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Mariane - quelques années auparavant...
Cela fait quelques semaines maintenant que nous nous voyons régulièrement avec Sebastian. Bordel, il est ce qu'il m'est arrivée de mieux depuis des années, il est ce qui rend cette mission supportable.
Chacun de ses sourires en coin, de ses regards me font gonfler le cœur. À chaque fois que je suis avec lui, j'ai l'impression d'être à nouveau moi, d'être Mariane Carter et pas Eleanor, la courtisane de ce fumier de Profaci.
Le Commando n'a toujours rien trouvé de concret pour mettre le cartel hors d'état de nuire, et je commence sérieusement à penser qu'ils ne trouveront jamais. Après tout, Sebastian est déjà infiltré depuis six ans, certes, il en connaît un paquet pour les faire tomber, mais pour le moment nous ne pouvons pas nous le permettre. Une attaque du Commando risquerait de mettre en péril tout un tas d'innocents.
Tout le pays sait de quoi le cartel est capable, mais tant que personne ne parlera, l'Etat Américain ne peut strictement rien faire. Il faut absolument que quelqu'un parle, ou que je réussisse à accumuler des preuves, des vidéos ou des photographies feront l'affaire.
Je soupire, agacée par toute cette mission. J'en ai marre d'être enfermée dans une prison dorée à la merci d'un connard comme Profaci. Heureusement, il y a Sebastian...
Don Profaci est partit pour une « réunion », en gros il est probablement entrain d'acheter des femmes pour les vendre en tant qu'esclaves. Je suis sous étroite surveillance et, je sais que depuis une salle sûrement située au sous-sol, des gardes observe chacun de mes mouvements dans la grande suite. Je serais pas étonnée qu'il y est des caméras dans la salle de bain.
Sebastian est censé me retrouver dès que possible. Nous en avons assez de nous contenter de quelques minutes par semaine pour nous voir. Ce soir, avec l'aide d'un autre agent infiltré, il va désactiver les caméras et les micros dispersés dans la pièce afin que nous puissions enfin, passer une nuit ensemble, dans les bras l'un de l'autre.
- Bébé ?
Je me retourne et souris à Sebastian qui referme doucement la porte de ma suite. Ses yeux ne me quittent pas lorsqu'il approche sans bruit jusqu'au lit où je suis allongée.
- Tu as réussis... commenté-je, avec un large sourire.
Il prends mon visage entre ses mains et embrasse tendrement mes lèvres avant de s'allonger à mes côtés et de se coller contre moi. Je pose ma main sur son torse et sens les battements erratiques de son cœur sous mes doigts. Je dois être dans le même état, c'est si... étrange de se retrouver là tous les deux, comme si nous étions de simple amants dans un hôtel et non pas des agents infiltrés dans un cartel italien.
- Donovan surveille nos arrières au cas où, précise Sebastian en me caressant les cheveux d'un air distrait.
- Il va s'imaginer que nous...
Je me sens rougir et me tais, alors que Sebastian rit doucement.
- Comment as-tu désactivé les caméras et les micros ? Demandé-je pour changer de sujet et faire descendre ma chaleur corporelle soudaine.
- Facile, dit-il. J'ai remis les images de la nuit dernière après avoir vérifié que tu avais été seule toute la nuit. Pour les micros, j'ai ajouté quelques effets sonores...
- C'est à dire ?
- Disons que les gardes penseront que tu ronfles comme un mignon petit tracteur.
Je suis bouche-bée pendant un instant avant de partir en fou rire. Merde, il me compare à un tracteur !
Mon rire s'estompe lorsque je m'aperçois que Sebastian ne rit plus, il se contente de me regarder, les yeux assombrit par le désir. Je le vois déglutir et se passer la langue sur la lèvre inférieure et tout en moi se contracte d'impatience, de d'appréhension et de désir. Je respire difficilement et me contente de fixer sa bouche sans pouvoir détourner mes yeux de ses lèvres pleines. L'imaginer sur mon corps, déposant des baisers qui feront enflammer ma peau, me donne chaud et je me sens rougir rien qu'à cette pensée.
Lentement, comme pour me donner le temps de reculer, Sebastian vient déposer un baiser sur mes lèvres, chaste et innocent, mais j'en veux plus. Je capture sa bouche de la mienne et l'embrasse à en perdre la tête, à en avoir le souffle coupé.
- Mariane, si tu ne veux pas...
- Non. J'en ai envie.
Il sourit puis m'attire à lui et je me retrouve à califourchon sur ses jambes. Mon dieu, il a l'air aussi excité que moi.
- À tout moment, tu peux reculer, ok ?
J'acquiesce, consciente que c'est ce que j'avais besoin d'entendre après ce que m'a fait vivre Don Profaci. Je chasse cet homme ignoble de mes souvenirs et me penche pour embrasser à nouveau le superbe soldat qui se trouve dans mon lit.
Nous n'avons qu'une nuit, je compte bien en profiter.
Je retire le t-shirt ample que je porte et dévoile ma nudité à Sébastian qui me regarde avec des yeux pétillants de désir qui me donne le courage suffisant pour résister à cacher ma poitrine qu'il vient recouvrir de sa bouche.
•••
Collée contre Sebastian après un pur moment de bonheur intense, je ne peux m'empêcher de sourire. Avec ses baisers, ses caresses et tout l'amour qu'il m'a donnée ce soir, il a réussit à effacer tout les mauvais souvenirs que Profaci m'avait donné. Bien sûr, j'en garderai toujours une trace, mais Sebastian a contribué en grande partie à mon début de guérison.
- Quand tout sera finit, j'aimerai te présenter à ma famille... chuchote-t-il, si bas, que je crains d'avoir mal entendue.
- Pardon ?
- Je t'aime, Mariane. Lorsque l'on rentrera à la maison, je ne veux plus jamais te quitter.
C'est comme si mon cœur était un ballon d'hélium, il se remplit de joie d'une telle force, que je cru un instant qu'il allait exploser. Sebastian m'aime... C'est comme si, cette mission malgré tout le mal qu'elle m'apporte, m'avait aussi permit de rencontrer le seul et unique homme de ma vie.
- Je t'aime, soufflé-je. Quand tout sera finit, je te suivrai qu'importe où tu iras.
Il ferma les yeux, comme pour imprimer mes paroles et alors que je pensais pas me sentir plus heureuse, tout vola en éclat.
La porte de la suite que Sebastian avant soigneusement fermée à clé, céda dans un craquement sourd et nous nous redressâmes aussitôt dans le lit, cachant au mieux notre nudité. Mais, nous savions d'ores et déjà que tout était finit. Nous ne vivrons jamais ensemble, cette nuit était la seule et unique nuit que nous aurons à jamais.
On dit que lorsque l'on voit la mort arrivée, nous revoyons toute notre vie devant nos yeux, défiler comme un mélange de nos meilleurs et nos pires moments. Je pensais voir mes parents, avant leur mort précoce, me voir décliner jusqu'à devenir une junkie et mes années au Commando en compagnie de Luhan mais ce ne fut rien de tout cela qui traversa mon esprit à l'instant où je vis les yeux fous de Profaci nous fusiller du regard alors que des tas d'hommes armés se précipitaient pour nous arrêter.
Je ne vis que lui, l'homme que j'aimais. Chaque instant passés ensemble, si peu, si rares mais pourtant si importants.
Hello mes chatons de l'espace,
On arrive bientôt à la fin de ce tome...
Les deux prochains chapitres vont être assez violents. Je vous ai épargnés dans le tome précédent, mais là il est indispensable que je décrive les scènes de violence....
A très vite ❤️
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