Chapitre 4 : Escadron APAS





Le commandant se promenait quand il entendu un hurlement bien connu : « Hordes ! Hordes ! Sonnez l'alarme ! ». Les Magans recommençaient leurs attaques sur la tour. Cela allait faire 8 mois depuis que le commandant et ses forces avaient débarquées. Il lui avait fallu reprendre la situation en mains, car les forces militaires de la Tour était dans un piteux état. Il pensait que cela était dû à l'incompétence de l'Intendant qui était débordé de partout par les tâches, les soins du Roi, les ordres et autre corvées ennuyantes de l'administration. Mais une chose embêtait le commandant : l'Intendant voulait être le seul à soigner son Roi, et refusait l'aide de Baldo qui était pourtant un excellent médecin et ami de John.

Plongé dans ses pensées, le commandant continuait son trajet sur les remparts et ne fut interrompu que lorsque qu'un corps vola, lui coupant la route. Cela le fit émerger et il s'adressa alors aux gardes : « Un peu de nerf les gars ! Vous êtes des soldats ou quoi ? Aller, on réplique, on les explose ces foutus extra-terrestre ! ». Les gardes le regardèrent bizarrement, puis se regardèrent puis enfin sortirent leurs armes et commencèrent à arroser les flots d'ennemis qui avançaient. Il semblait que la Tour était encerclée par une marée grise et orange tant le nombres d'ennemies était important.

Mais aujourd'hui la défense de cette Tour n'était pas la priorité absolue du commandant, il avait un plan et comptait bien le faire accepter par cet Intendant et son conseil. Il arriva dans la Salle du Conseil, en passant par une petite porte au fond de la salle Il vit aux regards courroucés de plusieurs des conseillers que son retard était des plus gênant. Mais il s'en fichait éperdument, depuis quand ces hommes qui ne voient que des chiffres sur du papier pouvait se permettre de se mêler des affaires de ceux qui risquent leurs vies pour les défendre ? Pour accentuer leur colère le commandant se permit de se laisser tomber sur le siège qui lui était dévolu et de faire claquer ses mains sur la table. C'est alors que l'Intendant déclara :

« - Bien puisque que le commandant Xèrsès s'est joint à nous pouvons aborder les questions militaires. Commandant, j'ai cru comprendre que vous aviez une proposition à nous faire.

-Je viens en effet vous faire part de mon point de vue sur la situation actuelle et vous partagez la solution que j'ai trouvée, lui répondit le commandant.

-Et bien je vous en prie.

-Voilà bien une année pour vous, votre Tour est attaquée par les Magans. Une année entière à vous défendre sans que cette crise ne passe, ou que l'ennemie montre des signes de faiblesses. C'est pourquoi je vous propose de créer une force d'attaque, afin d'harceler les Magans à notre tour et de les faire regretter de s'attaquer à des humains innocents, déclara-t-il.

-Mais enfin ! Sacrifier des hommes pour des offensives sans aucunes garanties de réussites, mais vous êtes fou, cria l'un des conseillers !

-Et voilà que ce commandant sorti de nulle part commence à nous dicter nos actes, renchérit un autre.

-Allons, allons messieurs. Nous sommes des hommes respectables, pas ces fous de Déchus. Commandant, expliquez-nous clairement quelle garantie pouvez-vous nous apporter de l'efficacité d'un tel groupe, dit l'Intendant en se tournant vers le principal intéressé ?

-La garantie de ma vie, purement et simplement ma vie, répondit le commandant d'un ton des plus neutres qui soient.

-Que voulez-vous dire, questionna un des conseillers, situé à la droite de l'Intendant ?

-Cette force que nous enverrons sera encadré par un escadron dont je prendrai la charge. Cet escadron disposera de moyens quelque peu... spéciaux, les informa le militaire.

-Et que ferai exactement cet escadron commandant, demanda l'Intendant intrigué ?

-Il s'assurerai de la sécurité du groupe d'attaque et pourrais effectuer des assassinats dans les lignes arrière, et je serai directement à leur tête. Il ne sera composé que de mes hommes, que je sélectionnerai avec attention.

-Et pourquoi ne pas choisir vos charognards dans cet escadron ? »

Tout le monde fut surpris par le ton plein de dégoût qui fut utilisé pour poser cette question, qui ressemblait plutôt à un reproche à peine voilé. John vit que celui qui avait émit cette question était un jeune conseiller, qui jusqu'ici ne s'était pas fait remarquer. Le commandant, à la fois intrigué par cette personne et bien agacé par cette remarque, se leva et commença à marcher vers ce jeune téméraire. « Monsieur le conseiller, commença-t-il d'une voix où perçait une légère pointe de menace, comprenez bien que les Scavengers, ou charognards comme vous dite, n'ont pas été développés avec mon accord, et leur nom de Scavenger ne leur est venu qu'après leur mise en service, car ils prenaient la place des humains tels des charognards. Et enfin sachez que ces robots ne m'ont jamais inspiré confiance, ce qui explique leur nombre fortement réduit au sein de mes hommes, et que mon escouade personnelle ne compte aucune de ces boîtes de conserves dans ses rangs. ».

A la fin de ce discours, il était arrivé derrière le conseiller, et fit tomber bruyamment ses bras sur son dossier, le faisant sursauter. Il regarda alors tous les hommes qui étaient rassemblés autour de cette grande table. Il voyait sur leurs visages des expressions apeurées, énervées, étonnées aussi. Mais la seule pensée qui vient à John en ce moment fut qu'ils formaient tous une bonne brochette d'imbéciles, aveugle aux réalités de la guerre et incapable de prendre les bonnes décisions au bon moment. Tout cela lui rappelait la Terre et ses Hauts Gardiens, qu'est-ce que le pouvoir pouvait être aveugle des fois ! Mais au moins il était maintenant, et il allait même braver une autre interdiction bien que son acte réveille des démons de son passé.

