Pdv Ruto


Je me réveille vers huit heures. Nous sommes dimanche, et j'ai encore du temps à tuer!

Je pourrais aller prendre un petit-déjeuner avec Link et lui apprendre la natation. J'adore nager, normal pour une Zora, non? En plus, j'ai du talent, et je le sais.

Quand je suis tout à fait réveillée, j'aperçois Malon et Riju, avec qui je partage mon dortoir, en train de coller des affiches du Sage Légendaire Revali. Où diable se sont-elles procuré ces choses?

- Dites, mesdemoiselles, vous n'allez pas salir la chambre avec ces laideurs? lancé-je à la canonnade. Je ne vois pas pourquoi vous adulez cet élève. Il est orgueilleux, hautain et ne pense qu'à lui.

- ça me rappelle quelqu'un, soupire Riju.

- Enfin, Ruto, me sermonne Malon, reconnais qu'il a du talent, après tout!

- Et qu'il est super beau! renchérit la gerudo.

Je soupire: mes colocataires sont décidément stupides.

- Je reconnais surtout que vous n'avez aucune chance de le conquérir, du haut de votre première année. Vous feriez mieux de travailler pour avoir votre diplôme.

Elles sont toutes deux écarlates. Je suis désolée, mais il n'y a que la vérité qui blesse! Je retourne auprès de Link, mon fiancé; voici un vrai prince charmant! 

Je sous tombée amoureuse d'un coup; jamais je n'aurais pensé ressentir cela aussi vite. Désormais, je mange à sa table, avec ses amies. Même si cela me gêne qu'il y ait tant de filles dans son entourage, il faut admettre qu'ainsi, je me sens moins seule.

Tout d'abord, il y a Saria. Elle ne m'aime pas beaucoup, mais je sens que nos relations se détendent. Ensuite, Médolie. Il y a peu, je méprisais son côté maladroit, rêveur  et perché, mais il faut admettre qu'en détrônant Ravioli de son piédestal, elle a gagné mon respect. La princesse Casse-Pieds... Link et moi nous accordons à la trouver insupportable. Elle est aussi orgueilleuse que le Piaf. Nous devrions les marier, afin de voir ce que cela donne. Et puis il y a...


- Mipha!

La petite zora rose âgée de huit ans sortait de l'eau.

- Ta-da-da-daaaaaam! annonça-t-elle en émergeant de l'eau. Ruto, regarde-moi ça!

Elle me présenta un gros poisson écarlate.

- Tu as vu ça? Un saumon Max! J'ignorais qu'il en poussait dans le coin!

- Les saumons ne poussent pas, nigaude... Ils sont vivants, comme toi et moi. Apparemment, quand la Déesse d'Or serait apparue pour la première fois, elle aurait doté les poissons de la rivière où elle se désaltérait d'une humanité! Ils seraient devenus des paraduses, des créatures aquatiques primitives, puis des Zoras tels que nous.

Les yeux de mon amie brillaient de cette lueur que l'appréciais tant.

- T'es trop forte, Ruto! J'aime trop quand tu m'apprends des trucs!

- Merci, Mimi, répondis-je modestement. Alors, que vas-tu faire de ton trésor? Tu devrais le vendre au marché Batelier, tu en tirerais une coquette somme! Ton poids en rubis, même si tu ne pèses pas lourd!

Mipha afficha une moue boudeuse.

- Non... Les poissons du marché, ils restent tout le temps sur leur présentoir, jour et nuit. Ils n'ont pas le droit de prendre l'eau de temps en temps, les pauvres!  Ils s'ennuient tellement qu'ils en meurent.

- Bon, proposai-je, si tu veux, j'ai une autre idée.

- T'es sûre que c'est bien? murmura-t-elle alors que nous sortions de la caverne. J'ai des doutes... Waaw, qu'est-ce qu'il est beau!

Je lui présentai Jabu-Jabu, l'immense divinité de notre tribu.

- Pose ton poisson sur le présentoir devant lui, ordonné-je. prépare-toi au spectacle!

En effet, trois secondes plus tard, Jabu-jabu ouvrit sa gueule béante et avala notre présent.

- Beurk, gémit Mipha. Enfin, au moins, ce poisson sert  à en nourrir un plus grand...

- Hé oui, philosophai-je. C'est le cycle de la vie.

Nous contemplions Jabu-Jabu retourner à la mer, sur un magnifique coucher de soleil.

