𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 29
J'ouvre difficilement mes paupières devenues lourdent, et la première chose que je vois, c'est du blanc...
Je cligne des yeux plusieurs fois avant que ma rétine finisse par fonctionner normalement.
Mon corps anesthésier par le froid ne me fait plus souffrir, mais je sais qu'il suffira que je commence à bouger pour que la douleur revienne, plus intense que jamais.
Redoutant cet instant, je contracte la mâchoire, mais je suis bien obligée de bouger un jour si je ne veux pas mourir de froid.
Je commence par bouger lentement ma jambe gauche, le sang commence à circuler doucement, révélant la souffrance de ma blessure au mollet, qui était jusqu'alors anesthésier par le froid.
Ma circulation sanguine relancée, je commence à bouger mes doigts, puis petit à petit, mes mains et mes coudes.
J'arrive bientôt à bouger mon corps entier, et la douleur de ma cuisse se réveille, me faisant grogner.
Je me redresse en position assise, et époussette la neige de mes vêtement, je frisonne énormément, et je sens le poids de la neige accumulée sur mes cils à chaque clignement de paupière.
Il faut urgemment que je trouve le moyen de me réchauffer si je ne veux pas faire une crise d'hypothermie...
Je me rappelle d'une édition des Hunger Games que j'avais vu, qui avait été vivement critiquée par les Capitolins pour son manque d'action.
L'arène choisit pour cette édition se rapprochait de celle dans laquelle je me trouve aujourd'hui, à la différence, qu'il n'y avait pas de forêt, uniquement une gigantesque montagne.
Il n'y avait quasiment pas eu de combat lors de cette diffusion, car la plupart des tributs étaient morts de froid avant d'avoir pu lever le petit doigt, et le gagnant était celui qui avait réussi à survivre le plus longtemps au froid.
Si mes souvenirs sont bons, le vainqueur avait réussi à survivre en creusant un igloo dans la neige, à la seule force de ses bras, et il avait ensuite tapissé l'intérieur du duvet qu'il avait récupéré lors du bain de sang.
Les caméras n'avait pas filmé grand chose de lui, car il restait terré sans arrêt dans son igloo à manger on ne sait quoi.
Jugeant que c'était en effet une bonne idée, et que si je devais survivre au froid, je devais trouver un endroit plus ou moins chaud pour dormir, je décide de creuser moi aussi un igloo, ou du moins, quelque chose s'en rapprochant.
Je tente d'abord de me relever, pour pouvoir trouver l'endroit le plus adéquat.
La première chose que je remarque, c'est que le corps de Mattew à du être transporté par un hovercraft, car seule l'immense flaque de sang qui à colorée la neige en rouge, témoigne de son agression.
Des fourmis engourdissent ma jambe, juste en dessous de ma blessure.
Le souvenir de la hache que j'ai lancée me revient en mémoire, et je jette instinctivement un coup d'œil dans cette direction afin de vérifier si ce n'était pas un rêve.
Je suis bien obligée de constater que la hache est toujours au même endroit.
Je remonte légèrement les brettelles de mon sac à dos et me dirige vers l'arme, mais à peine ai-je fait un pas, que la douleur de ma cuisse devient plus intense, et mes jambes me lâchent, incapable de supporter plus longtemps mon poids.
De nouveau par terre dans la neige, je souffle, et décide de ne plus ignorer cette blessure sans doute bien plus grave que ce que je tente de me faire croire.
Je contracte la mâchoire, et baisse le regard vers la plaie. Mon ceinturon en cache une partie de mon regard, mais je discerne clairement ma peau bleuit par le froid.
Je défais ma ceinture de ma cuisse, du sang poisseux continue de couler le long de ma jambe, mais la blessure à largement cicatrisée, ce qui ne l'empêche pas d'être affreusement douloureuse.
Je fais glisser mon sac de mes épaules, et en sort la trousse contenant des pansements.
J'entreprends ensuite de retirer mon pantalon, pas entièrement, juste en dessous de ma blessure, mai c'est déjà un exploit en soit, car le tissus est collé à ma peau par une fine couche de sang coagulé.
