Chapitre 9: Love Song

- Et alors ?

- Alors quoi ?

- Vous vous êtes déclaré, et après ?

- Quoi, et après ?

- Mais je sais pas moi ! Vous vous êtes pas embrassé ou quelque chose ?

- Non ! Et ça veut dire quoi, quelque chose ?

Les sourcils de Kurapika se haussèrent d'inquisition. Ceux de Kirua se froncèrent d'outrage. Un silence gêné fit place entre les jeunes hommes qui observèrent soudain l'horizon avec un intérêt certain.

Le soir était tombé sur la ville, amenant avec lui son lot d'obscurité et de rafraîchissement. Allongés sur les transats en toile cirée gris anthracite de l'une des nombreuses terrasses de la Tour Céleste, Kirua racontait rêveusement son après-midi féérique, le sourire jusqu'aux oreilles à cause de ce bonheur transcendant qu'il ne parvenait pas à dominer. Une telle joie émanait de lui qu'il lui semblait qu'elle s'échappait comme l'un de ces immenses brasiers s'élevant en gigantesques gerbes de flammes. Sur cette terrasse fleurie de plantes plus grandes, belles et impressionnantes les unes que les autres, peuplées d'hyacinthes d'or et de lys immaculés, Kirua rayonnait comme le plus scintillant soleil.

Son corps reprenait ces palpitations irraisonnées qui l'avait malmené tout l'après-midi durant, rien qu'au doux souvenir de l'aveu de son nouvel amour. Et à travers ce rêve magnifique qui revenait sans cesse à sa mémoire, s'imposait à chaque instant dans sa fougue perpétuelle, Kirua avait le sentiment de redécouvrir le monde.

Il regardait les milliers d'étoiles du ciel répandre leur lumière, déchirer le voile des ténèbres dans un éclat nébuleux, couvertes comme par une étole des nuages de dentelle. Il les regardait avec l'émerveillement d'un enfant dont les yeux parviennent enfin à lui montrer l'immensité d'un ciel qu'il n'avait jamais vu. Il respirait la moite fraîcheur nocturne d'une soirée d'été, dont l'odeur était encore imprégnée du soleil brûlant, de la chaleur de son cœur battant à tout rompre.

Dans les étoiles, c'était un avenir radieux au bras de, il en était convaincu, l'amour de sa vie qu'il arrivait à entrevoir. Dans la douce température, la chaleur de Gon qu'il parvenait à sentir, ses bras serrés autour de lui, la douceur de sa peau au creux de son cou.

Pour la première fois, son esprit avait abandonné ses incessantes analyses, ces plans d'actions pour les jours à venir, ces manières de gérer les éventuels problèmes pour y laisser pénétrer le silence de l'admiration. Dans ce nouvel espace de calme paisible, l'univers se dressait dans une splendeur qui lui avait toujours échappé. Il avait pour la première fois le sentiment de voir à travers des yeux contemplatifs et prêts à voir la beauté dans le moindre recoin. Il avait le sentiment de voir à travers les yeux de Gon. Ces yeux qui avaient vu la beauté dans les siens, et le mince espoir d'humanité qui s'y était caché.

- Au fait, j'avais raison. Kuroro Lucifer participe bien au concours.

- Comment tu le sais ?

- Il est venu me saluer...

- Ah...

- Dans ma chambre.

- Hein ?

- J'ai pas compris non plus.

- Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?

- Je sais pas.

- Vous avez... ?

- Quoi ? Bien-sûr que non ! Tu es malade ou quoi ?

- Pardon ! T'énerve pas ! Mais c'est bizarre, quoi... Il te parle tout le temps et vient t'agresser dans ta chambre. S'il était pas aussi tordu, je croirais que tu lui plais.

- Ah ouais ? Je pense qu'il veut juste me traumatiser, moi.

- Et ça marche ?

- Ça a marché, oui. Il y a longtemps. Mais il ne me fait plus peur. Je ne comprends juste pas pourquoi il ne cherche pas plutôt à me détruire physiquement.

- Parce qu'il sait que c'est ta tête ton plus gros point faible.

