Chapitre 13

Après avoir repris ses esprits, Rai se décida à retourner dans le hall. Elle avait entendu du bruit, et il lui semblait que les autres membres de l'Araignée était revenus. Alors qu'elle arrivait dans le hall, elle remarqua que Kuroro, Shizuku et Machi avaient disparus.

-Qu'est ce qu'il se passe ? Demanda t'elle. 
-On a découvert l'identité de l'homme à la chaine, lui lança Pakunoda. 

Rai senti une sueur froide sui parcourir le dos, mais elle ne réagit pas. 

-Grace aux deux garçons qui étaient avec toi la dernière fois, lui dit Nobunaga avec un air mauvais collé au visage. 

Elle fit de son mieux pour ne pas réagir, mais elle avait une incroyable envie d'écraser la tête de l'homme contre le sol. 

-Nous les rejoignons, lança Pakunoda. C'est ce soir que tout se termine. 
-Je viens avec vous. 
- Je ne suis pas sûr que...
- Ce n'est pas une question. 

Instinctivement, elle se place à coté de Pakunoda. Nobunaga soupira, résigné. Hisoka jeta un regard en coin à Rai, sachant pertinemment que les choses allaient mal tourner. C'est aujourd'hui, où jamais pour mettre leur plan en marche. 

Le groupe disparait alors, Rai à leurs suite. Le trajet se fit en silence, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent dans le hall où étaient retenus prisonniers les deux jeunes garçons. Dès lors qu'ils l'aperçurent des sourires apparurent sur leurs visages, mais disparurent bien vite lorsque Kuroro se glissa entre eux. 

- Pourquoi avez-vous amené Rai ? hurla t'il. Vous savez très bien qu'elle risque de foutre notre plan en l'air ! 
- Ce sont des enfants, répondit Rai. Vous ne pouvez pas vous en prendre à eux ! 
- Peut-être, mais ils savent qui est l'homme à la chaine !

Kuroro fronça les sourcils et plongea son regard dans celui de Rai. Elle ne laisserai pas tomber, et il le savait. Elle finit par tourner la tête en entendant quelqu'un hausser la voix à coté d'elle, et reconnu Leolio. 

-Attends, lança soudain Machi. Si les deux garçons savent qui est l'homme à la chaine, ça veut dire que Rai le sait aussi ! 

Cette dernière blêmit  alors que les deux jeunes garçons s'échangeaient un regard en coin. Kuroro, lui, s'approcha doucement de Rai avant de glisser sa main sur sa joue, en descendant vers sa gorge. 

- J'espère pour toi que tu n'as pas l'intention de nous trahir... murmura t'il à son oreille. 

Soudain, tout devint noir, et Rai sentit du mouvement près d'elle, et tandis qu'ils se débattaient tout autour d'elle, elle sentit une main lui agripper le bras, et quelqu'un la tira en dehors du bâtiment. Elle n'eut pas d'autre choix que de suivre le mouvement tout en priant pour que les deux jeunes garçons réussissent à s'enfuir également. Une fois dehors à la lumière du jour, elle croisa le regard de Leolio qui lui sourit, et s'aperçut devant elle que Kurapika était là, tenant Kuroro entre ses chaînes. 

- Leolio ? Kurapika ? 
- Salut, lança le plus âgé. Et bon retour parmi nous. 

Rai ne résista pas à l'envie de se jeter dans ses bras, les larmes aux yeux. 

- Je suis tellement heureuse de te voir ! 

Pour simple réponse, Leolio lui sourit et laissa place au jeune Kuruta. Rai déglutit en faisant un pas inconscient vers l'arrière en passant le doigt sur la petite cicatrice en train de se former au bord de sa lèvre. Contre toute attente, le jeune blond lui sourit.

- Salut, Rai.  Désolé, pour la dernière fois.

Elle se contenta de lui rendre son sourire avant de porter son attention sur Kuroro. Ce dernier semblait étonnamment calme

-Rai, dit-il enfin. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que tu sois une traître, vu ce qu'il s'est passé il y a à peine trois heures. 
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? demanda Léolio, curieux.
- Rien d'important, répondit presque immédiatement Rai. Quelque chose qui n'était pas particulièrement nécessaire, vu que vous avez réussit à le faire venir ici sans mon aide. 

Kuroro lâcha un rire bref.

- Peut-être que tu en avais envie, tout simplement. 

