✅ 6, 8, 10, 12 ♦

La cabine grince et bringuebale légèrement tandis que j'entame mon ascension vers le plafond, trouvant de minuscules appuis dans les encadrures à la peinture passée qui décorent les parois de l'ascenseur. Les yeux rivés sur mon objectif, je tâche de faire abstraction de ma peur d'entendre les câbles porteurs soudain lâcher. Heureusement, la trappe s'ouvre sans trop de difficulté et je me hisse au sommet de la cabine.

L'obscurité et une forte odeur de renfermé m'accueillent. Je prends le temps de trouver mon équilibre avant de sortir mon portable pour mieux éclairer mon environnement. Des couches de poussière et des murs noirs de crasse. Il y a bien une échelle de service le long de la cage d'ascenseur mais celle-ci reste assez loin de la cabine. Là non plus je n'ai pas intérêt à rater mon saut mais ai-je réellement le choix ?

Sous mes pieds, la cabine s'affaisse un peu plus à chacun de mes pas. Pourtant les câbles qui la maintiennent n'ont pas l'air abîmés. Le problème viendrait-il de plus haut ? Les derniers étages restent hors d'atteinte de mon faisceau lumineux mais, l'espace d'un instant, j'ai toutefois l'impression d'apercevoir quelque chose bouger tout en haut. Je plisse les yeux pour mieux y voir. Une masse suspendue se balance régulièrement d'avant en arrière. J'ai beau ne pas être experte en construction d'ascenseur mais cela ne me semble pas tout à fait de bon augure. Mieux vaut ne pas s'éterniser ici.

Mon rythme cardiaque s'accélère et ma respiration s'intensifie alors que je me prépare au grand saut. Mais si mon corps se gonfle d'adrénaline, ma tête reste froide. Ce n'est qu'un obstacle sur mon chemin et je le surmonterai, comme à chaque fois. C'est ainsi qu'on m'a formée lors de mon entrée dans les forces de l'ordre. Ce n'est qu'un entrainement comme un autre.

Concentrée, j'étire mes jambes et teste mes appuis avant de prendre position. Mes yeux visent avec détermination les barreaux en acier de la cage d'ascenseur. Puis mes muscles se bandent et mes poumons se gonflent à bloc. Le décompte se fait dans ma tête. Trois, deux, un...

Le crissement de métal gronde dès mon premier pas et je sens la cabine chuter sous mes pieds. Mon geste est pourtant déjà lancé et je ne peux que dévier sensiblement ma trajectoire alors que l'échelle disparait de ma vue et que le couloir du premier étage se révèle à moi. Je me jette sans réfléchir et plane le temps d'une milliseconde avant d'atteindre finalement le sol dans une roulade qui ne se finit pas aussi majestueusement que prévu. La douleur dans mon épaule me fait perdre mes repères le temps de quelques secondes avant que je ne me redresse, non sans difficulté. Mon corps s'est visiblement rouillé ces dernières années.

Le résultat est cependant le même : j'ai réussi à m'en sortir. Faisant fi des douleurs provoquées par cette réception chaotique, je me retourne juste à temps pour voir l'ascenseur continuer sa descente saccadée, ne laissant dépasser plus que le haut de la cabine. C'est décidé : plus jamais je ne prendrai d'ascenseur !

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Le couloir du premier étage, large et couvert de moquette vert sapin, m'accueille avec stoïcisme malgré le vacarme qui vient de se produire. Je prends le temps d'analyser les portes qui jonchent les murs du couloir. D'un côté, les chambres paires et de l'autre, l'escalier et les chambres impaires. Et tout au fond du couloir, à l'opposé de l'ascenseur, la porte de la chambre 105, à moitié ouverte, gouverne tout ce beau monde en grinçant sur ses gonds. Il semblerait que son occupant soit parti en urgence, oubliant de refermer la porte derrière lui. Qu'a-t-il donc bien pu se passer ici ?

J'amorce un mouvement vers le fond du couloir quand quelque chose attire mon attention. En observant un peu mieux la chambre 101, coincée entre les escaliers et l'ascenseur, je me rends compte que la porte parait légèrement entrouverte et le faible écho d'une voix masculine s'en échappe. Elle est trop étouffée pour que je puisse discerner ses mots mais cette personne pourrait peut-être me renseigner sur les évènements de la soirée.

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Ouf ! L'exploration peut enfin commencer !

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{TOQUER À LA CHAMBRE 101}

Direction le 16

OU

{AVANCER VERS LA CHAMBRE 105}

Tout droit en 17

OU

{QUITTER L'ÉTAGE}

Si vous n'avez pas encore fouillé le comptoir de l'accueil, vous pouvez redescendre au lobby en 23.

Sinon vous pouvez continuer votre ascension vers le 2ᵉ étage en allant au 25.