Chapitre 8

ChenLe était tétanisé, le regard froid de Lucas sur lui l'empêchait de faire le moindre geste ou d'ouvrir la bouche tellement il avait peur de faire quelque chose qui pourrait lui déplaire et le mettre d'une humeur plus mauvaise encore. Le grand brun avait croisé les bras sur son torse et le toisait, en attente d'une réponse que le plus jeune était incapable de lui fournir. Il se sentait déjà honteux d'avoir fait un rêve aussi étrange et de s'être évanoui sur son aîné simplement parce qu'il s'était rapproché de lui. 

- Alors ? 

- Je- je... bafouilla confusément le seconde au bord des larmes. 

- C'est pas possible, tu peux pas faire une phrase complète ? s'agaça YukHei. On va pas y passer la journée quand même, la question est pourtant simple. 

Le noiraud se mit à trembler, blessé au plus profond de lui par la remarque de son aîné. Les sillons salés inondant ses joues, il se leva dans un sursaut, les jambes tremblantes et se rua hors de la chambre. Il se dégagea de la prise du grand brun qui s'était levé pour l'intercepter et le poussa de toutes ses forces loin de lui. Il avait tellement mal, c'était comme une lame qui s'enfonçait encore et encore dans son cœur. Même JaeMin ne lui avait pas fait aussi mal avec ses mains que Lucas avec ses mots empoisonnés. 

L'adolescent était brisé et ne s'était jamais autant détesté de son existence. 

ChenLe dévala les escaliers après avoir claqua la porte derrière lui, il n'avait récupéré ni ses chaussures ni son sac de cours mais il s'en moquait. Il voulait juste partir loin, rien d'autre n'avait d'importance et il se sentit stupide d'avoir pensé que sa journée ne pouvait pas empirer. Il vivait une véritable descente aux enfers. Il déboula dans la rue inconnue, les gravillons s'enfonçant dans la plante de ses pieds simplement protégée par des chaussettes et il courut aussi vite que possible. Il était déjà loin quand il entendit son prénom être appelé mais il redoubla d'effort, il ne voulait voir personne, et plus jamais YukHei. Finalement peut-être que les rumeurs avaient raison et qu'il était une horrible personne, qu'il était le seul à s'être fourvoyé. 

Ses poumons étaient en feu et le suppliaient de s'arrêter, mais ses jambes continuaient mécaniquement leur course. Il n'était pas assez loin, pas encore, peut-être ne le serait-il jamais même, mais il devait continuer sinon il allait encore souffrir et son cœur n'allait pas survivre à une déception ou une attaque de plus. Il se stoppa uniquement lorsque ses jambes se dérobèrent sous lui et qu'il s'écrasa douloureusement sur le goudron, s'abimant les mains et les genoux. 

- Oh la vache ! Tout va bien ? 

ChenLe se recroqueville sur le sol, honteux et blessé. Une main se posa gentiment sur son épaule et la lui pressa doucement, alors qu'une voix douce où perçait l'inquiétude se faisait entendre. 

- Est-ce que vous voulez que j'appelle la police ou l'hôpital ? 

L'adolescent secoua négativement la tête et l'enfonça dans ses épaules, pétrifié. Il entendait du bruit autour de lui, comme des voitures et des discussions, il était terrifié à l'idée de voir où il était. 

- Hé Tae ! Qu'est-ce que tu fabriques ? 

Une nouvelle voix s'approcha, et ChenLe en distingua encore une autre qui s'entretint avec celle de l'homme qui avait la main sur son dos. 

- Il a pas l'air bien du tout mais il ne veut pas que j'appelle les secours ou autres, il ne parle pas... expliqua le premier. On peut l'emmener à l'appart en attendant ? On reprend pas les cours avant quinze heures. 

- Du moment qu'on se fait pas arrêter pour détournement de mineur ou séquestration ça me va. 

- T'es trop con Do', ricana le dernier membre du trio. Bougez de là les squelettes, je vais le porter. Récupérez juste mon sac et ouvrez moi les portes. 

- Qu'est-ce qu'on dit ? 

- Que si tu ne veux pas dormir dans le canapé ce soir mon amour tu vas t'exécuter sans râler. 

