25

Luhan

Stupide.

J'avais été complètement stupide de partir ici à NewGath à seulement trois heures de chez moi. J'ai bêtement cru que ça serait tellement simple et tellement près, que personne ne nous trouverait. J'ai cru que nous étions à l'abris, Mariane et moi et je me trompai. Putain, ce connard de rital à prit possession de ma maison, celle où j'ai fondé ma famille avec Zack et notre fils et il se sert de ma maison pour commettre ses méfaits.

J'aurais du cramer cette baraque à la mort des deux hommes de ma vie. J'en avais eu l'envie, l'occasion mais jamais le cran, putain ! Je jure que je vais foutre le feu à cet endroit dès que j'aurai mis Mariane à l'abris.

Ayant prit la tête du convoi, je vérifie d'un coup d'œil que les gars me suivent toujours, leurs bécanes ont beau être belles, la mienne est plus puissante. Mais, Silent est toujours collé à mon cul et les deux autres, Hugo et Loop sont assez près.

J'accélère encore, je ne veux pas perdre encore plus de temps. Dés flashs de Mariane après son sauvetage en Italie me brouille l'esprit et le seul moyen que je connais de les oubliés, de les faire disparaîtras, c'est de les laisser derrière moi, alors j'accélère encore jusqu'à ce que mon esprit ne soit plus embrouillés par tout ce sang, toutes ses larmes et toute la haine que j'avais ressentie alors.


Mariane - Quelques années plus tôt...

J'ai mal au crâne. Une douleur fulgurante me vrille la tête et j'ai le souffle court.
Un clapotis incessant me tape sur le système et un bruit d'hélice me rappelle celui d'une climatisation. Je sens de l'air froid sur mes jambes nues et je comprends que je me trouve dans un endroit humide, probablement une cave.

J'ouvre les yeux doucement, craignant d'avoir les rétines agressées par une lumière vive mais il n'en ait rien. Il fait sombre, vraiment sombre dans cette endroit et l'odeur me fait tourner la tête. Ça sent mauvais, comme si quelqu'un s'était fait dessus... Je plisse le nez, après tout c'est peut-être moi, qui sait depuis quand je suis ici.

La porte s'ouvre et la lumière éclaire soudainement les lieux et je comprends que je suis revenue à mon point de départ et que non, je ne me suis pas fait dessus, l'odeur vient du cadavre de Don Profaci qui commence à se décomposer.

Prise d'un haut-le-cœur, je vomis et manque de m'étouffer. Je réalise alors que je suis allongée sur une table et mes bras et mes jambes sont attachés. Je tourne la tête sur le côté et essaie de respirer sans mourir asphyxiée par mon propre vomi quand de l'eau glacée atterrie sur mon visage.

Je déglutit, avale précipitamment et me met à tousser. Ça y est, cette fois j'en suis sure, je vais y rester.

— Quelle odeur nauséabonde... susurre une voix mielleuse.

Profaci Junior...

Bordel de merde ! C'est bien ma veine. Ce type est pire que son père ! Une gueule d'Ange, un sourire qui ferait fondre n'importe qui et bien sûr, un cerveau de psychopathe hors du commun.

C'est officiel, je vais crever après avoir été torturée.

Un grésillement se fait entendre et la table sur laquelle je suis allongée et attachée se met en mouvement. Elle se met en position verticale et j'ai presque envie de rire devant tant de technologie, enfin, si ce n'était pas pour mieux me torturer, j'éclaterai de rire.

— Donovan, écarte-la de la table et veille à ce qu'elle soit bien attachée par les poignets.

Quoi ?!

Ce traître de Donovan a un rictus mauvais sur la face lorsqu'il s'approche et fait claquer d'autres bracelets de métal à mes poignets. Des bracelets reliés à deux grosses chaînes et ils enlèvent les autres pour écarter la table de mon corps. Puis, sans crier gare, il me mît une gifle qui me fit vriller le crâne.

— Ok, mec. Tu te calmes, c'est ma prisonnière, pas la tienne, intervient Junior.

Je le fusille du regard.

— Ça va, vous battez pas pour moi non plus...

La réaction du bébé méchant ne se fait pas attendre puisqu'il écrase son poing dans mon ventre, me coupant la respiration en deux.

Putain...

Je respire avec difficulté et ricane. C'est tellement facile de lui faire peter un cable... bien sûr, ce n'est pas trop malin pour moi mais, si je veux en finir vite, vaut mieux que je les poussent à bout. Hors de question que je finisse en skeak haché au bout de ces chaînes !

— Bon, ça ne sert à rien de s'énerver... souffla Junior en se grattant le menton. J'ai quelques questions à te poser...

— Demande à Donovan, il a la langue bien pendue puisqu'il te lèche le cul.

Bordel. De. Merde.

Le coup dans la mâchoire me fait cracher un filet de sang et comprendre que je devrais peut-être commencer à la fermer. Mais c'est plus fort que moi ! Ces deux abrutis vont s'en donner à cœur joie de toutes manières et je vais y rester, autant les énerver un peu non ?