Il aurait pu se mettre en colère, tenter de s'insurger de la franchise de son ami, de son jugement de valeur, mais il savait qu'il avait raison, alors il ne dit rien. Cassé psychologiquement semblait presque être un euphémisme par rapport à son état. Souvent, il avait du mal à sortir de son lit, mettre un pied devant l'autre sans se laisser écraser au sol par le poids de la gravité ou celui de ses remords.

C'était difficile de se convaincre que les Kuruta sans yeux et parfois sans visage qu'il voyait régulièrement apparaître autour de lui n'étaient que des visions de son esprit. C'était difficile de retenir ses cris et ses larmes, de ne pas hurler dans tous les sens pour tenter d'échapper à ce mal inextricable qui le rongeait comme une gangrène ronge un pied pourri. C'était difficile de savoir que la seule raison pour laquelle il ne se ruait pas sur la drogue salvatrice, la seule chose capable de faire taire le Requiem qui sonnait dans son âme et l'éteignait à petit feu était le reste d'effet de son joint de l'après-midi.

Le bon côté du harcèlement moral intempestif de Kuroro était son résultat au total inverse de l'effet escompté. Chacun de ses messages haineux, chacune de ses pics, chacune de ses insultes, chaque « type à la chaîne » reçu lui donnait envie de se battre contre lui-même, de remonter la pente pour sortir de ce gouffre duquel il apercevait la lointaine lumière diaphane ; sortir de ce gouffre en sueur et en sang, les larmes dans les yeux, les cheveux humides collés contre le front, la corne sur les mains et les ongles arrachés, mais heureux et ivre du bonheur de s'en être sorti, rien que pour le plaisir de lui donner tort, de le regarder dans les yeux et lui dire : « Tu ne m'auras pas, sombre connard. ».


- Pourquoi je l'ai pas embrassé ?

- Je sais pas pour toi, Gon. J'étais pas là.

Gon se tordait dans son lit dans des angles fascinants, comme en proie à un poison douloureusement mortel. Ses cheveux embataillés s'étaient dispersés tout autour de son visage dans une coiffure aussi étonnante qu'emberlificotée. Ses sourcils s'arquaient bizarrement au-dessus de ses yeux à l'expression douloureuse. Sa bouche s'ouvrait dans une forme de « A » abyssal, terminait de donner à son visage tordu une expression comique, devant laquelle Léorio oscillait entre l'ennuie et l'hilarité. Sous son regard désabusé, Gon n'avait de cesse de répéter ses plaintes qui ressemblaient toujours plus fortement à des incantations, signe d'une souffrance trop grande pour être supportée.

A vrai dire, à le voir comme ça, on aurait pu croire si on ne le connaissait pas, lui et sa démesure habituelle, qu'il était possédé par quelques forces macabres et démoniaques. Heureusement, Léorio le connaissait, ne le savait possédé que l'amour, et intérieurement plié en deux par le rire, il ne pouvait s'empêcher de se montrer attendri.

- Mais si tu avais vu ses lèvres, elles étaient tellement... Rahhh...

Gon s'était laissé retomber en arrière, dans la posture de cadavre la plus dramatique dont il était capable, la tête dans le vide hors du lit, défait par ses gigotements, les yeux révulsés, le visage figé et la main sur le cœur, avant de se redresser avec la figure d'un soldat de tranchée mué par l'ultime espoir de survie, et d'enlacer sa couverture comme un énorme ours en peluche.

- Mais c'est pas grave, Gon, tu auras d'autres occasions.

- Je sais ! Mais je voulais que ce soit là et puis..., son regard se perdit dans des rêveries dont lui seul discernait les images. Et puis si je l'avais embrassé tout à l'heure, alors je supporterais mieux le manque !

- Rien n'est moins sûr.

Gon gigota encore, geignit beaucoup et très fort des mots incompréhensibles, poussa un cri plaintif, effectua une petite pirouette aussi ridicule qu'impressionnante, les pieds au-dessus de la tête, les bras tirés en arrière, avant de se rallonger et de continuer à geindre.

