Chapitre 5 : Perspicacité



Les cinq membres de l'APAS arrachèrent leurs masques de stupeurs, et regardèrent ces instruments avec une méfiance mêlée à de l'admiration et de la curiosité. L'Alchimiste avait gardé son masque, le pentagramme tourné vers les cinq. « Alors, impressionnant pas vrai ? lança le commandant.

-Tout cela est réellement possible, questionna Martin ?

-Vous n'êtes pas dans un rêve, mais bel et bien dans la dure réalité. A votre avis à quoi m'ont servi ces huit mois ? J'ai repris la technologie APAS, dont j'étais soi dit en passant le créateur, et je l'ai améliorée et adaptée. Maintenant, voulez-vous rejoindre l'aventure ?

-Oui mon commandant, cria Léna !

-Je te suivrais partout John, répondit Keats.

-Cela me semble en effet la meilleure voie à prendre, dit Louis.

-Je vous protègerais toujours commandant, déclara Luna en effectuant un garde-à-vous.

-C'est mon devoir de protéger l'Humanité, pourquoi refuser une telle occasion, finit Martin ?

-Ah mais tout est toujours parfait avec vous ! Mais il y a une mauvaise nouvelle quant à votre intégration à l'APAS : vous allez devoir apprendre à combattre sans vos grosses armures conventionnelles, les tenues de l'APAS sont plus légères, plus discrètes et moins protectrices. Mais je sais bien que toutes ces informations sont difficiles à digérer, repos soldats et reposez- vous bien ! »

Les cinq subordonnés effectuèrent un garde-à-vous puis quittèrent la pièce pour regagner leurs appartements. Une fois la troupe partie, John lâcha un soupir de soulagement et s'affaissa contre le bureau. Ils avaient tous accepter malgré les nombreuses réticences qu'aurait pu provoquer son projet. Il les avait tous choisis pour leurs capacités, et les masques leurs avaient donnés chacun un rôle. Il prit le coffre-fort qu'il avait apporté, puis sorti pour aller vers sa chambre. Mais à peine fut il sorti de la pièce que Louis l'intercepta. Le commandant compris aussitôt que Louis avait déjà certaines questions à poser, et qu'il n'allait pas y échapper.

« -Commandant, venez avec moi s'il vous plaît, dit simplement le soldat.

-Tu prends ton rôle bien au sérieux à ce que je vois, c'est bien ce que j'espérais de toi. Où veux-tu qu'on aille parler ?

-Allons dans mes quartiers, nous y serons plus tranquilles. »

Louis se plaça derrière son supérieur et le guida jusqu'au lieu convenu. Il déverrouilla l'entrée en glissant la carte réglementaire dans le lecteur de la porte. Après un chuintement, la porte finit de coulisser, dévoilant une chambre des plus banales, si l'on faisait l'exception des nombreuses armes laissées sur le bureau. En avançant, le commandant découvrit un panneau numérique sur lequel les hommes et femmes jugés « important » ou « décisif » pour l'avenir de l'Humanité étaient affichés.

« -Alors, rassuré sur mes compétences, commandant ? lança Louis

-J'était déjà assuré de tes compétences une fois ton masque mis, mais j'avoue que là tu surpasses mes attentes, souffla John impressionné.

-Mais je ne vous ais pas fait venir pour ça, déclara le maître des lieux en éteignant l'écran, comme vous devez sûrement vous en douter. Je veux savoir comment vous avez pu avoir accès aux technologies APAS, qui ont certainement été scellées ou détruites ?

-Et bien, comme je vous l'ai dit précédemment, j'ai fait partie de cette escadron et... la voix du commandant se brisa, sous le coup de l'émotion. Il désigna alors son coffre-fort d'un geste vaque de la main.

-Je vous l'apporte commandant, dit en se précipitant Louis bien surpris par cette faiblesse du commandant.

-Merci, réussi à articuler John. »

Le chef de l'APAS déverrouilla le second tiroir de son précieux coffre. Il n'eut cependant pas la force de prendre ce qui s'y trouvait. Louis se pencha et lâcha un juron. Au cœur du tiroir, posé sur un tissu noir, se trouvait un masque semblable à celui que le commandant lui avait donné. La seule différence était que ce masque était brisé, et que la moitié gauche était manquante... Alors que la Balance exhiba le masque, le commandant fut pris de haut-le-cœur incontrôlables. Ses instincts de soldats prenant le dessus, Louis prit John sans ménagement, et l'installa dans la douche, avant de l'arroser. Voyant que son supérieur reprenait peu à peu ses esprits, il retourna examiner le masque. Le commandant réagit au contact de l'eau et son corps se calma. Mais ce fut au tour de son esprit de se déchaîner. Il revit des scènes d'une opération passé, l'opération Janus, ou plutôt l'Accident comme l'appelle maintenant les officiels de la Terre...

La pluie tombe bruyamment sur la jungle environnante. Les nuages sont si sombres qu'on dirait qu'il fait nuit. L'homme continue sa ronde, ses bottes noires s'enfonçant dans le sol rendu meuble par la pluie incessante. Il a du mal à tenir son arme, ses gants sont complètement imbibés par l'eau, de même que sa cape, ruisselante. Cependant il continuait sa ronde autour de sa base, de l'autre côté de la clôture laser. L'état d'alerte maximal avait été déclenché dans toute la zone. De ce fait, le nombre de ronde a été doublé, les gardes restants mobilisés pour les miradors, et tout le camp était ainsi quadrillé par hommes, spots, clôtures lasers et tourelles automatiques. C'était pourquoi ce garde se retrouvait à faire la ronde du côté de la jungle avoisinante au secteur S. Il aperçut un mouvement dans les plantes à côté de lui et il braqua son fusil et sa torche intégrée. Il fouilla du regards les plantes mais ne vit rien de suspect. Il baissa alors son niveau d'alerte pour reprendre sa ronde. Alors que sa marche reprenait son rythme normal, quelqu'un se racla la gorge derrière le garde. Il se retourna dans un sursaut, et braqua un individu vêtu d'une tenu militaire, recouvert d'une cape tout aussi noire, la capuche tirée sur un masque qui représentait un égalisateur qui battait le rythme d'une musique inconnue. « Excusez-moi, dit l'inconnu, mais vous êtes blessé, regardez. ». Le garde regarda son ventre, qui était pointé du doigt par l'homme masqué. Il vit alors que son ventre était ouvert pas une grande plaie sanguinolente. Il fut pris immédiatement par une immense douleur et tomba sur les genoux. Il leva les yeux vers l'inconnu et remarqua alors la lame tachetée de sang dans l'autre de main de celui qui se trouvait être son assassin. Ce dernier baissa la tête, l'égalisateur battait maintenant au même rythme que le cœur du blessé. Et ce rythme ralentissait au fur et à mesure, de manière inquiétante. Le meurtrier dit alors : « Ici le Musicien, un blaireau d'éliminé. ».

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