Chapitre 11 : Traque
Caïn se tourna vers l'extérieur. L'immense paysage blanc, sous la tempête de flocons, s'étendait devant lui trop soudainement.
- Bon... Va falloir les trouver.
Un carreau se planta alors dans son épaule gauche. Surpris, il tomba en arrière.
- Merde ! Fermez la porte ! Il est revenu !
Éden la verrouilla.
- Cette fois, il va sûrement essayer d'entrer.
Maggy tremblait.
- Ça y est, tu te rends compte du danger ? Nous ne sommes pas face à Judas qui réfléchit avant d'éliminer les plus faible. Cette fois, ce sont des monstres obnubilés par la victoire.
Un type portant un masque tout blanc se tenait devant la porte. Sa silhouette était visible derrière la vitre.
- Bordel, c'est qui ce psychopathe ? Il fait peur !
- Ne bouges pas, Caïn. Laisse moi retirer le carreau.
La vitre de la porte se brisa. L'homme n'avait mit qu'un coup de poing. Les trois survivants hurlèrent et montèrent à l'étage.
Lucius sourit.
- Ecoutes ces cris. C'est sublime.
- Carrément. J'peux m'inviter ?
- Attends un peu. J'aimerais éviter de perdre un allié.
- Avec mon cavalier de la mort, je ne risque rien.
- On ne sait jamais. Attendons.
Caïn, Éden et Maggy attendaient dans la chambre de Judas, où son corps reposait.
- Selon les règles, chuchota la femme, on peut tuer de plusieurs manières. Si on n'arrive pas à éliminer quelqu'un, il faudra trouver sa carte.
- Entendu.
Non loin d'eux, une explosion réduit un chalet en ruine. Une autre équipe venait d'être décimée.
Quelqu'un montait les escaliers. Caïn serrait son fusil. Il était prêt à donner un coup de crosse au type lorsqu'il allait entrer, afin de le questionner.
- Ah, une souris ! hurla Maggy.
- Ta gueule, chuchota Caïn.
L'inconnu entra rapidement dans la chambre. La diversion de la jeune blonde avait fonctionné.
- Et boum ! s'exclama Caïn en agitant son arme.
Hélas, le type avait prit des précautions. Il s'était baissé ! Rapidement, l'ennemi tira sur Caïn.
- Aaah...
Le barbu recula après s'être prit le carreau dans le torse. Éden arriva soudain et fit tomber l'adversaire. Sur le point de le tuer en l'étranglant, il senti une main se poser sur son épaule.
- Attends... On doit lui demander de faire équipe avec nous. Il faut qu'on s'en sorte tous.
Le type, tout rouge, souriait.
- Autant... Me tuer... Si vous cherchez...
Éden serrait de plus en plus fort.
- Une... Sortie...
L'homme était mort. Il avait réussi à lever son majeur afin de leur faire un doigt d'honneur avant de quitter ce monde.
Maggy prit ses cartes.
- Lazare... Sa carte, c'est la cupidité.
- Nous l'avons tué. Ça ne nous intéresse pas.
- Qu'est-ce qui t'arrives, Eden ?
- Vous n'avez pas envie de survivre ?
Maggy serrait les poings. Elle sortit de sa poche, la lettre d'invitation.
- Je ne suis pas venue pour gagner ce foutu jeu... Je n'aurais plus rien à faire en sortant d'ici.
Un doux baiser sur ses lèvres lui fit ouvrir les yeux.
- Tu pars déjà travailler ?
- Je te l'ai dis. Je suis en repos aujourd'hui. Je vais juste emmener le petit à l'école.
- D'accord.
Emma sourit et regardait son homme partir...
Pour la dernière fois....
- Qui est-ce ?
- Je n'en sais rien, madame. Il avait une capuche. Je ne sais pas qui vous a adressé cette lettre. Vous n'avez qu'à l'ouvrir vous même.
- Merci...
Le facteur s'en alla. La femme en larme souhaitait que cela vienne de son mari.
- Je vois en prie, mon dieu, faites que ce soit lui. Deux ans sans eux, c'est tellement... Affreux.
Elle s'effondra. Emma n'avait pas le courage d'ouvrir la lettre.