La jeune femme garda pour elle un haut le cœur et se tourna vers Kurapika. 

-Qu'est ce que vous comptez faire de lui ? 
-Tu verras. J'ai un plan, Rai. 

"Wow, pensa Rai. Finalement, il n'a pas eu besoin que j'intègre l'Araignée. Il aurait très bien pu se débrouiller tout seul." 

Elle sentit sa tête tourner une seconde et décida de s'assoir sur la chaise libre qui était juste à coté d'elle. Kurapika le remarqua et se tourna vers elle. 

-Tu vas bien ?
- Oui. C'est juste... Je voulais t'aider, et au final je n'ai servi à rien. 
-Détrompe-toi, me dit-il avec un sourire. Premièrement, tu es devenue plus forte. Je sens presque ta puissance d'ici alors que tu ne la déclenche même pas. Deuxièmement...

Il lança un regard hésitant à Kuroro avant de continuer. 

-Si nous avons pu l'emmener avec nous, c'est parce qu'il était plus concentré sur toi que sur la mission. 

Rai fronça les sourcils et tourna la tête vers l'ennemi. Leurs yeux se croisèrent et il se contenta de hausser les épaules. 

- Je plaide coupable. 
-Mais pourquoi ?
- Quand la lumière s'est éteinte, j'ai surtout eu peur que ce soit après toi qu'on s'en prenne. Qu'on t'enlève à moi. Contrairement à ce que tu crois, tu me plais vraiment. 

Rai en resta bouche-bée. Il ne la quitta pas des yeux. Les deux hunters échangèrent un regard, avant de s'accorder silencieusement sur le fait de les laisser seuls une petite minute. Une fois seuls, Rai baissa les yeux sur le sol.

- Mais qu'est ce que tu racontes? 
- Je savais très bien ce que tu cherchais à faire, cette après-midi. je ne suis pas dupe, ni né de la dernière pluie. Mais je me suis dis que si j'arrivais à te sortir Hisoka de la tête, alors peut-être que toi et moi, on aurait pu.. Mais j'ai bien senti que c'était inutile. Encore plus lorsqu'il est arrivé peu de temps après. 
- Mais il n'y a plus rien avec Hisoka.
- Même toi tu n'y crois pas, Rai. 

Il y avait une pointe de douleur dans la voix de Kuroro, et un voile de tristesse passa dans son regard. 

- Je pensais que si on couchait ensemble, que je te faisais découvrir quelque chose d'autre que ce que peut t'offrir Hisoka, tu te tournerai plus facilement vers moi. Mais j'ai compris que c'était impossible. Il suffit juste de voir la façon dont tu le regardes... 

Il se tût, et Rai n'osa rien répondre. 

- Au moins, j'aurai essayé, conclut-il

Rai se perdit dans ses pensées. Elle se doutait que Kuroro aurait pu lui apporter la sureté et les sentiments, contrairement à Hisoka. Mais plus elle l'entendait parler, plus elle en était sûre : c'était Hisoka qu'elle voulait plus que tout. 

-Il faut croire que je  n'avais aucune chance contre lui, conclut la tête de l'Araignée. 

Rai ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son ne sortit. Finalement, les deux autres jeunes hommes revinrent dans la pièce, et elle se retourna, pensive. Finalement, toute cette histoire n'aura peut-être pas été vaine. 

-Bon, lança Kurapika, sortant Rai de ses pensées. Toute cette histoire n'est pas terminée. Il nous faut maintenant récupérer Gon et Kilua. 

Les garçons ! Rai les avait complètement oublié ! Elle s'en voulu immédiatement de se concentrer uniquement sur sa petite personne. Ses deux jeunes amis étaient toujours avec les autres membres de la brigade, et s'ils leurs arrivaient quelque chose ? 

- Nous avons laissé un message à Pakunoda, continua Kurapika. Elle ne doit pas le transmettre aux autres, et nous comptons sur sa fidélité à l'encontre de Kuroro pour respecter cet accord tacite. Elle doit nous livrer les garçons, et en échange, nous lui rendrons Kuroro. Je l'ai eu au téléphone, j'ai la certitude que les garçons vont bien. 
- Tu n'as pas peur qu'elle ne vienne pas ? Ou même de libérer Kuroro ? 
- On va dire que c'est un premier pas pour venir à bout de l'Araignée. Priver la tête de ses pouvoirs, et l'entièreté de la Brigade perd de sa puissance. 
-Et elle viendra, lança le chef. Même si les règles de l'Araignée stipulent que c'est la Brigade Fantôme en priorité sur chaque membre, je sais qu'ils refuseront tous de me laisser entre vos mains. Même si ça ne me dérangerait pas de rester entre celles de Rai. 
- Donc nous avons juste a patienter, dit Rai en roulant des yeux et en fuyant le regard libidineux de Lucifer. 
- C'est ça. 

