Chapitre n°11
De son côté, Zhoumi tremblait encore de tout son être tandis qu'il se tenait assis sur les toilettes rabattues. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? il n'en avait aucune idée. Tout était soudainement devenu flou plus tôt et il n'était vraiment revenu à lui que lorsque cet autre oméga les avait enfin séparés. Dans son esprit s'imposèrent alors la vision du regard perçant de son élève et le goût sucré de la bouche de celui-ci. Ces souvenirs lui revenaient en vague, le faisant s'humidifier la lèvre inférieure à son insu avant de grogner sourdement, la fragrance du jeune homme lui manquait déjà.
Il baissa alors les yeux en direction de son entrejambe, y avisant la bosse qui déformait toujours son pantalon. Il soupira avec lourdeur. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu affaire à ce genre de problèmes et la situation actuelle avait le don de l'agacer.
Il se releva donc et après s'être levé et avoir verrouillé la porte de la petite pièce d'un mouvement rapide, il retourna s'asseoir à l'emplacement précédent. Certes, il ne voulait pas vraiment faire ce qu'il s'apprêtait à justement faire, surtout pas là, mais il n'avait pas vraiment le choix. S'il ne s'en occupait pas, il savait que ce ne serait jamais finit et qu'il ne s'en sortirait pas.
Ainsi, laissant presque tout son poids aller en arrière, il laissa sa main droite aller se poser sur son érection. Il hésita cependant encore un instant mais en vérité, même si la volonté était moindre, l'envie elle, était trop forte. Alors à l'aide de son index et de son pouce, il ouvrit avec adresse et lenteur le bouton ainsi que la fermeture-éclaire de son bas. Un soupir de soulagement lui échappa directement tandis qu'enfin, son sexe gonflé se retrouvait moins compressé.
Il souffla ensuite de nouveau, cette fois d'une anticipation excitée, il s'était fait une raison. Décidant donc de ne pas attendre plus, conscient du fait que plus il mettrait du temps à revenir dans le salon, plus cela serait suspect, il repassa sa main plus fortement sur la forme qui se dessinait sous son boxer tendu. Sans s'arrêter, il glissa ensuite ses doigts sous l'élastique de son sous-vêtement, gémissant à voix basse sous l'exquis contact de ses doigts froids sur la peau chaude et délicate du haut de son sexe.
Ecoutant la légère décharge électrique qui le traversa, il écarta d'instinct un peu plus ses jambes avant de faire descendre légèrement tous ses vêtements sur ses cuisses. Il dévoila ainsi la totalité de son sexe à sa seule vue et après avoir remonté sa chemise jusqu'au milieu de se pectoraux, il laissa sa verge se poser contre son bas-ventre. Tenant son haut de sa main gauche, il revint ensuite enrouler ses doigts libres autour de son membre gonflé, serrant avec douceur sa prise sur la peau sensible, sentant le sang y pulser délectablement.
Le professeur commença alors de longs et lents va-et-vient, gémissant les lèvres closes et le moins fort possible sans pouvoir se retenir, esclave des sensations le submergeant. Accélérant légèrement ses mouvements, il finit par déplacer sa main afin que sa paume se retrouve pressée sur le haut de son gland, déverrouillant ainsi un plaisir encore plus grand. Plus ce dernier prenait possession de son corps et de son esprit, plus des gémissements graves résonnaient dans sa gorge. Il continua donc d'appuyer sa main droite sur la partie la plus sensible de son sexe avant de coincer sa chemise avec ses bras et de descendre sa gauche pour l'enrouler autour de la base de celui-ci. Il rejeta directement la tête en arrière et affirmant sa prise, il reprit des aller-retours, plus rapides que les précédents.
Les vagues de plaisir qui le submergèrent alors l'obligèrent à fermer les yeux et sans qu'il ne puisse le maitriser, Zitao apparu dans son esprit, se dessinant sous un jour érotique. L'adulte sursauta intérieurement et tenta à toute vitesse de faire disparaitre cette vision mais ce fut peine perdue. Celle-ci empira, s'animant au rythme des va-et-vient qu'il exécutait sur son sexe. Sur ses paupières fermées, le corps nu et jeune tremblait et se cambrait sous le sien, laissant ses gémissements résonner en lui, lui faisant perdre pied un peu plus chaque seconde, tandis qu'à chaque inspiration, les phéromones de l'oméga présents dans l'appartement continuaient de l'assaillir.