— T'as finie ? Soupire Junior en tournant autour de moi. Bon, Donovan nous a bien aidé, je dois l'avouer. Mais, depuis le temps qu'il est ici, beaucoup de chose ont changés. Le siège du Commando par exemple, il n'est plus au même endroit qu'il y a dix ans.

— Et tu crois que je vais te balancer l'adresse comme ça ? T'es au courant qu'on s'envoie pas des cartes postales pendant nos missions ?

Outch. Nouveau coup dans le ventre.

— J'ai fais une estimation, je sais a peu près où le Commando se trouve, j'aurai juste besoin d'une petite précision.

— Si tu veux savoir si t'es vraiment dans la merde, alors oui. Tu l'es.

Il éclates de rire, son rire de beau gosse qui attire tout les regards avant de foncer sur moi et de me donner deux coups successifs dans le visage.

— Bon. Passons aux choses sérieuses... Je sais que des agents sont sur le point de t'exfiltrer...

— Comment ça ? Demandé-je stupéfaite avait de réaliser.

J'aurais du m'en douter... Chaque semaine à la même heure, Sebastian se débrouillait pour entrer en contact avec le C.E.F.S tout comme moi je me débrouillai pour leurs faire comprendre que tout roulait, enfin plus ou moins. Sebastian étant... mort, le Commando se doute forcément que ça à mal tourné et ils vont débarqués en force ici.

Ça va être un putain de carnage...

— J'ai besoin de savoir combien d'hommes vont être déployés, quelles armes Vont-ils utiliser... Leurs techniques d'attaque ?

— Ça va, tu veux pas non plus que je pisse dans un bocal ?

Merde mais Mariane, ferme là !! Pensai-je alors que Junior se défoule une fois de plus sur moi.

— Ok, puisque tu ne sembles toujours pas vouloir parler... on va passer aux choses sérieuses.

Donovan plaça un sac en toile sur mon visage et me força à garder la tête en arrière. Instinctivement, je me débats, je sais ce qu'il va suivre et je refuse de le vivre. Mais je ne peux pas me défendre alors que l'eau froide glisse sur le sac, sur ma tête, dans mes narines, mes yeux, ma bouche...

Je suis au bord de la noyade lorsqu'il arrête de verser de l'eau.

— Alors, toujours pas décidée ?

Je ne dis rien et ça recommence. Je suis gelée. L'eau s'infiltre partout et glisse sur ma peau, je suis trempée et à bout de souffle.

— Bon, Mariane, tu sais aussi bien que moi que je vais pas en rester là. J'ai besoin de réponse ! Alors, tu vas être une gentille fille et me répondre ! Hurle-t-il finalement en tirant sur mes cheveux.

— Dans tes rêves, abruti ! Je grogne.

Il éclate de rire, ravi de voir que je ne me laisse pas faire. Et moi, je commence à regretter d'avoir cette même grande gueule que Luhan. Bordel, si je parle maintenant, je finis avec une balle entre les deux yeux et voilà, terminé. Je pourrais retrouver Sebastian et...

Le hurlement qui sort de ma bouche efface instantanément les souvenirs de mon bien-aimé. La brûlure qui suit me fit hoqueter et ma respiration s'accéléra. Mon dos me brûla pendant une minute avant qu'un nouveau coup de je-ne-sais-quoi me lacère la peau.

— Donc, je disais... reprends Junior en se plantant face à moi, une ceinture dans les mains. Je sais que tu vas craquer... tu es faible...

— Plutôt mourir, craché-je en le regardant droit dans les yeux.

— Parles, petite. Ta mort en sera que plus rapide.

Je secoue la tête, hors de question que je dise un mot ! Luhan serait en danger, et ça, je ne pourrais le supporter.

Junior soupire de frustration et recommence à me zébrer le dos avec sa ceinture. La boucle teinte dans l'air, me vrille la colonne et le cuir déchire ma chair mais je ne hurle plus, plus un son ne sort de ma bouche. Cela lui ferait trop plaisir.

Je serre les dents et garde les yeux bien ouverts, refusant de me laisser aller alors que Junior continu de me hurler des questions sur le Commando, sur les agents, sur Sebastian et sur ce que nous avons pu transmettre sur le cartel.

Je suis à bout de force, ma détermination s'amenuise au fur et à mesure que les heures passent, que les jours passent. Je sais que cela fait plusieurs jours qu'il me torture.
Mon dos est en lambeaux, mes jambes et mes bras sont lacérés et mon visage et mon corps sont violacés et bouffis.

J'ai arrêté de compter les coups de ceinture après cent. Je sais que ma limite pour supporter la douleur a été plus que dépassée et maintenant je ne suis plus capable de réfléchir. Entre les coups, et l'eau glacée pour me noyer, j'ai l'impression d'être dans un cycle sans fin.

— Alors, tu te décides enfin à causer ?

