𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 36
Ça fait déjà plusieurs semaines que ma mère et moi avons emménagées dans cette luxueuse maison. Nous avons revendu l'ancienne pour trois fois rien à un jeune couple crasseux qui s'apprêtait à avoir un enfant.
La tournée de la victoire est dans quelques jours et mes préparatrices doivent passer demain.
Assise sur ma branche, j'observe l'activité du commerce de la grande place. J'ai continué à couper des arbres, pas pour gagner de l'argent comme avant, mais parce que je ne vois pas quoi faire d'autre pour passer le temps.
Je soupir. Je change de position et laisse une de mes jambes bailler dans le vide. Le soleil décline à vu d'œil, les quelques volutes nuageuses se colorent de couleurs chaudes.
Je devrais rentrer avant que ma mère ne s'inquiète, je me retourne sur le tronc et commence à descendre.
Je me laisse glisser sur la terre meuble, puis je récupère ma hache plantée dans le sol.
Je la positionne sur mon épaule,comme pendant les Hunger Games, puis je retourne au près de ma brouette, que j'avais délaissée quelques mètres plus loin.
Je dépose ma hache dedans, puis la pousse dans le chemin qui mène jusqu'à la grande place.
Je donne tous les tronçons d'arbres que j'ai abattue dans la journée au menuisier, le même à qui j'ai vendu des rondins de bois le jour de la moisson. Il me tends une poignée de tesserae, je refuse avec un mouvement de tête, je n'en ai plus besoin.
Je traine ma brouette vers le village des vainqueurs, en direction de ma maison, j'attache ma brouette à un arbre et range ma hache dans le garage.
Je sort la clé de ma poche et l'insère dans la serrure, je la tourne et pénètre dans la villa.
« Maman ! Je suis rentrée ! » je lance à ma mère que j'imagine à l'étage. Je lève alors la tête,et remarque que ma génitrice est assise sur le luxueux canapé du salon en compagnie d'un homme aux cheveux et à la barbe blanche. Il se retourne vers moi, et je remarque alors ses yeux de serpent.
Qu'est-ce que le présidant Snow fait chez moi ?
« - Bonjour Mademoiselle Mason, me salue le président.
- Bonjour, je réponds méfiante.
- Monsieur le président à fait la route jusqu'ici pour te parler Johanna, me dit ma mère en affichant un sourire chaleureux, mais Ô combien naïf.
- De quoi ? Je demande.
- De quelque chose qu'il serait mieux d'évoquer dans un endroit plus intime si c'est possible ? Demande-t-il implicitement à ma mère.
- Il y a le bureau ... Commence ma génitrice.
- Ça serait parfait ! La coupe Snow. Vous voudriez bien m'y conduire Johanna »,me demande-t-il. Je hoche la tête et me dirige vers le bureau, Snow sur mes talons.
Le président referme délicatement la porte derrière lui, et m'invite à m'asseoir, comme si c'était lui l'hôte. Je contient ma colère et m'assoie nonchalamment sur la chaise, Snow s'assoie sur la chaise en face de moi.
« - bon, Johanna, je vais aller droit au but, vous êtes un très belle jeune femme. Quand un vainqueur des Hunger Games est considéré comme désirable, il se peut que des Capitoliens souhaite s'offrir une nuit en sa compagnie. Des jeunes hommes sont prêt à payer des sommes astronomique pour passé une nuit avec vous, vous êtes maintenant leur idole. Annonce le président.
- Suis-je bien sûre de comprendre, vous me demandez de me prostituer ? Demandé-je abasourdie.
- Exactement Johanna. Dit-il en croisant élégamment ses doigts sur ses genoux.
- Je refuse, pour rien au monde je ne ferais ça, dis-je, catégorique.
- Vous en êtes sûre ? Même si la vie de votre mère est menacée ? Dit le président en se rapprochant de moi, son haleine sanglante m'assaille les sinus, et je m'écarte instinctivement. Je fixe ses yeux de serpent, et je remarque tout de suite dans son regard qu'il sait que c'est le fait de revoir ma mère qui m'a poussée à gagner les Hunger Games.
- Est-ce une menace ? Je demande, en sentant la colère bouillir en moi.
- À vous d'en juger... dit-il. Voilà, c'est tout ce que j'avais à vous dire Mademoiselle Mason, c'était un plaisir, ajoute-il en me donnant une poignée de main. Il quitte ensuite le bureau, me laissant sidérée au milieu de la pièce.
Ma stupeur se mue en colère, je me lève de ma chaise et donne un coup de pied rageur dans le bureau en bois massif. Il ne peut pas ! Il n'a pas le droit de me forcer à la prostitution !
Malheureusement si. Il a tout les droits. Il peut faire ce qu'il veut de moi, c'est le président.
Je bous de l'intérieur, j'aurais peut-être mieux fait de mourir aux Hunger Games. Mais j'ai fais un choix, car aux Hunger Games on ne peut pas gagner, on peut seulement ne pas perdre, moi, j'ai décidé de ne pas perdre, et ce par tous les moyens ...
Je donne un coup de poing dans le mur, non.
Je suis sûre qu'il bluffe, il ne pourrais pas faire de mal à ma mère. Ça ne peut pas être vrai, oui, c'est sûr, ça n'est pas possible.
Je continue à marteler le mur de coups de poings jusqu'à ce que mes phalanges deviennent trop douloureuses.
Je me laisse tomber sur la chaise et soufflant, non, il n'a pas le droit ...
Je lève la tête en l'air, comme pour prier. J'avais tout fais pour pouvoir vivre heureuse aux côtés de ma mère, ça allait enfin être possible, et voilà que le président débarque chez moi et m'annonce que je dois me prostituer.
Je ne vivrai jamais en paix, au final je n'avais été qu'un pion dans les Hunger Games, une poupée de cire en plus pour divertir les gens du Capitole.
Je ne pourrai jamais vendre mon corps à ces gens, pas après ce que j'ai vécu, ça m'est insupportable ...
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