Chap XIV: Soutien

On s'était assis, l'une à côté de l'autre et on avait attendu. Rien de plus triste que le silence.

Je me retenais de pleurer, le regard poser sur le corps meurtri d'une amie qui m'était chère.

« -Leïl. Arrête de la regarder. Cela te fera toujours plus souffrir. Pleurs. Je sais que tu en as besoin. C'est un sentiment que tous avons. Et si nous le possédons, c'est qu'on en a besoin. Il sert à nous consoler.

-Buse, pourquoi dis-tu ça ? N'es-tu pas du côté de Merle et les autres ?

Elle me rapprocha contre elle. Je ne pus m'empêcher, mes glandes des larmes lâchèrent.

-Tu peux m'appeler par mon prénom. Noure. Vois-tu ? Il ne s'agit plus de côté. Il faut que tu comprennes une chose Leïl, on est tous passé par ce passage.

-Je ne pense pas qu'on sera tous obligé de suivre les épreuves de nos cadets un jour...

-Si je me suis engagé pour vous suivre pendant les épreuves, c'est parce que j'y ai particulièrement souffert. Je croyais que j'allais pouvoir vous aider. Mais je suis impuissante.

-Tu n'es pas impuissante ! Tu aurais pu éviter d'applaudir par exemple !

-Ce n'est pas ce que tu crois. Il va falloir que je t'explique.

-Expliquez quoi ? Il n'y a rien a expliqué !

-Si. Il faut que tu saches à quoi servent les épreuves. Elles servent à vous détruire de l'intérieur. Comprends-tu ce que cela veut-dire ?

-Non.

-Le seul brin de gentillesse que peut posséder est détruit. Comme cela, personne n'ira contre le gouvernement mis en place. En blessant les gens, on les rend faible et violant. S'ils se rebellent, il suffit de leur rappeler leur crime pour les remettre à leur place. En les rendant violant, on peut utiliser leur violence pour descendre une personne gênante qui n'aurait pas raté l'épreuve.

- ...

-Leïl. Je sais que tu ne voulais pas tuer. Aucun de tes camarades n'a voulu tuer.

-Mais je l'ai tué !

-Oui mais tu ne savais pas ce qu'il se passerait après ton tir. Ce n'est pas toi de ton libre arbitre qui a vraiment décidé de la tuer. Non. Les vrais criminels, ce sont ceux qui t'ont fourni les balles. C'est-à-dire le gouvernement. J'ai un espoir en toi car tu es sa fille. Ne te focalise pas sur ton crime. Les épreuves sont terminées maintenant. Vous serez bien traité. »

Elle s'était arrêtée là.

Je le regrettais. Ma soif d'en savoir plus n'était pas étanchée. Des questions fourmillaient sur ma langue. Je n'avais pas tous saisi. Je savais qu'elle en savait plus. Je ne savais pas si elle en voulait en dire plus. Elle s'était interrompue parce que Jone était arrivé.

Ensemble, on enterra Leïl dans un silence cérémonial.

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Ce chapitre est un signe de soutient de ma part et de celui de Buse. Il est court mais peut-être pour la compréhension de certaine chose. Il faut savoir que les épreuves avaient bien un but précis. Ce chapitre cloisonnera les épreuves.

Normalement, je publie tous les deux jours. Malheureusement, je crains que demain, je ne puisse pas. Ce chapitre servira aussi à vous faire patienter.




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