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Mariane (Quelques années plus tôt...)
J'attrape mon verre en souriant et promène mon regard sur la grande salle remplie de monde où je me trouve.
De la musique douce s'élève lorsqu'un orchestre se met à jouer et quelques couples commencent à danser. D'où je suis, j'ai une vue parfaite sur tout le monde et je peux voir les nombreux gardes placés à des endroits stratégiques : les portes, les fenêtres et aussi non loin de Don Profaci, le maître des lieux. Tout les invités sont vêtus de façon élégante et je me réjouie d'avoir emporté dans mon package une robe de soirée d'un rouge flamboyant et des talons haut assortis.
- Mademoiselle Vitorio, puis-je me permettre de vous inviter à danser ? M'accoste un charmant sous-fifre du nom de Sebastian.
- Avec plaisir.
J'attrape sa main et il me fait tournoyer pour que je retombe dans ses bras. Lentement, nous commençons à danser en rythme avec la musique. Sebastian est vraiment mignon, grand, bien bâti avec de magnifiques yeux verts et le teint hâlé de l'italien qu'il est. Sa main me caresse doucement le bas du dos, et je me perds un instant dans la douceur de ses yeux.
- Vous êtes très en beauté ce soir, Mademoiselle Vitorio. Susurre Sebastian à mon oreille.
- Merci, je dois avouer que le costume vous va bien également.
- Mais je dois dire que le treillis militaire vous sied également... chuchote Sebastian en resserrant sa prise autour de mon corps.
Je me raidis.
- Vous comptiez garder votre couverture encore longtemps ?
- Lâchez-moi, Grincé-je.
- Allons plutôt faire un tour, voulez-vous ? Il y a une superbe vue sur les collines dans ce coin-ci.
Ils nous fait virevolter jusqu'à l'autre côté de la salle et adresse un signe à l'un des gardes pour que nous puissions sortir à l'air libre. Sitôt que nous avons passés le seuil de la porte-fenêtre, le garde la referme sans bruit, et Sebastian lâche mes hanches pour mieux me retenir par une clé de bras.
- La vue est magnifique, n'est-ce pas Mademoiselle Carter ? Dit-il en insistant bien sur mon vrai nom de famille.
Je grogne. J'ai envie de lui balancer un bon coup dans les parties génitales mais ce n'est pas vraiment le moment de faire un esclandre alors que je n'ai qu'une arme blanche, savamment introduit dans un tube de rouge à lèvre, coincé entre la poitrine.
- Je pourrais vous tuer là, tout de suite sans que personne ne vous pleurs demain.
- Qu'est-ce que vous attendez Sebastian ? Que nous ayons un public ? Profaci va adorer vous voir me tuer n'est-ce pas ?
- Oh oui, il en serait ravit mais je ne vais pas lui donner ce plaisir. Vous êtes ici pour quelles raisons exactement ? Le Commando veut faire tomber lequel de ces connards de rital ?
Je le regarde, stupéfaite puis lentement un sourire étire son visage et il se penche vers moi pour me murmurer :
- Agent 7-3-5-1.
Je fronce les sourcils. Putain de bordel ! Il pouvait pas le dire plus tôt cet abruti que c'était un collègue ?!
Lentement, il desserre ses doits autour de mon bras et je me décale de lui.
- Depuis combien de temps es-tu en couverture ? L'interrogeai-je, les sourcils froncés, en laissant tomber le vouvoiement.
- Six ans.
Bordel de bordel... six putain d'années... Cela ne fait que cinq mois que j'ai été introduit dans la grande maison de Profaci, l'un des plus grands parrains de la mafia Italienne. Mon identité a entièrement été construite de façons à ce que personne ne me soupçonne d'être un agent spécial, de Mariane Carter, agent de terrain du Commando d'Elite des Forces Spéciales, je suis donc devenue Eleanor Vitorio, une des nombreuses courtisanes de ce connard de rital.
Les courtisanes sont toutes entraînées à se défendre en cas d'attaque d'un autre parrain, ou d'un ennemis encore plus redoutables. Ça a été un vrai plaisir de m'entraîner au combat à mes débuts ici, c'était comique de voir la tête des entraîneurs quand j'arrivais à faire tout les exercices comparée aux autres femmes.
- Comment as-tu été introduit ici ? Voulu savoir Sebastian.
- Facile. La carte de la femme sexy et mystérieuse dans un casino.
- Je t'ai vue avant tout ça... dit-il en balayant mon corps de son regard sombre, tu n'aurais jamais attiré l'œil de Profaci.