- Je sais pas quoi faire ! J'ai chaud. Et j'ai froid en même temps. J'ai des frissons. J'arrête pas de palpiter, je... J'ai l'impression que mon estomac se retourne dès que je pense à lui. C'est insupportable...

- J'ai pas besoin d'en savoir plus. Tu le verras bientôt, arrête tes simagrées.

- OUI ! Et quand je le verrai, je...

- Stop ! Je ne veux pas savoir ! Vous faites ce qui vous plait, mais je ne veux pas savoir !

- Mais c'est juste que je mourais d'envie de l'embrasser... Effleurer ses lèvres, le serrer dans mes bras...- Il enlaçait ses draps à genoux sur le lit, les serrait contre son cou, les reniflait comme s'il y cherchait son odeur. - Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi je n'ai rien fait !

- Tu as peut-être été timide, ou alors tu as eu peur que ça ne lui plaise pas...

- Peut-être mais j'en avais tellement envie. C'était comme un feu à l'intérieur de moi... Et il brûle toujours.

- Tu l'embrasseras quand tu le verras, Gon, répondit Léorio en haussant les épaules. Il bailla ensuite, s'étira avant de se lever et d'aller vers la porte. Bon, je vais me coucher. Bonne nuit.


Le désir de mêler ses lèvres à celles de Kirua était trop intense pour qu'il ne parvienne à trouver le sommeil. Il se tournait, se retournait dans son lit encore et encore, et gémissait toujours d'une impatience dévorante. Il avait successivement trop chaud puis trop froid, comme agressé par une violente fièvre. L'image de Kirua dansait dans son esprit sans lui laisser de répit. Il repensait à ce qu'il avait ressenti en le voyant chanter, heureux, épanoui devant ces millions de gens les yeux rivés sur lui, puis en le tenant par la main à travers les dédales de la ville. Il repensait à ses lèvres roses joliment ourlées lorsqu'elles avaient articulé ce « je t'aime » d'un délice trop éphémère pour être palpable.

Se noyer dans ses yeux, plonger dans ses cheveux, caresser sa peau, embrasser sa bouche. Ces désirs le rongeaient, paradaient derrière ses paupières closes. Il voyait nettement son sourire aussi blanc que ses cheveux, et ces mêmes cheveux à travers lesquels transparaissaient la lumière. Il sentait l'odeur de sa peau et celle, beaucoup plus sucrée de son haleine après une après-midi passée à suçoter des bonbons. Il entendait sa voix qui l'appelait au réveil, lui hurlait dessus souvent, et murmurait encore ces aveux divins. Il le voyait, l'entendait, le sentait aussi clair que s'il avait été là et son esprit, trop occupé à construire à l'infini cette image spectrale supposée pallier à son manque, était incapable de lui donner le sommeil.

Alors, le cœur palpitant d'envie et de passion, il sortit de son lit bouillonnant pour accueillir en lui la fraîcheur glaciale du couloir, rendu effrayant par le poids de la nuit, à la recherche de la chaleur de Kirua et de ces lèvres insolentes qu'il transportait partout avec lui, et qui étaient soudain devenu pour Gon une source d'obsession.

Il arpenta les corridors de la Tour à toute allure, à la manière d'un héros cliché courant vers une petite amie qui l'est toute autant et dont Gon et Kirua avaient passé de longues heures à se moquer, lors de ces séances de films à l'eau de rose qu'ils regardaient ensemble, riant souvent, rougissant parfois.

La plante de ses pieds nus adhéra au sol réfléchissant dans lequel luisait son reflet, grâce à un cirage assidu qui le rendait glissant, une fois la porte de la chambre de Kirua atteinte. Le souffle raccourci par l'effort et son cœur battant, il entendit émaner de la chambre des sons discrets de guitare, le doux tintement des cordes pincés par des doigts qu'il imaginait déjà fins et pâles, tandis qu'une douce voix chuchotait des paroles qui lui soulevaient le cœur et le firent hésiter un moment. Kirua accepterait-il de continuer à jouer s'il troublait cette paix dans laquelle il semblait tant s'épanouir ?

