On était lundi matin, parce que dans la tête de Jisung à 3 heure 30 c'est déjà le matin. Il fixait son téléphone, comme si quelque chose allait en sortir ou comme si il voulait le soulever à l'aide de la force, ce qui serait ironique vu qu'il ne connaissait pas le moins du monde la saga star wars. Non, il était juste perdu, cette dernière semaine ses parents avaient été particulièrement ingrats. Que dis-je particulièrement horribles, entre les repas sautés les punitions et les nuits écourtées, le blondinet n'avait qu'une hâte, retourner dans son lycée. Son lycée où personne ne venait l'ennuyer, où tout était calme, et où il y avait Minho.

Minho... Ah ! Minho... Jisung avait développé une étrange affection pour lui, il était le seul qui lui prêtait attention. Et à vrais dire notre blondinet se sentait un peu triste de ne pas l'avoir croisé depuis la dernière fois dans un coin du lycée. Même, il se demandait quel avait été l'utilité de lui demander son numéro si c'était pour ne jamais lui envoyer de message.

Puis arrêtant de fixer son téléphone, l'adolescent ferma les yeux. Il forçait son cerveau à se souvenir du temps qu'il avait passé avec le beau brunet. Ses mains dans ses cheveux, ses lèvres sur les siennes, toutes les sensations qu'il lui avait fait ressentir à travers sa bouche, tout ! Rien qu'à y repenser tout son corps s'électrisait, il ne s'était jamais senti désiré et encore moins comme ça. Au final une seule phrase se répétait en boucle dans sa tête tel un mantra : "Minho je veux te voir".

Enfin il rouvrit les yeux et jeta un coup d'œil a son réveil posé sur sa table de chevet, il était 4 heure 15, avait-il vraiment bloqué aussi longtemps ? Puis il soupira, dans le fond ça ne le surprenait pas vraiment de passer autant de temps la tête dans les nuages. Minho le faisait rêver, rêver de nouveauté, de liberté. Sans Minho il se sentait juste étouffer.

Jusqu'à sa rencontre avec le plus vieux, Jisung se contentait d'inventer sa vie comme si elle n'avait pas été tourmenté par la présence de ses parents aux esprits dérangés. Souvent il se demandait : pourquoi il était née chez ses fous ? Pourquoi souvent il avait l'impression de se sentir aussi fou qu'eux ? Était-il contaminé ? Peut être que lui non plus ne serait jamais normal, qu'il ne pourrait jamais se faire des amis et faire des soirées, peut être même ne pourrait-il jamais faire de sortie au cinéma ? Ce genre de doutes et de questionnements perpétuels hantaient ses nuit et ses jours de solitude. Mais tout avait été perturbé par l'arrivée de Minho. Il ne savait pas si cette personne était bonne pour lui mais après tout ce qu'il avait vécu il n'était pas à ça près, et il n'allait pas refuser la présence de la seule personne qui avait tenté de rentrer dans sa vie.

Une deuxième semaine suivit, toujours sans aucune nouvelle du brunet, plus calme que jamais. Jisung avait appris en écoutant les discussions autours de lui que Minho avait été exclu car il s'était battu, cela ne le surprenait pas vraiment. Quant à ses parents ils avaient été assez cléments, contrairement à la semaine d'avant. Le blondinet avait donc dû s'occuper de lui tout seul. Il s'était appliqué à tracer de longs et larges sillons dans ses fines et maigres cuisses, parsemant sa peau blanchâtre de stries rouges et dégoulinantes, cela faisait un moment qu'il ne s'était pas occupé de lui de cette manière. Il avait prit plaisir à évacuer sa semaine de solitude.

De son côté Minho avait profité de son exclusion pour rejoindre son groupe d'amis, leur racontant ses mésaventures avec son petit blond, leur expliquant l'étrange attirance qu'il ressentait pour lui. Les deux protagonistes avait la tête dans les étoiles.

Minho se sentait perdu, il voulait toujours persécuté son petit blondinet mais ses amis lui avaient affirmé que son obsession était vraiment louche. Même si le redoublant n'était pas trop motivé dans la vie, humilier et terroriser un pauvre élève de son lycée pour rien était particulièrement chronophage, et ça ça ne lui ressemblait pas. Tout seul dans son coin il avait alors commencé à laisser son esprit vagabonder sur ce qu'il ressentait pour sa cible.

Au finale le temps était passé plutôt lentement pour lui aussi, sans ses amis et sans sa petite chose il se sentait bien seul. Plusieurs tentative pour occuper son cerveau avait alors vu le jour ; tenter de se cultiver, de geeker, d'aller dans des boîtes, et la liste est encore longue, si longue... Il s'ennuyait tellement de son blondinet, et des fois il buvait comme pour tout oublier dans un vomit relâché un peu trop tôt avant les toilettes, et souvent ses doutes revenait avec son douloureux mal de crâne le matin suivant. Et des fois, souvent même, il s'occupait de lui, il utilisait sa main comme il pouvait, mais c'était largement moins bien que la bouche de son adorable Jisung.

Minho soupirait, tout lui rappelait son blondinet, surement même que sa présence lui manquait.

Au final, Jisung se prit à regretter ses précédentes scarification. Surtout parce que, pour Jisung et surement beaucoup d'entre nous aussi, se réveiller à 4 heure du matin a cause d'un cicatrice rouverte au niveau de la cuisse et qui avait accessoirement tient la couleur des draps n'est pas forcément la meilleur sensation. Mais le blond s'en fichait pas mal, de toute façon ce n'était pas ses parents qui allaient faire quoi que ce soit...

Doucement il se releva alors et retira son drap pour le faire sécher sur le rebord de sa petite fenêtre. ensuite il attrapa un mouchoir dans la boîte sur sa table de chevet et l'attacher rapidement avec des bouts de scotch car il n'avait que ça dans son bureau. Vu la profondeur de sa plaie il risquait d'avoir mal encore quelques jours, mais bon c'était pas très grave en soit. Il se dit que si il avait eu le savoir faire et le matérielle il aurait tenté de faire des points de suture rapides histoire de cicatriser le tout, sauf qu'il avait rien. Donc il changea le sujet de discussion des voix dans sa tête.

De fil en aiguille, les minutes passant petit à petit, le soleil se levait, et Jisung se préparait. Il se disait que le mouchoir plié en quatre contre sa cuisse allait suffire à absorber le sang qui s'échappait de son entaille. Il se disait aussi qu'il allait laisser son drap qu'il avait rapidement nettoyer sécher toute la journée pour pouvoir dormir dedans le soir. Puis à 7 heure tapante le voila prêt à aller au lycée. 

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Bon bah voila un chapitre de transition, quand je l'ai finis je me suis rendue compte qu'il y avait pas dialogues, j'espère que c'est pas trop grave.

Sinon c'est bien évidement corrigé a l'arrache mais bon ça fait le taf, j'espère qu'il vous a plus et pas trop saoulé, et dans tout les cas la suite arrive vite, normalement...

Des bisous :3