Chapitre 3 : La vieille dame des ruines
Coucou ! Après ce petit interlude, on retourne sous terre où notre cher Sans a un rendez-vous particulier.
Chapitre 3 : La vieille dame des ruines
Sans faisait partie de ces rares monstres à avoir connu les ruines, peu de temps après l'enfermement des monstres sous la montagne. Retourner se promener dans celles-ci après tant de temps à Snowdin le secoua. L'endroit ne ressemblait guère à ce qu'il avait connu dans le temps : tout tombait en morceaux et sentait le moisi. Quelques monstres discrets vivaient toujours ici : Froggits, Whimsum... Ceux à faible points de vie, un peu comme lui, venus chercher protection et sécurité auprès de l'ancienne reine. Savaient-ils vraiment qui elle était ? Vu comment ils détalaient lorsque son ombre pointait au bout d'un couloir, sûrement.
Ils s'arrêtèrent devant la grande porte qui séparait officiellement les ruines du reste du monde. Ici et là, de grandes traces de brûlé indiquaient un combat récent. Frisk lui avait expliqué que Toriel avait cherché à l'empêcher de partir, et il imaginait aisément de quelle manière. Habituellement, il se tenait loin des monstres capables de maîtriser le feu. Répandue aux alentours de Hotland, il s'agissait d'une magie puissante et capable de faire des dégâts en continu, même en dehors des attaques. Si certains membres de leur peuple y étaient immunisés, comme Undyne, une simple petite flammèche pourrait dans son cas le faire tomber en cendres.
Silencieuse, Toriel l'accompagna jusqu'à de grands escaliers. Elle se retourna pour vérifier que son ami la suivait toujours, puis monta à l'étage. Sans fut très surpris de se retrouver immédiatement chez elle. Bien que proche de la Cour, il n'avait jamais eu la chance de visiter la première demeure des Dreemur à l'époque où ils vivaient ici. Il fallait aussi dire que, s'occupant seul de son petit frère déjà à l'époque, sans pour autant être entièrement orphelin - pas encore à ce moment-là, en tout cas -, il n'avait jamais fait très attention à ce qui l'entourait.
La décoration de la maison était simple mais accueillante. Des photos de famille recouvraient les murs : des portraits d'Asriel, le jeune prince déchu, mais aussi Chara, sa sœur adoptive humaine, décédée le même jour que lui. Sans était trop jeune pour réaliser la gravité de la situation lorsque le prince était tombé en cendres dans les jardins du palais. Il avait certes perçu le trouble qui animait ses voisins, mais son frère et lui avaient été tenus à l'écart, comme à chaque fois que quelque chose concernait le travail de son père, l'ancien scientifique royal, oublié de tous sauf de lui aujourd'hui.
La reine l'accompagna jusqu'au salon et lui fit signe de s'installer sur une des chaises autour de la table en bois. Un petit sourire étira le visage du squelette. Asgore avait exactement la même. Toriel sortit du réfrigérateur une grande tarte qu'elle ramena avec précaution à son invité. Elle coupa un bout de la taille de la tête de Papyrus et le plaça dans son assiette, avant de l'agrémenter de sauce chantilly tout autour. Sans resta un instant à contempler le gâteau, pesant les pour et les contre de le manger avant les vingt kilos de spaghettis du soir de son frère. Malgré son apparente confiance en lui, Sans restait extrêmement timide. Il n'avait pas dit un mot depuis qu'ils étaient entrés dans les Ruines et gardait les yeux baissés, comme si un simple contact avec Toriel pouvait le faire exploser.
Fort heureusement, celle-ci, plus habituée à prendre la parole, ne tarda pas à mettre fin au malaise naissant.
— Alors comme ça, mon mystérieux ami est un squelette. D'accord, les blagues m'ont mises sur la piste, mais... N'étiez-vous pas tous éteints pendant la guerre ?
— Eh, c'est ce qu'on me dit depuis que je suis petit. On est les deux derniers qui restent, mon frère et moi. Mais cela nous donne un petit charme supplémentaire, ajouta-t-il avec un clin d'œil. Je suis sûr que Papyrus fera tomber les femmes à ses pieds quand il apprendra à draguer correctement. Ou Mettaton.
— Mettaton ? Qui est-ce ?
Sans écarquilla les yeux. Il était vrai qu'il n'avait aperçu aucune télévision ici. Quelle chance ! Lui rêvait d'une nuit où il n'entendait pas Papyrus hurler les réponses des quiz qu'il regardait à la télévision lors de ses crises d'insomnies. Sans savait qu'il en était responsable. Plus jeune, lorsqu'il avait besoin de calme pour travailler, il mettait Papyrus devant la télévision et le petit squelette, captivé par les images, ne pipait plus un mot pendant quelques heures. Malheureusement, en grandissant, cette mauvaise habitude avait tourné à l'obsession lorsque son frère n'avait plus voulu rater la moindre émission de Mettaton, aussi clichée, stupide et nanarde soit-elle.
