29
Mariane
J'ai mal partout.
Je me suis réveillée il y a environ une heure après une bonne dose de calmant pour apaiser mes douleurs. Ça fait déjà quelques jours que je suis ici, enfin que nous sommes ici avec Hugo et Silent. Ce dernier est dans le coma, ce qui explique que Luhan ne soit pas à mes côtés présentement. Enfin, elle est venue me voir un peu, mais c'est évident qu'elle reste auprès de son mari. Je le comprends parfaitement mais je me sens seule. Surtout que Hugo est plus ou moins dans les vapes depuis son arrivé ici, il se réveille de temps à autre mais ne capte rien.
Olivia est passée, elle a partagé son temps entre son fils et moi. Elle a été adorable.
Les gars aussi sont passés, ils m'ont bien remonté le moral. Mais, je voyais bien qu'ils étaient préoccupés par le sort de leur frère. Du coup, me revoilà seule et je commence sérieusement à trouver le temps long ! J'ai envie d'aller voir Silent et de soutenir mon amie. Mais non, les médecins refusent que je sorte de ma chambre.
— Mademoiselle Carter, comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Me demande infirmière, avec un grand sourire aimable en entrant dans la chambre.
- Bien. Par pitié, dites-moi que je peux sortir de cette chambre !
Elle pinça les lèvres et secoua la tête.
— Vous verrez ça avec le médecin ok ?
— Ouais...
Elle repartit avec un dernier regard désolé et moi, je repris ma contemplation de la télé et d'un énième épisode de Desperate Housewieves que j'ai déjà vu mille fois au moins.
Lorsque le médecin arriva enfin, j'étais au bord de la crise de nerf. Il vérifia mes bandages et mes constantes avant de me sourire et de me dire :
— C'est de mieux en mieux, Mademoiselle Carter.
— Donc je peux sortir et aller voir mon amie ?
— Euh non, pas à ce point là...
— Bon, écoutez. J'suis une adulte, je sais que je suis capable de sortir de cette putain de chambre et d'aller soutenir mon amie pendant cette période difficile pour elle ! De plus, j'aimerai vraiment aller voir mon mec et m'assurer qu'il va bien.
— Mademoiselle Carter...
— Alors, continué-je en montant encore un peu plus dans les tours. Vous allez m'autoriser à quitter cette chambre et je vais aller le retrouver. Parce que, il faut absolument que je le vois et que je lui dises que je l'aime et que...
Je m'arrêtes net et porte ma main à ma bouche. Non pas parce que j'ai enfin avoué à voix haute que j'aimais Hugo, mais parce que cet idiot se tient juste derrière le médecin, assit dans un fauteuil, le regard braqué sur moi et un large sourire sur le visage.
Le doc se rend compte de sa présence et ricane avant de nous laisser sans omettre de me tacler :
— Si vous m'aviez laissé parler aussi...
Je le fusille du regard et il s'en va enfin, cachant mal son hilarité :
— J'aurais vraiment dû vous gueuler dessus ! Je cris avant que la porte ne claque.
— Vous êtes vraiment faits l'un pour l'autre ! Réplique le doc.
Je plisse les yeux et fixe Hugo, attendant une explication.
— Je l'ai peut-être un petit peu envoyé chier...
Il roule jusqu'à moi alors que je ricane et attrape ma main.
— Tu m'as fais une de ses frayeurs...
— Toi aussi, commenté-je en serrant ses doigts. Comment va Silent ? Et Luhan ?
— Il va bien, il s'est réveillé peu avant que je ne vienne te voir.
Je me redresse si brusquement que mes brûlures me tire et je grimace en réprimant un cri de douleur. Bordel de queue !
— Il s'est réveillé ?! Génial ! Il a des séquelles ? Il se souvient de nous ? De Luhan ? Et elle, tu m'as toujours pas dit ce qu'elle avait !
— Alors dans l'ordre. Non, oui et oui et tu ne m'as pas laissé le temps, bébé.
Je détourne le regard, il a raison. Je me suis peut-être un peu trop emballée... rassurée sur l'état de Silent, je me cale confortablement et l'incite à me dire comment va mon amie.
— Elle va bien. Elle a des brûlures sur les bras et dans le bas du dos, mais tout vas bien.
— Et sa tête ? J'ai entendu les médecins dire qu'elle avait un truc à la tête.
— Ouais, un mega bleu sur le front à cause des débris de la maison.
Je pousse un soupire, soulagée.
— Et toi ? J'veux dire t'as l'air en forme mais t'es quand même dans ce fauteuil et...
Et il se lève et pose un doigt sur ma bouche pour me faire taire, même si j'avais déjà arrêter de déblatérer au moment où il a levé ses fesses.
— Je vais bien, c'est le doc qui a exagéré. Genre, j'suis pas capable de marcher jusqu'à ma femme, tu vois ?
Bordel.
De.
Ma femme ?
— Ma femme ? Je répète à voix haute.
— Ouaip, ma femme.
Il me sourit, reprends ma main et s'assoit sur le lit devant moi.
— Je te demanderai pas en mariage parce que je veux pas me marier...
