Chapitre 26 : Brothers

 — Je suis si content de sortir !

Gon sautillait autour d'Hisoka, le rire au bord des lèvres. Se balader librement auprès d'un autre homme était nouveau, et terriblement grisant. L'adolescent sautait de vitrine en vitrine, fasciné par la moindre breloque et n'hésitait pas à traîner son mentor dans la première enseigne venue pour admirer tout et n'importe quoi.

La fraîcheur du jeune homme était bienvenue dans la vie du magicien. Sa capacité d'exaltation le poussait à un amusement proche de l'admiration. Gon, derrière la force herculéenne qu'il déployait un peu plus chaque jour, cachait une personnalité irrépressiblement attachante, à laquelle Hisoka se sentait incapable de résister.

Face à son air d'agneau perdu, il n'avait pu que céder à sa demande de rendez-vous. Une proie est irrésistible pour un loup qui a faim. Et Hisoka était affamé.

— Han ! Regarde ! Ce manteau t'irait si bien !

Les deux mains plaquées sur la vitre d'un grand magasin suintant le luxe et la richesse, Gon, émerveillé, fixait un long manteau de laine carmin, au tombé élégant. Le mentor laissa trainer son regard sur l'objet désigné par son élève, et remarqua la justesse de son observation. Il se voyait déjà descendre les avenues à l'hiver suivant, cette pièce haute-couture sur le dos.

— Il te plait, n'est-ce pas ? lui demanda Gon, les yeux brillants d'excitation.

— Pas autant que toi... Mais j'admets qu'il n'est pas mal.

L'adolescent s'empourpra, puis rit de bon cœur. Il serra la main de l'homme dans la sienne et le tira dans l'enceinte de la boutique.

— Viens, on va l'essayer !

Ils ne firent pas attention au regard surpris de la vendeuse lorsqu'ils lui passèrent devant en trombe. Gon avait déjà repéré le rayon dans lequel le fameux manteau se cachait, et bien décidé à le contempler sur les épaules d'Hisoka, il mena son mentor entre chaque présentoir sans la moindre délicatesse, jusqu'à atteindre le fond du magasin.

Dissimulé derrière les autres étoffes, la pièce colorée se détachait du décor. Gon décrocha un exemplaire qu'il jugea assez grand et le tendit au magicien. L'homme enfila le manteau sous le regard ébahi de l'adolescent, pris une pose avantageuse, un sourire charmeur tracé sur les lèvres, et fit quelques pas sophistiqués devant lui. Le lainage se soulevait gracieusement sur son passage, comme la traine stylisée d'une robe de mariée.

— Comment tu me trouves ? demanda-t-il après quelques minutes de défilé.

— Magnifique ! Tu es superbe !

— Mmh...

Hisoka fit volte-face vers le miroir. L'adolescent avait raison. Le manteau lui seyait à merveille. Vu l'éternel ensemble vert qui l'avait poursuivi toute son enfance, il n'imaginait pas le garçon si talentueux en matière de mode. L'homme scruta les rayons du regard, et s'empara à son tour un superbe trench-coat kaki qu'il tendit à Gon.

— Hors de question que je sois le seul à faire des essayages.

L'adolescent sourit de toutes ses dents, glissa ses bras dans les manches du trench, l'ajusta avec attention, puis se tourna vers Hisoka.

— Alors ?

La coupe soulignait parfaitement sa largeur d'épaules et l'étroitesse de sa taille. Le manteau donnait sur Gon le désir d'être arraché pour voir ce qui se cachait sous les couches de tissu. Autrement dit, c'était le vêtement idéal.

— Il te rend encore plus attirant.

Gon rougit de nouveau, s'approcha timidement du miroir aux côtés d'Hisoka, puis se contempla à son tour. Comparé au mentor, il se sentait toujours petit. Hisoka le dépassait aisément d'une bonne dizaine de centimètres, et son visage était encore empreint de la douceur juvénile de son enfance. La jeunesse lui apportait une fine musculature qui tendrait à disparaître avec les années, remplacée par une silhouette puissante et virile.

