Chapitre 19: Definitely Not In Love

Depuis combien de temps n'avaient-ils pas profité d'un moment comme celui-ci ? Leurs dernières semaines avaient pris les tristes accents d'une vie monotone depuis longtemps éprouvée. Les journées de Kirua, démarrées tôt dans la matinée, croisaient les retours épuisés de Gon, si bien que, pour la première fois depuis leur mise en couple, ils avaient fait chambre à part.

Seul, allongé dans son grand lit, Kirua s'était retourné plusieurs fois sans trouver le sommeil, cherchant la présence de son meilleur ami autour de lui. Inévitablement, le cheminement de ses réflexions l'avait mené à la question obsessionnelle qui lui harcelait l'esprit d'angoisses en tous genres depuis plusieurs jours : que pouvait-il bien faire ? Et pourquoi éprouvait-il le besoin de le lui cacher ? Les seules théories qu'il envisageait abreuvaient son esprit d'inquiétudes.

Baigné dans l'ambiance lourde du poids de leurs secrets, il accueilli le relatif retour à la normale de Gon comme du pain béni. Leurs lèvres s'entrechoquaient avec empressements. Collés contre la porte, ils laissaient leurs mains parcourir le corps de l'autre, avec l'engouement soulagé de deux naufragés retrouvant la terre. Kirua aventura sa langue à la recherche de sa jumelle. Gon attrapa la nuque de son amant, et approfondi le baiser de sa vigueur habituelle.

Ils tâtonnèrent jusqu'au lit sans se détacher. Kirua prit le dessus, grimpant sur son petit-ami pour plonger dans son cou. Ses mains fébriles parcouraient ses courbes musclées, tandis qu'il s'offrait lui-même aux explorations vicieuses de Gon, conduites par ses soupirs exhalés à son oreille.

Il y avait quelque chose de différent. Un goût plus prononcé, une présence plus forte. Kirua avait le sentiment de retrouver le Gon abandonné deux ans auparavant, mais plus sauvage encore, plus dangereux. Electrisant. Envirant. Terriblement excitant. Un parfum de domination chargé aux phéromones brutales.

Il souleva son t-shirt, et son oasis de bonheur se mua en un mirage qui lui éclata au visage. Sur ses abdominaux apparaissait une tâche bleutée, un ecchymose en devenir qui lui dévorait le flanc. Kirua s'était arrêté tout net, ses yeux, refusant de croiser ceux de Gon, fixés sur la blessure. Quand, finalement, il porta son regard plein de questionnements sur celui, soucieux, de son petit-ami, ils se redressèrent tous deux pour s'asseoir l'un face à l'autre.

— C'est quoi, cette marque ?

— Rien de grave, tu n'as pas à t'inquiéter.

— Tu t'es battu ? demanda Kirua, les sourcils étrangement froncés.

— Je... Pas vraiment. Je me suis fait ça en m'entraînant.

— En t'entraînant à quoi ? Comment ça a pu te faire une marque pareille ?

— C'était Hisoka, confessa finalement Gon en baissant les yeux.

— C'était Hisoka quoi ? Qu'est-ce qu'il vient faire là, lui ?

Kirua s'agaçait de ces réponses dévoilant au compte-goutte une réalité qu'il ne souhaitait pas voir.

— C'est lui qui m'entraîne.

— A quoi ?

— Au Nen.

Le cœur de Kirua éclata dans sa poitrine. Il n'y avait aucune honte, aucun regret dans les yeux de Gon. Son regard rempli de sincérité masquait sa gêne d'avoir dissimulé sa vérité. Il le fixait sans détour, sondant son âme dans l'attente d'une réaction.

— Alors, c'était bien ça. Tu m'avais dit que tu avais perdu ton Nen. Tu m'as dit : « Je n'ai plus de Nen ».

— Ce n'était pas faux.

— Tu ne peux pas entraîner une chose qui n'existe plus.

— Il n'avait pas disparu à proprement parler, mais il ne fonctionnait pas.

— Ce n'est pas ce que tu m'avais dit.

— Je suis désolé, Kirua... J'étais perdu. Je croyais... que tu aurais senti l'état de mon Nen.

— Je ne l'utilise pas depuis assez longtemps pour en percevoir toutes les subtilités. Je ne comprends pas pourquoi tu ne m'en as pas parlé.