En tenant la main de Mipha, j'étais certaine que le cycle de notre amitié, lui, demeurerait intact.

Je ne me suis jamais autant trompée.


                                       Cinq ans plus tard

Nous nous étions données rendez-vous près du lac de barrage. Mipha m'accueillit d 'un vague "Ah, tu es là". Voilà comment  nous communiquions, désormais. Plus d'effusions, plus d'embrassades.

- Je n'irai pas par quatre chemins, annonça Mipha. Pourquoi n'es-tu pas venue assister à la naissance de Sidon, alors que même la princesse Zelda Hyrule nous a honorées par sa présence?

- Mipha, esssaye de comprendre, arguai-je. Nos pères sont en désaccord, il n'es pas question de m'afficher en public pour...

- Stop, je t'arrête tout de suite. Tu aurais pu venir au non de notre amitié. Je ne suis pas mon père, Ruto.

Je me remémorais ce que m'avait dit mon père. Il prétendait que Mipha était devenue ma meilleure amie par intérêt, pour détruire notre peuple, qu'elle était fourbe, fielleuse. Et même si au début, je refusais catégoriquement de le croire, maintenant que je voyais les éclairs dans les yeux de la jeune Zora, je ne pouvais qu'abonder en son sens.

- Si Dorefah est un égoïste, Sidon et toi le serez surement.

C'était sorti tout seul. Avant que j'aie le temps de regretter mes paroles, Mipha m'avait poussée dans la cascade.

- Je te déteste! cria-t-elle alors que je m'éloignais, emportée par la chute d'eau. Avant qu'elle ne fuie, j'avais pu voir ses larmes.


Bon, Mipha et nous détestons. Avant, nous étions meilleures amies, et nos deux tribus zora s'entendaient bien. Cependant, leur roi Dorefah décida que trop d'eau du mont Lanelle s'acheminait vers Hyrule et fit construire un barrage entre nos deux territoires. Or, à cause de ce même barrage, les poissons se raréfiaient et le père de Mipha ne nous autorisait que rarement à venir pêcher chez lui. Je suppose que ce sont nos parents qui nous ont poussées à l'inimitié, mais je ne puis m'empêcher d'y voir sa part de responsabilité. Enfin, j'essaye d'être moins désagréable; après tout elle m'a sauvée, il y a peu.

J'aperçois Link et Mipha en train de bavarder. Ah! Ils ont dû renouer... Ils se seraient prétendument "disputés à cause de moi". Je tente de rejoindre la conversation. La princesse Zelchose me fusille du regard, ce qui n'est pas nouveau. Saria et Médolie s'inquiétaient au sujet de leur nouvel emploi du temps. Je lance:

- T'es-tu remise, Médolie?

Elle acquiesce.

- Oui, ce n'était rien, merci Ruto. Je ne suis même pas blessée!

- Mes camarades de dortoir te détestent, tu sais! annoncé-je. Elles vont jusqu'à prétendre que tu n'as finalement fait cela que pour attirer l' attention de Revali. Et elle ne sont pas les seules!

- Alors que je n'ai rien demandé, répond la Piaf en haussant les épaules. Et qu'est-ce que tu leur as répondu?

- Qu'elles me cassaient les oreilles, avec leur Revali. Revali par ci, Revali par là! Et je ne te raconte pas les immondes affiches qui peuplent la chambre. Il va falloir qu'elles apprennent à se contrôler et à réaliser que ce stupide Piaf ne les aimera jamais!

- Ce stupide quoi? s'insurge Ravioli qui prend place à nos côtés. Pousse ton gros cul, lance-t-il à l'adresse de Link. Je m'assieds là.

- Mon gros...

- Parle-lui mieux, sifflé-je.

Le Piaf hausse les épaules.

- Pourquoi bien parler quand on peut insulter!

Heureusement, il n'est pas le seul à arriver; Urbosa s'installe également.

- Ruto a raison, lance-t-elle, ferme donc ton bec!

- Aucune liberté d'expression, ici, soupire le Piaf. Et dire que vous auriez assisté à ma légendaire éloquence! 

Ou pas. Frustré, il pioche un morceau de poulet dans l'assiette de Médolie, qui, ne se laissant pas abattre, lui vole une crêpe.

- Pas mal, tes crêpes au miel, lance-t-elle. Mais tu devrais rajouter du lait, elles sont trop épaisses.