Il ne lui fallu que quelques secondes pour remarquer le regard qu'Hisoka glissait sur lui dans le reflet du miroir. Il l'observa à son tour, s'empourpra de nouveau face aux idées obscènes qui flambaient dans ses yeux, puis lui fit face lorsque l'homme se tourna vers lui.

— Tu es vraiment irrésistible, Gon, souffla-t-il en l'attrapant par la taille.

De son autre main, il agrippa sa nuque et le gratifia d'un baiser furieux. Un flot d'extase embrasa immédiatement le corps de l'adolescent. Il s'oublia dans le baiser langoureux, contre les lèvres charnues de l'homme qui dansaient avec les siennes. Il réalisa à quel point il aimait témoigner librement de sa passion pour un autre, sans être forcé de se cacher, sans avoir à faire face à l'opinion des autres quant à ses propres choix.

— On va manger ? J'entends ton estomac qui gargouille d'ici, Gon, murmura Hisoka tout contre lui une fois le baiser achevé, ses mains caressant la naissance de sa mâchoire et sa gorge délicate.

— J'ai un peu faim, c'est vrai. Je vais reposer le manteau.

— Non, je te l'offre.

L'adolescent le fixa, interdit.

— Tu n'es vraiment pas obligé...

— Ça me fait plaisir. Il te va beaucoup trop bien pour qu'on quitte le magasin sans.

— Oh... Merci Hisoka.

Leurs achats réglés, la faim les mena jusqu'au meilleur restaurant italien de la ville, dans lequel ils furent chaleureusement accueillis.

Gon remarqua avec quelle élégance Hisoka dégustait sa pizza, couverts en mains et serviette prête essuyer ses commissures, tandis que lui s'empiffrait comme un malpropre, les doigts pleins de farine et d'huile pimentée. Avec Kirua, la table aurait été sens dessus dessous depuis longtemps, et leur chevelure pleine de miettes en tous genres. Son cœur se serra au souvenir du visage barbouillé de sauce de son ancien meilleur ami. Comment pouvait-il si bien mêler grâce et rustrerie ?

— Ce rendez-vous est-il à la hauteur de tes attentes ?

— Il les surpasse largement. Je suis très heureux !

— C'est bien, je suis content alors.

— J'aimerais beaucoup recommencer un autre jour, si tu en as envie...

— J'en serais ravi.

§

L'entente sexuelle entre Kuroro et Kurapika avait toujours été à l'image de leur relation : explosive. Mais cette fois-ci, leur passion charnelle s'était décuplée. Toutes les heures de l'après-midi avaient été mises au profit de l'assouvissement mutuel et du soulagement de leur désir insatiable pour l'autre.

Malgré un physique surentraîné, l'épuisement les avait finalement contraints au repos, et ils s'étaient endormis, enlacés l'un contre l'autre, jusqu'à la nuit tombée.

L'estomac vide de Kurapika l'éveilla en début de soirée. Le sommeil extrêmement léger de Kuroro fut contrarié par son changement de respiration, et le chuintement de sa peau sur le matelas. Le Kuruta frotta son nez sur son oreiller, puis sourit au Lucifer.

— Désolé, murmura-t-il avant de bailler.

— Désolé de quoi ?

— Je ne voulais pas te réveiller.

— Parce que tu t'excuses maintenant ?

— Si tu préfères que je te crache au visage, je ne vais pas me gêner.

La remarque amusa son amant. Il attrapa alors le jeune homme par la taille, et le serra contre lui, s'attendant à le voir se débattre et l'insulter. A sa grande surprise, le Kuruta se laissa faire. Il répondit même à l'embrassade.