— Je ne voulais pas te déranger avec ça.

— Depuis quand tu me déranges ? Comment peux-tu penser ça ? Gon, ma vie... Ma vie, c'est toi. Et je t'aime. Comment peux-tu imaginer que je ne voudrais pas savoir une chose si sérieuse ?

— Mais ce n'est pas très important. Ça ne fonctionne pas beaucoup de toute façon.

— C'est toi qui lui as demandé de l'aide ?

— Il m'a proposé et j'ai accepté.

— Pourquoi ne pas avoir demandé à quelqu'un d'autre ?

— Ils auraient tous refusé. Mon Nen est dans un état... chaotique.

— Moi, je t'aurais aidé, murmura Kirua, la tête baissée pour masquer sa déception affichée. Si j'avais su que c'était si important pour toi de le retrouver, je t'aurais aidé... Mais tu m'as dit... Tu m'as dit que tu voulais passer à autre chose. (Sur le point de fondre en larmes, il prit une pause et refloua ses sanglots.) Au final, tu vas travailler avec... Avec lui... Tu as oublié à quel point il est malsain ?

— Non, je n'ai pas oublié. C'est lui qui m'a frappé.

— Pourquoi est-ce qu'il t'a fait ça ?

— Il a tenté d'activer mon Ren de force, en provoquant mon instinct. Ça n'a pas marché.

— Je ne lui fais vraiment pas confiance, Gon.

— Moi non plus, mais ça va aller. Même s'il a été infime, j'ai eu un résultat. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps, alors... Si ça peut m'apporter quelque chose, je souhaite continuer.

— La première fois que tu as retrouvé ton Nen, c'était avec moi... souffla Kirua avec tristesse.

— Et je t'en serai éternellement reconnaissant.

— On s'était bien amusé, non ?

— Oui, répondit Gon, un sourire nostalgique flottant sur ses lèvres.

— Pourquoi ne pas recommencer ? Si tu veux à nouveau t'entraîner, on pourrait le faire ensemble.

— Ce serait avec plaisir, mais comme tu dis, tu n'utilises pas le Nen depuis assez longtemps pour en percevoir toutes les subtilités. Je crains que cette situation soit trop complexe pour des utilisateurs de notre niveau.

— Oh...

Kirua eut presque envie de rire face à un tel rejet, d'un rire jaune, cynique, teinté de son amour blessé. Soudain, il ne rêva plus que de fuite. Loin de cet ami qui ne l'aimait plus, de ce monde dans lequel il n'avait plus sa place. Son monde. Là où était née son humanité. Là où il avait embrassé la vie des yeux, avec le ciel et les étoiles, les redécouvrant comme pour la première fois. Là où l'amour l'avait frappé en plein cœur, et contaminé son esprit à tout jamais.

Gon, de nouveau penché sur lui, rougit sa nuque de baisers, puis laissa glisser sa langue de la peau de son cou jusqu'à celle de son lobe. Connaissant son faible pour ces caresses, il lécha et mordilla l'oreille de Kirua, qui fuyait sa tendresse.

— Je t'en prie, Kirua, oublie ça. Je te promets que ce n'est pas très important. Et j'ai envie de toi...

La déclaration provoqua une décharge électrique d'excitation et d'énervement mêlé dans le corps de l'adolescent. Gon ne semblait pas saisir l'importance de la situation, ou peut-être l'en avait-il tout simplement banni. Agacé, il repoussa son petit-ami qui se frottait à lui, et se leva du lit.

— Pas moi. Je suis désolé, ça n'a peut-être aucune importance pour toi, mais moi, j'ai l'impression que tu me chasses de ta vie, alors... Excuse-moi, je dois sortir. On se voit tout à l'heure.

§

Couché sur ses draps, Kurapika évaporait ses problèmes dans des nuages de fumée aux couleurs du paradis. Pourquoi avaient-ils fait ça ? Leur relation haineuse était simple, équilibrée. Elle rassurait le jeune homme, et chassait ses démons. Pourquoi avoir tout gâché ainsi ?

