Il faut savoir en commençant ce chapitre que les évènements racontés ici se situent deux ans plus tard. Pourquoi faire un saut de deux années ? Tout simplement car raconter dans l'ordre chronologique n'a aucun intérêt aux yeux de l'auteur ( et aussi car l'auteur a une mémoire à peu près aussi défaillante que celle de ma grand-mère Rillette, donc plus c'est récent mieux c'est).

Tout débuta une semaine avant les vacances de la Toussaint.

Déjà un mois que les cours avaient repris, et les six filles n'en pouvaient toutes déjà plus.
Des vacances s'imposaient. Et comme la vie est bien faite, c'était justement les vacances dans une semaine. C'est là que la panique débarqua : il fallait partir en vacances, mais où ?

Berlu proposa de nombreuses alternatives : les Cara hybes, l'Eau straly (il parait que là bas, des gens ont des poches intégrées au ventre pour porter leur bébé), et beaucoup d'autres destinations à travers le monde. Malheureusement, il parait que le simple billet d'avion pour se rendre là bas coûte l'équivalent d'un "SMIC". Ce mot là, Berlu était persuadée de l'avoir déjà entendu, de la part de ses parents ou de l'assistante sociale qu'elle voit tous les lundis, mardis, mercredis, jeudis, vendredis, samedis, et dimanche une fois sur deux.

Toujours étant qu'elles n'avaient toujours pas trouvé de plan pour leurs vacances entre amies. Et c'est là que Hurlu se réveilla. Elle proposa l'air de rien une semaine de vacances chez son frère. Dans une maison. À Bruh Xel. Qui se prononce d'ailleurs Brussel '' quand on est quelqu'un de cultivé et de respectable" comme n'arrêtait pas de répéter Hurlu.

Et c'est là que les choses sérieuses commencèrent.

Tout de suite enthousiasmées par l'idée d'une semaine à l'étranger, sans parents et à six, les filles commencèrent les négociations avec les parents.

Après un combat acharné, seules restaient Hurlu, Berlu, la blonde et la rousse. Casa et Blanca avaient été mises KO dès le premier round. Tout était bon. Il ne manquait plus qu'acheter les tickets, récolter assez d'argent pour dévaliser les friperies de la capitale de la Belle Jik, faire les valises, être en vacances (parce qu'il restait quand même une semaine de cours), et demander au frère de Hurlu.

Euh.

Attendez ?

Demander au frère de Hurlu n'est pas censé être fait depuis le début ?

Apparemment non.

Hurlu nous étonnera toujours, on n'oubliera jamais la fois où elle a poursuivi des prétendus nudistes dans la forêt de Fontainbleau. Ah non, ça c'était Berlu. Bon alors la fois où elle a brulé les cheveux fraichement coupés de Casa dans sa chambre  ?  Ah non toujours pas, encore Berlu. Qu'est ce qu'elle est géniale cette Berlu quand même.

Revenons à nos moutons.

Une semaine plus tard, les billets étaient pris, le frère prévenu (d'après Hurlu, donc rien n'était bien sur) et les valises bouclées. Départ prévu à 9h à Pas riz. Les quatre s'étaient données rendez-vous à la gare de Perpette -Les-Oies à 7h pétantes. Le réveil fit mal, mais c'était pour la bonne cause. Bien sur, Berlu étant quelqu'un de très prévenant, elles arrivèrent très en avance à Pas riz, mais eurent bien du mal à trouver la gare des bus.

Finalement arrivées, un autre problème se posa. Où se cachait ce foutu Flixe Bus ?

Après une heure de recherche acharnée, les filles avaient raté leur bus. C'est toutes dépitées qu'elles rentrèrent chez elle. Berlu partit aux  Cara hybes, Hurlu resta à Versailles à regarder pour la huitième fois tous les épisodes de toutes les saisons de sa série préférée Viol Etat. La rentrée fut rude et marqua la fin définitive de leur amitié. En effet une dispute les divisa violemment, concernant un défi d'agenda ou quelque chose de ce genre. Hurlu finit sa vie dans la rue, la prostitution lui paraissant la meilleure des solutions.

L'intégralité du paragraphe précédent est évident totalement faux, reprenons donc sérieusement, après tout, nous sommes le 14 décembre, mais il n'est jamais trop tôt, ni trop tard pour un bon vieux poisson d'avril.

Les filles arrivèrent finalement à trouver leur maudit bus, dans cette gare très mal organisée (on ne pourra pas m'accuser de faire du placement de produit pour Flixe Bus). Une fois à bord, c'est parti pour quatre heures de trajet !

Bruh Xel les voilà !