Feitan x reader // part I
Eh si. Je sais pas si vous voyez à quel rythme je suis en train d'update mes histoires une à une, c'est effrayant.
Mais. Après un nombre de notifications incalculable pendant ces derniers mois de confinement, j'ai décidé que, PEUT-ÊTRE, il était temps.
Ce one-shot est écrit depuis un an. Je ne l'ai jamais publié. Et si vous me demandez pourquoi, je saurais pas vous dire moi-même.
Bref, inutile de vous rappeler le langage d'usage, vous savez tous ce que T/P, T/N veulent dire.
si jamais C/C = couleur cheveux
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— T/P ! T/P, tu vas rater le début des enchères, à ce rythme !
La jeune femme tourna la tête vers la personne l'ayant hélée. C'était une personne de son groupe, Thomas, au niveau des grandes portes de la salle. Dans un petit sourire, elle lui fit signe d'y aller.
— J'en ai pour cinq minutes !
Ce dernier opina puis suivit le groupe afin d'entrer à l'intérieur de la salle. Ses yeux se reportèrent vers le couloir qui attirait son attention, ou plus précisément, le trio qui parlait. Sans vouloir être paranoïaque, pour T/P, ils ressemblaient à des gens qui ne voulaient surtout pas qu'on les écoute. Mais sa curiosité fut bien plus grande. Se mêler de ce qui ne la concernait pas, voilà ce qu'on pouvait appeler une spécialité.
Plus les minutes passaient, plus leur comportement paraissait suspect. Elle essayait de rester la plus discrète possible, pourtant, l'un d'eux finit par tourner la tête dans sa direction. Il avait des cheveux noirs qui tombaient devant ses yeux impossible à distinguer dans l'obscurité. Leurs regards se croisèrent le temps d'une seconde avant que T/P ne décide de se fondre dans la masse.
— Fei ?
Feitan reporta son attention vers Franklin qui venait de claquer des doigts devant son visage. Il ne l'écoutait plus, c'est vrai.
— Combien de temps est-ce que l'on a avant de commencer ? demanda ce dernier.
— Une bonne demi-heure, l'informa Shizuku. On doit attendre les instructions du boss qui a dit nous les fournir vers vingt heures. Pourquoi ?
Un sourire étrange déforma les lèvres de l'épéiste. Une demi-heure, hein ?
— Pour rien, rétorqua-t-il. Je vais faire un tour.
Le duo qui resta dans le couloir fixa le dos du brun, baignés dans l'incompréhension. Mais au lieu de chercher à comprendre, ils se regardèrent puis haussèrent les épaules. Après tout, Feitan était une énigme indéchiffrable.
T/P venait de dévaler les marches qui menaient vers la porte des enchères, pour se reposer un peu plus loin. Elle s'était sentie intimidée par la présence de cet inconnu sans vraiment savoir pourquoi. Son seul objectif fut de partir le plus vite possible. Sécurité avant tout. Et à bien y réfléchir, ce trio n'était plus étrange, mais carrément suspect.
Soudain, T/P sentit un contact froid sur sa gorge. Il ne lui fallait pas longtemps pour comprendre qu'on venait de lui mettre une épée dessus.
— On m'a toujours dit : si tu veux surprendre les conversations d'autrui, assure-toi qu'autrui ne te surprenne pas. Maintenant, quel est le nom de l'espionne que je viens d'attraper ?
La voix de son agresseur était calme, voire un peu aiguë. Sa seule option était de répondre aux questions de ce dernier sans broncher, ou il lui serait aisé de lui trancher la gorge d'un simple geste.
— T/P T/N, répondit-elle.
— Et pour quelles raisons est-ce que tu nous épiais dans le couloir ?
C'était ça. C'était cet inconnu dont elle avait croisé le regard une seconde avant de s'en aller. Comment avait-il fait pour arriver ici aussi vite et surtout, sans se faire remarquer, elle ne put l'expliquer. Mais elle l'ajouta sur la liste des raisons pour coopérer.
— Trois personnes en catimini dans un couloir avec peu de lumière, ça ne sonne pas suspect pour toi ? dit la jeune femme femme dans un rire nerveux.
Un silence. Peut-être un peu trop long à ses oreilles. T/P s'attendait à la douleur de la lame qui lacérerait sa gorge, mais il n'en fut rien. Que faisait-il ?
— C'est vrai, on aurait dû éviter de rester aussi près.
Feitan retira son arme au ralenti. T/P décida de se tourner, doucement, pour faire face à son agresseur. Il avait une aura bien plus intimidante de près. Le costard qu'il portait le rendait sérieux, certes, mais pas moins sinistre. Puis, sans prévenir, il fonça vers elle, pointe en joue. La C/C réagit au quart de tour et bloqua son attaque avec son bras où une protection venait de s'y matérialiser. Une trentaine de centimètres, tout au plus, et accroché à son poignets par des lanières en cuir.
— Utilisatrice de Nen, à ce que je vois, constata le brun.
Elle repoussa son sabre avec son bras, non sans mal. À sa plus grande surprise, il rangea simplement son katana. T/P ne se résolut pas à baisser sa garde. L'homme était trop dangereux pour ça.
— Si tu veux vivre, renonce à la vente aux enchères et pars par la porte principale. Il est encore temps.
— Vivre ? répéta-t-elle.