Les visions réapparurent dès qu'il eut claqué la porte, sous la forme d'araignées grouillant en multitude, comme un clap de film signale le retour de l'horreur. Elles arboraient pêle-mêle les visages de Kuroro, de la Brigade, et les éternels masques vides des cadavres de son clan. Des sillons de sang drainés par leurs pattes souillaient les murs et le carrelage. Il sentait déjà leur poids léger s'agripper à sa chair et chatouiller ses poils, mordre sa peau pour y répandre leur venin.

Fuyant cette vision effroyable, il avait couru à grandes enjambées jusqu'à sa chambre, s'y était enfermé à double-tour pour consommer d'une seule traite son poison et unique remède. Depuis la veille, il ne s'était laissé le temps de redescendre que pour dormir, et, dès l'aube du matin suivant, il entama son premier joint.

On toqua à la porte. Il souffla d'exaspération. Pour une fois, Kuroro ne l'avait pas harcelé. Un simple : « Dis-moi lorsque tu voudras me revoir » l'avait rendu maître de la situation. Presque déçu de l'achèvement de leur petit jeu, il tituba jusqu'à la porte, ignorant du mieux qu'il pouvait ses vertiges. Il n'était pas en état de recevoir le Chef de la Brigade.

Il ouvrit la porte, et s'étonna de ne pas voir la tendresse arrogante des yeux de Kuroro, ni sa chevelure hirsute, mais, à la place, un regard océan malheureux, surmonté d'une touffe de cheveux blancs.

— Kirua ?

— Je peux entrer ?

— Heu... Oui, oui, bien-sûr.

Kurapika s'activa à jeter les dépouilles de cigarettes artisanales qui gisaient à son chevet, et ouvrit la fenêtre pour déloger l'odeur d'herbe brûlée qui avait envahi la pièce. Il rencontra le regard désapprobateur de son ami, mais aucun des deux ne dit quoique ce soit. Le petit ménage achevé, ils s'assirent au bord du lit sans se regarder, et accusèrent un moment un silence gêné.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda finalement Kurapika.

— Gon voit Hisoka.

Le jeune homme observa gravement son ami, ne sachant quoi répondre. La déclaration sous-entendait des choses auxquelles Kurapika n'avaient jamais voulu penser, sans que, toutefois, elle ne le surprenne réellement. Une attirance malsaine avait toujours existé entre eux. Il l'avait ressentie dès leur première rencontre.

— Comment ça, « Gon voit Hisoka » ?

— Gon en a fait son nouveau mentor.

Kurapika manqua de pouffer.

— Son mentor ? Mais son mentor de quoi ?

— De Nen.

Cette fois, le jeune homme ne put se retenir, et éclata d'un rire franc, sous la mine atterrée de Kirua, qui le rejoignit bientôt malgré lui.

— Pardon... Pardon... souffla-t-il en se redonnant une contenance. Excuse-moi, Kirua, mais c'est tellement absurde.

— Je suis content que ça te fasse rire, c'est déjà ça. Moi, honnêtement, ça m'inquiète surtout.

— Pour être tout à fait franc, ça m'inquiète aussi. Le cas de Gon est compliqué. J'étais soulagé que la musique le contienne, mais maintenant... Espérons qu'Hisoka sache ce qu'il fait.

— Il n'a pas voulu m'en parler. Il ne m'a rien dit. Ni sur le fait qu'il voulait retrouver son Nen, ni sur ses entraînements avec Hisoka.

— Peut-être qu'il ne voulait pas t'inquiéter, justement...

— Mais Hisoka dans les parages, c'est forcément inquiétant. Et s'il décide de le tuer d'un coup, ou de le... — Il eut un haut-le-cœur — Ou de lui faire du mal. Il ne pourra pas se défendre !

— Je pense qu'il est conscient du risque que ça représente. S'il a décidé de t'exclure de ça, tu ne peux rien y faire, malheureusement.

— Mais comment peut-il me faire ça ? La dernière fois, je lui disais encore qu'on pouvait tout arrêter s'il voulait... Et il me trahi.

— Je pense que ça part d'une bonne intention. Il ne se sent pas bien sans son Nen, mais il ne veut pas t'empêcher de faire ce que tu aimes. C'est plutôt un bon compromis, dans l'absolu.

— Ce serait un bon compromis avec Wing, ou Biscuit. Mais avec ce taré... S'il lui fait du mal, je...

Sa voix se brisa. Perdre Gon était inimaginable. Il n'y avait aucun moyen de vivre sans lui. XHuntor, même la musique en général était dérisoire à côté de ce que l'adolescent représentait à ses yeux.