- Depuis quand tu t'y connais en cuisine, maintenant? Aux dernières nouvelles, Coconoa t'a mis un sur vingt au dernier "cours de réfectoire".

Médolie s'étrangle avec sa crêpe.

- Tu peux voir nos notes?

- J'ai accès à tout, se rengorge le Piaf. Prends-en de la graine,  gamine.

Tiens... ces deux-là m'ont l'air de mieux s'entendre. Et tous les regards sont rivés sur  nous autres, qui ne sommes pas très populaires...Pas du tout, même.

La journée se déroule comme d'habitude, ce qui nous change de la course au ciel mouvementée d'hier. Link et Mipha demeurent collés, à mon plus grand agacement. J'ai perdu ma meilleure amie, je ne vais tout de même pas perdre mon fiancé! Je reste avec Saria, qui semble s'être décidée à se montrer cordiale avec moi.

La nuit commence à tomber. Si j'étais raisonnable, j'aurais choisi de partir me coucher.

Je plonge dans l'eau glacée de la rivière. Je nage, sans discontinuer, seule, à la source Luterra. Jamais je n'avais ressenti un tel sentiment de liberté. Il n'y a que dans l'eau que je me sens bien. Particulièrement bien, même. Comme si tel était mon élément.

Je plonge la tête sous l'eau. Je pourrais demeurer ainsi des heures durant, car j'ai une très bonne apnée. Comme je l'ai dit précédemment, je suis très douée.

Soudain, j'entends des voix. Je me rapproche doucement, sous l'eau. Il s'agit de Revali et d'Urbosa qui discutent.

- Voici ce que j'ai entendu hier... elle aurait vu le temple de la Terre.

- Impossible... une réminiscence?

- Et puis... elle aurait... Célesbourg.

Ma tête émerge doucement de l'eau.

- Je n'arrive pas à y croire, murmure Urbosa. Célesbourg existe. Pourtant, en admettant qu'il aie réellement flotté dans nos cieux, la Déesse l'a pourtant bien ramené en Hyrule...

- Je ne comprends plus rien, renchérit Revali. Toujours est-il que Médolie est la Sage de la Terre au même titre que je suis celui du Vent et toi celle de la Foudre. Ah, et nous avons trouvé la Sage des Esprits.

Je n'y comprends rien. s'agirait-il des Sept-Sages, ce groupe censé aider le Héros et la Princesse de la légende à endiguer le mal?

- Qui est-ce? demande Urbosa, me coupant l'herbe sous le pied.

- Mipha.

Silence. Mipha! La plus douée, la plus incroyable, toujours Mipha. Et maintenant, il faut que celle qui m'a abandonnée soit promise à un destin formidable! La jalousie m'envahit. L'eau coule dans mes veines, l'eau est partout, et je représente mon émotion comme une vague s'abattant sur la grève. Une terrible déferlante.

Soudain, une énergie phénoménale s'empare de mon corps. L'eau m'entoure de toute part, dans un tourbillon phénoménal.  La déferlante frappe violemment la rive  inondée. Que se passe-t-il? Pire, Revali et Urbosa m'ont vue. Qu'ai-je fait, et comment?

- Le pouvoir... Ancestral de l'Eau? balbutie Urbosa. Tu es la cinquième Sage?

²

Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey!

Moi (souriant innocemment) : J'espère que ce pdv vous a plu!

Les lecteurs:* fuient*

Ruto: quelle bande de rustres!

Moi: Bon, ça ne vous a pas plu... Pas grave, on se retrouve au chapitre prochain avec Revali!

Les lecteurs *se transformant en Yigas* : Prépare-toi à mouriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir!

MPL: tu sais parler aux gens, toi.

Moi: Mpl tu retournes dans ton histoire ici c'est la fanfic t'as rien à faire là.

Le petit lapin blanc bouda et s'en fut, tandis que je fus toujours poursuivie par les lecteurs à la serpe coupe-gorge.

Moi- Revaliiiiiiiiiiiiiiii aide-moi s'il te plaît!

Revali: Alors non, déjà parce qu'il y a longtemps que j'ai décidé d'ignorer mes fans, et ensuite parce que ton nom ne me convient pas.

Moi: Ils t'ont appelé Ravioli.

Revali: EH COMMENT CA VENEZ ICI LECTEURS


BWEF vous l'avez compris, je vous <3 même vous, les yigas. Dsl pour cette chute qui n'a pas plu à tout le monde

Bye!




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