𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 4
Je suis de retour chez moi, dans mon lit plus précisément. Je me lève sans en avoir donné l'ordre à mon corps, me dirige vers mon armoire comme s'il s'agissait d'un jour comme les autres.
J'en sors ma tenue de travail qui se retrouve soudainement sur moi sans que je me souvienne l'avoir enfilé.
Je sors de ma chambre et me dirige vers la cuisine, ma mère est devant l'évier en train de laver des assiettes, je m'approche doucement d'elle et lui touche l'épaule tel un automate.
Lorsqu'elle se retourne, je manque de faire une crise cardiaque. Ses yeux ne sont plus que des trous béant et sanglant, son visage est couvert de cicatrices et sa bouche est figée en un rictus. Instinctivement, je recule de plusieurs pas. Les trous qui remplacent ses yeux semble me fixer
- Tu es une tueuse, Johanna, tu as tué beaucoup de monde, et maintenant c'est mon tour.
- Non... Murmurais-je.
Un long couteau de cuisine apparaît dans ma main, puis sans que je ne puisse me contrôler, mon bras s'arque en arrière, mes doigts se resserre sur la lame du couteau, soudain mon bras se détend.
Le couteau fend l'air, effectue quelques rotations avant de se figer violemment dans la poitrine de ma mère, elle tombe à genoux tandis qu'une giclée écarlate sort de la plaie.
Des larmes roulent sur mes joues. ma mère s'effondre à terre dans un râle. je tombe à genoux devant sa dépouille sans vie, éclatant en sanglot, ses mots tournoyant encore dans ma tête.
Tu es une tueuse, tu es une tueuse...
Puis le corps disparaît et je me retrouve dans un nouvel environnement, le cimetière de mon village ; je zigzag entre les pierres tombales, laissant mes jambes me guider, jusqu'à arriver à la tombe de mon père, celle ou je passe d'habitude la plupart de mon temps libre à ruminer, un nouveau nom y est gravé : Virginie Mason. Je m'accroupis et suis le nom du bout des doigts.
Soudain une main sort de terre. Je recule prestement, un avant-bras sort également de terre, puis un coude et pour finir, une version encore plus effrayante de ma mère. Elle sort entièrement de terre, et une autre main sort de la pierre tombale, et c'est le zombies de mon père qui en sort. Un frisson de dégout me parcours l'échine.
Ils s'approchent de moi, leurs yeux sont toujours de grand trous sanglant, leurs nez sont des hamas de chaire et d'os, leurs lèvres,presque inexistantes s'ouvrent sur de grands trous noirs. Ils s'approchent de moi tout en parlant d'une voix caverneuse :
-c'est toi qui nous as tués, tu dois payer, c'est toi qui nous as tué, tu dois payer ...
Tout se mélange, mes parents, je revois les tribus, et ils me disent tous la même chose, que je les ai tués et que je dois payer. Je plaque mes mains sur mes oreilles et m'assois. J'attends que ça passe, j'essaie d'ignorer ces voix qui me ronge intérieurement autant que possible, et à mon plus grand bonheur, j'y parviens et je me laisse sombrer dans les ténèbres, soulagée ...
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