— Je suis sûr que ça ira. La pire chose qui puisse arriver est qu'Hisoka se désintéresse de lui. Gon serait dévasté, car ça voudrait dire qu'il n'y a plus d'espoir pour son Nen... Mais il serait en vie. Je ne pense pas qu'Hisoka le tuerait gratuitement.

— J'espère que tu as raison, répondit Kirua en s'étendant sur le lit.

Kurapika s'allongea à ses côtés. Ils contemplèrent un moment les constellations de plâtre, embrumées des cumulus édéniques qui y flottaient encore.

— Et toi, alors ? reprit Kirua sans détacher ses yeux du plafond nébuleux.

— Quoi, moi ?

— Comment tu vas ?

Kurapika observa la question un instant, et opta pour un mensonge :

— Ça va.

L'adolescent n'avait pas besoin d'être mêlé à ses problèmes existentiels.

— J'ai été surpris aux dernières répétitions, dit Kirua en se tournant vers lui. C'est rare que tu choisisses les chansons.

— Je suppose que j'avais envie de changement.

— Ça n'a rien à voir avec Kuroro, du coup...

Le jeune homme soupira. Kirua savait comment le cuisiner pour débusquer tous ses secrets.

— Si... Bien-sûr que si.

— Raconte-moi tout, répondit l'adolescent d'un air mutin.

— Heu... Ses messages étaient de plus en plus... En clair, il me draguait comme un ado.

— Eh !

— Non, mais tu vois ce que je veux dire. Il me « taquinait » comme depuis le début, mais avec beaucoup plus de sous-entendus sexuels qu'avant. Et je ne sais pas... C'était... Perturbant.

— Tu l'aimes bien.

— Non ! Tu es malade ! Beurk... Non mais... Je dois avouer que physiquement, il est... bien.

— Il est carrément bien, même.

— Son style reste discutable.

— Espérons que tu ne vois pas ses vêtements quand tu coucheras avec.

Surpris, Kurapika déglutit, puis s'empourpra furieusement. Il attendit ensuite, les yeux rivés sur le plafond, la réaction de son ami qui tardait à venir. L'ancien assassin avait perçu tout son trouble, il en était convaincu.

— C'était quoi, ça ?

— ... Quoi ?

— Ta réaction bizarre, c'était... — Il interrompit sa phrase au profit d'une inspiration bruyante et dramatique — Vous avez couché ensemble !!

Kurapika eut envie de mourir, que le plafond se détache des murs et l'ensevelisse sous des tonnes de décombres. L'entendre de la bouche de l'adolescent rendait tout réel. Bien trop réel. Kirua avait formulé les mots qu'il s'était interdit de prononcer, n'aurait-ce été qu'en pensée, ou en rêve. Mais les mots avaient été posés, apportant avec eux l'essence de ses actes. Et déjà, leurs gestes, leurs soupirs, leur corps mêlé à l'autre dans la plus pure évidence s'inscrivait dans les archives de sa mémoire. Un chapitre renversant, idéal, affolant et inoubliable, dont il espérait avoir tracé les dernières lignes.

— C'était comment ? demanda Kirua, friand de détails, hermétique au cataclysme provoqué chez son ami.

— C'était génial, avoua finalement Kurapika, faute d'avoir un autre terme à l'esprit.

— Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— J'étais parti pour lui mettre une raclée, à la base. Il avait vraiment dépassé les bornes. D'ailleurs, cette partie a été plutôt réussi. J'aurais quand même préféré lui casser le nez, mais bon... J'avoue que je ne suis plus à ça près. Et après... Je ne sais plus trop. Il m'a embrassé, et je... Je crois que j'en avais envie depuis un moment. C'était comme si mon corps avait pris feu, et je n'ai pas résisté. Je n'ai rien pu faire.

— Waouh, murmura Kirua, pendu à ses lèvres.

— Comme tu dis... Waouh. Le monde est mal fait. Pourquoi le type que je hais le plus au monde, pourquoi cet espèce de crevard me provoque une telle attraction physique ? Je veux dire... Il y a beaucoup de gens sur la planète... Des hommes et des femmes très bien... Pourquoi, de tous les humains, il a fallu que mon corps choisisse le pire d'entre eux ? Parce que je peux t'assurer que je le déteste jusqu'au plus profond de mon âme... Ce qu'il m'a fait, je ne suis pas sûr d'en guérir.

