𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 23

Son corps sans vie s'effondre par terre dans un bruit mat.

« Gaïus ! » s'exclame la fille du deux, je me tourne vers elle, et vois son visage se tordre de tristesse à la vue du cadavre de son ami.

Elle croise mon regard, et l'expression de douleur qui déformait les traits de son visage se change en haine pure.

Je la vois contracter la mâchoire et serrer les poings.

Prise d'un élan de colère, elle se jette sur moi.

On tombe à terre, et j'ai le souffle coupé par la chute, comme si tout l'air que j'avais réussis à faire entrer dans mes poumons depuis que le dénommé Gaïus m'a étranglé s'était échappé d'une manière bien trop rapide.

Le choc me laisse sonnée quelques secondes, et j'ai à peine conscience du corps de la carrière au dessus de moi.

Folle de rage, Circé commence à me griffer le visage, et des brûlures douloureuses suivent aux sillons qu'elle laisse sur mes joues.

Je cris de douleur et de colère, mais Circé continue à lacéré férocement chaque millimètres de peau qui se trouve à sa portée.

Je ferme les yeux afin qu'elle ne puisse pas me les crever, et à l'aveuglette, je commence à donner des coups de poings dans l'air, dans l'espoir que l'un deux finisse par atteindre la carrière.

Je sens soudain, contre mon poing, l'os de se qui me semble être une mâchoire, et les griffures cessent, aussi nettes qu'elles avaient commencées.

Je rouvre les yeux, à peine consciente des douleurs provoquées par la tribut.

Je vois Circé se tenir la mâchoire avec ses deux mains, un filet de sang coulant de la commissure de ses lèvres.

Elle crache du sang par terre.

Un éclat de haine passe dans ses prunelles, et j'ai à peine le temps de me redresser, qu'elle se jette sur moi et commence à tirer mes cheveux.

Je grogne et amorce un autre coups de poing, qui l'atteins cette fois à la tempe, je la vois vriller légèrement, et profitant de cette instant de faiblesse, je me propulse sur elle, de façon à inverser les rôles, qu'elle soit en dessous de moi.

Je la frappe à nouveau au visage, mais je n'ai pas le temps d'amorcer un autre coup, que je sens quelqu'un me tirer par les cheveux.

Tirée par cette force, je suis obligée de me redresser, et découvre devant moi la carrière du un, je l'avait presque oublier celle-là.

Ses cheveux bruns sont emmêlés, et elle à le teint cireux.

Afin de rendre sa prise moins douloureuse, je lui agrippe le poignet, en faisant de mon mieux pour y mettre toute ma force et en enfonçant mes ongles dans sa peau.

Elle grimace de douleur mais ne me lâche pas, je commence donc à me débattre, en essayant de lui donner des coups de pieds et de poings.

À l'aide d'un bon coup de poing bien placé, j'arrive à me libérer de son étreinte.

La carrière finit par lâcher ma queue de cheval.
Je recule de quelques mètres, les deux carrières face à moi.

Circé de penche à terre et récupère le couteau qui m'as servit à tuer le carrière du deux.
Celle du un en sort un de son sac à dos, et les deux tributs s'approchent de moi, l'air menaçant en jouant dangereusement avec les couteaux.

Je recule instinctivement, mais me retrouve le dos collé à un arbre, à leurs merci...

Je n'ai plus aucune chance, si je ne fuis pas, je peux dire adieu à la vie.

Je les reluque de la manière la plus menaçante que je peux, elles continuent à s'approcher de moi, et je dois faire de gros effort pour ne pas leur monter qu'au fond j'ai un peu peur.

je n'ai plus qu'une fraction de seconde pour fuir...

je m'élance sur la droite, en direction de la forêt, j'attrape mon sac à dos, resté près du corps de Gaïus et continue à courir le plus vite possible.

j'entends un couteau siffler près de mon oreille droite, je vire instinctivement sur le côté, et entends le couteau se figer dans un pin, à quelques mètres de moi.

je continue ma course folle, totalement consciente du danger imminent.

Le sol enneigé défile à grande allure sous mes pieds, et mon visage en sang est giflé par le froid, mais je ne ralentit pas, fuyant toujours.

Un autre couteau fends l'air, et une vive douleur me transperce le mollet droit, et je suis obligée de m'arrêter, malgré les carrières à ma poursuite.

Je gémis, en sentant le couteau dans ma chaire, je m'accroupis en grognant, puis, j'enroule mes doigts autour du manche, et je retire la lame de mon mollet d'un coup sec.

Une douleur insupportable m'envahit, me brûle jusqu'au plus profond de moi, mais malgré ce mal intenable, je me redresse en vacillant, et tente de trottiner légèrement.

Je glisse le couteau recouvert de sang dans mon ceinturon, jugeant qu'il pourrait m'être utile.

De mon pas boitillant, je fais de mon mieux pour fuir les deux furies à ma poursuite, zigzaguant le plus possible entre les arbres.

Je les entends crier derrière moi, et malgré la douleur et la fatigue, j'accélère le pas.

Je tourne subitement vers la gauche, de façon à semer les deux carrières.

Je continue à zigzaguer en trottinant entre les pins, je me retourne et remarque qu'elles ne me suivent plus.

Soulagée, je profite du fait d'être de retour dans la forêt pour chercher ma hache, abandonnée aux côtés d'un cadavre de loup...


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