Transporté par l'envie et sans plus réfléchir, il toqua à la porte trois coups distincts qui, résonnant dans tout le couloir d'une sonorité lugubre, l'impressionnèrent un peu. La musique s'arrêta tout net Gon regretta immédiatement l'impulsivité de son geste, qui lui paraissait soudain comme la chose la plus égoïste qu'il avait jamais faite. La porte s'ouvrit sur un Kirua empourpré qui bredouilla des excuses sans même avoir levé la tête pour jeter un coup d'œil à son interlocuteur.

- Je suis désolé, je ne voulais pas déranger. Je vais arrêt... Oh, c'est toi, Gon ?

- Oui, je..., Gon dansait d'un pied sur l'autre comme pour évacuer le malaise. Je voulais savoir si je pouvais entrer, je... J'arrive pas à dormir.

- Oui..., murmura Kirua avant de se ressaisir et de s'écarter pour le laisser passer. Oui, bien sûr ! Entre !

La petite chambre de Kirua était plus ordonnée que celle de Gon, sans pour autant être un exemple de propreté. Au lieu des vêtements qui traînaient en petits tas à même le sol, ils traînaient en petits tas sur les différents meubles qui décoraient la chambre. Kirua avait ouvert sa fenêtre, et la guitare déposée sur la couverture lisse et blanche de son lit laissait penser à Gon qu'il n'avait même pas tenté de se coucher.

Les deux adolescents s'assirent sur le lit face à face, un peu trop gênés pour se parler normalement ou se rapprocher. La chambre prenait, avec cet aveu, cette connaissance de leurs sentiments mutuels, une dimension nouvelle qui les effrayaient tout autant qu'elle les attirait. Ils ne savaient plus trop quoi faire, comment procéder, que dire. Leur cœur battait trop fort en présence de l'autre, leur corps leur dictait trop de choses à la fois, alors, comme lorsque l'on devient amorphe devant un nombre trop grand de possibilités, ils se contentaient de rester assis l'un en face de l'autre et de fixer nerveusement chaque pli que proposait le drap.

- C'était beau, ce que tu jouais. C'était quoi ?

- Du Adele...

- Tu l'aimes vraiment bien alors...

- Je trouve que ça sonne bien avec la nuit.

- Tu peux me faire écouter ?

Kirua releva des yeux inquiets sur lui, s'empourpra violemment, détourna la tête, le regarda encore, en proie à une hésitation et une gêne intense. Gon, rassuré de voir son ami aussi gêné que lui, lui lança un sourire encourageant qui fit finalement soupirer Kirua.

- Si tu veux...

*musique*

Kirua se mordit les lèvres, toujours aussi gêné alors que ses doigts s'activaient déjà sur les cordes. Il ne parvenait pas à croire qu'il allait réellement chanter pour Gon. Chanter avec lui c'était différent. Il n'avait pas le sentiment qu'il le regardait ou qu'il jugeait ce qu'il faisait. Là, dans cette chambre au caractère intime, devant Gon qui s'était allongé sur le ventre, la tête entre les mains pour mieux le voir, les yeux remplis d'admiration et d'amour, il se sentait bête de lui chanter cette chanson d'amour aux allures de sérénade qui, pour lui, peut-être pour eux deux, lui était clairement destiné.


Whenever I'm alone with you
Chaque fois que je suis seul avec toi

You make me feel like I am home again
Tu me fais sentir comme si j'étais à nouveau à la maison

Whenever I'm alone with you
Chaque fois que je suis seul avec toi

You make me feel like I am whole again
Tu me fais sentir comme si j'étais de nouveau entier


Et comme à chaque fois qu'il chantait ou jouait quelque chose, Kirua finissait par tout oublier, emporté par le tourbillon des notes et l'amour de la musique. Son visage se déridait, son corps semblait plus souple, vivant comme si chaque rythme faisait battre son cœur. Ses doigts se déplaçaient sur les cordes avec une chaleur et une sensualité nouvelle et Gon, fasciné par le spectacle, ne pouvait plus détacher ses yeux de lui.


