✩ Puzzle ✩
『 𝙺𝚒𝚖 𝙽𝚊𝚖𝚓𝚘𝚘𝚗 』
~ ஐ ~
La première chose que j'ai faite une fois dehors, c'est aller me recueillir sur la tombe de mes parents. Il faisait beau, le soleil brillait à m'en brûler la peau.
« Papa, maman... »
J'ai déposé un bouquet de fleur, acheté sur la route, sur cette pierre dure et froide.
« C'est oncle Gonghyung qui vous a tué, pour faire valoir ses droits sur la maison, il l'a récupérée, il l'a vendue, j'ai pris tout l'argent que je voyais quand je suis allé chez lui.
Je reniflais une larme.
- Je... je vais aller chercher ma sœur, elle doit bien être quelque part. Je ne sais pas où d'ailleurs, j'ai été surpris de ne pas la voir à mon réveil...
Ma main passa sur mon visage pour cacher l'humidité qui s'y trouvait.
- J'ai... j'ai tellement besoin de vous... »
Puis je suis parti après d'interminable minute.
Je n'avais aucune nouvelle de ma sœur, alors ma première destination fut l'hôpital où j'étais hier. Je me présentais à l'accueil.
« Bonjour.
- Bonjour, j'aimerais savoir si Kim Joonha était passé me voir pendant que j'étais ici.
- Votre nom ?
- Kim Namjoon.
- Je vais chercher ça. »
La dame tapa sur son clavier, à la recherche d'une quelconque information.
« Non désolée, elle n'est pas venue. »
Mon être s'est empli de tristesse, et c'est la tête baissée que je me suis dirigé vers la sortie après avoir remercié l'accueil.
Mais avant de passer la porte, un médecin me retiens.
« Je suis désolé mais j'ai cru entendre que vous vouliez savoir si Joonha était passée ou non.
- Elle est passée ?! »
Son regard m'incita à ne pas parler trop fort, il m'emmena dans son bureau et fouilla dans ses tiroirs pour en sortie une enveloppe qu'il me tendis. Je l'a pris, ne comprenant pas. Il s'assit et m'invita à faire de même.
« C'est vous qu'elle venait voir je suppose, elle est votre sœur je crois non ?
- Oui, mais elle est venue me voir ? Pourquoi ce n'est pas enregistré dans les visites ? Comment ça se f-
- Elle est venue en pleine nuit, en cachette si tu veux.
- Hein ? »
« Elle est entrée une première fois, mais l'accueil lui a dit qu'il était interdit de te rendre visite, cela m'a grandement surpris car votre oncle était dans votre chambre à ce moment même, elle est donc partie. J'étais à mon service de nuit, je m'apprêtais à partir, pourtant je l'ai surprise dans les couloirs à chercher où tu étais. Je l'ai stoppé mais elle m'a supplié de l'a laissé te voir. Plus tôt dans la journée, le chef nous avez dit que une Kim Joonha ne devra pas entrer. Je lui ai dit qu'elle ne pouvait pas, elle m'a demandé pourquoi, je n'en savais rien, c'était les ordres. Alors elle m'a donné une enveloppe et m'a fait jurer de te la rendre quand tu te réveilleras. J'ai accepté car elle était pâle, désespérée on dirait, elle suait beaucoup, je lui ai demandé si elle n'était pas malade, elle m'a juste répondu qu'elle avait courut pour venir, je voyais que quelque chose n'allait pas mais je n'ai pas insisté. J'ai gardé l'enveloppe, je n'ai qu'une seule parole, mais quand tu t'es réveillé, je n'étais pas ici, on m'avait amené dans un autre hôpital pour une semaine, quand je suis revenu tu étais déjà parti. Maintenant que tu es là, j'ai tenu ma promesse, ma conscience est tranquille.
- Mais pourquoi elle ne pouvait pas venir me voir ? C'est ma sœur putain !
- J'ai appris qu'elle avait pété les plombs et à faillit tuer ton oncle, pourquoi, je ne sais pas, mais on l'a diagnostiqué dangereuse et mentalement très fragile. Elle est à l'hôpital psychiatrique maintenant. »
Une bombe.