- Habille une femme avec les bons vêtements et tu peux être sûr que n'importe quel homme se retournera sur son passage. Le tout était d'avoir le bon timming pour réussir à attraper un poisson tel que Profaci.
Nous nous observâmes un instant, tant de question restaient en suspend...
- Tu as beaucoup évolué depuis ton entré ici, dis-je doucement. D'un simple garde tu es devenu l'un des bras droit de Profaci. Comment y es-tu parvenu ?
Il se mordit la lèvre inférieur et souffla :
- J'ai laissé mon âme au Diable.
Pas besoin d'en dire plus, j'avais déjà quelques doutes mais il venait de les confirmer. En tant qu'Agent du C.E.F.S, nous avions dû à un moment ou un autre tuer pour le compte de l'Etat Américain. Mais ces types là étaient toujours des criminels, des mafieux, des violeurs, des politiciens pédophiles etc. Dans la mafia, et plus particulièrement cartel de Profaci est l'un des plus complexes d'Europe. Ils n'ont aucun scrupules à tuer leurs propre sang, des enfants ou des femmes.
Les yeux de Sebastian reprirent leurs couleurs chaleureuses en un claquements de doigts, il était bien habitué à cacher ses émotions... bien plus que moi, qui sentait déjà une boule d'angoisse grandir en moi à l'idée d'assassiner un enfant.
- As-tu des nouvelles de tes proches ? Demandai-je
- Quel proche ? Nous sommes seuls, Mariane. Toi comme moi n'avons plus aucune famille.
- J'ai Luhan, tu dois bien avoir quelqu'un que tu considère comme ta famille non ?
Un éclair de souffrance passa dans ses yeux et il me lança un regard mauvais.
- Nan.
Du coin de l'œil, je vis une ombre passer devant la porte fenêtre et je sentais déjà le danger se profiler à l'horizon.
- Sebastian...
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il me plaquait contre le mur en pierre de la demeure et pressait ses lèvres contre les miennes à l'instant où la porte fenêtre s'ouvrait sur Profaci et l'un des gardes.
Le baiser de Sebastian n'avait rien de sexy ou de ardent mais, cela faisait beaucoup trop longtemps que j'embrassais sans sentiments que celui-ci me plongea en pleine confusion.
- Humm Humm...
Nous nous écartâmes l'un de l'autre, et je jetai un œil à Profaci qui m'observait.
- Sebastian, ne sais-tu pas que Eleanor est l'une de mes courtisanes ?
Je me raidis imperceptiblement. Bordel, pourquoi ce con m'avait embrassés ?! C'est vrais que cela aurait été pire que tout si Profaci nous avez surpris entrain de parler du C.E.f.S et de nos différentes couvertures mais là... putain il pourrait se prendre une balle dans le crâne à tout instant ! Profaci détestait que l'on touche à ce qui lui appartient.
- Monsieur, j'ai été un peu trop emballé par la beauté de Mademoiselle Vitorio, cela ne se reproduira plus, Répondit docilement Sebastian.
- Et vous, qu'avez-vous à dire pour vous dédouaner ma chère Eleanor ? Susurra Don Profaci en me fusillant du regard.
La gorge sèche, je tentai de ravalai la boule d'angoisse coincée dans ma gorge et chuchotai-je :
- Je crois que j'ai bu plus que de raison, mon cher Profaci. Me permettez vous de me faire pardonner plus tard dans la soirée ?
Un silence de mort régna pendant quelques instants et je me pris à espérer qu'il ne me pardonnerai pas et me ferait tuer. Au moins, j'aurais eu un vrai baiser en guise d'au revoir. Tout, plutôt que ce qui m'attendait s'il acceptait...
Finalement, Don Profaci hocha la tête tranquillement, un sourire bien trop affable sur ses lèvres minces.
- Certainement, ma chère Eleanor. Je vous retrouverai dans vos appartements.
Hello mes chatons,
Bon, de base je voulais le publier ce wk mais j'ai eu un soucis avec wp... bref !
On en apprends un peu plus sur le passé de Mariane... je vous publierai dorénavant des chapitres dans le présent et des chapitres dans le passé au temps de son insertion dans le cartel comme ça, vous allez pouvoir suivre l'histoire de Mariane et comprendre son comportement actuel.
A chaque fois je préciserai quand c'est dans le passé ;)
Qu'en pensez-vous sinon de tout ça ?
Des idées pour la suite ?
La bise ❤️
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