— Peut-être qu'il peut t'aider à surmonter tout ça. S'il n'avait pas été là, s'il n'avait attisé toute cette haine en toi...

— Je me serais foutu en l'air depuis longtemps...

Kirua acquiesça en silence.

— S'il t'a permis de survivre jusqu'ici. Peut-être que c'est lui qui te donnera une raison d'exister à nouveau.

— C'est mort, rétorqua Kurapika avec un sourire cynique. Je ne lui devrai rien.

§

C'est déterminé qu'il entra dans l'arène, suivi des membres d'L.P.M. La scène avait été aménagée spécialement pour l'occasion, sa batterie trônant fièrement au centre du plateau.

*musique*

Jamais il n'avait chanté de manière si exposée, et l'impatience le gagnait à chaque minute. Perdu dans son maelström sentimental, entouré de ses amis, il entonna avec le groupe les premières mesures de la chanson. La formation fut simplement établie au cours des répétitions. Kirua ponctuerait de couplets les refrains de Kurapika.

*

I'm definitely not in love
Je ne suis définitivement pas amoureux

*

You think I tell my mom about you ? I don't (I do)
Tu penses que je parle de toi à ma mère ? Je ne le fais pas (Je le fais)

If you think your tattoos make you hot, fuck off
Si tu penses que tes tatouages te rendent sexy, va te faire foutre

Your jokes never make me laugh, I never miss when you're away, I don't like you
Tes blagues ne me font jamais rire, tu ne me manques jamais, je ne t'apprécie pas

Who cares if your hair is a new color every other day
Qui s'en fout si tes cheveux ont une nouvelle couleur chaque jour

I won't think about you tomorrow and I sure as hell didn't think about you yesterday !
Je ne penserai pas à toi demain, et je suis sûr que je ne pensais pas à toi hier !

*

Cette chanson avait fait du bien à tous les membres du groupe. Ils avaient ri en la préparant, et recréé une franche atmosphère de camaraderie. Un instant de pause festif dans leur quotidien tumultueux, qui les avaient à nouveau réunis, quelques heures par jour, le temps d'une semaine. Cela se ressentait sûrement dans leur bonne humeur et leur sourire sincère, car les votes grimpèrent à toute allure sur les tableaux rétroéclairés.

*

When you tell me that I'm pretty when I'm feeling really shitty (I'm not in love)
Quand tu me dis que je suis beau et que je me sens vraiment moche (Je ne suis pas amoureux)

When I'm riding in your junker and we're headed for the city (I'm not in love)
Quand je conduis dans ta caisse et que nous allons en ville (Je ne suis pas amoureux)

*

No I don't wanna kiss your lips or hold your hand
Non, je ne veux pas embrasser tes lèvres ou te tenir la main

And no I don't want us to listen to your stupid emo bands
Et non, je ne veux pas qu'on écoute ton groupe emo stupide

You drive like a crazy man, your piercings aren't edgy
Tu conduis comme un taré, tes piercings ne font pas « bad boy »

Your sarcasm isn't witty and if I ever get my hands on you
Ton sarcasme n'est pas spirituel et si jamais je mets mes mains sur toi

There's no telling what I'll do
Rien ne prédit ce que je ferai

*

Sous son air agacé, Kurapika s'éclatait sur scène. Il savait que Kuroro était dans la salle quelque part, et se réjouissait de déverser les paroles directement à ses oreilles. C'était un peu stupide. Une chanson amusante pour exprimer des sentiments qui l'étaient beaucoup moins. Mais choisir un texte plus sérieux aurait été lui accorder trop d'importance.