J'imbibe ensuite une compresse d'alcool désinfectant, je pince les lèvres et ferme les yeux si fort que des points blancs apparaissent sur le noir de mes paupières.
J'applique à l'aveuglette la compresse sur ma chaire mutilée, et une intense sensation de brûlure me submerge.
Je panse ensuite la plaie, avec un des plus gros pansements que j'ai.
Je me redresse, et maintenant que j'ai retiré mon « garrot » et nettoyé la plaie, je peux me tenir debout dans une position assez naturelle.
Je me dirige maintenant vers la hache, et l'empoigne, déterminée.
Ok, maintenant, il faut que je trouve un endroit où creuser mon igloo.
Je regarde aux alentours, et je suis bien obligée de constater que le seul endroit où je serais en mesure de construire un igloo, c'est dans la montagne.
Au niveau du pied de cette dernière, la couche de neige est peu épaisse, mais je suis sûre qu'en prenant un peu d'altitude, la neige sera plus dense.
Je me décide donc à escalader la montagne sur quelques mètres, mais je n'ai pas à aller trop haut pour que la neige m'arrive au niveau des côtes.
Arrivé à un endroit où la hauteur de la neige me semble respectable, je commence à creuser, ce qui n'est pas une mince affaire, munis que d'une hache.
Mais je finis tout de même par y parvenir, puisque je n'ai de toute manière pas besoin de creuser un igloo très grand, juste à en creuser un de la taille de mon corps.
Une fois fière de mon œuvre, je sors mon sac de couchage de mon sac à dos, je m'emmitoufle dedans puis j'enterre ma hache dans la neige, à un mètre environ de mon abris, avant de glisser mon sac à dos dans mon duvet.
Je me glisse dans l'igloo fraichement creusé.
Contrairement aux apparences, l'intérieur de mon habitat n'est pas du tout froid, au contraire, grâce à mon sac de couchage, ma chaleur corporelle est maintenue à l'intérieur, et la fraicheur environnante ne peut qu'à peine faire rougir mes joues.
Je tente d'apaiser les brefs frissons qui me parcours, quand je sens mon estomac gargouiller.
C'est vrai que depuis le début des jeux, je n'ai pas mangé grand-chose, car la plupart du temps, je m'efforçais d'ignorer les grondements de mon ventre.
Je me rappelle alors avoir fait cuire du manioc pour le petit déjeuner, et si ma mémoire ne me trompe pas, il est toujours cuit et coupé en petits dés dans mon sac à dos.
Je me tortille légèrement dans mon sac de couchage, afin de récupérer à l'aveuglette mon sac à dos.
Je dézippe la fermeture, et fouille de mes mains tremblantes, l'intérieur de mon sac.
Mes paumes entre en contact avec une surface courbé et froide, je devine qu'il s'agit de ma gourde.
Je l'amène près de mon visage, et je parviens à dévisser le bouchon, grâce à la faible lumière qui est filtrée à travers l'entrée de mon igloo.
Des dés de manioc, à peine cuit flotte à la surface d'une eau troublée de vert.
Je plonge deux doigts dans le liquide, et en sort un dé, que je me dépêche d'enfourner, avant de faire une crise d'hypoglycémie.
Je décide de ne manger qu'un quart du manioc, car je ne sais pas quand est-ce que j'aurais de quoi faire un feu pour cuire les plants que j'avais jeté dans mon sac.
Mon estomac apaisé, je ferme les yeux, dans l'espoir de trouver le sommeil, mais alors que j'arrivais à y glisser lentement, l'hymne de Panem retentit.
Je lève la tête, et par le trou qui sert d'entre à mon minuscule abri, j'aperçois l'écran géant, sur lequel s'affiche le visage souriant de Mattew.
charabia de l'auteure :
Pas beaucoup d'action dans ce chapitre, j'en suis désolée, mais il faut bien un peu de survit dans les Hunger Games ☺
mhlg2005
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