27

Hugo

Je reste encore un instant comme un con sans bouger avant que mon cerveau n'assimile ce qui est entrain de se passer.

Mon meilleur ami est entrain de mourir.

Je me jette sur Luhan et lui et le gifle pour qu'il reste conscient.

— Ça va, j'suis pas encore mort...

— Et t'as pas intérêt à mourir ! Je réplique. Il faut le sortir d'ici.

Luhan hoche la tête frénétiquement mais ne bouge pas pour autant. Je crois qu'elle est comme éloignée de la réalité et ne percute vraiment pas ce que je viens de lui dire.

— Loop.

Il se met en mouvement dès que je prononce son nom et s'accroupît aux côtés de Silent.

— Ça va aller mon frère, dit-il avant de faire un clin d'œil à Luhan.

Ensemble, on aida Silent à se redresser et je jetai un œil à sa blessure.
Bon.
Ce n'est vraiment pas beau à voir. Il a perdu énormément de sang et je me surprends à prier pour que rien ne soit endommagé, qu'il puisse sans sortir et ce, sans séquelle.

— Va chercher Mariane, souffla Loop. On se charge de lui.

Je hochai la tête, pressai l'épaule de mon frère et me remit sur mes pieds avant de foncer dans la chambre où j'ai laissé Mariane.

— Putain ! Juré-je en la découvrant dans les vapes.

Je glissai à ses côtés et, comme décidément c'est de rigueur aujourd'hui, lui mit une gifle à elle aussi. Ses yeux papillonnèrent avant de se poser sur moi.

— Pas... la... peine de... me... frapper, articula-t-elle difficilement.

— Désolée mon amour, mais c'était nécessaire. Hors de question que tu t'endormes ok ?

Elle marmonne quelque chose que je ne comprends puis ferme les yeux à nouveau :

— M'obliges pas à te frapper encore... supplié-je presque en la portant dans mes bras.

— Ok...

— Je vais m'occuper de toi, bébé. Tu verras, tout ira bien.

— Oui...

Sa voix est faible mais au moins, si je continu à parler, peut-être qu'elle ne s'endormira pas. Il ne faut pas qu'elle s'endorme. Surtout pas.
Je sors de la chambre, ma jolie blonde dans les bras et retrouve les autres au beau milieu des escaliers.

— Mmmmh putain ! Grogne Silent.

Luhan laisse échapper un rire digne d'une folle dingue alors que son mari lance encore une insulte à chaque marche qui est descendue. Je suppose que chaque mouvement le fait souffrir.

Enfin, nous atteignions le rez-de-chaussée et je me précipite pour atteindre la porte d'entrée en premier. De l'air frais ferait le plus grand bien à Mariane.

— Stop ! Hurla Luhan alors que j'allais descendre la poignée.

Je me retourne lentement, la main toujours en suspens au dessus de la poignée et la mate d'un air mauvais.

— Quoi encore ?!

— C'est trop facile, Dit-elle en secouant la tête. Beaucoup trop facile.

Elle s'accroupit, signe qu'elle réfléchit sérieusement, tira sur ses cheveux et marmonna dans sa barbe pendant plusieurs minutes.

— Luhan ! M'impatienté-je. Ton mari et ma femme ont besoin de soin !

— Ta femme... ? S'étonna Mariane.

— Ouais, bah... Oui.

— Il était seul, dit enfin Luhan. Profaci était seul. Ce n'est pas normal pour un mafieux...

— Il avait Tom de son côté, argua Loop, en se frottant l'arrière du crâne.

Luhan secoua la tête, toujours accroupit et lança une flopée d'insultes en Russe.

— Il voulait... mourir, souffla Silent.

Luhan releva la tête et se redressa sur ses jambes comme un diable.

— T'as raison, bébé. Il voulait mourir.

— Bah ? Il est mort non ? Dis-je avant de poser ma main sur la poignée de la porte.

— NE BOUGES PLUS !! hurlèrent Luhan et Silent d'une seule voix, avant que mon frère ne gémisse de douleur.

J'échangeai un regard avec Loop. C'est quoi leur putain de problème ?

— Une... Bombe... souffla Mariane.

Je me crispai et elle me souffla de ne pas bouger.

— Une bombe ? Sérieusement ? Demanda Loop en commençant nettement à paniquer.

— Oui, sérieusement, répondit Luhan.

— Je peux enlever ma main de cette putain de porte ? Dis-je, en commençant moi aussi à paniquer.

— Tant que tu bouges pas la poignée, oui.

Lentement, je retire mes doigts de la poignée et m'écarte de la porte maudite en serrant ma blonde contre mon torse.

— Une bombe... putain.

— Oui, acquiesça Luhan. Écoutes, il a plus rien. Il avait plus rien à perdre, plus de famille, plus de vie depuis l'attaque du Commando. Il a voulu se venger en nous mettant hors d'état de nuire, Mariane et moi. Le but étant de briser nos vies comme on a brisée la sienne, en vous faisant souffrir par nos pertes. Tu saisis ?

— oui.

— Bon, sauf que vous nous avez suivit dans notre délire pour le retrouver et il a décidé de faire payer tout le monde tant qu'il arrivait à nos tuer, nous.

— Sauf que c'est lui qui est mort...

— Et on est pas libre pour autant ! S'impatienta Luhan en coupant la parole à Loop. Il y a une bombe, vous vous rappelez ?