— C'est... Ce qui se rapproche le plus d'un animateur télé ici-bas. C'est l'enveloppe robotique créé par le docteur Alphys, la nouvelle scientifique royale, pour un des fantômes de Waterfall. Il ne l'a plus quitté depuis.
— Asgore a repris une scientifique royale ? demanda-t-elle d'un ton plus froid.
— Parce qu'il y en a eu un autre avant ? s'intéressa Sans.
Elle fronça les sourcils, avant de relever le regard vers lui. Sans connaissait déjà la réponse, mais il espérait toujours, qu'un jour, quelqu'un d'autre que lui se souvienne de son existence.
— Je dois bien avouer que je ne sais plus. Cela fait si longtemps que je suis enfermée ici... Je ne pensais pas avoir à sortir un jour. Ainsi, Asgore est...
— Oui, malheureusement. Le problème, c'est que tout le monde va penser dans quelques heures que c'est Frisk qui l'a tué. La capitaine de la garde royale, Undyne, a été très affectée par sa mort et elle est plutôt du genre à réagir à chaud. J'ai envoyé mon frère la retenir, mais je doute que ça suffise. Tant que je ne suis pas là, ils ne peuvent normalement pas élire de nouveau roi, mais j'aimerais autant que ce ne soit pas Undyne qui reprenne le trône, si vous voyez ce que je veux dire.
— Pourquoi cela ?
— Elle n'est pas... Elle n'est pas méchante, mais j'ai peur que son erreur de jugement lui donne de mauvaises idées. Je sais qu'elle n'écoutera qu'elle-même, même si on lui présente des preuves sous le nez. Car Frisk n'a pas tué Asgore.
Il attrapa le papier dans sa poche, le déplia soigneusement et le posa sur sa table. Un fin sourire étira le visage de Toriel alors que ses doigts passaient doucement sur les lettres encrées.
— Je te crois, Sans, le rassura-t-elle. J'ai vu cet enfant évoluer dans les Ruines. Il faisait rougir les Froggit et discutait avec un mannequin d'entraînement, jamais il n'a levé la main sur qui que ce soit, même quand... Quand j'ai essayé de l'empêcher de partir.
— Même constat pour moi, sourit Sans. Je l'ai suivi de Snowdin jusqu'aux portes du palais et il a toujours fait preuve de grande gentillesse. Il a même redonné le sourire à Papyrus, ce que je ne pensais plus possible. Je suis certain qu'il va revenir, il est doué. Mais si on veut qu'il soit accueilli comme un ami, peut-être vaudrait-il mieux que vous repreniez le trône. Temporairement. C'est la seule solution qui m'est venue à l'esprit. Tant que je ne suis pas là, Undyne ne peut normalement pas s'approprier le trône.
— Tu es un membre du conseil ? s'étonna Toriel.
— Oui... Je tiens le rôle de juge. Il paraît que je suis doué pour ça, même si... Undyne va très certainement tout me mettre sur le dos. Je suis le dernier à avoir vu Asgore en vie, et ensuite... Ensuite j'ignore ce qui s'est passé entre lui et l'humain. Je me suis réveillé dans le couloir du jugement et quand je suis allé voir, il ne restait plus que...
— Tu ne devrais pas être aussi dur avec toi-même. Tu as tenu ta promesse jusqu'au bout malgré, eh bien, la situation et tu n'as pas failli à ta tâche. Rien que pour ça, tu peux être fier et tu es assuré d'avoir ma gratitude éternelle.
Elle se tut un instant et porta sa tasse à ses lèvres. Son regard balaya le salon avec nostalgie avant qu'elle ne sourît au squelette.
— Nous ferions mieux de nous mettre en route, dans ce cas. La journée risque d'être longue.
**********
Le souffle court, Papyrus ne se rappelait pas avoir jamais couru autant que ce jour-là. Le recalibrage de ses puzzles, le combat contre l'humain, l'entraînement avec Undyne, sa course après elle lorsqu'elle avait décidé de retourner au palais : cela commençait à faire beaucoup pour un seul squelette, aussi grand et athlétique soit-il. Sa longue écharpe rouge volait derrière lui à mesure que la température se réchauffait à l'approche des Hotlands. Undyne ne se trouvait plus qu'à quelques mètres devant lui, il pouvait apercevoir sa couette de cheveux roux qui dodelinait sur le rythme de ses pas rageurs.
— Undyne, attends ! appela le squelette, à bout de souffle.