*

I'm definitely not
Je ne suis définitivement pas

I'm definitely not in love
Je ne suis définitivement pas amoureux

*

When you tell me that I'm pretty when I'm feeling really shitty (I'm not in love)
Quand tu me dis que je suis beau et que je me sens vraiment moche (Je ne suis pas amoureux)

When I'm riding in your junker and we're headed for the city (I'm not in love)
Quand je conduis dans ta caisse et que nous allons en ville (Je ne suis pas amoureux)

When I'm too drunk to drive so I'm sleeping in a daze (I'm not in love)
Quand je suis trop bourré pour conduire et que je dors dans un trouble (Je ne suis pas amoureux)

When you lean in really close acting like you're gonna kiss me (I'm not in love)
Quand tu te penches vraiment près comme si tu allais m'embrasser (Je ne suis pas amoureux)

*

I know I drive you crazy when I sing too loud and off-key
Je sais que je te rends fou quand je chante trop fort et pas juste

And how I love firing you up after you just insulted me
Et comment j'aime te virer juste après que tu m'aies insulté

You hate LA and the rock band scene
Tu détestes L.A et les scènes de groupe de rock

You say I can't handle my booze
Tu dis que je ne peux pas tenir l'alcool

I wear stripper shoes
Je mets des chaussures de strip-teaseuse

And you'd never be with a girl like me
Et tu ne seras jamais avec une fille comme moi

*

When I look at your face
Quand je regarde ton visage

I'm definitely not in love
Je ne suis définitivement pas amoureux

And I mean when I say
Et je le pense quand je dis

I'm definitely not
Je ne suis définitivement pas

I'm definitely not in love
Je ne suis définitivement pas amoureux

*

Définitivement pas. Rien de plus qu'un vague intérêt sexuel, comme il en avait eu avec plein d'autres, comme il en connaîtrait encore. S'accorder physiquement était une chose agréable, sans doute à recommencer, mais sans que ça n'aille plus loin. C'était une jolie vengeance. Utiliser son corps, le jeter le jour où il n'en aurait plus besoin. L'éconduire après lui avoir présenté l'étendue de sa sensualité. Et fuir. Loin de lui. Démarrer une meilleure vie ailleurs, après avoir fait table-rase de tout ce qui lui rappellerait cet homme.

*

When you lean in really close acting like you're gonna kiss me (I'm not in love)
Quand tu te penches vraiment près comme si tu allais m'embrasser (Je ne suis pas amoureux)

*

No, no, no, no
Non, non, non, non

No, no, no, no
Non, non, non, non

No, no, no, no
Non, non, non, non

Swear to God, Swear to God
Je jure sur Dieu, je jure sur Dieu

Swear to God I'm not
Je jure sur Dieu que je ne suis pas

No don't kiss me
Non, ne m'embrasse pas

No don't leave me
Non, ne me quitte pas

No don't leave me now
Non, ne me quitte pas maintenant

Swear to God, Swear to God
Je jure sur Dieu, je jure sur Dieu

I'm not in love
Je ne suis pas amoureux

******************************************************

Hey!! Je suis hyper heureuse de vous retrouver sur ce chapitre. Cette chanson, je l'ai dégotée il y a plusieurs mois, quand cette fanfiction était encore à l'état de projet, et elle correspondait tellement bien à mon KuroPika  que j'avais VRAIMENT HÂTE de vous la présenter. Pour la petite histoire, j'avais prévu à la base de la mettre sur le lemon du chapitre précédent... Mais elle n'est pas assez sérieuse pour ce ship, certes cool, mais un peu difficile à défendre.

Je dois vous avouer que depuis que j'écris cette histoire, il n'y a dans ma playlist que des chansons pour Hunter x Boys Band. Une partie a déjà été utilisée, une autre est en prévisions de la suite, et une dernière n'aura malheureusement pas sa place dans l'histoire, mais je vous les présenterai tout de même à la fin. Et à force d'imaginer mes scènes, de les construire en pensée à chaque fois que j'entends ces chansons, les artistes ont été un peu évincé au profit des personnages, surtout quand leur. voix correspond à peu près à ce que j'imagine. En l'occurrence, j'ai désormais vraiment l'impression que c'est Kurapika qui chante à chaque fois que j'écoute ce morceau. Il y en a plusieurs autres qui me font ça, avec d'autres chanteurs et personnages, et je ne manquerai pas de vous dire en fin de chapitre: "[Insérer le nom du personnage] a vraiment cette voix-là dans ma tête". 

Sur ces bonnes paroles, je vous fait des bisous et vous invite à voter et commenter en masse si ce chapitre vous a plu ! J'espère que vous êtes satisfait de mon rythme de publication un peu plus soutenu. Et le recueil de lemon arrive très bientôt. J'ai presque terminé le premier OS qui sera sur... My Hero Academia !

Des bisous !

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