Je relève la tête difficilement et ouvre la bouche, prête à balancer tout ce que je sais. Tout, pourvu que mon cauchemar prenne fin.

— Oui...

Un sourire éclaira son visage mais au même moment, une explosion retenti. Un vacarme assourdissant et je me surpris à pousser un soupire de soulagement. Une minute de plus et je devenais officiellement une balance aux yeux de l'Etat.

— C'est pas vrai, bordel !!

Junior tira sur ses cheveux et grimaça. Il sait que si j'avais craqué plus tôt, il aurait eu tout le temps de filer. Maintenant les chances de fuir sont minces...

Il me jeta un coup d'œil.

— J'te retrouverai, chérie.

Compte là-dessus...

Il s'en alla alors qu'une dizaine de coups feu se font entendre et je me surpris à sourire malgré la fatigue qui le gagne. Je me sens partir, je me sens si faible... je...

- Mariane !

- Luhan... chuchoté-je.

— Ok, Ça va aller ma belle, j'suis là.

Je sens ses mains froides sur mon visage et une gifle.

— Désolée, ma belle mais il ne faut pas que tu t'endormes ok ? Parles-moi...

J'entends des sanglots dans sa voix, bordel si même elle perd son sang froid c'est que je dois être dans un sale état...

— Sebastian...

— Qui est Sebastian ? Demande-t-elle tout en s'affairant à me détacher. Tu te sens capable de marcher ?

Je hoche difficilement la tête mais, lorsque mes pieds touchent le sol, je m'effondre.

— Zach, vient m'aider !

Aussitôt, les bras de son mari me soulevèrent et aidé de Zack et Luhan, je sortis enfin de cette cave de malheur.

— Tu sais toujours de servir d'une arme, mini pouce ?me Demande Zack

- Ouais...

— Ok, on va avoir besoin de toi, tu peux le faire.

Il me fourra un glock dans les mains et me dit :

— Tu tires sur tout ce qui bouge et qui n'est pas un membre du Commando, vu ?

J'acquiesce et ils me cale contre un mur avant de faire barrière pour me protéger alors que la fusillade continue de faire rage. Je suis perdue, je suis à bout de force et mes oreilles bourdonnent a cause du bruit.

— A droite ! Hurle Luhan tour en se précipitant pour tirer à gauche tandis que son mari s'occupait de l'autre côté.

Mes yeux se fermèrent, j'ai chaud... beaucoup trop chaud et tout tourne autour de moi...

— Mariane !!! Non ! Hurla Zack.

J'ouvris les yeux, et levai le bras tenant le glock alors que Zack se jetait sur moi. Je tirai, atteignant un ennemi dans le bras puis senti une douleur aiguë dans les jambes alors que Zack tombait sur moi.

— Nooooooon !

Le déchirant de Luhan mêlé à ses sanglots me fit hurler à mon tour.

A cause de moi, Zack vient de perdre la vie...

•••

Présent

- Noooooon !

- Sebastian, Hugo, Zack... dis moi, Mariane; t'en as eu combien de mec dans ta vie ? Se marre Junior en tournant autour de moi.

J'ouvre les yeux, fatiguée comme jamais. Les réminiscences des dernières années polluent encore mon esprit. En particulier les souvenirs de Luhan, en larmes à la vie du corps sans vie de son mari.

— Bref, tu sais que la dernière fois que l'on s'est vu tu m'a drôlement blessé...

— Pas assez...

— Voyons... regarde donc mon bras ! J'ai une putain de cicatrice a cause de toi.

Ah. C'était donc lui que j'avais touché... évidement, puisque c'est lui qui a tué Zack...

— Et moi, j'ai un dos zébré de cicatrices, mais bon, c'est pas un concours hein...

Il éclata de rire alors que je me sens partir loin.

Tout l'enfer d'il y a cinq ans à recommencé. L'eau froide que le visage, les coups, la ceinture... je suis à bout et je prie pour que Luhan vienne me sauver encore une fois même si j'ai peur qu'elle perde à nouveau quelqu'un par ma faute.

Des bruits de moteurs se font alors entendre et je me surpris à prier que ce ne soit pas le BlackSky MC, à prier pour que ni Luhan, ni Hugo et encore moins Silent ne soit présent. Si Luhan perd encore l'homme de sa vie... elle ne s'en remettra pas cette fois. Et moi non plus.

— Ah, enfin ils arrivent... ça va chauffer ! Se marre Junior en se frottant les mains.

Puis, il plaça un sac sur ma tête et quelques instants plus tard, la porte claqua dans un bruit sourd qui n'annonce rien de bon.


Hello mes chats,

Oula j'ai essayer de faire le plus soft possible niveau torture mais je ne pouvais pas faire mieux... il fallait vraiment que vous sachiez ce que Mariane a vécue.

J'espère que ça vous plaît toujours et sinon j'en profite pour vous dire que ça va bientôt être la fin 😭😭

Du coup, je terminerai une ou deux histoires avant de me lancer dans le tome 3...

La bise ❤️

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