ChenLe se recroquevilla en sentant un bras passer sous ses genoux et l'autre dans son dos avant d'être soulevé de terre. Son nez alla immédiatement se cacher dans le cou de l'inconnu qui le transportait, et il ferma fortement les paupières, ses mains accrochées au col de l'homme. Il entendait que les trois parlaient, mais il n'arrivait pas à se concentrer sur le sens de leurs mots alors il abandonna et se laissa simplement balloter jusqu'à une destination qu'il ignorait. Il était fatigué et il avait épuisé toutes ses larmes. 

- Passe le moi le temps que tu retires tes pompes.

- C'est pas la mort si je vais un peu plus loin avec, c'est exceptionnel, râla son porteur. 

- C'est comme tu le sens, je te rappelle juste que le maniaque qui nous sert à la fois de colocataire et de meilleur ami à laver le sol ce matin. Libre à toi de tenter le diable. 

Le noiraud sentit qu'il  changeait de bras, et il couina de surprise avant de s'accrocher à l'autre et de se cacher une nouvelle fois le visage. Un ricanement retentit près de son oreille et son porteur se mit en marche, hilare. 

- Hé TaeYong ! J'ai trouvé une espèce super rare de paresseux humanoïde ! 

- Mais qu'il est con c'est pas possible... Pose le dans le canapé, je lui fais chauffer un chocolat. Et va donc lui chercher une paire de chaussettes, tu vois pas qu'il est presque pieds nus ? 

- C'est bon je m'en occupe Tae, et s'il te plait mon amour ne fais pas peur au gamin pendant qu'on n'est pas là. 

ChenLe entendit un soupir et un grommellement, puis le garçon qui le portait se baissa et le fit tomber sur une surface moelleuse. L'adolescent ramena ses jambes contre son torse et coula un regard timide vers les habitants des lieux. Il n'y en avait qu'un seul pour l'instant, un garçon à la chevelure noire d'une vingtaine d'années, avec de grands yeux qui fascinèrent le seconde et des traits fins. Il se doutait qu'il devait s'agir du "Do'" qui avait été appelé tout à l'heure mais il n'avait pas plus d'idées de son identité que ça. 

- Salut p'tit gars ! le salua le noiraud. Je m'appelle DoYoung et toi ? 

Le plus jeune loucha sur la main qui lui était tendue et sortit timidement la sienne pour aller la serrer en se présentant. 

- ChenLe... 

- Enchanté ChenLe ! sourit l'autre. On dirait que tu t'es bien abîmé les mains avec ta chute, tes genoux ont l'air d'avoir pris cher aussi. Mon sucre d'orge ! Prends du désinfectant ! 

Une plainte lui répondit puis un autre garçon entra dans le salon, aussi brun que l'autre avait les cheveux noirs, il avait une musculature bien plus imposante et la peau plus claire. Il lui lança une paire de chaussettes en souriant et posa un flacon de désinfectant avec des cotons sur la table basse. Le dernier membre du trio arriva au même moment et ChenLe écarquilla les yeux en reconnaissant les mèches vertes du vendeur de bonbons à côté de son lycée. Ce dernier sembla lui aussi se souvenir de son visage et un large sourire étira ses lèvres. 

- Bah ça alors, je ne t'avais pas reconnu ! 

- Vous vous connaissez Tae ? 

- C'est vite dit, il est passé à la boutique où je bosse à temps partiel il y a quelques temps. Qu'est-ce qui t'arrive ? 

Le vert lui tendit une tasse de chocolat en ChenLe l'attrapa entre ses mains tremblantes. Il avait peur mais pour une raison inconnue la présence de TaeYong le détendait, ça avait déjà été le cas lors de leur première rencontre. Il se sentait à l'aise avec lui, comme s'il le connaissait depuis des années, que c'était un ami, alors qu'il ne s'agissait que de leur seconde rencontre. Le brun était allé s'asseoir sur les cuisses du troisième jeune homme et les deux s'étaient détournés de lui, laissant le noiraud dans un presque tête à tête avec le coloré. TaeYong le laissa boire tranquillement, puis le laissa désinfecter ses mains et ses genoux avant de lui tendre la paire de chaussettes pour remplacer les siennes qui avaient péri dans sa course effrénée. 

