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Le matin, Owen se réveilla le premier et se prépara pour amener sa sœur chez le psychiatre. Lydia tarda à descendre et s'assit pour prendre son petit-déjeuner. Owen était monté prendre son sac de travail et, quand il la vit manger lentement, il soupira.

     -Lydia!! Dépêches!!

     -Pourquoi?

     -On va chez le psychiatre.

     -Et il fera quoi? Tu sais aussi bien que moi que cette maladie n'a aucun traitement.

     -Il faut que tu parle à quelqu'un, Lyd!! Te renfermer sur toi ne te servira à rien. Ouvres ton cœur à quelqu'un. Tiens! Tu devais accompagner Miley de temps en temps.

     -À ses fêtes débiles remplis d'obsédés?

     -Il te faut quelqu'un!

          Elle serra ses poings et ses yeux. Owen continua à lui parler mais elle n'entendait rien à part les moqueries des élèves. En colère, elle jeta son bol de céréales, faisant sursauter son frère, qui la fixa. Il l'avait vu maintes fois en colère mais jamais de cette manière. Une rage incontrôlable régnait en elle et, petit-à-petit, ça lui rongeait.

     -Je vais tous les tuer!! Chacun d'eux!!

     -ARRÊTES!! Ce n'est pas à toi de décider ça. Et puis t'en as tué assez...

     -Oh non, Owen! J'ai tué que huit. Il me reste toute une liste.

          Sur ce, il écarquilla les yeux. Il ne savait pas que sa sœur avait toute une liste de gens à tuer. Il s'avança vers elle pour la calmer mais elle le repoussa et monta dans sa chambre. Il soupira puis s'en alla.

          Plus tard, Lydia était à sa fenêtre, regardant les gens passer, les enfants jouer chez eux, la magnifique vue qui se présentait à elle. Soudain, son regard se posa sur une groupe de quatre filles. Elles semblaient être des lycéennes et parlaient de leurs aventures. Lydia ne les entendait pas mais elle comprit des choses grâce à leurs gestes. Cependant, cette simple vue provoqua en elle un étrange sentiment. Elle détestait les filles comme ça, elles les détestaient de tout son être et tout ce qu'elle voulait en ce moment, c'était les voir en sang. Elle regarda tout autour et élabora un plan dans sa tête. Lorsque ce fût fait, elle sourit et descendit.

          Elle ouvrit la porte avec un large sourire, qui disparût aussitôt en voyant un homme devant elle. Elle le regarda et le reconnût: c'était le psychiatre avec qui elle avait eu deux séances mais qu'elle avait refusé de continuer. Il l'adressa un large sourire qu'elle répondit par une grimace.

     -Comment te sens-tu, Lydia?

     -Mon frère vous a parlé de moi, je suppose, alors pas la peine de faire ce cirque.

     -On peut discuter une seconde?

     -Non. Je ne veux pas de vous dans ma maison.

     -Très bien. Allons-y quelque part, alors. Dans un restaurant, par exemple.

     -C'est dans les cliniques qu'on fait des séances avec ses patients, docteur.

     -Alors rendons-nous à ma clinique.

     -Bien, répondit-elle après un instant de réflexion. Allez-y, je vous rejoins avec ma bicyclette.

          Le docteur n'insista pas et partit. Lydia jeta un dernier coup d'œil furieux aux filles et alla prendre ses affaires. Elle arriva à la clinique un quart d'heure plus tard et fût surprise de ne voir personne à l'intérieur. Elle entra dans le cabinet du docteur, qui lui sourit, les lunettes sur les yeux, vérifiant ses papiers. Il lui fît signe de s'asseoir sur le canapé et elle exécuta. Il la rejoignit bientôt.

     -Pourquoi il n'y a personne dehors?

     -La clinique n'est pas encore ouverte. Normalement, je suis à l'hôpital à cette heure.

     -Et que me vaut cette exception?

     -Pas grand chose, dit-il en posant sa main sur sa cuisse, un large sourire montrant ses dents. Parles moi, Lydia, de tout ce qu'il y a sur ton cœur.

          Il remonta petit-à-petit sa main, provoquant la jeune fille, qui serra ses poings pour se contrôler. Mais il allait de plus en plus loin alors elle se leva.

     -Lydia!!

     -Vous n'êtes qu'un pervers.

     -Non! Tu le prends mal..., expliqua-t-il en se levant et s'avançant vers elle.

     -Ne vous approchez pas!!

     -Tu dois comprendre, ma chère. Il me faut bien quelque chose après tout ce que j'ai fait pour ton frère et toi. Quelque chose de...

          Il lui bloquait le passage mais elle tenta de se frayer un chemin, en vain. Il l'attrapa et la plaqua à son bureau, posant tout son poids sur elle. Elle se débattit sans réussir alors allongea sa main pour attraper quelque chose. Elle trouva un stylo et le planta dans son cou. Il cria et se leva mais Lydia le frappa un deuxième coup à la même place et recommença l'opération plusieurs fois, éparpillant le sang sur son visage, sur ses habits, sur les papiers et magazines ainsi que dans la pièce. Ce n'est que quand elle fût assurée qu'il était mort qu'elle laissa tomber le stylo et s'essuya le visage avec le revers de sa manche. Finalement, elle lui donna un violent coup de pied au ventre et partit.

          Elle se dépêcha de rentrer chez elle avant que qui que ce soit la voit dans cet état. Et une fois chez elle, elle se lava les mains. Mais le sang refusait de sortir. Elle les savonna à plusieurs reprises et s'assura que le sang n'était pas resté dans ses ongles. Ensuite, elle brûla ses habits et prit une bonne douche chaude.

Amusez-vous!! Et n'oubliez pas de commenter. :)

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