Il venait d'essayer de la tuer. Maintenant, il la mettait en garde. C'était clair que lui et ses deux autres acolytes ne venaient pas pour sagement acheter les lots, mais son raisonnement n'avait aucun sens. Un sourire apparut sur les lèvres de T/P.
— Tu parles du désir de vivre à la mauvaise personne. Si tu es si sûr de me tuer, tu auras l'occasion de me le prouver dans vingt minutes. Sur ce.
Et elle tourna les talons, dématérialisant la protection de fer sur son bras. Ses talons résonnèrent dans l'escalier. Feitan la regarda partir, la bouche entrouverte. D'habitude, les gens fuyaient face à ses avertissements. Son intuition ne le trompait pourtant jamais, cette fille cacherait-elle sa force ? Au premier abord, elle semblait être une femme lambda de classe moyenne à la limité d'aisée. Qu'elle maîtrise le Nen fut une première surprise. Et maintenant...
T/P rejoignit son groupe au commencement des enchères. Elle ferma les portes et le bruit de ses chaussures attira l'attention. Elle marchait pour être vue.
— Tu en as mis, du temps ! constata Thomas.
— Oui, j'ai été retenue par un des gardes qui voulait ma carte d'identité. Rien de grave.
Quelqu'un tapota sur le micro. Au premier regard, T/P reconnut le trio du couloir. Alors, sans demander son reste, elle se recula et s'accroupit derrière la rangée de fauteuils. Le feu fut ouvert sur tous les invités de la vente aux enchères. Sans se soucier du groupe avec lequel elle était venue, la jeune femme laissa apparaître des protections sur ses deux bras. Les cris d'agonie des autres ne la perturbèrent pas. Elle matérialisa un long poignard et se décida enfin à sortir de sa cachette.
Les cadavres recouvraient le sol. Une forte odeur métallique chatouilla ses narines. C'était une marre de sang dans toute la pièce. Mais T/P resta calme. Elle avait l'habitude. Et ce soir, elle avait une folle envie de combattre au lieu de jouer la demoiselle en détresse.
Feitan la remarqua. Elle avançait d'un pas lent. Derrière, Shizuku ouvrit la porte pour la refermer tout de suite après. La jeune femme se retrouva encerclée par trois membres de la Brigade Fantôme. Il n'y avait pas moyen qu'elle s'en sorte vivante. Il laissa ses lèvres s'esquisser en un sourire méprisant.
— Franklin, tire-lui dessus.
Les coups de feu reprirent. T/P fronça les sourcils et laissa son aura entourer son corps. Avec son long poignard, elle dévia une à une les balles destinées à l'abattre. Ses mouvements étaient à peine visibles à l'œil nu. Franklin s'arrêta. Il abaissa ses bras pour qu'ils retombent le long de son corps. Il n'avait pas réussi à la toucher une fois.
— Tu te caches derrière ton ami parce que tu as trop peur de m'affronter ? le charria-t-elle.
Agacé, Feitan récupéra son sabre et sauta de la scène. Shizuku aussi s'avançait vers T/P, qui l'avait très bien sentie. Prête à se faire attaquer de tous les côtés, la jeune femme resserra son emprise sur le manche de son arme.
Feitan frappa le premier, contré par la protection sur le bras de T/P. Elle repoussa la brune à lunettes d'un coup de pied et dévia les balles de Franklin. Ils commencèrent à enchaîner les coups, sans laisser d'ouverture aux deux autres membres de la Brigade pour supporter l'assassin. Leurs mouvements étaient de plus en plus rapides. C'était rare que leur camarade trouve quelqu'un d'aussi vif en combat. Il en finissait toujours très vite.
Ce dernier fut repoussé en arrière. Il dérapa sur le sol, ses deux bras devant son visage, tenant son sabre de la main droite. T/P se remit en position et n'attendit pas pour recommencer son assaut. Feitan n'en croyait pas ses yeux. Cette fille...
— Alors, toujours aussi convaincu que j'aurais dû m'enfuir ? le charria-t-elle entre deux enchaînements.
Il peinait. Cette fille était plus rapide. Plus réactive. Plus entraînée. À eux trois, ils avaient peut-être une chance. Mais si elle continuait de le viser, Franklin et Shizuku ne pourraient pas l'assister. Ça ne sentait pas bon du tout.
Un bruit de sonnerie interrompit le combat. T/P se figea et regarda son poignet où était accrochée une montre. Elle stoppa le bruit en appuyant sur un bouton sur le côté. Ses protections s'évaporèrent, tout comme son poignard.
— Je pensais qu'il était plus tôt que ça, soupira la C/C.
Ses yeux se posèrent sur Feitan. Un sourire supérieur se forma sur ses lèvres.
— On va devoir remettre cet affrontement à plus tard.
Puis elle lui tourna le dos. Elle sauta au-dessus de Shizuku et franchit la porte en moins de quelques secondes. Le brun resta encore une fois là, en plan, sabre dans la main. Il sentit un sentiment désagréable lui tirailler la poitrine. C'était de la frustration.
— Fei ? l'appela Franklin. Ça va ?
Il grinça des dents. Il venait de se faire recaler en plein combat. En plein combat.
— Cette fille, dit-il en riant nerveusement. Cette fille, il faut qu'on la retrouve.
Il passa une main sur son visage puis dans ses cheveux et continua de s'esclaffer d'un rire jaune. Shizuku n'avait jamais vu Feitan aussi frustré. Ce n'était pas beau à voir.
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j'ai juste une question.
partie II?
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