Heeeeeeeeeeeeeeey! pour ce chapitre, il y aura du sang et des cadavres, pour vous prévenir si vous êtes sensibles. bye!

- Voilà qui nous facilitera la donne, soupiré-je.

Nous nous trouvons dans les appartements d'Urbosa pour un débriefing.

- Alors, énonce-t-elle. Revali, du peuple Piaf, Sage du Vent. Mipha, du peuple Zora, Sage des Esprits. Médolie, du peuple Piaf toujours, Sage de la Terre. Ruto, du peuple Zora encore, Sage de l'Eau. Et enfin moi, Urbosa, du peuple Gerudo, Sage de la Foudre.

Elle secoue la tête.

- Ce n'est pas possible, il en manque deux. Sans compter la représentante de la Déesse et le Héros. Si son Altesse Zelda semble dotée de dons importants, elle n'a pas encore manifesté celui du Sceau. Je suis persuadée qu'il saura s'éveiller d'une autre manière...

- Pas moi. L'âme de la Princesse est-elle suffisamment sage pour recevoir celle qu'on appelle la Triforce de la Sagesse, et  suffisamment mature pour accepter sa condition divine? Tu l'as vue comme moi, il y a peu. Lorsqu'elle se battait contre ce lourdaud de Link, elle n'a pas hésité à se défouler sauvagement sur lui. enfin...

J'ai un imperceptible sourire.

- Je paierai cher pour qu'elle recommence. Enfin peu importe. Toujours est-il que nous devons veiller sur Ruto comme nous le faisons avec Mipha et Médolie. Ces trois-là ne peuvent pas se permettre de se faire tuer, ou de faire de mauvaises rencontres. Cet Astor, là, par exemple.

Urbosa hausse les sourcils.

- Encore ta paranoïa, Revali! Pour la énième fois, si Astor leur tourne autour, c'est pour évaluer leur aptitude à recevoir leur diplôme en fin d'année, pas pour te piquer ton fan-club!

- Ces trois-là ne sont même pas de mon fan-club! m'agacé-je. A tous les coups, elles sont amoureuses de ce Link!

- Arrête de t'énerver pour un rien et de faire les cents pas, tu me donnes le tournis, me conseille mon amie.  Si tu veux mon avis, nous avons bien besoin d'une quête secondaire pour nous occuper l'esprit.

J'opine, et nous descendons dans le Hall spécialement réservé aux Sages Légendaires. L'ambiance qui y règne est similaire au temple du temps, sans doute à cause des vitraux dorés qui tiennent lieu de fenêtre, et la statue-déesse. Au centre, se trouve le panneau d'affichage nda: un peu à la Fairy tail pour ceux qui connaissent sur lequel sont affichés des prospectus contenant les éventuelles missions. Nous autres, les Sages Légendaires, avons l'immense privilège de pouvoir aider le royaume de cette façon. Evidemment, je mène toujours mes missions à bien, et en ma qualité d'élève le plus doué de l'école, les clients sont souvent satisfaits.

- Alors, marmonne Urbosa en attrapant une missive au hasard. Celle-ci paye mille rubis... attends... " Le peuple Goron semble sous l'influence d'un gigot de caillasse au goût bien particulier, nommée "Savouroche". Ils développent un comportement addictif par rapport à cette roche, et ce peuple pacifique se montre plus dangereux qu'à l'accoutumée. Partir enquêter sur le terrain". Voilà qui m'a l'air simple, annonce-t-elle: On n'aura qu'à aller chez eux pour tenir une conférence anti-drogue rappelant le danger des addictions ! Je suis sûre que ça sensibilisera beaucoup de monde!

- Ou pas, soupiré-je. Tu veux vraiment te battre contre une meute de gorons enragés? tu vas te faire rétamer.

- Tu crois vraiment que je n'en suis pas capable? taquine-t-elle en replaçant une mèche de ses longs cheveux écarlates. Je vais les foudroyer.

Bien sûr que si. Urbosa est l'une des personnes les plus puissantes et dangereuses de tout Hyrule. Elle est redoutable aux armes, et capable d'invoquer la foudre comme bon lui semble.

- Les gorons sont quasi-intégralement composés de pierre, et la roche est isolante à l'électricité, ça t'arrive de réfléchir? lancé-je en levant les yeux au ciel.

- Plus qu'à toi, en tout cas, réplique-t-elle. Regarde ça, ça m'a l'air pas mal...  " Le village Piaf qui se trouve au Sud-est de la région d'Hébra est, depuis quelques jours, en proie à des attaques répétées de Lynels et de gardiens volants. On déplore trois morts et une dizaines de blessés en ce jour. évacuer le village, et mettre ces monstres hors d'état de nuire." et ça paie... Ouah! Dix mille rubis! Ils doivent vraiment être en détresse. On n'a qu'à choisir ça, en plus c'est ton village, non?