Zhoumi étouffa soudain un gémissement rauque et plus puissant lui venant du fond de la gorge alors que ses jambes se tendaient et que lentement, il éjaculait en plusieurs jets puissants contre sa paume tendue. Il rouvrit ensuite brusquement les yeux. Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas chez lui, se dit-il pour lui-même. Non seulement il avait fait ce genre de choses chez quelqu'un mais surtout, en pensant à ce garçon. Certes, il n'était plus à ça près avec ce dernier, mais tout de même. Tout cela était inacceptable. Intolérable même, pensait-il, et pourtant... il secoua la tête à toute vitesse et se redressant, il récupéra de quoi s'essuyer les mains et le bas du ventre.
Une fois qu'il eut fini de bien se nettoyer et de se rhabiller, il se leva de toute sa hauteur et se regarda dans le miroir qui ornait l'un des murs de la petite pièce. Il se trouvait assez pitoyable en cet instant. Aussi bien à cause de sa chemise légèrement froissée que de ses joues rougies ou encore que ses pupilles dilatées à souhait qui trahissaient son orgasme récent. Il soupira une énième fois, détournant le regard, il fallait qu'il y retourne.
Il sortit donc des toilettes après s'être arrangé du mieux possible et toujours en tirant sur ses vêtements pour essayer de se donner un peu plus de contenance, il revint jusqu'au salon, où l'attendait en discutant à voix basses les deux omégas. Le professeur apparut alors lentement en premier à la vue du plus vieux d'entre eux. En effet, Sehun, assis légèrement dans sa direction le remarqua directement, se taisant dès lors. Cette action fit tilter Zitao qui, bien qu'il eût pressenti la présence de l'alpha, resta la tête posée contre l'épaule de son ami, n'osant pas vraiment la relever.
Zhoumi décida alors d'avancer jusqu'à eux avant de s'asseoir dans un fauteuil aligné dans leur champ de vision. Une fois installé, ses yeux se posèrent malgré lui sur Sehun, qu'il foudroya d'un regard noir sans qu'il ne s'en rende compte et puisse le maitriser. L'oméga en question se sentit directement mal à l'aise et oppressé et sachant très bien les raisons pour lesquelles il se faisait toiser de la sorte, il bougea légèrement son épaule pour inciter son cadet à se relever. Il devait se l'avouer à lui-même, leur professeur lui faisait désormais un peu peur.
Zitao grogna du fait que son ami le déloge mais s'exécuta tout de même et se redressa, venant enfin poser naturellement ses yeux sur l'alpha, son alpha, comme aimanté à nouveau. De cette façon, ils réalisèrent qu'ils avaient, peu étonnamment, tous deux les pupilles aussi dilatées l'un que l'autre et tandis qu'un frisson intense les parcourait, Zhoumi détourna le regard.
Il avait besoin de reprendre de la contenance, il ne pouvait pas se laisser aller comme quelques minutes auparavant, il se devait d'avoir un contrôle quasi-total de ses actes. Ainsi, une fois qu'il eut réussi à reprendre la maitrise de son corps et de son esprit, ses pupilles reprenant leur forme normale à vue d'œil, il soupira profondément avant de retourner sa tête vers les deux omégas d'un seul coup, posant le regard sur le sien d'une façon quelque peu provocante.
Sehun vit alors parfaitement le frisson agréable qui traversa son cadet tandis que pour sa part, celui qu'il ressentit était plutôt dérangeant. Il soupira à son tour. Quelle situation infernale, se disait-il au plus profond de lui-même.
- Herm, bon on va pas tourner autour du pot toute la soirée si ça vous va hein ? intervint-il en prenant sur lui du mieux qu'il le pouvait, tentant de paraitre sûr.
- Nous sommes là pour ça, lui répondit leur professeur tandis que Zitao lui, se contentait de hocher la tête.
- Euh, vu que Tao m'a demandé d'être là, je me permets. Monsieur Li, pourquoi est-ce que vous avez décidé de vous occuper de Tao le jour où vous l'avez emmené à l'infirmerie ? qu'est-ce qu'il s'est passé ?
La question, que l'adulte aurait pu anticiper, le prit pourtant de court. Certes, il était là pour parler de la situation mais vraiment, il s'avérait qu'il n'avait vraiment rien préparé. Se perdant presque dans ses pensées, il fut rappelé à la raison par Sehun.
- Mettez-y du vôtre par contre, vous- il se fit de nouveau traverser par le regard sombre de l'adulte et il se tut en un instant.