« Messieurs, je voulais juste finir par vous dire que cet escadron existera quelle que soit votre décision. Son nom sera APAS, pour Assassinat, Protection, Anonymat et Stratégie. Vous n'aurez donc aucun pouvoir sur ce groupe, comme sur tout mes hommes de toute façon, et il agira de façon complétement autonome. Sur ce, je vous laisse vaquer à vos occupations, j'ai des devoirs à accomplir. ».

Il finit par une révérence qui révélait bien son mépris envers le protocole officiel. Il sortit de la salle d'un pas rapide, il avait pris sa décision à cette réunion, le retour de l'APAS était imminent. Et bien que les Hauts ait interdit toute activité touchant à cette force, le commandant allait la faire renaître de ses cendres.

Arrivé à bord de « La Meute », qui restait en orbite de Viras, John exigea un rassemblement de l'escouade Xèrsès dans son bureau à 17h23 précise, soit dans exactement une demi-heure. Le message fut transmis et le commandant se rendit dans sa chambre et prit le coffre-fort qui trônait dans la pièce ainsi qu'une lourde mallette. A 17h23, l'escouade Xèrsès était réunit dans la salle qui servait de bureau à leur chef. Le commandant était appuyé contre le bureau, comme à chaque briefing. Il leur déclara que seuls quelques-uns d'entre eux resteront avec lui, les autres seraient dispatchés dans les autres escouades. Alors que l'incompréhension commençait à monter dans la salle, Keats arriva. « Max Gloa, tu as été choisi pour me remplacer à la tête de mon escouade, quant à moi je retourne au service du commandant Xèrsès, tu peux disposer. ». Le prénommé Max parti alors de la salle, après avoir salué chaleureusement ses ex-compagnons. Tous les membres de l'escouade se regardèrent intrigués. Keats rétrogradé de son poste de capitaine ? Mais pourquoi ? Tout le monde savait que l'ex-capitaine Mauro était un meneur d'homme hors-paire et que sous ses airs un peu irréfléchis il était un dangereux tacticien.

« Mes amis, je devine votre incompréhension de voir Keats Mauro parmi nous. Mais cela a un lien direct avec ce qui vous rassemble ici. Je vais créer un nouvel escadron, dont moi, Keats et quatre autres personnes feront partie, déclara le commandant en observant ses troupes. Ces autres personnes seront : Luna Kaszczuk, Louis Kurun, Martin Voigt et Léna Czran. Les autres je suis vraiment désolé mais vous allez devoir continuer sans moi. Bon vent à vous ! ».

Toutes les personnes qui n'avaient pas été appelés s'en allèrent après avoir fait leurs adieux à tous les autres y compris le commandant. Ce dernier se tourna alors vers le bureau et appuya sur une touche. La salle s'assombrie alors et un écran se dévoila. Un bouclier frappé d'un couteau, d'une carte et d'un masque apparut. En-dessous apparut une inscription : APAS. Le commandant examina les réactions des membres de son escadron, et ne fut pas surpris en voyant leurs expressions figées de stupeur.

« -Commandant, pourquoi nous montrez-vous le logo de l'APAS ? Il a pourtant été banni par le Conseil des Hauts après un incident majeur dont tout nous a été caché, dit Keats.

-Et bien je vais commencer par vous apprendre que cet escadron bannis était ma première affectation, déclara John Xèrsès, et que je connais mieux que personne ce fameux incident. Mais j'ai cependant décidé de le réactiver, car la situation l'imposait. Avez-vous de questions ou des objections ? ».

Puisque personne ne remettait en doute la parole du commandant il continua : « Nous allons maintenant passer aux choses intéressantes. Pour commencer sachez que l'anonymat est la règle d'or de ce groupe. Nous porterons donc des masques, qui sont quelque peu spéciaux. Laissez-moi vous montrer. »

Le commandant se tourna vers la mallette, l'ouvrit et en sortit un masque noir. Il porta à son visage, et un pentagramme rouge s'afficha alors sur le masque. John donna les autres masques aux membres APAS. Sur chacun s'afficha alors une image différente : une rose pour Keats, un bouclier pour Martin, un œil pour Luna, une balance pour Louis et une flamme pour Léna.

L'escadron entendit alors une voix venue du masque dire : « Escadron APAS activé, membre : l'Alchimiste, la Rose, le Bouclier, l'Œil, la Balance et la Flamme. Bienvenue agents, je suis la Louve mon rôle est de veiller sur vous et de vous assister au maximum. Chacun de vos symboles ont une significations, l'Alchimiste est un chercheur trouvant toujours d'ingénieux moyen de plier la réalité à sa volonté, la Rose est trompeuse car sous ses airs de belle créatures sans défenses se cache une machine à tuer, le Bouclier quant à lui sera toujours là pour aider ses amis, l'Œil lui voit tout et élimine les dangers avant qu'ils atteignent le reste de son équipe, la Balance est dévoué au bien fondé du groupe et veillera à ce que les autres membres ne dévie pas, et sera capable d'identifier toute tricherie, chez l'adversaire comme chez ses alliés et la Flamme, ardente de jeunesse et de vitalité sera toujours la première au combat. ».

L'escadron APAS renaissait de ses cendres, et il allait faire fort, très fort.  

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