C'est un coup de canon qui me tire du sommeil, sans doute un tribut qui n'a pas réussis à contrer le froid ...

Je commence à bouger, les articulations raides à cause du froid, la lumière du jour filtre à travers les feuillages que j'ai utilisés pour couvrir l'entrée de mon trou.

Je m'en extirpe difficilement, et je me rends compte que j'ai très faim, je prends un autre morceau de pain, mais je sais que tôt ou tard, je vais devoir trouver de la viande, car pour surmonter le froid, il me faut des protéines.

Bientôt, je finis la miche de pain en entier, n'en laissant aucune miette, je me décide à garder le sachet plastique puisqu'il peut toujours m'être utile. Je prends soin de dissimuler tout ce qui peut supposer qu'un tribut a campé ici, j'efface toutes les traces laissées dans la neige, recouvre à nouveau l'entrée du terrier avec de la végétation puis, je me continue ma marche, en quête de nourriture. Autour de moi, les arbres s'élève à une dizaine de mètres de hauteur, me donnant l'impression d'oppresser, d'être prise au piège, et au final, ça n'est pas si loin de la vérité ...

La neige a fondu dans la nuit, mais il en reste encore par endroit et sur les feuillages des arbres, je n'ai néanmoins plus de raison de laissé trainer la couverture, mais je la garde sur les épaule pour tenter de réchauffer mon corps.

Je ne croise pas le moindre animal dans la forêt, je sais pourtant qu'il y a au moins des lapins, sinon je n'aurais pas trouvé de terrier. Je n'ai jamais tué d'animaux, ce sera une première, mais si je suis incapable d'en tuer, je ne vois pas comment je pourrais faire pour tuer mes adversaires, et puis ça ne doit pas être si compliqué ...

Puis, je me souviens que j'ai appris à confectionner des pièges avec des lianes au centre d'entrainement, il n'y en a pas dans cette forêt, mais j'aperçois un magnifique saule pleureur, et je pense que ses tresses devront faire l'affaire ...

J'essaie de monter dans l'arbre, mais comme celui que j'ai essayé d'escalader hier, son écorce est glissante à cause du givre, je parviens malgré tout à trouver une prise, et je monte prudemment dans l'arbre. Arrivé au niveau des tresses, j'en coupe une à l'aide du couteau que j'avais dans la ceinture. Elle tombe au sol dans un bruissement, j'en coupe une autre, mais avant que j'ai réussis à la scier entièrement, mon pied gauche dérape, mon cœur fait une embarrée et je glisse sur plusieurs mètres avant de réussir à m'agripper à une branche basse avec mon bras droit, ce qui me provoque une douleur au niveau l'épaule. Mon couteau tombe au sol tandis que j'essaie de reprendre prise sur la branche.

J'avais déjà coupé au trois-quart la tresse, et il me suffit de la prendre à une main et de tirer légèrement dessus pour qu'elle suive le même chemin que la première et vienne s'écraser au sol à côté de mes affaires. Je descends de l'arbre, m'appliquant pour ne pas déraper, l'épaule toujours endoloris.

J'enlève les feuilles des tresses, et me concentre affin de réussir les gestes complexes que m'a appris l'entraineur. Je tends deux pièges, et me décides à aller chasser plus loin, munis seulement d'un couteau ...

La seule chose que j'arrive à ramener est un jeune écureuil qui m'est, pour ainsi dire, tombé dessus. En réalité il est tombé d'un arbre, et comme il était déjà à moitié assommé, je n'ai eu aucun mal à l'achever ...

J'espère que j'aurais plus de chance avec mes pièges. Je me dirige vers le premier emplacement où j'ai disposé mon piège. Il est vide ...

Aucun animal n'est venue marcher dessus, peut-être aurais-je plus de chance avec le second ... Je marche quelques minutes avant de retrouver le second piège, et bingo ! Un beau lapin est pendue à un mètre au-dessus du sol.

Je retire la peau du lapin, et m'applique à le vider, une première pour moi, je retire l'intestin avec dextérité, et ma grande surprise, je ne suis pas le moins du monde écœurée. J'envisage de faire un feu pour pouvoir cuire la viande, mais je me rends rapidement compte que ça risquerait d'alerter mes rivaux. Je l'emballe donc dans le sachet plastique du pain, et continue ma route.