- Faîtes attention Monsieur Oh. Le contexte de notre échange reste particulier mais n'oubliez pas votre place.
Le plus âgé des omégas se renfrogna. Décidément, il devait marcher sur des œufs alors que cet adulte soi-disant responsable se permettait, lui, pas mal de choses.
- Monsieur Li, reprit-il en faignant avec outrecuidance le respect, puissiez-vous répondre à ma question, sachant que vous n'avez aucun intérêt à nous mentir, ou camoufler la vérité, surtout pas à ce cher Monsieur Huang ici présent.
Cette fois-ci, Zhoumi choisit d'ignorer l'attitude du jeune homme, voyant bien au langage corporel de ce dernier que son attitude cherchait à cacher son malaise.
- Je sais. Laissez-moi choisir mes mots et mettre mes pensées en ordre.
Il se replongea alors dans le silence, détournant le regard puis une fois qu'il sut qu'il avait trouvé ce qu'il devait dire, qu'il eut ce pressentiment de devoir laisser les mots couler, il reprit.
- Zitao, commença-t-il, sur un ton presque cérémonieux de par son sérieux et choisissant de s'adresser directement au concerné, à la seconde même où je suis rentré dans cette classe après mon absence, j'ai senti, j'ai ressenti ta présence. Je t'ai ressenti. Tout de toi, tes hormones, tes phéromones, ton odeur, ta chasteté, tout dans les moindres détails. Mon âge m'accorde de l'expérience et jamais, je n'avais perçu quelqu'un de la sorte, il inspira un instant tandis que les souvenirs de ces premières sensations lui revenaient vivement en mémoire, puis plus tard j'ai croisé ton regard. Nos yeux se sont fixés les uns dans les autres. Je t'ai voulu. J'avais envie de t'avoir.
Sur la fin de ces premières paroles, ses yeux étaient revenus se planter dans ceux de l'oméga, de son oméga qui le regardait, alerte.
- Et, je sais que les évènements concourent pour me contredire, mais je suis un adulte, tout de même responsable et je m'étais fait à la raison que t'avoir, ce n'était pas possible. Un de mes élèves, un mineur, tu étais écarté d'office, ce n'était pas discutable. Puis ce jour-là est arrivé, tes chaleurs se sont déclenchées si violemment au milieu de mon cours et tout autant que le fait qu'en tant qu'enseignant, je me devais de veiller sur toi, en tant qu'alpha, je le voulais, il le fallait.
Zhoumi inspira longuement, d'une façon vibrante et chaude.
- Je suis sûr que, même certain, que tu n'as pas la moindre idée de l'odeur que tu répandais sur ton passage, du parfum que tu dégageais, que tu dégages, du désir que tu provoques en moi juste en respirant ou en te déplaçant, grogna-t-il avant de fermer les yeux et de serrer l'arrête de son nez du bout de ses doigts, pour se contenir, ce jour-là, celui où tu as eu tes chaleurs, je me suis retrouvé à éponger ton corps en sueur, à y laisser glisser mes doigts, à brûler mes yeux sur bien des parcelles de ta peau nue, mais je résistais.
Il y avait désormais une étrange flamme qui frémissait de façon hypnotisant dans ses iris sombres.
- Je ne sais pas ce que je croyais quand j'ai choisi de prendre la responsabilité de te ramener chez toi, peut-être qu'inconsciemment, il s'agissait d'une opportunité d'être près de toi, en tout cas, je n'ai pas réfléchi à plus. Je n'ai pas appelé de collègues, ni tes parents, ni qui que ce soit, si ce ne sont les urgences qui m'ont fait comprendre que cette situation était simplement hors protocole, que si cela venait du fait que les inhibiteurs ne fonctionnaient pas, ce n'était pas leurs affaires. Et tu étais là, dans cet état alors j'ai continué, je t'ai ramené ici, chez toi.
Un nouveau frisson parcourut lentement le corps de Zitao. Il ne saurait pas dire s'il s'agissait d'un frisson plaisant, de peur ou d'appréhension, il sentit juste que celui-ci était plus qu'intense. Il revint donc poser sa tête contre son ami, s'accrochant à lui tout en continuant ensuite de fixer avec attente et timidité le grand alpha.
