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Luhan

J'ai les nerfs, on étaient prêtes à partir au combat, nous avions réunis toutes les informations concernant le cartel. Nous savions précisément où Profaci Junior se trouvait et ce connard d'Italien à réussit à nous échapper. J'ignore comment il a fait, mais je sais qu'il est aidé par quelqu'un du Club. Je sais déjà que ça ne peut être Silent ou Hugo, mais bon dieu ! J'avais confiance en chacun des frères ! Jamais je ne me serai fait duper avant, j'ai baissé ma garde et mes standings de confiance depuis mon arrivée à NewGath. A cause de moi, et de ma négligence, Mariane paie les pots cassés et cela me débecte. Je jure devant Dieu de buter chaque personne responsable. Biker ou non.

J'ai filé dès que j'ai su qui aller voir, qui appeler en renfort. Hors de question de demander à Sixx, le hacker du BlackSky MC de m'aider dans mes recherches, on sait jamais.

J'arrête ma bécane devant le restaurant abandonné d'André. J'entrai en trombe, faisant sursauter l'homme que nous avions rencontrés, Mariane et moi, quelques semaines plus tôt. C'est à croire qu'il n'avait pas bougé depuis ce jour. Il est toujours installé à la même table, devant la même assiette de haricots.

- Que me vaut la visite de la jolie Luhan ? Demande-t-il sans même lever les yeux de son repas.

- Trèves de banalités, Mariane a été enlevée.

Mon angoisse doit transparaître dans le ton de ma voix puisque, à mes mots, André lève les yeux vers moi tout en repoussant son assiette sur le côté.

- Profaci ?

Je hoche la tête et il se lève, m'indiquant de le suivre d'un mouvement du menton.

Je traverse rapidement la pièce jusqu'à le rejoindre devant une porte en bois en apparence simple, et André glisse une clé dans la serrure pour l'ouvrir. Une autre pote, blindée cette fois, ce trouve derrière la première et il tape un code avant de scanner ses yeux afin de la déverrouiller. Puis, la porte cède avec une voix accompagnatrice informatisée qui annonce « accès autorisé ».
Je découvre alors une pièce remplie d'ordinateurs, de systèmes de vidéos surveillance, et de tout un tas d'autres gadgets informatiques ainsi qu'une armada d'armes à feu. Manifestement, André n'a pas changé. Il s'installe d'ailleurs devant ses multiples écrans et me demande où elle a été vue la dernière fois et l'heure approximative.

- Chez elle, il était environ deux heures du matin.

Je m'apprête à lui donner l'adresse mais il l'a tapait déjà sur son clavier. Manifestement, il avait fait des recherches approfondies après notre départ la dernière fois.

- Ok, j'suis dans son système de surveillance.

- Tu l'avais déjà craqué ? Demandé-je, surprise qu'il y soit déjà entrée.

- Non, mais un petit malin oui. J'ai remonté sa trace et... mate dont ça.

Il pointe son doigt vers l'écran le plus à droite, on nous y distingues, Mariane et moi, alors que je fourre des armes dont l'on Cheytac dans un grand sac, dans le salon. Mariane quant à elle, prépares nos sacs de voyages, avec accessoirement nos passeports aux cas où nous aurions dû fuir.

- Avance d'une heure, signalé-je.

Il obtempéra et quelques secondes plus tard, je vis Marianne s'effondrer au sol dans de violents soubresauts, signe distinctif d'une attaque au tazer puis, le visage du ravisseur se matérialisa un instant devant la caméra avant de nous sourire, comme s'il savait que nous l'observions, enfin, il arracha la camera et l'image se brouilla.

J'avais déjà dégainé mon téléphone et tapai un mot, un seul, que j'envoyais à Hugo. Le nom du traître.

Hugo

Alors que nous étions tous dans la salle, assis autour de la table, j'observai un à un chacun de mes hommes, ces mecs que je considère comme mes frères. J'avais expliqué calmement, plutôt étonnant de ma part, que Mariane avait été enlevée. Probablement par un cartel qu'elle avait infiltrée durant son ancienne vie au Commando. Pas un visage autour de cette table trahissait de la culpabilité. Tous, disaient qu'ils allaient faire la peau à ceux qui avaient fait ça. Je lançai un coup d'œil à mon sergent d'arme au moment où mon téléphone vibra sur la table en bois. Je m'en saisis puis le balançais à Silent alors que je me levai pour me jeter sur le connard qui a enlevé ma femme.