- Tu as appelé quelqu'un ou tu veux peut être parler ? Je suis plutôt doué pour écouter les gens, sourit le jeune homme avec douceur. 

- J'ai oublié mon téléphone, murmura honteusement le plus jeune. 

Maintenant qu'il s'était un peu calmé il se souvenait que ses affaires étaient toutes restées chez Lucas et qu'il n'avait aucun moyen de contacter son meilleur ami ou ses parents. Il ne savait même pas où il se trouvait, ChenLe était complètement perdu mais la présence rassurante du vert l'empêchait de paniquer et il restait calme. 

- Attends, je te passe le mien. 

ChenLe écarquille yeux en découvrant l'heure sur le portable de l'autre. Il était près de onze heures trente, il avait loupé toute sa matinée de cours et le lycée avait du appeler ses parents qui devaient être morts d'inquiétude. Surtout qu'ils ne devaient pas avoir pu le joindre comme il n'avait pas son mobile avec lui. Les doigts fébriles, l'adolescent tapa sur le clavier pour composer le numéro de son père, il était celui sur lequel il avait le plus de chance de tomber. L'adulte décrocha dès la première sonnerie, l'inquiétude se percevant dans l'intonation de sa voix. 

- Allô ? 

- Papa ? C'est moi... bégaya faiblement le noiraud en s'enfonçant dans le canapé. 

- ChenLe ! Tu vas bien ? Tu es où mon grand ? 

- Je vais... bien. Désolé papa... Je suis... près de l'université des arts, expliqua ChenLe en se fiant aux explications que lui donnait discrètement TaeYong à côté de lui. Je suis vraiment désolé... 

- Ce n'est rien mon grand, on en parlera plus tard. Donne moi l'adresse, je viens te chercher tout de suite, le rassura son père de sa voix un peu bourrue où perçait le soulagement. Je préviens ta mère qu'on t'a retrouvé et j'arrive, j'en aurai pour une trentaine de minutes mais je fais au plus vite. 

L'adolescent raccrocha en tremblant et le vert récupéra son téléphone pour envoyer l'adresse précise du lieu où il se trouvait. Il se mordilla nerveusement les ongles, stressé de voir que toute l'attention était portée sur lui, et DoYoung tapa les cuisses du brun sur lui. 

- Allez Jae, je pense qu'on est un peu de trop ici. On sera dans notre chambre si besoin, content de t'avoir rencontré petit paresseux ! 

Celui dont il ignorait toujours le nom complet lui sourit gentiment, avant de disparaître main dans la main avec le noiraud. Il fut donc seul avec TaeYong, et il se détendit un peu, il était bien plus à l'aise maintenant. 

- Tu veux parler un peu avant que ton père n'arrive ? proposa le vert avec douceur. 

- C'est stupide...

- Je suis sûr que non, et puis je ne suis pas là pour te juger tu sais ? Vas-y, raconte-moi tout. 

- Bah en fait... je suis très timide, mais vraiment beaucoup. Je n'arrive pas à parler aux gens que je ne connais pas sans bégayer, je rougis tout le temps, je panique, et je déteste ça mais c'est plus fort que moi, bafouilla ChenLe en baissant les yeux. 

- Pourtant tu me parles bien là, il n'y a pas de problèmes, le rassura TaeYong. 

ChenLe hocha doucement la tête, il était le premier surpris de la facilité qu'il avait à se confier à TaeYong. Il ne comprenait pas pourquoi, mais il avait l'occasion de livrer ce qu'il avait sur le cœur alors il en était heureux et soulagé. Il lui raconta tout ce qui s'était passé depuis qu'il était entré en seconde quelques mois plus tôt, de sa première rencontre avec Lucas à la dernière en date. TaeYong l'écouta sagement sans l'interrompre, et lorsque ChenLe se stoppa il était essoufflé comme s'il avait couru un marathon.  

- Ah les âmes sœurs, soupira le jeune homme, j'ai l'impression que leur histoire ne commence jamais bien, mais il ne faut pas perdre espoir pour autant ChenLe. 

- Ah bon ? s'étonna le plus jeune. Pourquoi tu dis que ça commence toujours mal ? Je croyais que c'était le contraire, qu'une fois que les personnes s'étaient trouvées tout allait bien. 