Quelques minutes de silence passèrent jusqu'à ce que des bruits de pas parvinrent à leurs oreilles. 

-C'est Pakunoda.
- Je te conseille de te mettre en retrait, lança Kurapika. Tu restes quand même une traître à leurs yeux. 

La jeune femme acquiesça, et tous se mirent debout, Kurapika, Senritsu, une amie/ collègue de Kurapika, qui les avaient rejoint discrètement entre deux mots échangés, Kuroro, et un peu plus loin. La porte s'ouvrit et Pakunoda leur fit face, seule. 

Immédiatement, Kurapika se fit plus tendu, ses yeux devinrent rouges. Rai se retint de se rapprocher de lui pour le soutenir, mais le regard froid de Pakunoda la figea sur place. 

- Simple vérification, tu es bien Pakunoda de la Brigade Fantôme ? Demanda t'il froidement. 
- Evidement, répondit-elle. 

Senritsu, qui avait la capacité d'entendre les battements de coeurs, et donc de savoir si elle ment, ou non, confirma son identité. 

-Je vais vous imposer deux conditions chacun, continua le jeune blond. Et vous devrez les respecter à la lettre. Si tel est le cas, je le libèrerai dans les minutes qui suivent. 

Il laissa s'échapper la chaine qu'il tenait dans sa main afin d'en montrer la pointe. 

- Commençons pas les conditions qui concernent votre chef. La première, il ne doit plus jamais utiliser son Nen. La seconde...

Il hésita. Il savait pertinemment que priver Kuroro de ses pouvoirs n'empêcherai pas la Brigade Fantôme de continuer à exister. Mais il n'avait pas le choix: sa priorité était de sauver ses amis. Il refusait de perdre à nouveau ses amis. 

- La seconde, il devra couper tout contact avec les autres membres de la Brigade. Voilà quelles sont mes deux conditions. Pour le contraindre à les respecter, j'ai utilisé sur votre chef la chaine de mon auriculaire, dénommée Judgment Chain. Pakunoda, je te laisse décidé si tu acceptes ce marché ou si tu refuses. 

Le silence se fit, et sembla durer une éternité. Au bout d'un certain temps, Pakunoda finit par ouvrir la bouche. 

- Oui, je l'accepte.

Kuroro fronça les sourcils et eut un sursaut de douleur lorsque Kurapika lança sur lui sa chaine, le transperçant. Rai retint son souffle. 

-A ton tour, maintenant, Pakunoda. Deux conditions. La première, tu dois relâcher mes amis, Gon et Kilua.  Tu dois les relâcher avant minuit, sans coups fourrés bien sur. La seconde, tu ne devras rien dire à personne, ni divulguer d'informations me concernant. Si tu es d'accord, j'utiliserais également ma chaine sur toi. 
- Je suis d'accord. 

Ce fut à son tour de sursauter sous la douleur du Judgment Chain. 

Kurapika se pencha vers Senritsu. 

-Si Gon et Kurapika était sous l'emprise d'un Nen de la manipulation, tu serais capable de le détecter à leurs battements de cœurs ? 
-Oui, je pense. Je connais déjà la mélodie de cœur de Kilua, elle ne m'est pas étrangère. Si elle était modifiée je ferai tout de suite la différence. 
- Ca devrait suffire.

Kurapika reporta son attention sur Pakunoda. Il lui expliqua la façon dont il voulait que les choses se déroulent. Rai sentait que Kurapika recommençait à nouveau à se tendre. Puis, Pakunoda disparut derrière la porte. Rai s'approcha de lui pour tenter de le détendre, mais rien n'y fit. 

- Maintenant, il ne reste plus qu'a attendre. 

Il fronça les sourcils et disparut derrière une porte, suivi de près par Senritsu, laissant seuls dans la pièce Kuroro et Rai. Cette dernière s'assit sur une chaise et détourna le regard du chef. 


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