•••

- Fermes là putain ! Hurlai-je.

Mon poing part tout seul et je frappe de toutes mes forces la mâchoire du type attaché sur une chaise en bois. La chaise se renverse alors que du sang se disperse. Je déplis et replis mes doigts en grimaçant alors que Loop relève le gars prestement. Il gémit et me mate avec un sale regard en riant.

- C'est qu'une salope. Pourquoi tu en fais toute une histoire hein Président ? Crache-t-il.

Je me rue sur lui mais suis vivement tiré en arrière. Je me retourne et frappe la personne qui m'a retenu. Je le regrette aussitôt lorsque Silent relève la tête vers moi et me fusille du regard. Sans qu'il ne parle je saisit le message qu'il me transmet : je vais trop loin.

Je serre les dents et me retourne vers le gars assit et attaché par de solides cordes. Il a le visage en sang mais n'a toujours rien dit. Je suis à deux doigts de lui faire sauter la cervelle.

- Tu vas finir par parler espèce de fils de pute ?! Grognai-je en allumant nerveusement une cigarette.

Le tabac qui pénètre dans mon corps semble m'apaiser quelques secondes. Je ferme brièvement les paupières appréciant l'instant. Lorsque je les rouvres, mes yeux parcours le garage. Deux bagnoles sont sur les ponts, des outils sont éparpillés sur le sol de même que des bidons, des boîtes à outils ou des chiffons. La pièce froide sens l'huile de moteur, la clope et le sang.

- Silent, tu t'en occupes. Dis-je. Loop, tu dégages.

Ce dernier ouvre la bouche mais ne dit rien en apercevant mon regard. En soupirant, il quitte le garage par la porte de derrière non sans shooter dans une boîte à outils métallique qui trainait sur son chemin.
Tirant une chaise, je la retournais à m'assis dessus à califourchon en posant les bras sur le dossier et fixai le type dont Silent allait s'occuper dans quelques instants. Il me regarde d'un air effrayé. Mon bras droit, vice-président de mon club et accessoirement meilleur ami est un véritable sadique quand il le veut et là, je sais qu'il veut le faire souffrir.

Des coups violents s'abattent sur le portail en métal et la voix de Luhan nous parvient aussitôt.

- Ouvrez bande d'enfoirés de bikers à la noix ! Hurle-t-elle de l'exterieur.

Je souffle et fis signe à Silent d'aller calmer sa femme.

- Nan.

- M'emmerdes pas Silent ! Grognai-je.

- Elle à le droit d'assister à ça ! Alors fais pas le con et va lui ouvrir ! Me lance-t-il en me piquant ma clope pour l'écraser sur le cou du brun attaché.

Je m'attendais à un hurlement ou au moins a un grognement mais ce connard se met à rire. Mes poings se serrèrent d'eux-mêmes et je me levai pour lui en coller une alors que la porte de derrière s'ouvrait violemment.

Sans que j'ai le temps de réagir, Luhan, la femme de Silent et ex-agent d'un commande de tarés se rua sur notre prisonnier et lui balança son poing dans le nez qui se brisa dans un craquement. Mon pote la regarda sans bouger, un petit sourire aux lèvres.

Bordel, ce con est fier d'elle...

- Luhan ! Tonnai-je en la repoussant du type qui se marrait de plus en plus.

- Laisse-moi putain de merde ! Hurla-t-elle en se débattant.

Je tentais de la retenir alors que Silent allumai un chalumeau et qu'il faisait signe à Sixx, notre hacker, de lui tenir les mains. Cette fois, lorsque la flamme bleutée lécha le bout de ses doigts, le type poussa enfin un hurlement.

Hello mes chatons de l'espace,

Pour le moment, j'ai fais soft ;)

Ça ne va pas durer !

Alors, une petite idée du traître ?

La bise ❤️

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