Chapitre 10
Tandis que les autres étaient partis combattre à l'intérieur des ventes aux enchères, Rai était missionnée avec Shizuku pour noter le butin des ventes. Elle entendaient de nombreux coups de feu et des cris, et cela la terrifiait. Elle était officiellement une criminelle.
-Rai, regarde moi-ça ! l'interpella Shizuku.
En soupirant, cette dernière s'approcha de la jeune femme et se figea.
-Ce sont les yeux écarlates du clan Kuruta. C'est magnifique, non ?
Shizuku exhibait une sorte de gros bocal contenant deux yeux d'un rouge éclatant. Les mêmes yeux que Kurapika. Rai déglutit.
-Euh, oui.
Elle se détourna rapidement en retenant un haut le cœur. Elle aurai aimé récupérer les yeux pour les ramener à son ami, mais elle ne pouvait pas faire ça. Elle entendit Shizuku reprendre les yeux et passer à l'objet suivant. La plupart des objets restants étaient des objets basiques, chers mais sans grande importance.
Rai ne pouvait se sortir le bocal de la tête. Quoi qu'il arrive, elle récupèrerai ces yeux et les rendrait à son ami.
-Les filles ! On se taille !
Les deux jeunes femmes relevèrent la tête en chœur vers Feitan qui venait d'arriver dans la pièce.
-Mais je n'ai pas fini de...
-On s'en va !
Shizuku ronchonna un instant mais suivit tout de même son camarade, suivie presque de suite par Rai. Seulement, trois hommes leur bloqua la route au niveau de la porte.
-Merde ! s'écria Feitan, qui fonça sur un des trois hommes et ouvrit une brèche, par laquelle Shizuku sortit, suivie par un deuxième homme. Rai se retrouva alors seule face au dernier homme. Elle se figea.
-Kurapika ?!
Son ami lui faisait face, mais il n'avait plus rien d'amical. Ses yeux étaient rouge écarlate.
-Kurapika, qu'est-ce-que tu fais...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il lui fonça dessus sans dire un mot. Il lui décrocha un crochet, faisant s'écrouler Rai au sol. Une ligne de sang coula de son crâne.
-Kurapika, qu'est-ce-que tu...
-Je me doutais que tu intégrerais la Brigade Fantôme, mais je ne pensais pas que tu serais là ce soir.
-Si tu crois que j'ai eu le...
-Peu importe ce que tu diras. Des centaines de personnes sont mortes ce soir, et c'est également de ta faute !
-Mais je n'ai tué personne !
-C'est tout comme ! Au final, tu es aussi pourrie qu'eux !
Il lui sauta dessus, la bloquant de son corps et se mis à la frapper. Elle se défendit comme elle pût, mais la tristesse l'empêchait d'utiliser son Nen. Mais qu'avait-elle fait ?
-Kurapika ? Rai !
Rai tourna la tête, qui lui permit d'échapper à un nouveau coup de poing, et son regard croisa celui de Gon. Killua entra dans la pièce juste derrière lui.
-Kurapika, arrête !
Rai senti soudain le corps de Kurapika tomber à coté d'elle et son propre corps s'envola. Un coup d'œil sur la droite lui appris que Hisoka l'avait attrapé sur une de ses épaules et qu'ils s'enfuyaient ensemble, tandis qu'en bas, ses deux plus jeunes amis tentaient de retenir le Kuruta. Il lui jetait un regard très froid, ses yeux plus rouge que le sang. Hisoka s'éloignait en courant, jusqu'à ce que les trois jeunes gens disparaissent de son champs de vision. Elle entendait des bruits tout autour d'elle, mais ne voyait rien tant sa vision était floue. D'un coup, Hisoka se stoppa et posa Rai au sol avant de la pousser dans un tout petit recoin à l'abris des regards.
Rai resta silencieuse et ne réagit même pas lorsque Hisoka se colla contre elle dans le tout petit recoin. Elle était livide, et sentait du sang couler sur son visage.
-Il t'a bien amoché, lui lança soudainement Hisoka en relevant son visage vers le sien.
Il plongea son regard dans le sien et esquissa un léger sourire qui semblait lui être douloureux. Il leva la main et essuya sa joue.
-Comment tu te sens ?
Rai ne lui répondit rien et lâcha un sanglot. Il sembla hésiter, mais il finit par passer sa main dans les cheveux et plaqua la jeune femme contre son torse. C'est seulement là qu'elle le laissa aller à sangloter.
-Mais qu'est-ce-que j'ai fait...? Lâcha t'elle entre deux sanglots.