Whenever I'm alone with you
Chaque fois que je suis seul avec toi

You make me feel like I am young again
Tu me fais sentir comme si j'étais à nouveau jeune

Whenever I'm alone with you
Chaque fois que je suis seul avec toi

You make me feel like I am fun again
Tu me fais sentir comme si j'étais à nouveau drôle

However far away, I will always love you
Peu importe la distance, je t'aimerai toujours

However long I stay, I will always love you
Peu importe le temps que je reste, je t'aimerai toujours

Whatever words I say, I will always love you
Quelques soient les mots que je dis, je t'aimerai toujours

I will always love you
Je t'aimerai toujours


Sa voix ronde, chaude, empreinte de ces accents de fragilité qu'il maîtrisait si bien embrasait le cœur de Gon, qui l'écoutait chanter les larmes aux yeux. Kirua souriait de bonheur à travers la musique, rayonnait de beauté comme un soleil brillant et à chacune de ses inspirations, il sentait la vague le renverser inlassablement, encore et encore, comme un torrent déchaîné l'entraîne dans les courants, comme une cascade gigantesque s'abat sur ses épaules.


Whenever I'm alone with you
Chaque fois que je suis seul avec toi

You make me feel like I am free again
Tu me fais sentir comme si j'étais à nouveau libre

Whenever I'm alone with you
Chaque fois que je suis seul avec toi

You make me feel like I am clean again
Tu me fais sentir comme si j'étais à nouveau propre


Gon s'était redressé sur le lit. Il sentait son cœur battre de la plante de ses pieds jusque dans ses tempes. Les désirs brûlants qui s'étaient manifestés en lui tout au long de la soirée revenaient plus forts encore, plus dévastateurs, le rendant presque incapable de se contenir. Et puis, Kirua avait relevé les yeux sur lui et lui avait souri, et comme une goutte d'eau fait déborder un vase, Gon n'arriva plus à retenir quoique ce soit.

La chanson n'était même pas terminée quand il se jeta littéralement sur lui pour l'embrasser. Le souffle coupé, la guitare poussée au loin sur le lit, Kirua le regarda faire les yeux écarquillés, sans comprendre tout de suite ce qui lui arrivait, avant que son cerveau brouillé lui fasse parvenir les sensations que captaient ses lèvres, et qui étaient de loin la chose la plus agréable qu'il avait senti jusque-là.

Gon l'avait poussé de telle sorte à ce qu'il bascule en arrière et s'était allongé sur lui pour lui caresser amoureusement le visage. Ses lèvres étaient plaquées contre les siennes, et tous les deux rouges jusqu'aux oreilles, soupiraient nerveusement tandis qu'ils sentaient le souffle de l'autre caresser leurs joues.

Finalement, c'est Kirua qui entrouvrit les lèvres le premier et ils jouèrent un moment ainsi l'un et l'autre. Ils se découvraient, s'exploraient tandis que leur estomac semblait s'être transformé en serre à papillons. Leurs mains se perdaient dans les cheveux de l'autre, les poussaient à se serrer plus fort, comme s'ils ne voulaient ne former plus qu'un.

Ils s'éloignaient parfois, se souriaient, plongeaient à nouveau l'un sur l'autre. La séparation n'était jamais longue et le besoin trop pressant. A nouveau unis, Kirua fit basculer Gon en-dessous de lui, l'embrassa encore, caressa timidement sa bouche du bout de la langue, caresse à laquelle Gon répondit immédiatement.

Ils restèrent ainsi un long moment, étroitement enlacés, à se dire ces choses inexprimables par les mots, que seul le corps savait raconter, et se lancer ces regards langoureux plus beaux encore que les soleils d'été et les étoiles nébuleuses, parce qu'ils étaient remplis de cet amour sincère, de cette promesse de se donner jusqu'au bout de l'éternité, jusqu'à ce que leurs paupières se ferment pour laisser place au sommeil.


I'll always love you
Je t'aimerai toujours

I'll always love you
Je t'aimerai toujours

'Cause I love you
Parce que je t'aime

Love, love
Amour, amour

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