- Puis j'ai simplement suivi ce que je savais nécessaire, j'ai choisi de te faire prendre un bain. Tu étais si trempé de sueur et il fallait faire baisser la température presque fiévreuse de ton corps. Et même si j'avais pleinement conscience que t'avoir nu, aussi près de moi alors que je te déshabillais et que tu étais juste là devant mes yeux, assis sur le bord de cette baignoire, que tout cela serait une épreuve dure et éprouvante pour moi, je l'ai fait. Tu bougeais à peine, tu venais juste de revenir à toi, de reprendre connaissance et tu semblais si ailleurs, si vulnérable, c'en était une torture. Puis je t'ai fait descendre dans l'eau, en faisant attention, de mon mieux, pour ne pas te toucher plus qu'il ne le fallait mais-
La voix de Zhoumi s'étouffa en une déglutition serrée. Il lui fallut quelques secondes et il reprit, sur un ton presqu'angoissé.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais quand ta tête a soudainement disparu sous l'eau froide, si rapidement que... tout s'est arrêté, mon cœur, le temps, le monde entier. J'ai cédé à la panique et c'était trop tard. Je voulais t'empêcher de sombrer à nouveau alors je suis venu contre toi dans la baignoire, je t'ai serré contre moi, tu... tu étais si chaud et j'étais si excité, il se mordit la lèvre avec force, j'avais ton corps nu contre moi, je crois que j'avais encore le contrôle puis tu t'es retourné vers moi et tu as posé tes lèvres sur les miennes et je t'ai embrassé comme je pense ne jamais avoir embrassé qui que ce soit. Nous avons tous les deux cassés à ce moment-là, perdu quelque chose. Dès cet instant, je me voyais déjà prendre possession de ton corps, je sais que je n'ai eu comme envie plus qu'une seule chose, celle de te faire sauvagement l'amour.
Les mains de l'alpha étaient maintenant crispées sur le tissu du fauteuil, à s'en faire blanchir les jointures, tandis que les deux omégas restaient pendus à ses lèvres, retenant leurs respirations, embarqués par le récit pourtant trop intime.
- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ton esprit à ce moment-là, ni quel souvenir tu en retiens, mais c'est ce que nous avons fait. Nous avons fait l'amour. Tu répondais au moindre de mes baisers, à la moindre de mes caresses, tu gémissais sous chacun de mes à-coups, tu caressais mon corps, tu m'embrassais, tu criais mon nom et moi je perdais la tête de seconde en seconde. Tu avais peur, mais tu t'es ouvert à moi et...
Il fit soudain une pause, réfléchissant presque pour la première fois depuis qu'il avait commencé à parler. Sa respiration légèrement saccadée brisait le silence, tandis que ses élèves le fixaient sans un bruit, aucun des deux n'osant parler et attendant la suite.
- Je, j'ai cédé à mon égoïsme, j'ai violemment voulu t'avoir. J'ai voulu pouvoir entendre encore et encore ta délicieuse voix m'appeler, sentir ta peau délicate sous la mienne, à portée de mes doigts, de goûter tes lèvres sans relâche, te posséder toi en plus de posséder ton corps comme j'étais en train de le faire, je devais te monopoliser. Il n'y avait plus de place pour la rationalité alors j'ai posé mes lèvres contre ta nuque, il grogna en se repositionnant nerveusement dans le fauteuil, et tu m'y as donné accès. A la seconde même où j'ai planté mes dents dans ta chaire, celle où tu m'as offert ce cri de plaisir qui était le plus pur au monde, cette seconde-là, je t'avais. Zitao.
Zhoumi finit sa phrase en un murmure presque hésitant avant de venir planter ses yeux profondément dans ceux de celui qui était désormais bel et bien son oméga. Oui, le sien. Il était à la recherche d'une réaction, de n'importe quoi, peu importait même qu'elle soit bonne ou mauvais, mais il avait besoin d'une réponse, d'un écho. Sehun quant à lui, avait détourné le regard, mal à l'aise face aux mots intrusifs et passionnés de l'adulte. Quelques secondes s'écoulèrent alors, dans un silence d'église tandis que l'alpha restait dans l'attente, sans détourner le regard. Puis ce dernier bougea soudain, rompant leur contact visuel en se relevant à toute vitesse.
- J'ai besoin de prendre l'air, je suis désolé.
Puis sans attendre ou ajouter quoique ce soit de plus, il se retourna, cherchant rapidement des yeux par où il pouvait sortir sur la véranda qui longeait l'appartement luxueux. Il n'eut heureusement pas besoin de beaucoup de temps et cette fois sans offrir un autre regard aux deux jeunes garçons toujours abasourdis, il sortit.
