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J'ai l'impression que toute cette histoire me dépasse et je crains que ces dernières heures ne m'aient marquée à vie. Si je reste une minute de plus dans cet enfer, qui sait quelles nouvelles horreurs je vais découvrir. Dans ces circonstances, partir est la meilleure option.
Remplie d'une détermination nouvelle, je me dirige vers la porte d'entrée de l'hôtel et me rend compte avec frustration que celle-ci est fermée à clé. Je tente de me rabattre sur les fenêtres mais déchante tout aussi rapidement. Malgré leur grande taille, leur design ne leur permet pas de s'ouvrir entièrement. Seule la partie haute en demi-cercle semble être équipée de charnières et d'un loquet hors d'atteinte. Même si je parviens à trouver un bâton assez long pour l'ouvrir, ce n'est pas dit que je réussisse à grimper aussi haut ni même à passer à travers un si petit interstice.
Une solution beaucoup plus simple s'offre cependant à moi. Revenant sur mes pas, je retrouve le cadavre du concierge et repère le trousseau de clé accroché à sa ceinture. Il me faut me boucher le nez pour parvenir à m'approcher assez du corps sans déclencher une nausée supplémentaire mais je finis par récupérer l'objet. Je ne reste pas une seconde de plus à l'intérieur du petit débarras et m'empresse d'observer ma nouvelle acquisition. La porte de l'entrée est immense tout comme sa serrure et je repère donc aisément la bonne clé parmi celles à ma disposition. Dehors, l'averse semble se calmer alors que la grosse clé un peu rouillée tourne dans le mécanisme avec un clic satisfaisant. Me voilà enfin libre. Du moins, c'est ce que je crois jusqu'à ce qu'un objet métallique s'abatte sur mon crâne, faisant réverbérer une douleur sourde dans tout mon corps. Je perds brièvement la vue et me sens tomber lourdement au sol. Mon visage rencontre la moquette puis j'entends au loin un objet qu'on lâche. Je tâte l'endroit où j'ai été frappée et constate malgré ma vue plutôt trouble que mes doigts sont désormais couverts de sang. Un parfum distinctif d'encens se fait sentir tandis que la silhouette de Túlio s'abaisse à mon niveau. Il s'empare de ma main puis de mon menton, tournant ma tête pour mieux ausculter les dégâts.
– Je... Je suis désolé, murmure-t-il tout bas.
Tout mon corps tremble de douleur et chaque respiration me parait de plus en plus difficile. Je n'ai plus l'énergie de lutter. Túlio doit s'en rendre compte car il se met à sourire tendrement.
– Ne vous inquiétez pas, j'ai de quoi vous soigner. Vous serez comme neuve...
Sa voix, à peine un murmure, se brise dans le silence du lobby alors que son corps m'enveloppe d'une chaleur douce. L'homme me berce lentement, accompagnant mes derniers instants de conscience par une mélodie profonde au creux de mes oreilles. Je ne comprends aucune parole mais chaque note vibre en moi alors que je sens mes forces me quitter peu à peu.
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Voyons à quelle fin votre enquête vous a menée...
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Allez en 99.
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