Le coup de canon retentis, mais Titus ne s'arrête pas là. Après avoir déchiqueté le cou de sa victime, il lacère, toujours avec ses dents, les membres du carrière, il déchire une bonne partie de la chaire de son bras gauche avant de l'avaler. Du sang noir et brillant coule sur le sol, et je suis heureuse de ne voir Titus que de dos car je vois qu'il commence à manger le torse du pauvre gars. Je suis prise d'un léger spasme, comment peut-il faire une chose pareil, il ressemble à un animal carnivore s'acharnant sur sa proie... Je détourne le regard, mais ça ne m'empêche pas d'entendre les bruits immondes que fait Titus. Puis, soudain les oiseaux arrête de chanter, et le bruit d'un hovercraft se fait entendre, je relève la tête, l'engin stationne juste au dessus de Titus, toujours en train de manger le carrière du un, évidemment, il est venu récupérer le cadavre. L'hovercraft reste immobile quelques secondes, puis une griffe métallique descends, tentant de récupérer ce qu'il restait du corps. Titus relève la tête et commence à grogner contre la pince en métal, ce n'est plus un humain. La pince descend, mais ne récupère pas le corps puisque Titus ne l'a toujours pas lâché, au lieu de le récupéré, la griffe fonds sur Titus, ce dernier s'agite et grogne de plus belle. Soudain, un arc électrique d'un léger bleu jaillit de l'extrémité de la griffe, et vient percuter le corps de Titus qui trésaille et se cambre avant de tombé au sol, inerte. La pince récupère ensuite le cadavre du carrière, je ne distingue pas l'état du corps, mais je perçois le reflet roux de sa chevelure.

Je récupère ma hache et mon baluchon, tentant d'effacer ces images de ma mémoire. Je vérifie que la voie est bien libre, mais à part Titus évanouit sur le sol, personne ne semble être dans les parages. Je me redresse donc, replace la hache sur mon épaule, mais au lieu de poursuivre ma route, je me dirige vers Titus, je m'approche lui et me penche pour apercevoir son visage. Je voulais le tuer, mais ainsi endormis, il ressemble à un enfant, hormis les sang qui barbouille son visage. Ses yeux clos, son nez fin, sa respiration douce, il n'a pas plus de quinze ans, et pourtant, il a tué et dévoré ce tribut.Je me souviens de ce gosse couvert de crasse et tremblant de peur qui est monté sur l'estrade lors de la moisson, de cet enfant qui abandonnait sa famille pour un destin tragique, comment a-t-il pu devenir celui qu'il est devenu ? Les Hunger Games l'ont arraché à sa famille et ont fais de lui un tueur, c'est les Hunger Games qui l'ont rendus ainsi, une bouffé de haine devenue familière s'insinue en moi et je renonce à tuer Titus. Je déteste les habitants du Capitole qui nous regarde nous entre-tuer, simplement pour se divertir. Ils nous regarde mourir de faim, pendant que eux se goinfre, mais font tout de même attention à rester maigre, juste pour être beaux. je les hais.

je poursuit ma route, la rage au cœur.

                                                                     ***

J'ai laissé toutes la nourriture à Mattew et je commence à avoir faim. Je décide de faire une pause pour chassé, je dépose mon baluchon au sol et me masse l'épaule, j'ai passé des heures avec ma hache sur l'épaule, et j'ai affreusement mal. maintenant que j'ai la hache, je peux facilement chasser. Je n'ai pas vraiment pris le temps d'observer la hache, elle est magnifique, le manche est en bois gravé, à l'exception de l'extrémité qui est en métal.

Ce n'est pas l'idéal de chasser avec une hache, mais se n'est pas comme si j'avais le choix, et puis, j'ai toujours su bien la lancer.

J'observe la forêt, une fine couche de neige recouvre le feuillage des chênes, aux pieds des arbres, des buissons touffus s'étendent, je ne peux m'empêcher de penser que ça serait la cachette idéal pour un tribut. Puis j'aperçois au niveau du tronc de l'arbre le plus proche, un superbe écureuil, il me regarde, et son museau frémit. Sans plus réfléchir, j"arc mon bras et lance la hache. Elle vient se figer dans l'arbre, embrochant l'écureuil au passage. Je m'approche de l'arbre et récupère ma hache, l'écureuil mort tombe dans le creux de ma paume.

Je décide de faire un feu, je dépose méthodiquement des bous de bois afin d'en faire un foyer, comme je l'ai appris au centre d'entrainement. Après le plus dure c'est de l'allumer, et malheureusement, j'ai beau frictionner des bouts de bois, je n'y arrive pas. comment a fait la fille du 3, elle n'a pourtant pas mis longtemps à allumer son feu, elle devait avoir quelque chose pour l'aider, dans le doute, je décide de fouiller dans le sac, on a du passé à côté de quelque chose. Je vide entièrement le sac, mais ne trouve rien de plus. Je continue néanmoins à fouiller dedans et je finit par remarquer un petit pli au fond, j'y introduit des doigts, et j'en ressort un petit objet avec un manche en plastique rouge, et une extrémité semblable aux limes à bois dont on se servait au district sept. Et attaché au manche grâce à une petite chaine en métal, une lame.

Je reconnais cet objet, c'est un allume feu ! Je gratte la lame contre la lime, et bingo ! des étincelles jaillissent, je gratte l'allume feu au dessus du foyer que j'ai réalisé un peu plus tôt, jusqu'à ce qu'il commence à prendre feu. Je protège le foyer du vent à l'aide de mes mains gelé, enfin un peu de chaleur ! En attendant que le feu prenne d'avantage, je commence à vider et écorcher l'écureuil. Ma hache à déchiqueté son abdomen et la fourrure est abîmée, mais bon l'important c'est que je puisse le manger.

Je passe une branche à l'intérieur de l'écureuil, et je commence à le faire cuire au dessus du feu qui est devenue bien plus intense. Pendant un moment, j'ai peur que la fumée alerte mes concurrents, mais après tout, maintenant que j'ai la hache, il n'ont qu'à venir à moi, je pourrais les tuer facilement. La chaleur du feu réchauffe mon corps qui soufre du froid depuis plusieurs jours.

Il ne reste plus que huit tributs, ce qui signifie que l'on va interviewer ma mère et la famille des autres joueurs. Je retire l'écureuil du feu, et décide d'en manger la moitiés et de garder l'autre pour plus tard. La viande chaude et juteuse achève de réchauffer mon corps.

J'éteins le feu en jetant une poignée de neige dessus, puis je récupère ma hache et le sac et me mets à la recherche d'un arbre pour dormir, je finis par en trouver un avec une branche assez robuste pour supporter mon poids et assez cachée pour qu'on ne me remarque pas. Je grimpe dans l'arbre, en faisant attention de ne pas glisser, puis je fourre mon sac dans le sac de couchage, avant de m'y introduire ensuite. Je m'attache à la branche en serrant ma ceinture autour de ma taille.

L'hymne retentit, et le visage du carrière du un apparait sur l'écran géant, celui que Titus à dévoré.

épuisée de ma courte nuit et de ma journée de marche, je finis par m'endormir ...