Chapitre 8 : Menace exterieure

Judas serrait le cou du pauvre garçon en agonie.
- Tu sais... J'aurais aimé ne jamais avoir à faire ça. Pas avec toi...
Le garçon se débattait. Il le repoussa d'un violent coup de pied et attrapa sa planche.
- Alors tu n'abandonnes pas... Très bien, c'est décidé ! Je vais te tuer, gamin !

Caïn posa son téléphone.
- Vous n'avez pas l'impression que... Quelque chose se passe ? J'ai comme un mauvais pressentiment.
- Tu dis ça alors que Ève et Judas ont disparu, souriait Abel.
- Comment ? Où sont-ils allés ?
- Ne t'en fais pas. Fais plutôt confiance a Ève. Il reviendra vivant.

Les deux hommes se battaient furieusement à en faire gicler du sang partout. Pendant ce temps, un type s'approcha du manoir, un arc noir aux motifs d'ange ténébreux à la main. Il avait les cheveux longs, argentés et un œil bleu. L'autre œil était orange : sûrement une lentille de contact.

La planche cloutée pleine de sang tomba. Le survivant de cette lutte acharnée ouvrit une vieille mâle et y enferma sa victime. Pour être sûr qu'il n'en ressorte jamais, il explosa les loquets positionnés dessus.

Caïn se servait des céréales dans du lait qu'il venait de faire chauffer.
- Dépêche toi ! s'exclama Maggy. Ça va commencer !
- J'ai déjà vu ce film, c'est pas grave si je loupe l'intro !
La porte s'ouvrit.
- C'est moi !
Caïn lâcha son bol, qui heurta le sol et finit en éclats !
- Qu'est-ce qui ne va pas ? souriait le garçon.

Abel et Maggy se regardaient après avoir entendu cette voix.
- Ève... À échoué...
Caïn plaqua Judas contre la porte.
- Où est le p'tit ?
- Qu'est-ce que tu racontes ? Je ne l'ai pas vu, j'étais en bas ! J'ai trouvé une potentielle sortie !

L'homme recula.
- Bon sang, Ève, où est-ce que t'es passé ?
Maggy et Abel arrivèrent.
- On veut vérifier. Emmène-nous en bas.
Judas sourit.
- Bien évidemment !

Ils descendirent tous, méfiants. Judas s'approcha de la porte.
- Peut-être qu'il a réussi à s'enfuir avant nous. dit Judas. Je n'ai jamais pu le blairer celui-là. J'savais qu'il nous trahirait.
- Tu n'étais pas censé être là depuis tout ce temps ? demanda Éden.
- Mais le gamin est peut-être venu avant moi !

Caïn toucha la porte scellée.
- Il y a trop de poussière. Personne ne l'à ouverte depuis un moment. Ève n'est pas passé par là.
Judas se tenait le menton.
- Et si...
Abel lui mit un coup de pied à l'arrière des genoux. Judas s'écroula.
- En trente seconde, tout est fini. On peut te tuer tout de suite. Dis-nous c'que tu sais.
L'homme ferma les yeux et se roula par terre, mort de rire.
- Vous êtes de sacrés numéros ! J'vous dis que j'en sais rien. Mais croyez-moi, vous devriez commencer à vous inquiéter de la menace extérieure.

Caïn serrait les poings.
- J'ai tellement envie de te buter.
- De quoi tu parles ? demanda Maggy.
Judas sourit.
- Enfin quelqu'un qui m'écoute. Vous savez, j'ai comme l'impression qu'on n'est pas les seuls à jouer ici. Et si un autre joueur nous voit, il pourrait nous voir comme un ennemi, voir même les chiens qui nous ont foutus dans cette merde.

Éden s'accroupi devant lui.
- Et tu pense qu'ils nous font peur ? Tu es certainement la pire vermine présente ici.
- Nan, soupira Judas. Vous connaissez le lien fraternel ? Vous savez, quand vous sentez la présence de votre frère, ou de votre sœur.
- Ne changes pas de sujet. répondit Éden. Tu es celui dont on doit le plus se méfier. Et crois-moi, si on apprends que tu as tué Ève... T'es un homme mort.

Judas se releva et passa sa main dans ses cheveux.
- J'crois que dans ces montagnes... Il y a mon frère... Noah. Et lui, c'est le plus gros des enfoirés. Il est de loin plus détestable que moi. Alors s'il vous plaît...

Il serra Abel dans ses bras.
- Soyons amis.

Le type aux cheveux argentés brandit son arc. Il visait un ours au loin.
- Eh, Lucius.
La flèche traça à toute vitesse et paralysa l'animal. Il se retourna et regarda un type s'approcher de lui.
- J'ai espionné la plupart des manoirs. Je pense avoir trouvé la description parfaite de celui que tu cherches. Il s'appelle Judas.
L'homme ne répondit point et s'approcha de l'ours avant de l'achever.
- Dis-moi, Goliath. As-tu déjà rêvé de tuer ton propre frère ?

Intrigué, Goliath réfléchit.
- Je n'ai pas de frère, c'est difficile d'imaginer ça.
Il avait le signe de l'infini tatoué sur la joue gauche. Des yeux menaçants, noirs, ainsi que des cheveux noirs.

Lucius sortit sa carte.
- Terminons ce jeu au plus vite.
- Entendu.

Judas était allongé dans son lit.
- L'envie... C'est pour ça que je suis là. Noah, espèce de salopard... Je te retrouverais.

Lucius entra dans sa chambre.
- La volonté de vaincre... C'est pour ça que je suis là. Leon, petite merde... Je te retrouverais...

Chacun de leur côté, ils froncèrent les sourcils et sourirent puis marmonnèrent :

« Et je te tuerais »

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