Ces derniers réagirent alors enfin et se redressèrent d'un même mouvement, pour se regarder l'un l'autre.
- Qu'est-ce que, Sehun, qu'est-ce que c'était ? je... que... dit à toute vitesse Zitao tout en se levant soudainement du canapé pour se positionner debout face à son ami.
Il se passa les mains sur le visage, venant ensuite s'agripper les cheveux par les racines. Tellement embarrassant. Puis il se laissa retomber vers le sol, accroupis sur lui-même, à osciller sa tête d'un côté à l'autre en se la tenant fermement.
- Je ne me souviens que de si peu de choses, je suis tellement perdu, avoua d'une voix si basse le plus jeune.
- Je ne sais pas quoi dire, répondit simplement Sehun, lui aussi sous le choc de tout ce qu'ils venaient d'entendre.
- De toute façon, qu'est-ce qu'on peut répondre à ça hein ? qu'est-ce que je peux lui dire moi maintenant ?
- Je ne sais pas, il réfléchit quelques secondes, avant de reprendre, mais tu sais, je crois qu'en fin de compte, si ce qu'il a dit est vrai, il est peut-être un peu plus fiable que ce que je croyais. Pour un alpha.
- Peut-être. J'ai toujours tellement peur mais je me sens si... soulagé, lui répondit Zitao en ayant posé sa tête sur ses bras croisés, je pense qu'il a dit la vérité, ça colle avec ce dont je me souviens et il a dit tout ça si, il cherchait le terme exact, naturellement. Je ne sais pas si je ressens ça à cause de ce qu'il s'est passé mais, j'ai envie de le croire.
Ils restèrent de nouveau seuls tous les deux, dans un étrange silence, qui se brisa quand le plus jeune posa son regard sur la silhouette de l'alpha dehors.
- Je, est-ce que tu crois que je devrais, que je peux aller le rejoindre ? ou il risque de se passer la même chose que tout à l'heure.
- Je ne sais pas, je crois que ça devrait aller, et puis, je suis toujours là, lui répondit Sehun avec un regard étrangement triste mais bienveillant.
Zitao, qui avait ramené son visage en direction de son ami, lui sourit à son tour avant de se relever et de partir lentement en direction de la baie vitrée. Il hésita, quelques longues secondes, puis après avoir inspiré un grand coup, il fit glisser la grande porte en verre sur le côté. Zhoumi se retourna alors directement vers lui, retenant alors un léger hoquet de surprise quand il remarqua que c'était Zitao qui se tenait là. Tout autour de lui avait son odeur et ses sens en étaient complètement anesthésiés. Il lui offrit donc un sourire embarrassé avant de se détourner de lui et de reposer son regard sur l'horizon, voulant éviter de le fixer trop longtemps et de le faire fuir.
- Vos mots, je, tes mots, bafouilla le jeune oméga en se sentant totalement dépassé par ses propres pensées, merci, se contenta-t-il alors de dire.
Il se rapprocha ensuite de l'adulte jusqu'à se retrouver à ses côtés. Puis délicatement, il vint poser son front contre l'épaule de ce dernier, leur provoquant, par ce simple contact, un frisson à tous les deux. La peur s'était éloignée et même s'il se sentait peut-être toujours aussi perdu qu'avant à certains niveaux, même si elle était toujours là, même s'ils allaient devoir encore beaucoup parler, ensemble, Zitao ne pouvait pas ignorer le fait qu'un contact physique aussi simple que celui-ci lui accordait une étrange et irréfutable paix.
Zhoumi vint alors lui caresser la tête de quelques passages de la main avant de retourner à la simple observation de ce qui les entourait. Lui aussi se sentait plus léger avec pourtant toujours cette culpabilité ainsi que de nouvelles peurs et questions. Qu'allaient-ils devenir ? eux qui n'étaient que deux étrangers l'un pour l'autre.
De son côté, Sehun resta quelques minutes à les surveiller, inquiet que les choses ne dérapent de nouveau. Mais il comprit bien vite qu'en cet instant, la situation était bien différente d'avant et que l'étrange tension entre son ami et leur professeur avait été au moins partiellement désamorcée.
Il fut arraché à son observation quand il entendit soudain son téléphone se mettre à sonner. Curieux, il sortit le petit appareil de sa poche avant que l'expression de son visage ne devienne inquiète dès que ses yeux se posèrent sur l'écran. Pourquoi ? pourquoi Han l'appelait-t-il ?
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