L'étudiant éclata d'un rire franc qui embarrassa ChenLe, le noiraud avait la sensation d'avoir dit quelque chose de ridicule mais l'hôte des lieux le rassura tout de suite. 

- Moi aussi je croyais ça, mais c'était avant que je connaisse deux couples d'âme-sœurs. Tiens, DoYoung et JaeHyun que tu as rencontré par exemple, la première fois qu'il se sont vus DoYoung a éclaté le nez de JaeHyun parce que sa copine de l'époque l'avait quitté pour l'autre. Ils ne se sont pas parlé pendant des mois par fierté avant de comprendre qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, rit le vert. Je ne dis pas que ce n'est pas horrible ce que Lucas t'a dit, mais prends aussi en compte qu'il ne te connait pas. Il ne sait pas que tu es sensible, que tu as des difficultés, et de ce que tu m'as dit il est tout le temps sur ses gardes. Pourtant il t'a laissé venir chez lui et t'a soigné, tout ne débute pas si mal non ? 

- Tu penses que c'est de ma faute si ça ne va pas bien ? demanda timidement le noiraud. 

S'il n'était pas aussi timide, est-ce que Lucas aurait eu une autre impression de lui ? S'il avait été capable de lui répondre correctement et sans bégayer, est-ce que Lucas lui aurait donné une chance ? Tout ça c'était de sa faute, à cause de sa stupide maladresse, de son incapacité à s'exprimer et à dire la vérité à YukHei. S'il avait eu le courage de lui avouer qu'il était son âme sœur comme lui avait conseillé JiSung, l'autre aurait peut être été surpris mais au moins il n'aurait pas eu l'impression qu'il essayait de le manipuler et de le blesser. En y réfléchissant tout été de sa faute, et ChenLe se détestait autant qu'il s'en voulait. Si seulement il n'était pas lui, tout irait tellement mieux. Il aurait voulu être comme JiSung, sociable et courageux ou comme RenJun, confiant et assuré, mais il n'était que lui et c'était pathétique. 

- Bien sûr que non. 

La voix calme et posée de TaeYong stoppa son lynchage mental et il releva son regard bleu larmoyant sur l'étudiant. Le plus vieux posa une main sur son épaule et lui sourit gentiment. 

- Il n'y a pas de c'est de ta faute ou la sienne ChenLe. Vous êtes jeunes, toi encore plus, vous avez le temps de grandir, de faire des erreurs et d'évoluer. Tu sais les deux autres en font encore et ce n'est pas rare qu'ils se disputent. Vous êtes dans une situation bien plus complexe des autres de votre âge, vous avez des responsabilités lourdes et il est normal d'être méfiant, d'avancer à tâtons, mais je suis sûr qu'en faisant des efforts tout ira bien. Ce n'est que le début ChenLe, pas la fin. 

- Mais je lui ai crié dessus, je l'ai poussé et je me suis enfui... Il doit me détester maintenant, déjà qu'il ne m'aimait pas beaucoup... Je n'oserai plus jamais le voir...

- Peut-être que c'est là l'effort que tu dois faire ? Je ne te pousse à rien ChenLe, mais réfléchi à ce que tu as envie de faire et je pense que tu trouveras toi-même la réponse, le conseilla doucement TaeYong. 

L'adolescent regarda ses mains abimées, aux ongles rongés par l'angoisse. Les mots du plus vieux faisaient écho en lui, mais il n'avait pour le moment pas la force d'y accorder plus d'importance, plus tard il y réfléchirai plus attentivement. Le téléphone de TaeYong vibra et il tourna l'écran vers son cadet : son père était arrivé et attendait garé en bas de l'immeuble. 

- Allez, je vais te passer une paire de chaussures et t'accompagner en bas. Ne te stresse pas trop, ça va s'arranger et tu peux toujours venir me voir si tu as besoin de parler. Et je pense que les deux autres pourraient répondre à tes questions sur les âmes sœurs si tu en as, je ne suis pas le mieux placé pour le faire, lui proposa le vert avec bienveillance. 