— Mais comment tu le sais ? Si ça se trouve, on ouvre la porte, on est dehors et basta !

— Essaie si tu veux, contre attaqua Luhan en croisant les bras sur sa poitrine. Je connais Profaci sur le bout des doigts, jamais il n'aurait prit le risque de nous recevoir seul sans prévoir une autre issue pour nous tuer. Essaie, ouvre la porte. Tu déclenchera un mécanisme qui nous fera tous sauter comme un putain de poulet grillé !

— Ok, ok... je te crois.

Je réprimai un rire. La situation n'a rien de drôle et pourtant, j'ai envie de rire.

— Bon, comment il a pu l'installer ? On est très bien entrés...

— Ce sont des nouvelles bombes, expliqua Luhan en s'accroupissant une nouvelle fois. En gros, le mécanisme s'enclenche avec une pression, comme celle du verrou de la porte. Quand on est entrés, la bombe était désactivée et lorsque la porte à claquée, elle s'est activée.

— Comment tu peux être sûre que c'est relié à la porte ? Demanda Loop.

— Je je ne suis pas, dit-elle en haussant les épaules. Mais c'est l'endroit le plus logique avec la chambre de Kelly. Mais puisque Hugo a pu y entrer plusieurs fois sans problème, il reste que la porte d'entrée. Le meilleur moyen de nous confiner à l'intérieur de cette fougue maison.

— Matt et Red... souffla alors Silent.

Bordel mais oui !

Je déposai Mariane près de Silent et attrapai mon cellulaire dans ma poche arrière et appela Red.

— Yo mon frère, vous êtes où ? On vous attends pour buter...

— Toi et Matt, isolez-vous tout de suite ! Ordonné-je.

Luhan se redressa subitement et tendis la main vers le téléphone. Je secouais la tête et mit simplement le haut parleur.

— Ok, on est seuls. On t'écoutes, Prez.

Rapidement, Luhan leurs explique la situation et le type de bombe qui est probablement posée sur la porte, nous empêchant de sortir.

— Merde, c'est beaucoup trop sophistiqué pour moi... se lamente Red.

— Ouaip, mais pas pour moi ! Se marre Matt.

Je secoue la tête, épuisé à l'avance avec les deux-là. Si Red est mon expert artificier, Matt n'est pas en reste de ce côté là puisqu'à l'armée, il posait des mines et des bombes.

— Dis-moi tout, Matt, lui dit Luhan.

— En gros ta bombe, c'est comme une mine antipersonnel.

— Donc je fais quoi ? J'expédie le corps de Profaci sur la porte ?

— Ça peut être une idée mais, ça risquerait de tous vous buter avec, se marre Matt. Tu as des outils ?

— Normalement il doit en avoir... je reviens.

Luhan disparaît dans ce que je crois être la cuisine, on l'entends farfouiller dans des placards ou autre puis elle revient avec deux tournevis, du scotch et un rouleau de fil.

— C'est tout ce que j'ai pu trouver, explique-t-elle à Matt via le téléphone.

— Hummm ça devrait le faire. Écoutes, tu vas coller ton oreille à la porte et me décrire exactement le bruit que tu entends. Et si tu arrives à voir quelques choses d'anormal, un fil ou n'importe quoi tu me le décris.

Rapidement, Luhan se met au travail et lui explique tout ce qu'elle voit. Personnellement, je ne vois qu'une porte mais les deux-là comprennent que c'est beaucoup plus que ça.

— Ok, je vois. Luhan a eu raison de ne pas vous laisser sortir. Ça aurait fait sauter comme du pop-corn.

— Ah !

— oui. Bah ça va hein... grommellé-je. Tu peux la désamorcer ?

— Évidemment !

Lentement, il expliqua pas à pas à Luhan comment faire pour désamorcer la bombe puis, il répéta encore alors que la brune exécute ses ordres.

— Normalement tu peux ouvrir, lança Matt au bout d'une vingtaine de minutes.

— J'aime pas trop quand tu dis « normalement »... soupira Luhan en se relevant.

— Loop, aide-moi à mettre les blessés à l'abris, dis-je. Au cas où.

Nous transportâmes Mariane et Silent dans la cuisine et on les recouvrit d'une couverture avant de rejoindre Luhan qui attendait plus ou moins patiemment pour tenter d'ouvrir la porte.

— Ok. J'y vais...

Elle abaissa la poignée et ouvrir la porte, le cœur battant.

Rien.

Rien ne se produisit.

— Ok, on se barre d'ici ! Dis-je en me ruant dans la cuisine pour récupérer Mariane, Loop et Luhan que les talons.

Ensemble, on quitta enfin cette maison et on traversa le jardin pour rejoindre nos bécanes.

— Merci, Luhan... Heureusement que tu m'as stoppé alors que...

L'explosion qui suivit me coupa dans mes reconnaissances.

C'est comme si plus rien ne se passait, on fut soulevés dans les airs par la force des détonations et on retomba sur le bitume dans un amas de débris de la maison.

Lentement, je me sentis partir et, j'eu beau lutter, je finis tout de même par fermer les yeux.


Hello mes chatons,

Mdrr vous allez vraiment finir par me détester non ?

Je tiens à préciser que je ne m'y connais pas du tout en bombe j'ai improvisé total au fur et à mesure que j'ai écris ce chapitre ^^

Des idées pour la suite ?

La bise ❤️

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