Chapitre 7 : A mort les aliens (partie 2)


Tout était si calme, si délicieux, pendant que les lentes secondes s'égrenaient. Le fameux calme avant la tempête, si agréable à contempler. Tous les éléments, chaque particule, semblaient emplis de la même tension, cette tension qui règne à chaque seconde décisive et qui était un tel délice à ses yeux. Et puis la tension monta, pimentant encore plus la scène selon cette silhouette. Le poing se serra, une rafale s'éleva du rang des Gardiens, ça y est, le début. Un frisson d'excitation parcouru l'échine de cette observatrice, blotti dans l'ombre du pic de roche rouge à son côté. Elle prit ensuite son fusil sniper, fixa la lunette optique, vérifia le magasin, sorti un chargeur, l'enclencha, enleva le cran de sûreté. Puis l'ombre se pencha sur la lunette de son arme, et scruta le champ de bataille. Les carrés des Magans, bien que solides et menaçants, étaient mis à mal par les attaques combinées des Chevaliers et des Gardiens. Mais aucune cible de choix ne s'offrait à la vue de cet objectif optique. Puis le commandant se trouva dans le viseur, et l'ombre observa. Cet homme pouvait paraître terrifiant, déséquilibré, et tout autre adjectif peu avantageux auxquels vous pourriez penser en le voyant. Seulement voilà, sur les décisions stratégiques comme au combat, il excellait. A travers le zoom optique, l'œil observait le cyborg se mouvoir au milieu de ses ennemis. L'observatrice vit les premiers Magans tomber sous ses coups, puis il vit la grenade noire partir aux pieds des adversaires de cet homme qui n'avait peur de rien. Puis l'arme jetée libéra une boule noire qui aspira tous les aliens en son sein avant d'imploser, projetant les corps sans vies des prisonniers de l'arme. En une minute, l'homme qui soulevait des doutes quant à ses capacités à mener « La Meute » venait d'anéantir une légion Magan. Cependant, la grenade à absorption avait levé un nuage de sable, et ce dernier masqua le leader humain aux yeux de l'observatrice. Une fois le nuage dissipé, le combattant était parti affronter d'autres ennemis.

L'inquiétude commença à s'emparer de l'observatrice. Où était cet homme ? Où était sa cible ? Où diable pouvait-il être ? Son regard scrutait nerveusement le champ de bataille, pour le trouver, lui. Le voilà, en train d'observer l'avancée de ses combattants, sur un rocher. Il était tellement exposé... Si facile à abattre... Il lui suffirait de serrer son indexe et la balle en omnium chargée en énergie bionique irait perforer le crâne de cet homme, ce leader sur qui reposait tellement d'espoirs... Mais quel inconscient ! Lui, un si fin combattant et stratège, se montrer ainsi, comme s'il voulait mourir. C'est alors qu'elle aperçut qu'un Magan avait lui aussi remarqué que le commandant était vulnérable. L'alien se glissa dans le dos de sa cible sans que cette dernière ne s'en aperçoive. Le commandant ne s'aperçu de son erreur que lorsqu'il se retourna suite au rugissement que poussa le Magan en se jetant sur lui. De son abris, l'observatrice ressentis la colère qui envahit le commandant.

Il se maudissait. Lui et son incompétence. Comment n'avait-il pas pu se douter qu'ainsi exposer, il serait pris pour cible ? Lui qui était un combattant si aguerri, augmenté cybernétiquement, il était devenu une arme humaine pour protéger son peuple, l'Humanité toute entière. Puis, soudain, sa vision alternait entre ce qui se passait autour de lui et des fragments de scènes vécues. De scènes douloureuses, où régnait des cris, la douleur, l'obscurité et l'incompréhension. Puis il chuta de son perchoir, tomba sur son dos et plongea dans ces souvenirs atroces... 

A travers son viseur, elle vit le commandant chuter de son perchoir après avoir éviter de peu le coup de son assaillant. Elle comprit alors que c'était à elle d'agir. Elle la tenait enfin sa cible, elle ajusta, visa bien la tête et tira. La détonation fut violente, et la balle fila vers sa cible. Le Magan s'écroula, touché mortellement par la balle de la snipeuse. Cette dernière appuya sur l'oreillette qu'elle portait et déclara : « Flamme, tu peux aller sécuriser le corps de l'Alchimiste, il est exposé et semble inconscient. Je te fais confiance ». Puis murmura pour elle-même : « Comme promis mon cher John, je t'ai protégée d'une menace que je pouvais éliminer, mais toi ? Pourras-tu te protéger de la menace qui règne au sein même de tout ce en quoi tu crois ? »

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