Elle n'arrivait plus à respirer. Kurapika, son ami qui avait été si doux avec elle seulement quelques jours auparavant, venait de l'attaquer avec l'intention de la tuer.
-Tu aurais du t'y attendre en même temps, lui lança Hisoka. Tu connais l'aversion de Kurapika pour la brigade fantôme, tu pensais vraiment qu'en nous rejoignant vous alliez rester meilleurs amis ?
-Merci d'en rajouter une couche, dit Rai en repoussant l'homme et en tentant de s'enfuir, ce qui fut vain lorsqu'il rattrapa sa main pour la tirer à nouveau contre lui.
-Reste là, ce serait dommage que tu te fasses attraper dans cet état.
A nouveau, il glissa sa main dans ses cheveux et posa son menton sur le haut de son crâne. Ils restèrent comme ça de longues minutes, jusqu'à ce que le silence se fasse autour d'eux. Hisoka jeta un coup d'œil en dehors de leur cachette.
-On peut y aller. Allons-y.
Il la saisit par la main et la tira vers la route. Ils prirent le chemin vers le Q.G, et firent le trajet en silence, toujours main dans la main. Il la lâcha seulement lorsqu'ils passèrent la porte du Q.G.
-Ah ben vous revoilà, vous deux ! leur lança Sharnalk. On se demandait si vous étiez morts.
-Vu la tronche de Rai, c'est pas passé loin, ricana Nobunaga avec un air mauvais.
Rai s'apprêta à lui lancer une réponse cinglante, mais Hisoka glissa sa main dans son dos pour la forcer à avancer. Il la guida vers sa chambre, en prenant soin de lancer un regard noir a Kuroro, qui lui rendit, et une fois dans la pièce il claqua la porte. Puis il la tira vers la salle de bain et la força à s'assoir sur la baignoire, avant de se retourner, de quitter la pièce, et de revenir quelques minutes plus tard muni d'une trousse de premier secours.
-Je n'ai pas besoin d'ai...
-Tais-toi.
Rai ne réagit même pas et se contenta de soupirer. Il prit une compresse et entreprit de nettoyer les plaies. En effet, la jeune femme était bien amochée : Du sang coulait d'une légère ouverture en haut du crane, à la base des cheveux, son oeil droit était gonflé et rouge, son arcade était ouverte et saignait aussi, tout comme son nez, et sa lèvre inferieure était également ensanglantée. Kurapika n'y était pas allé de main morte.
-Il ne t'a pas loupée.
-Tu aurais mieux fait de le laisser me tuer. Si ce n'est pas lui, ce sera...
-Ferme-là, Rai, la coupa t'il avec un air sévère. Tu as voulu intergrer la brigade, fait-le à fond. Tes amis d'avant sont devenus tes ennemis, c'est comme ça.
Rai retint un nouveau sanglot et Hisoka récupéra une larme du bout de son doigt.
-Tu ne dois pas pleurer, Rai. Tu es forte.
-C'est facile à dire pour toi. Moi, je n'ai plus personne. Kurapika, Leolio, Gon, Killua... C'était les seuls amis que j'avais. Et maintenant qu'ils me détestent...
-Tu n'es pas seule. Tu as Kuroro.
Rai éclata d'un rire bref, puis plongea son regard plus sérieusement dans celui de Hisoka.
-Kuroro essaye juste de t'atteindre en passant par moi. C'est complètement idiot et inutile, mais c'est tout ce qu'il y a entre nous.
-Ce qui explique le baiser d'hier, tu avais beaucoup l'air d'être contre.
Il appuya un peu trop fort sur une plaie et elle lâcha un grognement.
-Désolé.
-Le baiser d'hier était un malentendu. J'étais complètement dans le brouillard, et il a profité de mon absence pour m'embrasser.
-Je t'ai pourtant vu répondre à son baiser. Et tu ne l'as pas repoussé.
-Je te dis que c'est un malentendu.
-Mais oui bien sûr. De toute façon j'imagine que ce n'était pas le premier, vu ce qui à du se passer lorsque vous êtes allés chercher tes affaires dans ton ancien appartement. J'espère que ça t'a rappelé des souvenirs au moins.
Bien qu'ils étaient en train de se disputer, des images des soirées et des nuits passées avec Hisoka refirent surface dans son esprit et une bouffée de chaleur la prit aussitôt. Puis, elle se mit à rire en repensant à ce qu'elle avait insinué avoir fait avec Kuroro uniquement dans le but de le rendre jaloux.
-Ca te fait rire ?