C'était une bombe qu'il venait de me lâcher.
Joonha ? À l'hôpital psychiatrique ? Mais c'est invraisemblable ! C'est impossible c'est...
Oh non...
Joonha était assez intelligente pour tout comprendre comme je l'ai compris plus tôt dans la journée, elle est allée voir notre oncle, elle a voulut le tuer, mais ils l'ont surprise et ils l'ont emmener.
J'ouvris l'enveloppe et y découvrit un portable, le mien et de l'argent, beaucoup d'argent. Je me levais.
« Merci beaucoup monsieur, vous ne savez pas à quel point vous m'avez rendu service en prenant l'enveloppe. Je vous suis reconnaissant à vie, et je me courbais bien bas.
- Haha, ce n'est rien, il fallait bien que j'accepte ça. Moi aussi j'étais à l'hôpital quand j'étais jeune, ma sœur ne pouvait venir me voir, même maintenant je ne sais toujours pas pourquoi. Elle m'avait laissé quelque chose, mais les médecins l'ont brûlé... Alors en la voyant, j'y ai vu ma sœur, et j'ai senti son désespoir, alors ne me remercie pas surtout.
- Peut-être que votre oncle a tué vos parents vous vendre une maison et a empêché d'agir la seule personne qui pouvait le faire ? murmurais-je plus à moi-même qu'au médecin.
- Tu disais ?
- Non rien, merci encore. »
Nous échangeâmes un dernier sourire avant que je ne m'en aille réellement.
J'ai marché jusqu'à un petit supermarché, j'y ai acheté un fil et j'ai branché le portable pour le charger.
« Je te sert quelque chose ? me demanda la dame à la caisse.
- Des ramens s'il vous plaît.
- D'accord. »
Je trépignais d'impatience en attendant que mon portable charge, une exclamation de joie se fit entendre dans le magasin, je m'excusais envers les autres clients. J'allais vite dans mes messages, il n'y avait rien, alors je suis partie dans mes notes, il y avait une nouvelle fiche, une qui n'était pas là avant.
À Namjoon.
Tel était le titre, je cliquais dessus, les mains moites.
Namjoon, mon petit-frère adoré, comment te dire que le bonheur que vous avons vécu ne reviendra plus jamais ?
Je ne pouvais pas croire que la mort de nos parents était accidentelle, non, je ne pouvais pas. J'ai voulut venir te voir le premier jour, mais on m'en a empêché. Pourquoi ? Je ne savais pas encore. Je suis rentrée à la maison, le vide de cette appartement m'a terrifiée, je tremblais de partout, je pleurais, j'avais l'impression que le silence allait m'engloutir et me noyer avec lui. Mais je me suis relevée avec cette volonté de savoir. Je suis allée chez oncle Gonghyung parce que c'est la dernière famille qui nous restait même si papa ne l'aimait pas. Pourtant je ne l'ai pas trouvé chez lui, la concierge m'a dit qu'il était allé voir notre maison, tu sais, notre maison de vacances. Et là j'avais compris, papa et lui se disputait souvent car il voulait la revendre... Et bien il l'a fait, il l'a mise en vente, et plus de ce qu'elle valait. Or j'étais majeur, je devais reprendre la maison, dès lors je suis allée voir un avocat, je lui ai expliqué, il a accepté de m'aider. Pendant une semaine c'était la guerre, je ne lâchais rien, je ne devais rien lâcher.
J'ai bien faillit gagner...
Le jour du procès qui devait décider de la suite, Gonghyung m'a chauffée, il a insulté nos parents, il a tenu des propos que je ne pourrais jamais répéter, il m'a mise sur les nerfs et j'avais sérieusement du mal à ne pas lui sauter dessus pour l'étrangler. Puis un moment, il m'a eu, il avait des vidéos sur lui, montrant nos parents en plein acte sexuelle, il l'a dit à voit haute, devant toute la salle, et ce dernier manque de respect fut la goute de trop.
J'ai littéralement balayé tout le sang-froid que j'avais réussi à garder en un seconde.