Son comportement s'était adoucit depuis plusieurs jours, mais Kuroro n'imaginait pas qu'une telle proximité puisse s'établir entre eux. Lui-même ressentait un plus grand besoin d'effleurer sa peau, pour y réchauffer son cœur et rassurer son esprit. Ce n'était plus seulement une distraction sexuelle, mais des contacts multipliés qui le faisaient vibrer jusqu'à la moelle. L'amour l'effrayait bien plus que la mort, surtout envers un ennemi si troublé et instable, mais il ne parvenait pas lutter. Pas contre lui.

Ses sentiments se développaient comme un champignon vénéneux en terrain humide. Il n'y pouvait rien. Il avait capitulé dès que leurs regards s'étaient croisés. Et son obsession prenait désormais un sens difficile à accepter.

— On dirait que tu me détestes moins qu'avant.

— Disons que respirer le même air que toi me semble moins insupportable.

— C'est un début.

— Et peut-être que je n'ai plus autant envie de t'égorger dès que je croise ta route... Mais ce désir-là est quand même tenace.

— J'ai cru comprendre, vu le nombre de fois où tu m'as étranglé aujourd'hui.

— Tu as une belle marque d'ailleurs, souffla Kurapika, qui caressait l'épiderme violacé par leurs nombreuses strangulations, couché à cheval sur le Lucifer. Mais c'est toi qui m'as dit que tu aimais ça !

— J'ai beaucoup aimé.

— Ça mettra des semaines à partir... — Il prit un air taquin — Ce n'est peut-être pas plus mal.

— Kurapika...

L'air soudain sérieux du Lucifer capta immédiatement l'attention du Kuruta. Son regard tendre le scrutait jusqu'au fond de l'âme. Le jeune homme prit soudain peur. Après avoir consenti à baisser sa garde, il ne se sentait pas prêt à voir son cœur brisé.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— J'ai quelque chose à te demander.

— Tu me fais peur.

— J'ai peur que tu ne veuilles plus me voir si je te le demande.

— Essaye toujours, on verra bien...

Il n'avait encore jamais considéré Kurapika avec autant de sérieux. Même dans les moments les plus tendus, même lorsque sa simple présence mettait sa vie en jeu, le Kuruta avait été pour lui une source d'amusement. Cette fois-ci, tout ce qu'ils avaient péniblement construit risquait de s'effondrer. Les prochaines secondes s'avéraient déterminantes pour leur avenir, et tandis qu'il se figurait un douloureux futur imprégné de son absence, la réalité se formula d'elle-même dans son esprit. Il avait besoin de lui. Ce n'était pas d'un ennemi qu'il voulait, ni d'une relation légère et passagère. Il avait besoin de lui dans sa vie, à ses côtés. Il rêvait de leurs quotidiens partagés et mélangés.

— Avec la brigade, on va bientôt interpréter un nouveau morceau pour le concours... Un morceau qui nécessite quelques effectifs dont nous manquons.

— C'est-à-dire ?

— C'est-à-dire un deuxième batteur.

Kurapika le fixa sans répondre. Ses lèvres entrouvertes psalmodiaient des répliques muettes.

— Qu'est-ce que tu me demandes exactement ?

— Je te demande si tu accepterais de jouer avec la brigade.

Les yeux du Kuruta s'écarquillèrent, puis ses pupilles se chargèrent d'un rouge pourpre inquiet et haineux. Après avoir capté toutes ses nuances d'écarlate, Kuroro Lucifer lisait les yeux de son amant comme les pages d'un livre ouvert. Le jeune homme s'écarta vivement, souleva la couverture dans la panique, et se retrouva bientôt à genoux, prostré à l'autre bout du matelas.

— Tu te rends comptes de ce que tu demandes, Kuroro ?

— Je me rends compte. Mais j'ai envie de partager tout ça... avec toi.

— Tu débloques complètement... On est censés être un simple plan cul.

— Et c'est ce que nous sommes ?

Le jeune homme jeta au Lucifer un regard désespéré. Leur situation de simples amants le rassurait bien trop pour être si vite abandonnée. Admettre la profondeur de leur lien lui sembla comme une montagne à escalader.

— Les membres de la brigade voudront m'étriper dès qu'ils me verront.