ChenLe hocha doucement la tête, reconnaissant, et il enfila rapidement la paire de baskets avant de suivre TaeYong dans les escaliers. Ses genoux lui faisaient un peu mal quand il les pliait, il ressentait encore les échos des blessures de Lucas et des siennes, mais physiquement il s'en sortait pas trop mal. C'était mentalement qu'il était fragile, même si son interaction avec TaeYong l'avait aidé à reprendre confiance et à le rassurer. Son père attendait devant la porte en faisant les cents pas et il le serra fort dans ses bras en l'apercevant. 

- Tu vas vraiment bien ChenLe ? On était morts d'inquiétude avec ta mère. 

- Je suis désolé papa... mais TaeYong a été super gentil avec moi, c'est lui qui m'a prêté son téléphone, j'ai plus le mien...

- Je sais, YukHei a décroché sur le tien. On en parlera dans la voiture, le calma l'adulte. Merci beaucoup jeune homme. 

TaeYong assura que ce n'était rien et resta sur le palier de l'immeuble jusqu'à ce que les deux autres montent dans la voiture avant de rentrer chez lui. ChenLe mit sa ceinture de sécurité et se recroquevilla dans le siège, son père n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait mit le contact et le noiraud ne pouvait qu'imaginer à quel point il avait été déçu par son attitude. 

- Je suis désolé papa... s'excusa une nouvelle fois l'adolescent penaud. 

- Quand le lycée a appelé pour dire que tu n'étais pas en cours, je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie, confia l'homme. Tu n'as jamais loupé l'école, à moins d'être malade bien sûr, alors je ne pouvais qu'imaginer le pire. J'ai immédiatement appelé sur ton téléphone et au bout de plusieurs sonneries YukHei a décroché. Il s'est excusé et m'a expliqué qu'il avait été rude dans ses paroles et qu'il t'avait blessé. Il semblait tellement s'en vouloir que je ne l'ai même pas disputé, alors que j'étais furieux de savoir que tu avais été mal par sa faute. 

- C'était pas que de la sienne papa...

- Quand je lui ai dit que tu n'étais pas retourné en cours et que tu n'étais pas rentré non plus il s'est mis à paniquer et à s'excuser encore plus, je pense que c'est ce qui m'a empêché de m'en prendre après lui. Ca et le fait qu'il soit parti à ta recherche lui-même, il m'appelait toutes les dix minutes pour me dire ce qu'il avait fait et si quelqu'un t'avait vu. Je lui ai dit de rentrer chez lui et j'allais au poste de police pour signaler ta disparition quand tu as appelé, termina le père de famille. 

ChenLe ferma les yeux, la culpabilité broyant son petit cœur. Il s'en voulait tellement d'avoir inquiété sa famille. La voiture s'arrêta devant le domicile familial et son père se tourna vers lui avec un sourire empreint de douceur. 

- Je suis soulagé de savoir que tu n'es pas blessé ChenLe. Je te laisse aller te reposer, pas d'école pour toi aujourd'hui, mais ce soir il faudra qu'on parle lorsque ta mère sera rentrée. Ce genre de chose ne peut pas se reproduire, nous devons en discuter tous les trois d'accord ? 

La gorge nouée, l'adolescent acquiesça mollement en sortant de la voiture. Il était vidé, ses sentiments étaient complètement embrouillés et il appréhendait de devoir s'expliquer devant ses parents. Il allait devoir leur parler de Lucas, et cette fois il n'allait pas pouvoir leur mentir pour protéger son aîné. Il allait devoir leur dire la vérité, toute la vérité, et il était terrifié à l'idée que YukHei l'apprenne et ne lui en veuille encore plus. Il allait briser les faibles chances qu'il avait avec le brun pour ne pas perdre sa famille et rien que d'y penser lui donnait des nausées. Il ne voulait pas d'une vie sans Lucas même s'il l'avait blessé profondément. 





Nda : 

Alors je suis très clairement moins satisfaite de ce chapitre, je le trouve creux sans parvenir à savoir ce qui me donne cette impression et c'est assez agaçant x) J'espère quand même qu'il vous aura plu, je vous remercie pour tous vos votes, commentaires et lectures, ça me fait super plaisir de savoir que vous aimez cette fiction !

Dalion~ Kiss :3

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