𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 33
L'ultime et dernier coups de canon retentit et je me redresse sur les genoux, soulagée et épuisée.
Une musique victorieuse sort de l'hovercraft qui passe dans le ciel. Je lève le regard vers lui, et remarque qu'il transporte un écran géant, sur lequel le visage de la fille du un est affiché.
La musique s'arrête, et la voix de Claudius Templesmith annonce fièrement :
« Mesdames et messieurs, j'ai le privilège de vous présenter le vainqueur des soixante-et-onzièmes Hunger Games, la tribut femelle du district sept : Johanna Mason ! »
Le grondement de la foule du Capitole retentit, et je devine qu'il est transmis en direct depuis l'hovercraft. Ce dernier amorce une descente vers moi, et les applaudissements se stoppent. Une échelle dégringole et l'extrémité viens pendre juste devant moi.
J'utilise les maigres forces qu'il me reste pour me redresser, et coincer mes pieds dans les barreaux en métal de l'échelle.
Aussitôt, un courant électrique parcours mon corps et m'immobilise à l'échelle, heureusement, car je ne suis pas certaine que j'aurais eu la force de rester accroché.
L'échelle est tirée mécaniquement vers l'hovercraft, et dès que la trappe et refermée derrière moi, le courant s'interrompt, je détache mes pieds des barreaux et me laisse glisser au sol.
À peine mes semelles viennent taper contre le revêtement, qu'une équipe médicale en blouse blanche et masques stériles viennent me prendre par les bras, sans doute pour me soigner.
Mais mon cerveau, encore habitué au jeu, les vois comme une menace, comme une meute de loups géants,qui s'efforcerait de me tuer.
Je crie et donne des coups dans le vide pour que l'on ne me touche pas, et alors que je me débats,je sens une aiguille froide s'enfoncer dans ma nuque, et les effets du tranquillisant commencent à me calmer.
Je commence à me sentir faible, mais je ne m'endors pas, sans doute ne m'ont-ils injectés qu'une faible dose, sinon je ne doute pas que je me serai évanoui.
Les médecins m'entrainent vers une salle blanche et stérile, et me dépose sur un lit, je me laisse faire docilement, shootée par le tranquillisant.
Je sens une autre aiguille me piquer, mais cette fois si, dans le bras, je tourne la tête vers la douleur, et remarque une poche de perfusion soutenue par un pied en métal, je me dis que ce doit-être de la morphine, quand je sens un liquide froid couler dans mes veines, je perds connaissance presque immédiatement.
***
J'ouvre les yeux, et cligne plusieurs fois des paupières afin de m'habituer à la lumière. Mes rétines ne semblent plus habituées à capter autant de lumière, mais une fois habituée,je remarque que je suis allongée sur un lit. Je cligne des yeux, et tourne ma tête vers la droite, et remarque que j'ai toujours une poche à morphine dans le bras, mais lorsque je baisse les yeux vers ce dernier, je constate que l'aiguille s'est détachée.
J'achève de la retirer en tirant dessus, je me redresse ensuite sur mon lit en position assise, la chambre est entièrement blanche, sans fenêtres ni portes, et sent le désinfectant à plein nez.
Je place mes mains sur mes genoux, et remarque qu'ils ont été nettoyés de toute crasse, et polit au point que mes paumes, dont la peau était avant rugueuse à force de manier la hache, sont maintenant douces et lisses.
Je tente de me lever, mais à peine ai-je posé un pied par terre, qu'une alarme retentit,les médecins arrivent, tandis qu'une douleur intense me saisi au niveau de la cuisse.
Les hommes et les femmes en blouse me rallonge sur le lit que je venais de quitter, l'un d'entre eux me colle un masque en plastique mou sur le nez, et une odeur acidulée envahit mes sinus.
Mes yeux se ferment d'eux-mêmes,mais je flotte encore entre la réalité et le sommeil,lorsque je sens une aiguille s'enfoncer dans la peau de ma cuisse.
Oui, recousez cette fichue blessure, qu'elle ne me fasse plus souffrir, pensais-je, avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.
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