— Ils n'auront pas d'autre choix que d'accepter, crois-moi.

— J'ai tué l'un de vos camarades, d'autres sont morts par ma faute. Ils ne pourront jamais passer au-dessus de ça.

— Tu crois ? Moi, je t'ai pardonné, Kurapika.

— Dans ton cas, l'inverse aurait été assez osé.

— Dans le leur aussi. La Brigade est la seule responsable de sa propre perte. Je crois qu'il est temps de prendre la pleine responsabilité de nos actes.

— Je ne sais pas, Kuroro. Je ne suis pas sûr d'être prêt à leur faire face.

Les yeux de Kurapika perdirent de leur éclat rougeoyant et s'échouèrent sur les draps défaits. Sa peine, soulevée par la proposition, heurta le Lucifer de plein fouet. Il s'approcha de lui et releva son visage baigné de chagrin pour croiser son regard.

— Regarde-moi, Kurapika. Tu n'es pas obligé de me répondre maintenant. Tu as tout ton temps pour décider, et je ne veux pas te forcer. Sache juste que j'aimerais beaucoup monter sur scène avec toi, mais je ne t'en voudrai pas si tu refuses.

Il noua leurs lèvres dans un baiser suave. Le flot de tendresse qu'ils témoignaient l'un à l'autre les éloignaient de la haine et la colère. Chaque jour les approchait du pardon.

— Rien ne va plus, ricana Kurapika. On dirait un couple.

— Tu trouves ?

Le Kuruta lui lança un regard en biais, puis se leva du lit sans répondre et fouilla minutieusement les poches de sa veste.

— Qu'est-ce que tu cherches ?

— Il faut que je fume.

— Kurapika...

— Lâche-moi un peu.

— Laisse-moi t'aider.

— Non, tu ne peux pas m'aider. Si tu n'es pas content, la porte est ouverte.

— Il est hors de question que je t'abandonne.

— Bien. Alors tais-toi.

— Pourquoi tout gâcher maintenant ?

— Tout gâcher quoi ? Je n'ai jamais dit que j'arrêtais.

— Ça faisait plusieurs jours que tu n'avais rien pris.

— Eh bien je calme ma consommation. Tu devrais être content, non ?

— Je préfèrerais que tu arrêtes complètement.

— Satisfais-toi avec ce que tu as.

Kuroro ne répondit rien. Kurapika enclencha le briquet sans même le regarder, et retourna se vautrer sur le lit. Les minutes défilèrent sans qu'aucun des deux ne parle. Le Lucifer était agacé. Leur bulle de bien-être avait été brisée par son empressement. Il n'était pas parvenu à attendre l'instant propice à sa demande, et son amant avait sauté sur l'occasion pour retrouver ses mauvaises habitudes.

— C'est d'accord, lança Kurapika après un long silence. Je jouerai avec la brigade.

§

Kirua avait finalement accepté d'accompagner sa sœur au concert, après qu'elle l'ait supplié des heures durant pour qu'il voit la prestation de Zushi. Aruka papillonnait dans les couloirs de la tour. Kirua trainait des pieds derrière elle. Ils se glissèrent jusqu'à l'arène par un couloir secret réservé aux participants. Une fois arrivés devant la scène, l'adolescent releva sa capuche assez bas sur son front pour cacher entièrement son visage. Beaucoup de ses fans attendaient ses arrivées, et la discrétion était de mise pour éviter toute émeute. Ils prirent place à l'arrière du carré V.I.P. Aruka n'aimait pas être devant, et ne pas voir de trop près le visage de Zushi convenait parfaitement à Kirua.

— Je suis si contente que tu aies accepté de venir !

— Tu ne m'as pas vraiment laissé le choix, Aruka.

Ses yeux vrillèrent lorsqu'il remarqua Hisoka, qui s'installait au premier rang en compagnie de Gon. Eux ne l'avait pas vu, mais lui ne put que constater leurs mains enlacées l'une à l'autre, et les joyeux sourires qui ornaient leur visage. Il tenta vainement de refouler la rage qui bouillonnait en lui. Les voir ensemble le rendait malade.