Je ne réponds pas. J'admets être troublé. Les Piafs sont les meilleurs archers de tout Hyrule, entraînés à ça depuis leur enfance... S'ils n'ont rien pu faire contre ces monstres, ça signifie que nous sommes les seuls à pouvoir leur venir en aide. 

- C'est parti, alors.

Une heure plus tard, nos bagages sont faits. Alors que nous nous retrouvons dans la cour intérieure de l'Ecole, une voix nous interpelle:

- Urbosa! Urbosa!

C'est la princesse Zelda. Elle s'avance gauchement vers nous. C'est la première fois que je la vois aussi timide.

- J'ai appris qu'il s'agissait de ta première mission de l'année scolaire, et qu'elle était très dangereuse. Alors, j'ai conçu ça.

Elle tend un paquet, que la Gerudo s'empresse d'ouvrir, pour en sortir une pièce de soie dans les tons bleu et crème.

- Je l'ai tissé moi-même, donc il fonctionne moins bien qu'un autre, avoue Zelda en rougissant, mais il marche, je l'ai testé moi-même. Je l'appelle le Parachâle; avec ça, tu peux t'élancer d'une falaise, et t'envoler comme un Piaf. étant donné ta mission, j'ai pensé que...

Urbosa ne la laisse pas finir, et l'étouffe dans un câlin.

- Merci du fond du coeur, Madame, je suis sûre qu'il sera très utile.

Zelda se dégage au bout d'un long moment, et annonce:

- Ah, Revali... Une partie de ton fan-club est là.

En effet, Malon, Riju et Saria entreprennent de commencer un numéro de Pom Pom girl. Mipha et Ruto assistent à ce piteux spectacle.

- Rangez ces choses, mesdemoiselles, lance Ruto d'un ton acerbe. Vous êtes ridicules.

Je confirme.

- Saria, non, pas toi, soupire Mipha. Elle aussi est corrompue, il n'y a plus rien à faire.

- Dites, lancé-je, vous n'avez pas cours?

- Si, répond Ruto en haussant les épaules. Mais nous avons décidé de sécher les cours de Miss Mojo. La Science des Monstres, c'est décidément la pire matière de toutes!

- Vous avez tort, répliqué-je d'un air suffisant. Navi Mojo peut avoir des comportements particulièrement sadiques envers les absents. Faites-moi confiance, ça m'est arrivé. D'ailleurs, les autres ne sont pas là?

- Médolie et Link ont joué la carte de la prudence, et ont décidé d'assister aux cours, grogne Mipha. Honnêtement, je crois qu'ils se moquent un peu de ton départ.

Ah oui? Ils ne perdent rien pour attendre, ces deux-là... Ils se figurent sans doute que j'ai perdu à la Course au Ciel de Samedi. Médolie n'a pas dû supporter le fait que je garde l'arc... Elle pourrait se montrer reconnaissante, au moins!

- Tant mieux pour eux. Et retournez en cours, vous autres. Navi n'est pas délicate non plus, avec les retards, et je serai triste pour elle si elle manquait l'occasion de vous torturer!

- J'ai composé un chant de départ, propose Asarim.

Urbosa lui assène une claque magistrale.

- TU NE CHANTERAS PAS-NON TU NE CHANTERAS PAS, ASARIM!

Ah! Ils dégagent enfin. Nous sautons du haut de l'école et nous nous élançons dans le vide.

                                                                               ***

Nous arrivons au village à l'aube du jour suivant.

- Je suis fatiguée, se plaint Urbosa, et j'ai faim.

- Eh bien mange ta main, répliqué-je. On arrive.

Quand nous atteignons le village, je comprends le problème; le pont qui mène à l'île du lac pipiaf où se tient le village est détruit, complètement inutilisable. 

- Je vais m'envoler, annoncé-je à mon amie. Sers-toi du courant ascendant pour monter.

Elle obéit, et  nous réussissons à passer. Aussitôt, une odeur âcre de cadavre et de fumée me traverse la gorge. Au sol, du sang se déverse de partout.

Urbosa s'agenouille auprès des corps. J'en reconnais certains -d'anciens amis, de vieux rivaux, et les fixe sans rien comprendre. D'autres ne sont pas identifiables; ils n'en reste que des ailes, des jambes, des boyaux , et du sang- du  sang partout. ça donne envie de vomir.

- Ils ont été tués, annonce-t-elle. Mais par quoi?

Un bruit d'air en mouvement m'alerte. Des gardiens nous visent.

- Voilà ce qui les a tués, répondis-je. ET MAINTENANT ON COURT!

Nous courons à en perdre haleine, jusqu'à nous mettre hors de portée des tirs des Gardiens.