Elle se retourna, roula des yeux et reprit son avancée d'un pas plus rapide. Le peu que Papyrus avait aperçu de son visage ne présageait rien de bon. Les larmes avaient tracé de grands sillons dans ses joues d'un bleu profond et son visage affichait une douleur qu'il ne lui avait encore jamais connu. Pendant un moment, il se figea. Undyne avait toujours été celle avec le plus d'assurance dans leur duo de choc. Il ne l'avait jamais vu aussi fragile qu'à cet instant et il se doutait bien que l'approcher ne serait pas simple. Après tout, elle était un peu comme Sans d'une certaine manière : elle se donnait l'illusion d'être forte pour mieux cacher ses faiblesses. Cependant, si Sans noyait sa colère et son chagrin dans un silence absolu, Undyne se laissait très rapidement débordée par ses émotions et pouvait céder à la colère en une fraction de secondes.
Le squelette hésita sur la manière de l'aborder. S'il y allait de manière trop franche, elle le rejetterait immédiatement. S'il jouait la carte de la compassion, elle lui hurlerait qu'elle n'avait pas besoin de sa pitié. Il eut beau retourner ce puzzle dans sa tête, il ne voyait pas de bonne façon de la retenir sans la blesser plus qu'elle ne l'était déjà. Pour autant, il ne voulait pas décevoir Sans. Pour une fois qu'il l'impliquait dans des affaires importantes, il voulait se montrer à la hauteur, dans l'espoir que cela l'encourage à lui en confier d'autres. Il souhaitait également lui prouver par ce biais qu'il pouvait lui faire confiance et qu'il n'y avait donc pas besoin de garder les secrets qui le pesaient pour lui. Mais cela relevait d'un problème moins urgent. Une chose à la fois, un élément logique après l'autre.
— Je voulais simplement te dire que je suis désolé, l'approcha prudemment Papyrus. Je sais que tu tenais beaucoup à Asgore, mais... Je pense que tu juges la situation avec un peu trop... avec...
Undyne s'était rapprochée dangereusement de lui. Même si elle était techniquement plus petite que lui, elle ne se laissa pas démonter et se mit sur la pointe des pieds pour l'avoir yeux dans les yeux. Le squelette, décontenancé, retint son souffle, mal à l'aise. Jusqu'à aujourd'hui, il avait toujours considéré Undyne comme une amie plus que sa supérieure hiérarchique. Mais son regard dur, son visage déformé par la colère le figea sur place.
— Que je juge la situation comment, Papyrus ? l'agressa-t-elle d'un ton glacial. Que je suréagis ? Que je suis en colère ? Oui, je le suis ! Bien sûr que je le suis ! Si j'avais tué cet humain comme il était prévu de le faire, on n'en serait pas là aujourd'hui ! On ne parle pas juste d'une fenêtre cassée, Papyrus ! Le roi est mort et sans lui, on risque de tous crever ici.
— Undyne...
— Non. La ferme. Je pensais avoir réussi à t'apprendre quelque chose à force de te côtoyer, mais regarde-toi. Ton frère est supposé être un juge, il n'a rien fait pour l'arrêter, et toi... Toi, rugit-elle, tu en as fais un ami !
Elle le repoussa violemment en arrière. Papyrus perdit l'équilibre et s'écrasa contre la roche, surpris. Il sentit les battements de son âme s'accélérer alors qu'elle se rapprochait dangereusement de lui, le regard aussi noir que la nuit et sa lance à la main.
— Tu veux que je te dise, Papyrus ? Tu ne seras jamais un garde royal. Tu n'en as jamais eu l'étoffe et tu te ferais buter à la moindre difficulté. Je ne veux plus te revoir.
— Undyne, arrête... déglutit-il douloureusement, les larmes aux yeux. Tu ne sais plus ce que tu dis, tu es en colère. Mais te lâcher sur moi ne t'apportera rien.
— Tais-toi ! hurla-t-elle.
Elle leva son bras et écrasa son poing dans son visage. Papyrus roula au sol, la main sur la joue. Ses mains tremblaient et il ne parvenait plus à contenir la peur qui grimpait en lui. En un seul coup, elle avait déjà arraché la moitié de sa force vitale. Si elle continuait comme ça, elle allait le tuer. Undyne sembla brutalement réaliser ce qu'elle venait de faire. Elle bascula en arrière, comme frappée par foudre et baissa les yeux sur lui. Son regard alla de ses poings au visage de Papyrus. Elle lâcha un sanglot d'horreur et s'éloigna en courant.
Le squelette ne fit rien pour la retenir. Il savait que ça ne servait à rien. Il se redressa difficilement en grimaçant. Tout le côté droit de son visage le faisait souffrir et, en récupérant son téléphone tombé au sol, il poussa un cri de surprise en apercevant une longue zébrure le long de son crâne. Son estomac invisible se retourna à la simple pensée que Sans s'en rende compte. Il allait forcément s'en rendre compte. Il devait trouver une excuse rapidement. Il tenta de se remettre sur ses jambes, mais une douleur lancinante le força à se recoucher immédiatement. Peut-être que le coup avait fait plus de dégâts qu'il ne l'avait cru.