— Onii-Chan ! Tout va bien ?

— Ça va, répondit Kirua d'une voix blanche tandis qu'il reprenait une contenance.

— Oh, regarde ! Il arrive !

— Oui, je vois. J'ai des yeux.

Les cris et sifflements s'élevèrent de l'arène dans une clameur insupportable. L'odeur était moite, chaude, enivrée de l'alcool que les spectateurs apportaient avec eux. Kirua aurait bien eu besoin d'un verre, lui aussi.

*musique*

— J'ai quelque chose à te dire Onii-Chan.

L'adolescent se tourna vivement vers sa sœur.

— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

— Zushi et moi... Ça fait quelques temps qu'on est ensemble.

— Pff... Je m'en doutais, mais je suis quand même déçu.

Aruka le considéra, les yeux plein d'angoisse. Elle tritura ses doigts pour se donner du courage, et continua :

— Et je... On va peut-être partir du concours.


I came in this game like a motherfuckin' rat
Je suis venu dans ce jeu comme un putain de rat

Like I was starving for thing I never thought I could have
Comme si j'étais affamé de choses que je ne pourrais jamais avoir

I gave you all i got !
Je t'ai donné tout ce que j'avais

Now you talk behing my back ?
Maintenant tu parles dans mon dos ?

I ain't a time-philantropist anymore.
Je ne suis un plus philanthrope.

WHAT?
QUOI ?

You came to me like a little child
Tu es venu à moi comme un petit enfant

I brought you up, fed you and gave you all of my time
Je t'ai fait monter les échelons, je t'ai nourri, je t'ai donné tout mon temps

I taught you all I learned, lended you what I earned
Je t'ai appris tout ce que je savais, t'ai prêté tout ce que j'avais

Without me nah you ain't even a piece of shit, you turd
Sans moi, nan, t'es rien qu'une merde, sale con


— Comment ça, partir du concours ?

— Zushi ne gagnera jamais... Et on en n'a un peu assez d'être ici.

— Mais où est-ce que tu comptes aller.

— Il voudrait me présenter sa famille.

— Pardon ? Elle vit où sa famille ? Tu es trop jeune pour partir toute seule !

— Tu étais encore plus jeune que moi quand tu es parti avec Gon. Je ne te demande pas ton avis, Onii-Chan. Je te préviens seulement.

— Mais Aruka, tu ne peux pas...

— Tu voulais que je sois autonome. Je le suis devenue.

L'adolescent la fixa avec des yeux suppliants. N'importe quelle excuse pour garder un œil sur elle aurait été bienvenue, mais rien ne vint. Aruka vivait avec Zushi la même idylle qu'il avait connu avec Gon. Ils étaient devenus inséparables dès les premiers instants. On ne pouvait pas lutter face à ça. Il était le premier à en avoir conscience. Il baissa la tête, capitula finalement, et dit :

— Je comprends, Aruka... Mais fais attention à toi, je t'en prie.

— Je te le promets !

Elle lui sauta dans les bras et lui embrassa les joues. Kirua ne put s'empêcher de sourire, puis ses yeux s'égarèrent de nouveau sur Gon et Hisoka, qui riaient ensemble de bon cœur.


You don't know shit about how to start the game
Tu ne connais rien sur comment commencer le jeu

Not the same level, struggle, sacrifices, pain
Pas le même niveau, lutte, sacrifices, douleur

Ayo ! Ain't no questioning about who is the best
Ayo ! Il n'y a pas de question à propos de qui est le meilleur

You better not test
Tu ferais mieux de ne pas tester

I am Gatsby, you're the guest. YES.
Je suis Gatsby, tu es l'invité. OUI.


