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Les inscriptions laissées par Camille semblent pointer vers les chiffres huit et neuf. Après une rapide analyse de la pièce, je comprends que le premier chiffre désigne un numéro d'étagère. En effet, plusieurs étagères emplies de cartons et outils en tout genre jonchent le mur et en y regardant de plus près de petites étiquettes indiquent leur numéro. Je me tourne alors vers l'étagère numéro huit, tout en bas, et commence à compter le nombre de cases de gauche à droite. Je m'arrête à la neuvième où est entreposé un petit meuble à tiroir pour vis, boulons, chevilles et autres petites joyeusetés de bricoleur. C'est parmi le tiroir à rivets que je trouve mon butin : une clé, plus moderne que celles des chambres de l'hôtel, libellée « escaliers 5ᵉ » ainsi qu'un petit calepin qui semble contenir les dernières notes de la journaliste :

« Suspect chambre 305. Expérience au 5ᵉ ? Accès via l'ascenseur ou l'escalier de service au 4ᵉ. Besoin clé.

Maël parano, hallucination... Comme Adeline ?

Je l'ai vue ! La créature ! Comment ?

- Déguisement, masque ?

- Projection

- Hallucination visuelle ?

- Animal modifié ?

Un autre monstre, dans ma chambre ! Je crois que je l'ai blessé...

C'est réel. Pas de déguisement, pas de projection. Expérience sur des animaux ?

Merde. Il a eu peur, je voulais pas... Pardon.

J'entends quelqu'un. Peux pas sortir. Ils vont m'attraper.

Si je meurs... Je suis journaliste, je m'appelle Camille Dour et j'enquêtais ici avec mon ami Maël Morin sur la mort d'Adeline Berger. On s'est fait attaquer en cherchant des preuves et on a été séparé mais s'il nous est arrivé malheur, sachez que c'est eux. Je SAIS que c'est eux : les laboratoires Cheng. Pour Adeline aussi, il faut les arrêter ! »

Ces derniers mots sont jonchés de ratures et ont clairement été écrits dans la précipitation. La pauvre journaliste devait se trouver dans un état de détresse avancé, à la limite de la paranoïa, d'où son attaque sur moi. Cela ne me console par pour autant, bien au contraire. J'aurais pu l'aider. Si j'avais réussi à la calmer et lui faire entendre raison, nous aurions certainement pu mettre nos informations en commun et comprendre ce qui se trame dans cet hôtel. S'agit-il réellement d'expériences secrètes et inhumaines menées par une puissante chaine de pharmaceutique comme elle semblait le penser ? Et cela a-t-il un lien avec la mort de cette fameuse Adeline ? Mais accuser ainsi les laboratoires Cheng sans aucune preuve est inutile, voire dangereux. Non seulement c'est une entreprise bien réputée mais également incroyablement puissante. Aller à leur encontre ne se fera pas sans conséquences. Pourtant, si Camille avait raison, comment pourrais-je fermer les yeux maintenant ? Surtout après ce que j'ai fait...

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À vous de choisir...

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{S'ARMER ET SE RENDRE AU 5E ÉTAGE}

C'est parti pour le 96

OU

{EN RESTER LÀ ET QUITTER L'HÔTEL}

Allez en 95