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Mariane (Quelques années plus tôt...)

J'ai le cœur qui bats à mille à l'heure et une envie de vomir. La gorge serrée, j'attends plus ou moins patiemment que Don Profaci pénètre dans mes quartiers. J'ai mal agis ce soir, enfin, Eleanor a mal agit. Mariane Carter est toujours une Agent du Commando, aujourd'hui je me suis rapprochée de Sebastian, le bras droit du Parrain du Cartel que j'ai infiltré. Un bras droit qui est aussi un agent du Commando, un collègue de travail et surtout un homme terriblement séduisant. Un homme qui n'a pas hésité à mettre sa vie en jeu en m'embrassant pour éviter que je sois tuée.
La porte de mes appartements s'ouvre dans un grincement sinistre et j'ai soudain la gorge sèche, mon cœur s'arrête un instant alors que le pas lourd du Parrain résonne sur le parquet. Le silence est cérémonieux dans la pièce, seul mon souffle erratique vient le rompre. Je prends une grande inspiration discrète et me lève du lit sur lequel j'étais assise.

Don Profaci me sourit, un sourire qui se veut charmant mais que la cruauté de ses yeux trahit. Il a ôté sa cravate et l'a abandonnée près de la porte, sûrement pour éviter que je ne l'étrangle avec... Il fait signe à mon garde de sortir et la porte se referme sur lui, nous laissant seuls. Je baisse les yeux alors qu'il se rapproche de moi et lentement, réprimant l'envie de pleurer qui monte en moi, je me laisse glisser au sol pour m'agenouiller et baisse la tête, attendant patiemment de voir si le grand Don Profaci va me pardonner pour mon geste.

- Relèvez-vous, Mademoiselle Vitorio.

Je souffle discrètement, je ne sais plus si je dois être soulagée d'être amnistiée ou si j'aurais préférée être tuée. Je me redresse et le remercie d'une voix que j'espère être suave et sexy avant de dénouer lentement le noeud de ma robe de chambre en soie rouge bordeaux. Les pans de la robe s'évasent alors que je lâche mes cheveux blond qui viennent se loger dans mon dos. Je fais tomber la robe à mes pieds et lève les yeux vers Profaci qui observe lentement chaque parcelle de mon corps.
Son sourire s'adoucit à la vue des chaussures à talons que je porte, des bas noirs qui galbent mes jambes, du porte-jarretelles rouge et noir et du corset assortit qui avantage ma poitrine. J'attends patiemment qu'il termine de m'examiner, me rappelant chaque seconde du baiser torride de Sébastien quelques heures plus tôt.

Je me rappelle de la brutalité de son geste, de la force de ses lèvres contre les miennes et de la chaleur de ses doigts dans mon dos. Sa langue qui valsait doucement avec la mienne et l'étrange sensation qui s'est emparée de moi durant ce baiser. En une fraction de seconde, Sébastian a éveillée quelque chose en moi, quelque chose que je croyais mort depuis que j'ai commencé ma nouvelle vie.

Ce soir, alors que je me donnerai à Don Profaci pour protéger ma couverture, je repenserai à ce baiser, à Sébastian et à tout le bonheur qu'il m'a apporté en quelques instants.

Je me remémorait encore une fois la scène du baiser puis, avec un sourire de dément, Don Profaci s'approche de moi et me fait basculer sur le lit.

•••

Les larmes aux yeux et le cœur au bord des lèvres, je me redresse dans le lit défait. Profaci est partit il y a quelques instants, ravit de m'avoir vu aussi soumise à lui. Le garde qui m'ait assigné reste dehors pour la nuit, heureusement. Bien enroulée dans le drap, je me dirige vers ma salle de bain et m'y enferme avant de mettre l'eau à couler dans la baignoire. Je m'y installe une fois qu'elle est remplie a moitié et commence à m'immerger. Je compte les secondes la tête sous l'eau. Au bout de dix, je remonte à la surface pour respirer et recommence inlassablement avant d'enfin, commencer à me laver. À laver mes pêchers et retirer la pellicule de honte qui recouvre ma peau. Je me vends pour mon Commando. Je sais qu'ils ont besoin de moi pour récupérer des informations importantes afin de faire tomber le cartel, mais c'est un travail beaucoup trop... horrible. J'aurais préférée être au même poste que Luhan, tuer ses gens sans les approcher. J'aurais peut-être du sang sur les mains à l'heure qu'il est, mais ma vertu serait intacte. J'aurais préféré que mes géniteurs ne me fasse pas aussi jolie, aussi charmante. Une gamine avec une gueule d'Ange... une gosse qui n'a plus rien d'une enfant à présent.

Ce n'est pas la première fois que je me donne a un homme comme Profaci. Mais cette fois-ci a été la pire, il a été encore plus brutal que n'importe lequel des hommes à qui je me suis donnée. Il a chercher à me faire mal, à me punir, et a m'humilier. Et il a réussit à faire les trois.

Je termine de me laver, envoie cette journée au fin fond de ma mémoire et tente de l'oublier alors que l'eau du bain s'échappe doucement, emportant avec elle toutes ces impuretés qui sont mon quotidien.
Oublié le beau Sebastian, oublié le baiser. Je ne pense plus à rien lorsque je me couche dans ce lit où j'ai tant voulu m'échapper. Le soleil se lève à peine lorsque mes yeux se ferment enfin, pour me faire revivre derrière mes paupières chaque instants des dernières heures.

•••

(Instant présent)

Je me réveille en sursaut, le Gun dans les mains et la respiration hachée. Putain de souvenirs !

Je laisse le flingue sur le canapé et rejoins le sol pour faire mes pompes. Je compte alors que je monte et descend : 1... 2... 3...

Au bout de dix, la silhouette de Luhan se dégage dans le couloir qui mène à ma chambre. Cette chambre dans laquelle je ne peux pas dormir. Un lit... quatre murs... et des souvenirs bien trop ancrés en moi pour que je ferme l'œil sur un matelas.

Sauf cette nuit la... dans les bras de Hugo.

Je reprends mes pompes de plus belle, avec plus de force, plus de vigueur encore. Sans un mot, mon amie s'agenouille en face de moi puis, dans un soupire, se met en position et commence à suivre le même rythme acharné que moi.

Depuis qu'elle dort chez moi, chaque nuit c'est la même chose. Des souvenirs me hantent, à mon réveil je fais des pompes ou autre chose pour me calmer, pour éviter de trop cogiter. Depuis qu'elle dort chez moi, Luhan se joint à moi chaque nuit, sans un mot. Jusqu'à ce que je tombe d'épuisement.

Après une bonne heure d'acharnement, les bras tremblants et brûlants, je me fais tomber sur le dos et laisse enfin les larmes qui me brûlaient les yeux, couler le long de mes joues. Comme toujours, Luhan me prend la main et la serre doucement, me témoignant par ce simple geste qu'elle est et qu'elle sera toujours là.

Hello mes chats,

Bordel, ça faisait deux mois que je n'avais pas publie ici 😭

On retrouve Marianne et son histoire italienne... la pauvre, elle en a vécu des choses pas drôle !

Heureusement, elle peut compter sur sa meilleure amie, Luhan !

A très vite ❤️

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