Chapitre 7 : Cathedrale
Éden entra à son tour.
- Que veux-tu dire par là ? demanda Ève.
- Il s'invente un passé pour nous faire croire qu'il s'est fait piéger. Mais il est fort probable qu'il soit celui qui n'à pas été invité.
- Ecoutez ! s'exclama Maggy. On va mettre les choses au clair tout de suite...
Elle s'approcha de Judas et sourit, tout en se léchant les lèvres.
- C'est moi, qui n'ai pas pioché de carte.
Ils écarquillèrent tous leurs yeux.
- Mais malheureusement pour vous, cela ne fait pas de moi l'instigatrice de tout ça. Il s'avère qu'en fait, je n'ai aucun rôle. Mais je suis aussi une participante.
- Tu as du cran d'avouer tout ça maintenant, souriait Judas. Nous pouvons t'éliminer si rapidement que tu n'aurais même pas le temps de le regretter.
- Seulement, répliqua Maggy, nous te détestons tous. Et tu as plus de chance de mourir avant moi.
- J'en doute... Au passage, j'ai trouvé quelque chose dans la chambre de Lilith.
Ève serra les poings.
- Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?
- J'me suis demandé pourquoi elle ne t'avait pas tué. Je n'ai toujours pas compris, mais... Elle avait une photo de toi sous son lit, gamin.
- QUOI ? s'exclamèrent les joueurs en même temps.
- Elle te connaissait sûrement avant d'arriver ici. Tu l'as déjà vu ?
- Jamais ! s'exclama le garçon. C'est encore plus étrange.
Éden soupira.
- Cela ne nous avance à rien. Et au faite, c'est qui, lui ?
- Un type qui m'à agressé dehors. À cause de lui, j'ai cessé mes recherches.
Ils reprirent tous leurs activités banales : Regarder la télévision, manger, dormir... Rien de bien captivant.
Ève se réveilla brusquement. Maggy frappait à sa porte. Il ouvrit, les yeux encore légèrement fermés.
- Il désolé de te déranger en pleine nuit, chuchota la jeune femme. Mais je pense qu'on peut essayer de le tuer cette nuit.
- Nan, je sais déjà comment je vais faire ça.
- Ah oui ?
- J'vais trouver le moyen de créer une bombe et j'vous tuerais tous d'un coup.
- Euh... Pardon ?
- Je plaisante. J'imagine que si nous avions les moyens de tout faire sauter, Judas aurait déjà gagné. Bref, je vais l'emmener dans les sous-sols, demain.
Elle riait nerveusement.
- Pourquoi faire ?
- Il y a une porte condamnée. Si je lui en parle, il fera tout pour l'ouvrir. À ce moment, je lui exploserait le crâne par derrière.
- C'est tiré par les cheveux. Mais si tu es sûr de toi, pas de soucis. Fais juste attention...
Le soleil se levait. Affamé, Ève se rendit dans la cuisine, la main sur le ventre.
- Salut... dit-il d'une faible voix.
- T'es dans un sale état ! s'exclama Caïn. Qu'est-ce que tu as ?
- J'ai rien mangé depuis un moment. Faut que je me défoule sur les gâteaux.
- Profites-en avant qu'on n'en ai plus.
Ève lui lança un regard mauvais.
- Évite de faire ça. Si tu m'avais regardé dans les yeux, tu n'aurais fait que rejoindre Lilith.
Il s'assit sans répondre. Judas arriva, suivit d'Abel. Les deux autres dormaient encore. Ils mangèrent tous dans une sombre ambiance. Après quelques minutes, Judas et Ève se retrouvèrent seuls.
- Pourquoi tu me fixe, gamin ?
- J'ai pas du tout confiance en toi. Mais j'pense que tu es le seul à qui je peux en parler.
- Ah oui ? Et de quoi veux-tu discuter avec moi ?
- Il y a une porte en bas... Et j'me demandais si tu pouvais venir avec moi, l'ouvrir.
L'homme aux cheveux colorés ferma les yeux et sourit.
- Va te faire foutre.
- T'exclus la possibilité de trouver une sortie ?
- Ah... MAIS OUI ! Je j'y avais pas pensé. Allons-y maintenant.
Les jeunes descendirent et arrivèrent devant cette fameuse porte.
- Putain ! s'exclama Judas en forçant. C'est bloqué !
Il tentait de l'ouvrir en usant de toute sa force. Silencieusement, Ève s'en approchait, une pelle à la main. Il y avait beaucoup d'objets dangereux autour d'eux.
Judas, dos à lui, s'arrêta en souriant.
- Bonne idée.
- Que... Quoi donc ?
- La pelle que tu tiens.
Ève fut surpris. Comment l'a-t-il su, s'il ne s'est pas retourné ?
- Viens donc m'aider à ouvrir avec cette potentielle arme.
Le blondinet commençait à paniquer. Il était à deux doigts de tenter le meurtre. Il tremblait.
- N'ai pas peur, souriait Judas. C'est toi qui a l'avantage ! Si tu ne me fais rien, je n'aurais aucune raison de te tuer.
- Je n'ai pas peur de toi. C'est juste que j'ai envie de pisser.
Judas saisit la pelle et leva les bras, prêt à la brandir ! Ève recula rapidement et tomba en arrière. Le type fou à lier se mit à rire et explosa la poignée.
- Ça, c'était juste pour l'amusement ! Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Il se servait de la pelle pour forcer la porte. Le coeur d'Ève s'emballait. C'est alors que la vieille porte céda.
- Gamin, t'es vraiment incroyable. Allez, viens, on entre.
Ève regardait une vitre.
- Et si on entrait dans le repère de l'instigateur ?
- C'est serait excellent !
Ils poussèrent la porte et entrèrent dans une immense salle de pierre aux vitraux sublimes et à l'éclairage très faible.
- Une putain de cathédrale , dit Judas, ébahi.
- Regarde, souriait Ève. On y est !
Il y avait un panneau « sortie » devant eux. Judas descendit les escaliers et fonça vers une porte en pierre.
- Il y a cinq lumières rouges ici. C'est fermé. Va chercher la pelle.
Ève serrait les poings.
- C'est débile. Ça marchera pas.
Judas regardait autour de lui et vit une caméra. Il fit des doigts d'honneur.
- ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !
Ève marchait lentement derrière lui. Il tenait une vieille planche cloutée.
- J'VOUS EMMERDE !
Judas ramassa rapidement une croix de verre et l'explosa sur la caméra de surveillance.
- Putain, quelle bande de con.
Ève prit de l'élan et...
Il mit le plus puissant coup de toute sa vie...
- Woah... T'as réussi à me faire peur, gamin.
Il attrapa Ève par le cou.
- Mais c'est fini...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top