Nous nous abritons dans une cabane au hasard. Un certain nombre d'habitants semblent y avoir trouvé refuge.

- Tout va bien? demande Urbosa.

Les piafs secouent la tête.

- Les Lynels n'ont de cesse d'arpenter le village, et tentent de nous tuer. Et dès qu'on fuit, les gardiens nous canardent, explique un piaf aux plumes blanches. 

- Voilà des jours qu'on attend ici, renchérit un autre, aux plumes noires comme l'ébène. Sauf que les provisions s'amenuisent et qu'on ne sait même pas comment s'en sortent les autres.

Urbosa réfléchit un instant, puis une idée semble germer dans son esprit.

- Revali, tu t'occupes des Gardiens. Moi, je me charge des Lynels.

-  C'est pas équitable, protesté-je. Les lynels sont beaucoup plus forts, laisse-les aux garçons.

Elle me foudroie du regard. Son pied part tout seul et me frappe dans un lieu que je ne préciserai pas.

- Et mon pied, gronde-t-elle, est-ce qu'il est équitable?!

Plié en deux par la douleur, je marmonne:

- Aïe... c'est bon, t'as gagné... ouille!

Elle se précipite dehors. Ce soir, on va manger du cheval!

- Bon, c'est pas tout, mais vous ne m'avez pas encore vu à l'œuvre, annoncé-je aux habitants. N'oubliez pas vos lunettes de soleil, je risque d'irradier. 

Je m'envole aussitôt. Hmmm... Dix gardiens volants. ça risque d'être délicat.

Ils se retournent vers moi, et me visent tous en même temps. Calmez-vous, enfin! J'ai alors une idée incroyable (comme d'habitude): je me positionne sur l'un d'eux. Ainsi, ils ne peuvent pas m'atteindre sans blesser leurs compagnons!

Bon, il faut croire qu'ils n'en ont rien à faire, puisqu' ils me visent quand même. Je décide alors de sortir mon arme secrète; les flèches archéoniques!

Je m'élance, et tire sur le premier gardien. Je l'atteins dans l'œil, son point faible. il n'a pas fini d'agoniser qu'une autre vient suivre, et se plante dans la première.

Premier gardien HS. Ce n'était pas bien compliqué! Oups... L'un d'eux m'a manqué de peu avec son viseur! Attends, tu vas voir, toi! Je l'achève vite fait bien fait, avant de me rendre compte que je n'ai plus de flèches archéoniques. Bon, il va falloir se débrouiller avec les flèches basiques. Même si je n'ai aucune difficulté à viser leur point faible, ils sont plus difficiles à combattre sans armes de qualité. bon, heureusement que je suis un combattant de qualité, alors!

J'en achève un troisième, puis un quatrième. Plus que six. Merde... Je ne les avais pas vus, ils me visent tous à la fois. La déflagration retentit. Puis, plus rien.

Je me réveille dans le ciel. Le ciel! Me ailes ne sont pas en mouvement, et pourtant je flotte. Je suis mort? C'est ça, le saint royaume? Un peu vide.

Je me redresse. Je ne suis pas blessé. Mon Arc, l' Arc du Ciel n'est plus à mon dos!Je cherche aux alentours, mais rien.

- C'est ça que tu cherches?

La voix qui a parlé semble étrangement familière. Une voix féminine, assez belle...

Une silhouette se découpe, à l'horizon, et avance lentement. Longs cheveux châtain retenus en queue de cheval... Yeux couleur rubis... ailes pales et immaculées...

- Médolie? Qu'est-ce tu fous là? T'es morte, toi aussi?

L'apparition ne semble pas tenir compte de mes paroles.

- Tssssssssss... T'as fugué, c'est ça? Tu nous as suivis?

Médolie hausse nonchalamment les épaules.

- J'aimerais pouvoir dire que tu es prêt... Mais est-ce réellement le cas? Nous avons échoué une première fois avec la Créature Divine... Tu es sûr de toi?

Qu'est-ce qu'elle raconte, celle-là? Je m'approche afin de la secouer un peu... Mais mon bras la traverse!

Elle me tend l'Arc du Ciel.

- Tiens, je l'ai récupéré. il s'était brisé. Mais ça ne suffira pas, aussi bien que pour sauver ton village que pour Hyrule, à l'avenir. Alors, tu dois apprendre à maîtriser le vent, dont tu es le Sage. La Rage de Revali est maintenant tienne!

Elle joint ses mains afin de m'envoyer toute son énergie, puis s'évapore. Le vent me soulève, et me ramène près des gardiens.

Qu'est-ce qui vient de se passer?

Heeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeey! désolé pour ceux qui n'aiment pas revali de vous imposer son pdv juste après celui de Ruto.

Le prochain devrait vous plaire (j'en dis pas plus!)