- et mon avis tu t'en carre ?! Cinglé-je, en retirant ma main de la sienne.
— Bordel mais tu vas me laisser parler un jour ou bien ?!
— Ouais ouais, vas-y, dis-je en haussant les épaules.
Cet abruti à gâché ce putain de beau moment mais ouais, il peut toujours causer, de toutes façons, j'ai pas trop le choix de l'écouter.
— Bien. Merci, dit-il en levant les yeux au ciel devant mes gamineries.
Il reprends ma main et me force à ce que je le regarde. J'obtempère en le fusillant du regard, histoire de montrer que je suis pas d'accord avec l'idée de ne pas me marier et il reprend :
— Après si tu veux vraiment te marier, je peux faire un effort mais c'est hors de question que je mettes à nouveau un costume.
— Tu mettras ce que je te dirais de mettre !
— N'empêche que j'ai toujours pas fait ma demande !
Je soupire de frustration.
— Je croyais que tu voulais pas te marier de toutes façons ?!
— C'est pas cette demande là Roh ! Si tu me laissais finir aussi...
— Bah voilà, je me tais.
Je mime de fermer ma bouche à clé et de jeter la clé et Hugo me fusille du regard en me disant que je ne prends rien au sérieux. Je lève les yeux au ciel.
— Bon... Je disais donc que je suis fan des mariages, et que de toutes façons dans mon monde, ça ne représente pas grand chose...
Je fronce les sourcils, après tout Luhan et Silent se sont mariés eux, et j'crois bien que ça signifie énormément pour tous les deux ! Mais Hugo s'énerve alors que j'ouvre la bouche :
— Ah non tu te tais !! Merci... donc, je disais : chez les bikers on a une sorte tradition, qui représente bien plus que le mariage.
Il me sourit et serre mes doigts avant de se mettre à rougir. Putain ! Il rougit !! Ça y est, je stress. Je me tortille sur mon lit et soudain je réalise que je porte une affreuse tenue d'hopital, que je ne suis pas coiffée et que je dois ressembler à un gremlins en mode méchant... bordel, pas vraiment ce à quoi je voulais ressembler pour une demande en mariage. Ah non, pas une demande en mariage c'est vrai.
— Je t'aime, Mariane. Bordel, plus que ma propre vie. J'ai cru crever quand tu as disparue...
— Je t'aime aussi, soufflé-je.
Il fouilla dans mon regard et répéta, la voix tremblante :
— Tu m'aimes...
— Oui. Je t'aime. Je sais que j'ai mis du temps à le comprendre mais... putain. J'aimais un homme et...
— Et tu m'en parlera quand tu seras vraiment prête ok ? Pour le moment j'aimerai juste te demander d'être ma régulière et...
Pardon ? C'est quoi ce truc ?!
— Tu te fous de ma gueule ? C'est quoi ça encore ?!
Il se pince l'arrête du nez, réprime un rire ou un grognement de frustration je ne sais pas et m'explique :
— Quand un biker à une relation régulière avec une femme, il l'a demande officiellement, lui fait un cuir spécial au nom du club avec notre logo, et le nom du biker à qui elle appartient. Comme ça tout le monde est au courant. Et le Club accepte la femme comme un membre, comme une des leurs à protéger jusqu'à la mort.
— Ća va, tu veux pas me pisser que la jambe aussi ? Répliqué-je, vexée.
Non mais c'est quoi ce truc ? Il veut pas me mettre un collier aussi ?
— Bébé, c'est un symbole fort dans notre monde. Putain, c'est même plus fort qu'un mariage. Ça montre à la face du monde que je t'aime et que je ne veux que toi.
Oh.
Je commence à comprendre et mon cœur s'emballe.
— Tu veux dire que c'est comme un mariage pour biker ?
— En gros.
— Mais pourquoi Luhan n'a pas de cuir de régulière elle ?
— Vu comment t'as réagit, tu crois que Luhan aurait fait quoi ?
Mouais. Je souris. Elle aurait probablement tirer une balle dans les couilles de son mari...
— Je t'aime et je te promets de te faire une demande en mariage, de t'épouser même s'il le faut et même de porter un costume si t'acceptes d'être ma régulière. Et promis, t'es pas obligée de porter le cuir tout le temps, uniquement quand il y a des fêtes ou des cérémonies officielles.
— Tu mettras une cravate ? Dis-je avec un sourire coquin.
— Tout ce que tu voudras.
— Alors c'est oui.
A peine le « oui » a quitté mes lèvres, que Hugo se jette sur ma bouche.
Je souris contre ses lèvres et murmurai :
— Je t'aime.
Hello mes chatons
Mdr j'commence à croire que je perds la boule. J'avais oublié de finir mon chapitre ce matin, et j'y ai repensé ce soir et j'ai mangé et du coup j'ai oublié encore jusqu'à maintenant... la boulette !
Bref, on en pense quoi de ce chapitre ?
Des retrouvailles de nos amoureux ?
De la demande de Hugo et du mariage qui se profile ?
La bise ❤️
Encore un chapitre et un épilogue....
😭🥺
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