-Non, pardon, c'est juste qu'il ne s'est rien passé avec lui chez moi. Enfin, rien de sexuel en tout cas.
-Comment ça rien de sexuel ? Il ne t'a pas touchée au moins ?
La fureur dans les yeux d'Hisoka la fit cesser de rire immédiatement. En soi, il ne s'était pas passé grand chose, mais elle ne préférait tout de même pas lui en parler.
-Non. Il n'a rien fait. La seule chose qui se soit passé, c'est le baiser d'hier.
-Toujours est-il que tu ne l'as pas repoussé.
-Mais tu es insupportable! Ce n'est pas ce que je voulais faire !
-Bien sur, ça s'est vu que tu n'avais pas envie de l'embrasser quand tu as mis ta langue dans sa bouche !
-Mais bordel, explosa Rai. Ce n'est pas lui que je pensais embrasser !
-Ah bon, et c'était qui ?!
-C'était toi, idiot !
Hisoka resta silencieux. Il fixait Rai sans rien dire, tandis qu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait d'avouer. Elle savait très bien ce qu'il en était, il lui avait de nombreuses fois rappelé que ce n'était pas ce qu'il voulait, et elle venait de lui avouer qu'elle en rêvait. Elle soupira et baissa la tête.
-Tu sais quoi, dit-elle en lui prenant les compresses des mains, laisse tomber, oublie ce que je viens de dire.
Elle repoussa ses mains et se leva d'un coup, mais il se leva à son tour et se colla à son dos, l'empêchant de bouger. Il glissa sa main de son flanc jusqu'à la poser sur son ventre et se coller encore plus à elle. Inconsciemment, Rai laissa aller sa tête en arrière pour la poser sur le torse d'Hisoka, qui glissa doucement ses lèvres dans le cou de la jeune fille, qui frissonna. Doucement, il glissa sa main sous son t-shirt et remonta doucement vers les seins de la jeune femme.
Rei senti son estomac se serrer un peu plus à chaque centimètre de sa peau parcourue par Hisoka, sa respiration se faisant plus difficile.
-Retourne-toi.
Elle s'exécuta et redressa son visage vers lui. Il agrippa ses fesses pour la poser sur le lavabo avant de se glisser entre ses cuisses. Il redirigea directement sa bouche sur le cou de la jeune femme.
-Qu'est-ce-que tu...
-Tais-toi...
Elle laissa échapper un gémissement en sentant ses dents dans sa chair.
-Je t'arrête, dit-elle en prenant sur elle-même pour le repousser. Tu ne voudrais pas avoir quelque chose à faire avec une personne faible. Et puis, tu n'as qu'a aller voir Machi, vous aviez l'air assez proches, hier.
Il laissa échapper un petite rire en plongeant son regard dans celui de Rai.
-On m'a dit que je devais trouver le moyen de t'énerver. Il me semble que ça à marché. Tu n'es peut-être pas si faible, finalement.
Hisoka se rembrunit une seconde, et un voile passe dans son regard.
-Maintenant, tu n'auras plus qu'à apprendre à te servir parfaitement de ton Nen, si tu compte renverser la Brigade.
-Comme si j'allais y arriver toute seule...
-Tu n'es pas toute seule.
Il fixa une seconde les yeux de Rai, ce qui lui coupa le souffle. Il fallait reconnaître qu'elle était magnifique. Il l'avait toujours trouvée belle, et c'est pour ça qu'il appréciait autant passer du temps avec elle. Et plus il la regardait, plus il sentait l'excitation pour elle monter.
-Je suis avec toi.
-Mais oui bien-sûr.
Sur ces mots lancés avec un ton froid, elle le repoussa une nouvelle fois sur le coté et se glissa par terre pour fuir vers la chambre. Immédiatement, Hisoka la suivit, et une fois passés la porte de la salle de bain, il attrapa le bras de Rai pour la balancer sur le lit. Elle lâcha un cri de surprise qui fut vite couvert lorsqu'il recouvrit son corps du sien.
-Qu'est-ce-que...
-Tu crois vraiment que tu peux être aussi séduisante comme ça devant moi et ne pas subir de sanction après ?
Il glissa à nouveau ses mains sous son t-shirt et commença à le soulever. Rai se laissa faire, et détourna les yeux pour fuir le regard de l'homme aux cheveux rouges. Hisoka en fut soudain troublé. Il avait devant lui une femme sublime, excitante, rouge de chaleur et toute offerte à lui, et lui, il se bornait à ne pas la combler. Doucement, il glissa ses mains vers le pantalon de la jeune femme.
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