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Hugo

Je défonce la porte à coup de pied et me rue à l'intérieur de la maison qui semble abandonée. J'embrasse les lieux du regard, c'est une maison simple, qui a dû être un vrai foyer à une époque si je me fis aux cadres photos brisés au sol et aux jouets abandonnés dans un coin de la pièce. Puis, je me rappelle que cette maison à été celle de Luhan il y a quelques années, et je me dit que ça doit faire remonter tout un tas de souvenirs d'être ici.

Fouillez le rez-de-chaussée, je vais à la cave, nous dit Luhan en reprennant son souffle.

J'échange un regard avec Silent mais il détourne assez vite les yeux. Voir sa femme dans un état proche de la crise d'hystérie, ce n'est pas une chose facile. Surtout que là, on est vraiment entrés dans la vie passée de Luhan. Celle qu'elle partageait avec son mari et son fils...

Allez, bouges-toi ! grogne Silent en passant de l'entrée au salon.

Je me bouge et commence à ouvrir toutes les portes, à braquer une lampe torche dans chaque pièce, mais rien. La maison semble vide. Luhan remonte de la cave, avec l'air encore plus d'une folle à lier, et elle place un doigt sur sa bouche au moment où un grincement se fait entendre. Nous sommes arrivés dans la maison depuis à peine plus de cinq minutes, mais, comme nous  n'avons pas fait dans la délicatesse, Profaci nous a forcément entendu. Avec ce grincement significatif, nous savons maintenant que nous nous sommes pas trompés d'endroit. J'observe attentivement Luhan qui lève les yeux vers le plafond, vers l'étage et elle chuchote d'une voix d'outre-tombe :

Le fils de pute...

La seconde d'après, elle sort un deuxième flingue de son pantalon et se jette dans la cage d'escalier, tête la première. Comme si elle n'était pas à la recherche d'un putain de mafieu qui cherche à tout prix à la tuer. J'entends vaguement Silent retenir une flopée de juron et la seconde d'après, il part à la poursuite de sa femme. Je jure entre mes dents, et évidement, les suit dans les escaliers avant de me stopper d'un coup et de jurer à voix haute :

— Putain...

Le tableau qui se dresse devant moi est simple. Profaci se tient sur le palier, une arme pointée sur la tête de Luhan. Celle-ci tient Junior en joue et Silent à la main posée sur son arme mais, celle-ci est cachée dans son dos. Quand à moi, je suis dans les escaliers et mon arme ne sert à rien puisque personne ne se soucie de ma présence.

— Comme c'est charmant, il y en a du monde pour sauver les fesses de la jolie Mariane... se marre Profaci Junior. Luhan, ravit de te revoir. Tu me présentes tes amis ?

— Comme si tu savais pas qui ils sont... grogne Luhan, sans dévier son arme.

— Je voulais faire prendre de gentillesse, Luhan. Mais soit, je sais bien évidemment que le tatoué ici présent est ton nouveau mari. Je suis étonné de ton choix d'ailleurs, il est très différent de Zack.

— Ferme ta gueule, connard de rital, réplique aussitôt Luhan, le visage blême.

Du coin de l'œil, je vois Silent serrer les dents. Pour sûr, entendre parler du premier mari de sa femme ne l'enchante pas vraiment...

— Et celui-là, c'est le nouveau président du Club de Biker qui vous a sauvés les fesses, à toi et à Mariane pas vrai ? Se marre Profaci. J'ai une question...

— C'est pas comme si on avait toute la nuit... s'impatiente Luhan.

— Comment ton mari a prit la nouvelle ? Tu sais, le fait que ton père ait buté ses parents ?

Cette fois, Silent perdit patience et dégaina son flingue de derrière son dos. Mais il ne fut pas assez rapide puisque Luhan appuya aussitôt sur la détente. Le coup partit mais Profaci avait dû le sentir venir puisqu'il se jeta sur le côté et esquiva de justesse la balle.

— Troisième porte à gauche ! Hurla Luhan avant de se remettre à tirer en même temps que son mari et le rital.

Je compris qu'elle s'adressait alors à moi et je me ruai sur le palier avant de foncer dans le couloir. Je défoncai la troisième porte à gauche et retient mon souffle alors que Luhan poussait un cri de douleur. Pas le temps de m'inquiéter pour elle, je fonçai à l'intérieur de la chambre et retira le sac de la tête de Mariane.

— Hugo... souffla-t-elle au moment où elle me vis.

— Tout vas bien, bébé. Tout vas bien... dis-je doucement alors que des coups de feux résonnaient encore.

— James !! Hurla alors Luhan.

Dans mes bras, Mariane se mit à trembler et des larmes lui brouillèrent la vue et le visage.

— Va... les... aider, murmura-t-elle difficilement.

— Il est seul ? Demandé-je fébrilement tout en essayant de la libérer de ses chaînes.

— Oui...

— Dans ce cas, Loop va les aider. Moi, je reste avec toi. J'te lâche plus. Plus jamais...

J'attrapai mon cellulaire et appelait Loop mais sans succès. A mon avis, dès les premiers coups de feu, il a dû se ruer dans la baraque pour participer au carnage.

Enfin, au bout d'un moment, le silence retomba et j'arrivai à libérer Mariane. Je la serai contre moi et embrassai son front, ses joues, son nez avant de presser mes lèvres contre les siennes et de me mettre à chialer.

— Putain, ne me fait plus jamais une frayeur comme ça...

— Tu... tu...

— Oui ?

— Fais mal...

Merde !

Je la relâchais aussitôt et elle faillit tomber. Je la rattrapais in-extremis et la tient contre moi en essayant de ne pas lui faire mal puis je l'aidai à s'assoir sur une chaise. Puis, je regardai autour de moi, en quête de quelque chose qui pourrait la soulager mais mes yeux se heurtent à la réalité. Je n'aperçoit que des trucs pour les gosses. Un berceau, une table à langer, des jouets, et un putain de mobile avec des avions. Et au dessus du berceau à motif bleus, cinq putains de lettres que j'aurai aimé de pas lire. KELLY.

Luhan savait que son amie serait ici, dans cette maison, et dans cette chambre parce que Profaci était déjà venu ici.

— Qu'est-ce qu'il t'as fait... dis-je plus pour moi-même que pour réellement le savoir.

— Torture...

Je fermai les yeux et contemplai son visage blême et fatigué. Des bleus ornent ses joues et ses yeux. Et du sang à séché sur ses lèvres.

— Ton dos ?

— ... brule... souffla-t-elle.

— Salle de bain ? Demandé-je en essayant de me contenir.

— Hugo ! Ramènes-toi putain !

Oh, ça c'est Luhan.

Je lançai un regard à Mariane et elle acquiesça du menton. Ni une ni deux, je me ruai à l'extérieur de la chambre et m'arrêtai net devant ce qui se jouait devant moi.

Le corps de Profaci est étendu, face contre terre, dans une mare de sang sur le sol, Loop, qui s'est ramené dès les premiers coups de feux échangés, à du sang pleins le visage, manifestement celui du rital et au milieu de tout ça, Luhan est accroupie sur le palier, mon meilleur ami dans ses bras.

— Fais quelques choses... me supplie-t-elle.

Et c'est là que je remarque la traîner de sang qui s'échappe du corps de celui que je considère comme mon frère.





Hello mes chats,

Bon.... vous allez sûrement me buter pour cette fin de chapitre mais la suite arrive demain promis !

Alors, on en pense quoi de ce sauvetage de Mariane ?

La bise ❤️

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