Il ne put plus s'empêcher de les voir. Gon semblait si heureux. Hisoka lui donnait tout ce que lui ne pouvait pas offrir. Le magicien revendiquait ses particularités sur scène. Il ne cherchait pas à devenir l'idole des jeunes, celle propre et sans bavure, sans vilains secrets cachés. Il ne s'était jamais soucié du regard des autres. Tout comme Gon, il ne vivait que pour lui-même.


And I don't care if you do, you don't
Et je me fous de si tu distingues ou pas

Distinguish what I'm saying
Ce que je te dis

Many meanings in my texts but I swear this shit no fiction
Beaucoup de sens dans mes textes mais je jure que ce n'est pas de la fiction

I wrote these lines (be)cause it releaved a big part of my pain
J'ai écrit ces lignes parce qu'elles révèlent une grande part de ma peine

I will never be the same, nigga I will still be yelling !
Je ne serai jamais le même, je continuerai de crier !


— Onii-Chan, qu'est-ce qu'il se passe ?

Kirua n'avait même pas pris consciences des larmes qui ruisselaient sur ses joues. A quelques mètres de lui, Hisoka s'était emparé des lèvres de l'adolescent. Les deux s'embrassaient à pleine bouche, et lui montraient chaque détail obscène de leur baiser sans même s'en rendre compte.

Aruka finit par regarder dans la même direction que son frère, et comprit finalement ce qui lui posait problème.

— Oh, Onii-Chan... Je suis désolée. Ne sois pas triste. Je suis sûre que vous redeviendrez amis un jour. Et puis tu as Kanaria avec toi, maintenant. Tu le sais, n'est-ce pas ?

Kirua se tourna vers sa sœur, esquissa un sourire et embrassa le sommet de son crâne :

— Oui, tu as raison. Ça fait juste bizarre de...

Il pensa à son cœur brisé en morceaux, et à la peine sourde qu'il ne parvenait pas à ignorer. Puis ses songes dérivèrent vers Kanaria, avec laquelle il passait désormais la majorité de ses journées. Il se remémora ces baisers rassurants qu'ils échangeaient ensemble, le désir naissant qu'il éprouvait désormais pour elle, et l'espoir revint en lui. Il finirait par oublier Gon. Il en était convaincu.


Yesterday we were brothers, oh now we're enemies !
Hier nous étions frères, aujourd'hui nous sommes ennemis !

Understand I'm no longer numb and my time ain't free
Comprends que je ne suis plus dupe et que mon temps n'est pas gratuit

Yesterday we were brothers, oh now we're enemies !
Hier nous étions frères, aujourd'hui nous sommes ennemis !

Understand "fuck your eager", yeah you been too greedy.
Comprends : « nique ton avidité », ouais, t'as été trop gourmand.




***********************************

Devinez quoi ? On a dépassé les 400 pages de roman avec ce chapitre... Oui oui ! Alors ce n'est pas encore aussi long que l'intégralité d'Envol, mais nous ne sommes plus très loin.

Que pensez-vous de toute cette histoire ? Le KuroPika est en pleine évolution. Kirua et Kanaria semblent avoir continué de se voir pendant qu'Hisoka et Gon... Mmh... Ouais bref. Donnez vos avis. De mon côté, j'avoue que je m'amuse beaucoup à écrire ces ships alternatifs.

Je trouve le style d'Hunter x Boys Band extrêmement difficile à manier, ce qui a tendance à me faire redouter l'écriture des chapitres. Pour être clair, je les trouve plutôt mal écrits et pénibles à lire. Et je n'ai pas vraiment de clés pour m'améliorer, si ce n'est lire, lire et lire encore pour enrichir mes figures de styles et mon vocabulaire. Sauf qu'entre mes études et l'écriture, je n'ai plus vraiment de temps à consacrer à la lecture, en témoigne mon ouvrage de Voyage au Bout de la Nuit qui dort dans mon sac entre deux trajets de métro... MAIS BON !

Dans tous les cas, j'espère que cette fanfiction vous plaît toujours autant, et je vous remercie chaleureusement d'être aussi nombreux à m'encourager à la poursuivre.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top