𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 32


Aussi calmement qu'elle venait de tuer son amie, Circé pivote sur elle-même et cherche des yeux la fumé. Elle sort un autre couteau de sa ceinture et se dirige avec une posture de prédateur vers mon feu. Je reste cachée derrière l'arbre, en resserrant mes doigts autour du manche de ma hache. Je pivote autour de l'arbre à mesure que Circé s'approche de mon campement afin qu'elle ne me remarque pas.

Elle arrive au niveau du feu de camp, et la surprise brille dans ses yeux quand elle remarque que je n'y suis pas.

Elle redoute surement une ruse et fouille la végétation aux alentours du regard, je me cache un peu plus derrière l'arbre, et elle ne m'aperçoit pas.

Circé remarque alors mon sac à dos, que j'avais négligemment laissé près du feu. Elle se baisse pour le récupérer, et c'est à ce moment là que je décide de sortir de ma cachette.

Je cours vers elle, ma hache au-dessus de ma tête. J'abats mon arme dans sa direction, mais,elle se retourne au dernier moment et pare mon coup avec le plat de la lame de son couteau, sans doute a-t-elle été alertée par le bruit de mes pas sur la neige. La secousse la sonne un instant, et je replace ma hache au-dessus de moi pour amorcer un nouveau coup.

Je mets le plus de force possible dans mon coup et grogne en abattant mon arme, la carrière esquive avec une rapidité que j'avais sous-estimée. La hache se plante violemment dans la terre gelée, et le temps que je la retire, Circé a déjà préparée ses couteaux.

Elle m'en lance un alors que je viens à peine d'achever mon mouvement, et je me détourne juste ce qu'il faut pour éviter un coup mortel, mais la pointe m'entaille méchamment le biceps gauche. Je suis droitière heureusement, et avant que je n'ai l temps dévaluer les dégâts, elle m'en lance un autre, que j'esquive cette fois sans encombre.

Elle s'est reculée de plusieurs mètres, pensant que je ne pourrais pas l'atteindre.

Elle continue à me lancer des couteaux, que je continue d'éviter, je remarque qu'avec le temps qu'elle a dû passer à s'entrainer, elle n'a même plus besoin de viser, comme si ses couteaux et elle ne faisaient qu'un, un peu comme moi avec ma hache.

J'attends qu'elle épuise son nombre de couteaux, mais on n'en a pas à arriver là,elle s'arrête au bout d'une dizaine, mais je remarque qu'il yen a encore dans sa ceinture. Elle a dû se rendre compte que si elle épuise tous ses couteaux maintenant, il ne lui en restera plus si je parviens à tous les éviter.

Sans perdre une seconde de plus,je me rue sur elle, en arquant mon bras, et je tente de la tuer en lui fendant le crâne de ma hache.

Elle esquive à nouveau,mais la lame effleure son mollet, elle grogne. Circé profite alors du fait que je me sois rapproché d'elle pour sortir un autre couteau de sa ceinture, et elle me saute dessus, déterminée à engager un combat au corps à corps.

J'esquive à nouveau la lame, et je m'écarte de quelques pas, elle est plus maligne que je ne le pensais, la combat au corps à corps n'est pas mon fort...

La carrière ne se démonte pas et lance son couteau vers moi, je l'esquive à nouveau,comme je l'ai fait pour tous les autres.

Il vient se figer dans l'arbre juste derrière moi et j'en profite pour le glisser dans ma ceinture après l'avoir retiré de l'écorce, une arme de plus ne sera pas de trop.

Elle lâche un grognement de rage, frustrée que je parvienne à esquiver chacun de ses couteaux.

Elle en empoigne un dans chaque main, et nous nous tournons autour, sans jamais briser le contacte visuel.

Je me rue sur la carrière tout en levant ma hache au-dessus de moi, et je l'abats à nouveau sur elle.

Elle esquive encore une fois, en reculant d'un bond, mais la pointe de mon arme entaille la chaire de son ventre.

Du sang perle de la blessure,et la douleur déforme les traits du visage autrefois magnifique de Circé.

Je ne pense pas avoir touché d'organe vital, mais elle risque de se vider de son sang, j'arque à nouveau mon bras, me préparant à lui donner le coup fatal, mais même affaiblit, elle esquive toujours avec une rapidité impressionnante.

Ma hache se plante à nouveau dans la terre, et Circé en profite pour sortir un autre couteau de sa ceinture et de me l'enfoncer dans l'épaule.

Je grogne de douleur, mais sors quand même mon arme de la terre, et quand je relève les yeux, je vois Circé s'enfuir dans la forêt en vacillant.

Elle tient son ventre comme pour maintenir ses tripes à l'intérieur et je lève ma hache en l'air, pour la lancer dans sa direction.

Mais ce geste réveille la douleur dans mon épaule, et je lâche un gémissement au dernier moment, alertant ma victime.

Elle s'écarte maladroitement sur la droite mais la lame la blesse au bras avant de se planter dans la terre, elle pousse elle aussi un gémissement et se retourne vers moi.

Je suis désarmé,et elle s'en rend compte en même temps que moi, elle fait demi-tour, et semble aller beaucoup mieux.

Je ne vois pas quoi faire, et le temps que je me pose des questions, elle est déjà face à moi, deux couteaux dans les mains. Mais elle en a combien?

Elle se jette sur moi, nous tombons au sol, Circé au-dessus de moi, me menaçant avec ses couteaux.

Elle n'empêche plus le sang de couler de sa plaie, et j'en vois quelques goutes tomber sur ma veste.

Avant qu'elle n'ait pu tenter quoi que ce soit avec ses armes, je lui saisis ses deux poignets.

Elle pousse de toutes ses dernières forces sur ses couteaux, mais je la sens faiblir peu à peu, j'en profite pour saisir le bas du manche du couteau qu'elle tient dans sa main droite et de l'envoyer valser sur le sol.

Armée plus que d'un seul couteau, elle joint sa main droite à la gauche pour avoir plus de force, et je fais de même.

Nous restons quelques minutes à mesurer nos forces, mais elle est largement affaiblit par sa blessure, si bien que je n'ai aucun mal à envoyer son couteau à la suite de l'autre.

Je vérifie dans sa ceinture, et vois que c'était ses derniers couteaux, je me souviens de celui qui était dans la mienne, et je le saisis.

Un éclair de compréhension passe dans ses yeux, mais il est trop tard, je sers plus fort mes doigts autour du manche, et j'enfonce le plus loin possible la lame dans l'œil de Circé.

Je sens du sang chaud m'éclabousser le visage, et la carrière tombe au sol...

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