Hôtel Balsma

Le soleil baissait, je savais que je n'avais plus de temps à perdre : cette randonnée ne s'était définitivement pas déroulée comme prévu. Le paysage des montagnes était magnifique, mais la douleur de ma cheville et de mon genou enflés m'assaillait. Je devais m'abriter pour la nuit. J'arrivai aux clôtures barrant la route menant au vieil hôtel aujourd'hui abandonné; je n'avais pas le choix, je devais y trouver refuge pour la nuit.

Entre les hauts murs blancs salis par le temps, un grand espace était présent à l'intérieur de l'hôtel pour pouvoir accueillir les visiteurs. La saleté était accumulée sur les fenêtres ne laissait que peu de la lumière de fin de journée passer, ça donnait à la pièce un aspect lugubre, sinistre. Je m'avançais jusqu'à la prochaine salle : gigantesque, remplie de dizaine de tables. C'est alors que je décelais un bruissement, puis une voix presque inaudible, tel un murmure continue et lointain provenais de plusieurs étages au-dessus de moi.

J'étais figé et un sentiment d'insécurité s'installait en moi. Qu'est-ce que ça pourrait bien être? Des vagabonds? Des personnes blessées et perdues, comme moi? J'hésitais un instant. Mon instinct me disait de partir de cet endroit, de me sauver, mais c'était peut-être de l'aide que je trouverais là-bas. Je pris mon courage à deux mains et m'avançais dans le couloir, à la recherche d'escaliers. Il était dur d'avancer avec mes blessures et chaque pas était une souffrance, mais je devais trouver le propriétaire de se murmure. Plus la nuit tombait, plus l'établissement devenait sombre. Je devais tâtonner sur les murs et les objets présents pour me diriger. Étrangement j'avais l'impression que même après avoir monté plusieurs étages, la voix ne se rapprochait pas pour autant. Comme si elle se déplaçait en même temps que moi. Ça me donnait des sueurs froides et je préférais douter de mon ouï plutôt que de penser à cette possibilité. Il faisait nuit noire lorsqu'une silhouette que je distinguais à peine se dessinait au fond du couloir. Je l'avais enfin trouvé, mais ce n'étais pas du tout ce que je m'imaginais au début de mes recherches et décider de l'interpeler étais une grave erreur. Une grande femme aux long cheveux noirs, aux longues jambes, au teint cadavérique et cloquée, la peau décharnée et aux grands yeux délirant se tenait devant moi. Elle souriait et un murmure sortais de ses lèvres. J'étais terrorisé.

Sans plus attendre, je fis tout ce que je pu pour m'éloigner de cette femme terrifiante malgré la difficulté causer par mes blessures. Non... Elle ne pouvait pas être humaine. C'était un monstre! Arrivé à l'escalier, j'ai remarqué que cette abomination me poursuivait. Elle courrait d'une façon étrange : Pencher vers l'avant, les bras se balançaient dans tous les sens, des gigantesques pas et me fixait inlassablement. Pris de peur, je tombais dans les escaliers et je les déboulais à une vitesse fulgurante. À la fin de ma décente, j'avais descendu plusieurs étages et une vive douleur me tenait à l'épaule, j'avais une forte envie de vomir et j'avais la tête en vrac. Sans prendre de pause, je me suis remis sur mes pieds et je courrais de mon mieux. Le bruit sourd des pas de se monstre se faisait entendre, j'accéléra. Dans ma panique je ne reconnaissais pas mon chemin. J'étais totalement perdu dans ce labyrinthe de terreurs. J'ouvris la première porte qui était à ma disposition et me précipita à l'intérieur. Seulement, cette porte menait à un gigantesque troue d'au moins 3 étages de profondeur et je tombai à l'intérieur de celui-ci. Je survivais par miracle à la chute, mais ce n'est pas sans conséquences. Je ne pouvais plus marché désormais, mes jambes étant toutes les deux brisées et des gravas se sont retrouvés dans mon bras déjà endommagé. À la force de mon seul membre valide, je rampai à l'intérieur de la pièce la plus proche. C'était une grande chambre délabrée. Un vieux cahier ressemblant à un journal intime se trouvait au sol avec un stylo. Je les pris, fermai la porte et écrivit mon histoire.

Le monstre m'a retrouvé et essaie maintenant d'ouvrir la seule chose qui me sépare d'elle. Je suis pris au piège et cette porte ne tiendra pas encore longtemps, mais il restera une trace de mon passage. Se livre, raconte mes derniers moments et fera d'découvrir aux personnes qui le trouveront mon horrible histoire. 

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