Je lui ai sauté dessus, je voulais l'étrangler, le tuer, je l'ai traité d'assassin, de tous les noms que je connaissais et Dieu sait comment j'ai réussi à enrichir mon vocabulaire en à peine 10 secondes. Il n'y avait plus rien, juste ce monstre, ce porc, ce connard sur qui je cracherais sur la tombe. Cette scène il l'a voulut, il l'a fait exprès, j'étais hors de moi, je n'écoutais plus personne.
On m'a diagnostiquée mentalement faible et dangereuse.
Quand je me suis rendue compte de ce que j'avais fait, il était trop tard. Un soir j'ai réussi à m'échapper, je voulais venir te voir, j'ai écrit cette lettre au cas où tu ne serais pas encore réveillé. J'espère qu'elle t'est parvenue.
En entrant dans ce bâtiment, j'avais deux regrets : celui de ne pas avoir tué Gonghyung, l'autre de ne pas t'avoir revu.
Namjoon, ne cherche pas à le faire, je sais que tu y as pensé, tu es même assez intelligent pour avoir tout deviné tout seul, mais non, ne le fais pas.
Je te laisse cinq millions de wons (~3711,10€), de quoi pouvoir t'héberger dans un hôtel, cet argent vient de moi, c'est ce que j'ai gagné en 2 ans de petit boulot en y ajoutant tous les étrennes de chaque années, etc... Utilise-le à bon usage, ne le gaspille pas, mais je ne m'en fais pas, tu es quelqu'un de bien Namjoon.
La batterie de ton portable est presque vide, je dois faire vite.
Namjoon, reste quelqu'un de bien, reste droit, dans le bon chemin, tu vas trébucher c'est certain, mais relève toi, relève toi et ne baisse jamais la tête.
Je t'aime Namjoon, mon petit-frère, tu vas grandir plus vite que prévu.
Ta grande sœur qui regrette de ne pas être à tes côtés, Joonha.
Je vis quelque chose brouiller l'écran, puis un autre, et encore. C'était mes larmes qui ne voulaient plus s'arrêter de couler. Ce que je suis en train de vivre, on pourrait l'adapter en film, mais un film de très mauvais goût. La vielle dame de la caisse reviens avec mon bol de ramen, elle vit mon malêtre.
« Tout va bien jeune homme ? Sa voix était douce et rassurante, on vit tous des journées difficiles dans la vie, mais c'est ça qui nous rend plus fort tu sais ?
- Je... je...
- Les ramens c'est gratuit, je te les offre.
- Non c'est bon, j'essayais mon visage avec ma veste, je peux payer, c'est combien ?
- Je te les offre.
- Je... je me sentirais mal à l'aise de ne pas payer...
- Bon, ça fera 1 500 wons alors (~ 1,10 €). »
Je payais et restais jusqu'à que ma batterie soit pleine, j'achetais aussi une batterie externe pour éviter les pannes.
Maintenant j'étais dehors, un garçon de 15 ans avec au moins 200 millions de wons sur lui (un peu moins de 150 000 €) et je ne savais pas où aller.
J'ai traîné dans Séoul, un sac à dos sur les épaules et la capuche de mon sweet noir sur la tête. La première chose que j'ai faite la nuit tombée était de me trouver un hôtel où dormir. J'ai trouvé le moins cher pour économiser. Le lendemain je suis resté dans ma chambre à ne rien, à réfléchir en fait, et c'est comme ça que passa une semaine.
Un soir, je décidais que je ne pouvais pas rester à ne rien faire. Je rentrais au lycée cette année, mais pour l'instant, c'était les vacances. Alors j'ai pris mon sac après l'avoir vidé et caché l'argent dans une boîte que je range sous le lit, et je suis sorti pour aller chez moi.
Je me suis arrêté devant la porte, restant planté sur le palier pendant plus de 20 minutes, mais je devais me calmer parce que je sais qu'une fois rentrer, je risque d'éclater en sanglots. J'ai respiré très lentement puis j'ai mis la clé dans la serrure, le fait que je puisse ouvrir la porte m'a presque étonné, comme si j'avais découvert la clé il y a 5 minutes et j'essayais de voir qu'elle porte elle ouvrait.