- Pourquoi êtes-vous partis ? Pourquoi m'avez-vous abandonnés ?
Elle déchira l'enveloppe, toute tremblotante.
« Mika et Max n'ont pas décidés de s'enfuir. L'affaire a été étouffée, mais un homme les a assassiner. Retrouve le dans les montagnes près de chez toi, dans trois jours à 18h, dans le domaine de Slimewood. »
Caïn soupira.
- On ne connaît pas encore ton passé, Éden. Contrairement à nous tous, t'as l'air d'avoir quelque chose à faire dehors.
- Oui. J'ai une femme et trois enfants. Et je ne compte pas rester ici.
- Je vois... Alors on sors et on les tue tous.
Lucius sourit, devant la porte d'entrée.
- Je pense qu'il est temps.
- Attends. Il y a une mine et un carreau. Si un type est entré avec une arbalète, il n'aurait pas posé la mine.
- Pourquoi pas ? Il aurait pu les empêcher de fuir.
- Elle est placée en évidence. C'est un amateur. Impossible qu'il ait réfléchis comme ça. Il y en a un autre.
Caïn, Éden et Maggy descendirent. Une explosion détruit alors une partie du manoir. Les trois joueurs tombèrent. Il y avait un immense trou dans le sol.
- Une cathédrale ? souriait un type en s'approchant d'eux. C'est sympa, ici.
Une flèche traversa soudain son ventre. Le type ne bougeait plus.
- Qui... Qui êtes-vous ? Pourquoi je ne peux plus bouger ?
Maggy, Éden et Caïn se cachèrent. Lucius arriva devant le type et lécha son cou.
- Encore tout chaud... C'est malheureux.
- AIDEZ-MOI ! AU SECOURS !
Du sang sortit soudain de sa bouche.
Goliath se pointa à son tour.
- Le cavalier de la conquête paralyse n'importe qui s'il est blessé devant mon ami. Cela s'applique également à son détenteur, mais il est bien trop agile pour se laisser abattre.
Lucius restait impassible. Il jeta un œil vers les escaliers.
- Et mon cavalier, celui de la mort... Il tue toute personne demandant de l'aide. Il n'y a ni « pitié », ni de « s'il vous plaît, laissez-moi vivre » qui tienne.
L'homme s'écroula.
- Effet immédiat. sourit-il.
Lucius n'était déjà plus là. Son ami le cherchait partout.
- Ah, que fais-tu en bas ?
Dans la cathédrale, il inspectait le corps carbonisé de Judas.
- Je vois... C'est finalement arrivé, hein ?
- Goliath... Il reste combien de personne ici ?
- Actuellement, zéro. Les trois types viennent de sortir.
- Rattrape les. J'arrive.
Goliath s'enfuit. Lucius pleurait.
- Mon frère... Tout est déjà fini. Je suis navré pour tout. Navré que tu sois mort des mains d'un autre... Mais cela ne m'étonne pas. Tu n'étais qu'une merde...
Il se leva, brandit son arc et tira en l'air, à l'aveugle.
Caïn, Éden et Maggy couraient. Soudain, la flèche traversa le genou de la pauvre femme. Elle trébucha et commençait à pleurer.
- Ça fait trop mal ! Aidez...
Caïn mit sa main devant sa bouche.
- Ne te plains pas. Il est sûrement tout près. Ils vont nous vaincre si tu laisse la douleur l'emporter.
Éden prit la demoiselle dans ses bras.
- Caïn, retire la flèche. Récupère un max de sang dans tes mains et cours. Mène les vers le lac et reviens sur tes pas en faisant un détour. Je cours avec elle vers le pont.
- Ça marche. Bon courage.
- Ne meurs pas.
Une flèche passa à toute vitesse devant eux.
- Merde ! On y va !
Lucius s'agenouilla.
- Tu es un piètre chasseur.
- Excuse-moi. répondit Goliath. Je recommence. Dans la direction de mon bras, à un kilomètre, approximativement. Il y a l'homme et la femme blessé.
- Ils n'étaient pas trois ?
- L'autre ne sera pas difficile à tuer. Il se dirige vers notre piège.
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