30. TAN
Je gare mon scooter et regarde Saint descendre avant de me tendre le casque.
- Tu vois que t'es pas mort ? Je dis. Je conduis super bien !
- T'a loupé un stop et t'a failli passer à un feu rouge. J'ai cru mourir.
- Petite nature.
Il se recoiffe et j'avale difficilement ma salive. Je détourne la tête et me recoiffe après avoir enlevé mon casque. On rejoint Dean et je remarque que JJ n'est pas là.
- Il est où ton mec ? Je demande à mon meilleur pote.
- Je sais pas, il est parti de la soirée sans me le dire, et il répond pas à son téléphone. Mills m'a dit qu'il était rentré et j'ai pas de nouvelles depuis.
- Ah... Je vois Zack arriver avec Mills et Parin. Hey mes gens, comment ça va ?
- T'es obligé d'être si énergétique le matin ? Râle Mills.
- Crois moi, c'est pire quand tu le subis depuis le réveil. Se plaint Saint.
Winter arrive toute apprêtée et Parin sourit.
- Et bah, on dit qu'il faut souffrir pour être belle, t'a dû frôler la mort alors. Il dit et elle glousse avant de l'embrasser.
- Il t'es jamais rien arrivé à toi. Saint me donne un coup de coude et je lui montre mon majeur sous les rires de nos amis.
- C'est ce que je récolte pour t'avoir filé mon costume tout neuf et avoir mit l'ancien. Très bien, je retiens.
Il sourit et son nez se retrousse de manière adorable encore une fois.
- Oh Zack, où est JJ ? Demande Dean.
- Il va arriver après, il a eu du mal à se lever.
- Bon bah on se rejoint à midi ? Demande Parin. Okay à plus !
Winter file dans l'amphi en première et nous allons à la cafète avant pour prendre un café. Dean en prend un en plus pour JJ et on file dans l'amphi, laissant Saint en chemin.
On s'installe devant, et je sors mes affaires.
- Alors, comment ça se passe la cohabitation ? Demande Dean.
- En vrai ça va. On se chamaille mais c'est pas la fin du monde.
- Au fond, tu l'aimes bien Saint, pas vrai ? Il hausse un sourcil.
- Mais ça va pas ?! J'ai hâte qu'il trouve un appart tiens !
- Si tu le dis... Il pouffe de rire. J'ai envie de changer d'appart moi, prendre un truc un peu plus grand.
- Pourquoi ? C'est assez ce que t'a non ?
- Je voudrais demander à JJ s'il veut vivre avec moi. Il reste tout le temps chez moi et c'est vrai que c'est assez petit. Puis au moins il aurait pas l'impression de rester chez moi, ce serait chez nous.
Je souris et hoche la tête.
- C'est une bonne idée. Fonce mon pote.
Il sourit et je vois JJ arriver, essoufflé, et s'affaler à côté de Dean.
- Panne de réveil ? Demande Dean et on fronce les sourcils en voyant la marque sur sa joue.
- Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Je demande inquiet.
- Ma mère a pété un plomb, elle m'a frappé avant de se calmer. Il balance et je remarque les cernes sous ses yeux.
Ça a dû être une longue nuit.
Dean lui fait les gros yeux et JJ hausse les épaules.
- Tan le sait.
Dean me regarde, puis regarde son petit ami de nouveau.
- Attends, Tan l'a su avant moi ?
Je souris et lui tape dans le dos.
- Rage pas, je l'ai vu de mes propres yeux.
Il acquiesce et donne le café de JJ.
- Oh merci, tu me sauves la vie. Je sais pas si je vais réussir à garder les yeux ouverts. En plus je crois qu'une de mes lentilles s'est barrée derrière mon œil.
- C'est vraiment pas ta journée hein ? Je rigole légèrement et il secoue la tête avant de la poser sur l'épaule de Dean.
***
Je me gratte la tête devant mon bouquin alors que Saint entre. Il soupire avant de s'étaler sur la chaise à côté de la mienne.
- Longue journée ?
- Ouais. Et le prof est juste un sale con.
- Mmh.
Il fronce les sourcils et se penche sur mon bouquin.
- Tu révises ?
- Ouais, on va avoir une interro surprise.
- C'est plus une interro surprise si tu le sais. Il pouffe de rire.
- J'ai entendu le prof parler avec un autre prof. Je l'ai juste dit à Dean et JJ.
Il hoche la tête.
- Et qu'est-ce qui te tracasse ? Il demande.
- Cette notion, je comprends pas trop.
- Fais voir, je peux peut-être t'aider.
- Tu fais pas psycho.
- J'suis quand même en médecine.
Je fais glisser le livre sur la table et il lit le paragraphe. Il prend cet air concentré et l'air devient subitement plus lourd.
- Mais c'est simple ! T'a fait comment pour entrer en fac de médecine et surtout pour tenir trois ans ?
- Hé ! Dean m'explique d'habitude mais là il s'occupe de JJ et je veux pas les déranger.
- Il s'occupe de JJ ? Il fronce les sourcils. Pourquoi ?
- Bah sa mère... J'hésite et il me regarde l'air largué et je me rends compte qu'il n'a aucune idée de ce dont je parle. Bon dit rien à JJ sur ce que je vais t'avouer, ça reste entre nous. Il acquiesce. La mère de JJ est Borderline et hier elle a fait une crise. Elle l'a frappé, c'est pour ça qu'il avait une marque sur sa joue. Il s'est pas battu avec le mec du bus.
Il réalise et ouvre légèrement la bouche.
- Oh... Merci de me l'avoir dit. Et oui, je ne dirais pas que tu me l'a dit.
J'hoche la tête et il se redresse.
- C'est moi qui vais t'expliquer alors. Je vais essayer d'être bref, parce que je sais que tu peux pas te concentrer très longtemps.
Je lui lance un regard noir alors qu'il rigole, fier de lui. Mon cœur rate un battement. Il se rapproche et se met à m'expliquer. Son parfum m'enivre et je n'entends pas un mot qui peut bien sortir de sa bouche. Je regarde ses lèvres bouger sans qu'un seul son ne me parvienne aux oreilles.
Il relève la tête et j'avale difficilement ma salive en clignant des yeux.
- T'arrêtes de me fixer ?
- J'arrêterai de te fixer quand t'arrêtera d'être canon.
Il ouvre grand les yeux et je fais de même en plaçant une main sur ma bouche, regrettant instantanément mes paroles. Me dites pas que j'ai dit ça à voix haute.
Mais pourquoi j'ai fais ça ?! Pourquoi je réfléchis jamais avant de parler ?!
Saint me fixe sans voix et je plisse les yeux.
- Y'a moyen que t'oublies ce que je viens de dire ? Je demande d'une voix suppliante.
- Nu huh. Je fronce les sourcils en relevant la tête vers lui, pour le voir s'asseoir sur mes cuisses et m'embrasser.
J'hausse les sourcils avant de fermer les yeux. Mes intestins se retournent et d'instinct, je pose mes mains sur sa taille. Ses mains résident sur mes joues.
Je perds le fil du temps, j'en perds mon souffle aussi.
Je le repousse gentillement en reprenant mon souffle et il rigole en remarquant.
- Laisse moi deux secondes et on remet ça.
Il sourit.
- Tu veux ta ventoline ?
Je secoue la tête.
- Non, ça va aller. T'es à couper le souffle aussi...
Je le regarde et il rougit violement. Je souris et il me frappe doucement le torse.
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