Ma maison était vide, comme si nous étions juste sortie, elle sentait encore le bonheur. Quelque chose monta en moi, j'ai courut vers les toilettes et j'ai vomi. C'était plus dur que ce que j'imaginais de revenir.
Après plusieurs secondes à me vider de mon dîner, je m'essuyai avec une serviette et allai dans ma chambre. Rien n'avait bougé, mais qu'est ce qui pourrait l'être ? Personne n'est revenu à par Joonha... Je me fis violence de ne pas vomir une deuxième fois au souvenir de ma sœur, le chagrin ne me fait pas pleurer, il me fait recracher tout ce que j'avale.
Je me suis posé sur mon lit, testant le moelleux de mon matelas, les fléchettes, mon siège... comme si je redécouvrais tout. J'ai pris mes cahiers et manuels, en les rangeant dans mon sac, des feuilles sont tombées. Je les ramassais.
Tiens ?
Ensuite je suis allé dans la chambre de mes parents, j'y suis entré, j'ai pris mon passeport, ma carte d'identité bref tout ce dont j'avais besoin et je suis repartie aussi vite que l'éclair. Je suis sortie en catacombe de l'appartement, non décidément, si j'étais resté une seconde de plus, j'allais pleurer.
Sur le chemin du retour, j'étais mélancolique. Je pensais, à moi, à la vie, au futur, surtout au futur. Je suis quelqu'un qui réfléchis beaucoup, à toutes les conséquences, à tout ce qui va se passer, je me programmais un emploi du temps mentalement.
Mais toutes ses réflexions m'ont plongé dans un autre monde et je n'ai pas remarqué que dans ce monde-ci, trois individus louches me suivaient.
C'est quand ils m'entrainèrent d'un coup dans une ruelle vide et sombre de je le compris. Ils étaient à découverts, le style un peu gothique, sauf un qui avait plutôt l'air d'un intello, le cerveau du groupe sûrement, celui qui choisit les victimes. J'étais tombé à terre et ils me surplombaient.
« Passe nous ton fric si tu veux pas d'emmerde.
Je n'ai pas répondu, un premier coup arriva sur ma joue.
- Passe nous ton fric j'ai dit ! T'es sourd ou quoi putain ?
Un deuxième coups, mais mon regard se faisait plus noir, je ne voulais rien leur céder, même pas les 2 000 wons que j'avais seulement amené (~ 1,48 €).
Les deux brutes s'énervèrent, mais avant de clairement me tabasser, le leader les stoppa, il se pencha vers moi.
- Écoute petit, t'as l'air intelligent, très même, tu pourrais nous rejoindre. T'as tout l'air du gosse qui a fugué de chez lui, avec nous tu auras de l'argent... Hmmm ? Qu'est-ce que t'en dit ? »
J'ai craché sur ses lunettes.
« Rêve toujours.
Le binoclard l'a très mal pris je crois, son regard se fit aussi dur que le mien.
- Tabasser le, on le fouillera après. »
J'avoue à ce moment-là j'avais peur, je me suis recroquevillé vers le mur, me collant à lui encore plus que je ne l'étais. Quand leur point s'est levé, j'ai fermé les yeux, m'attendant à prendre les coups.
Mais à mon grand étonnement, rien ne vient. J'ai réouvert un œil, puis l'autre avant de regarder ce qui se passait.
Leurs points étaient toujours levés, mais c'est comme s'ils s'étaient arrêtés. Et cet arrête était grâce à quelqu'un, un garçon assez grand, il avait l'air plus âgé que moi.
« Bah dis donc, qui vous a éduqué ? Même mon daron ne m'amenait pas dans une rue déserte en appelant ses potes pour me tabasser. »
Un cœur brisé, ça prend du temps à se reconstruire. Seul c'est possible, mais à la fin, on est toujours détruit, triste, sans personne. Quand on trouve quelqu'un, peut-être que cela peut être plus simple, plus efficace, peut-être même mieux comme un pansement ?
Qui sait ?
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