Une sieste
C'est un jardin enclos
sis à flanc
de colline
Que le ciel comme l'eau,
transparent,
illumine.
Parmi l'herbe tondue,
et chaude, et verte,
et blonde
J'ai le corps étendu,
main offerte
à cette onde.
Sous le chapiteau-nuit
d'un habit bleu
et vieil,
Façonné en abri,
pour mes yeux,
du soleil :
Le tissu, son odeur
familière,
son lustre,
Son opaque chaleur
à la lumière
rustre.
Dans la torpeur étale
où trillent
des oiseaux,
Un frémis végétal
s'éparpille
en réseau.
Sous mon dais, inhalant
mes restes
de carbone,
Je divague aux relents
que ma veste
emprisonne.
Et dessous ma paupière
abondent
des lueurs :
En ce sombre désert,
des rondes
de pâleur !
De ce délire flou
bientôt fusent
des chairs,
Surgissant par à-coups
d'un diffus
univers :
Fesses. Poitrine. Cuisse.
En adresses
obscènes.
De l'intime délice
apparaissent
des scènes...
Ô hallucinations !
Je m'assoupis
à l'aise
Dans l'alme vibration
de ces exquises
baises.
S'enfoncer au plaisir,
animal
et saisi,
C'est la – redevenir –
vitale
Poésie.
Écrit le 13 mars 2024. Publié le 20 mars 2024.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top