Il poussa une plainte et tapa difficilement le numéro de téléphone de son frère. Il tenta de se convaincre qu'il valait mieux qu'il l'apprenne maintenant. S'il le découvrait par lui-même, Asgore seul savait ce qu'il pourrait faire à Undyne. Il n'avait pas tellement le choix, il ne pouvait pas rester couché ici éternellement. Il porta le téléphone à son crâne, en essayant de s'appuyer contre un poteau pour se mettre au moins en position assise, mais le sol tanguait dangereusement au moindre mouvement.
— Pap' ? entendit-il à l'appareil.
— Hey... S...
Un vertige le força à s'interrompre. Il posa sa tête entre ses bras et éclata en sanglots, incapable de se contenir plus longtemps.
— Pap' ? Papyrus ? s'affola Sans. Qu'est-ce qui se passe ? Tu es où ?
— J'ai mal, Sans, dit-il d'une petite voix. Je... Hotlands.
— J'arrive, ne bouge pas !
Il raccrocha. Papyrus attrapa ses genoux et se mit en position fœtale, haletant. Ce n'était pas normal. Comment un simple coup de poing avait pu le mettre dans cet état ? La voix de Sans résonna quelque part derrière lui. Il releva faiblement la tête, Sans se trouvait au bout du pont qu'il venait de traverser, une grande forme blanche qui ressemblait étrangement à Asgore derrière lui. Dès qu'il l'aperçut, Sans sprinta dans sa direction et se jeta à côté de lui, complètement paniqué.
— Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu es blessé ? Tu...
Il se figea net lorsque sa main passa sur le côté droit de son visage. Dès qu'il passa le doigt dessus, Papyrus gémit de douleur. La grande dame blanche en robe violette s'accroupit à côté de lui et écarta gentiment mais fermement la main de Sans. Elle posa une main experte sur sa tête, une autre sur son torse, et une douce magie régénératrice traversa son âme, calmant immédiatement la douleur. La cicatrice s'effaça peu à peu et Papyrus se sentit tout de suite mieux.
— Il... Il va bien ? demanda Sans à la nouvelle arrivée.
— Oui. Je ne sais pas ce qui est arrivé, mais ce qui a causé cette fissure lui a causé un violent traumatisme crânien. Il est stabilisé et pourra se relever dans quelques minutes.
— Sans ? appela Papyrus d'une voix pitoyable. C'est madame Asgore ?
— Toriel, répondit-il en riant légèrement. Pap', qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il d'une voix plus sombre.
Papyrus baissa les yeux pour ne pas répondre, mais Sans lui attrapa la mâchoire et le força à le regarder dans les yeux.
— C'est Undyne, c'est ça ?
— Elle... Elle ne voulait pas... Je sais qu'elle ne voulait pas... Elle était juste en colère et j'ai dû la blesser plus qu'elle ne l'était déjà. Ne lui en veux pas.
— Elle t'as gravement blessé, Papyrus ! Et pire, elle est partie en te laissant comme ça ! Qu'est-ce qui se serait passé si tu n'avais pas eu la force de m'appeler ? cria-t-il, la voix brisée.
Toriel posa une main sur l'épaule de Sans. Essoufflé, il releva la tête vers elle.
— Rien ne sert de se mettre dans des états pareils pour le moment. Nous la confronterons en temps et en heure. Je sais que tu es inquiet pour ton frère, mais l'urgence est au conseil. Nous pourrons tous nous reposer après ça, d'accord ?
— D'accord, soupira Sans à contrecœur. Viens, Pap'.
Soutenu par son frère et Toriel, Papyrus se remit sur ses jambes encore tremblantes. Tous les trois prirent la direction du laboratoire d'Alphys.
— Enchanté, Lady Toriel, dit soudain le squelette sur le chemin. Je suis le grand Papyrus. Je m'excuse de me présenter comme ça à la future reine.
— Je suis ravie de te rencontrer également, dit-elle en souriant. J'ai beaucoup entendu parler de toi, ton frère est intarissable lorsqu'il s'agit de vanter tes exploits. On pourrait même dire qu'il est...
— Oh non... s'alarma Papyrus. Pitié, tout sauf ça.
— ...Gagarus ! acheva-t-elle en éclatant de rire, accompagnée de Sans.
— Nyeh ! J'ai changé d'avis, abandonnez-moi là ! s'offusqua-t-il.
Les esprits plus calmes, le trio vit apparaître à l'horizon le laboratoire d'Alphys. Autant en profiter tant qu'ils le pouvaient. Tôt ou tard, les choses deviendraient compliquées ici-bas.
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