Femme-de-nuit
« J'ai sommeil. » – il éteint. La cuisse-traversin
Qu'il retient sous sa joue est un coussin de maître,
Tiède, moelleux joujou ; et sa bouche d'émettre
Vers un cou de satin son souffle à travers sein.
Retrouver sans ennui les doux rêves enceints
Dans la femelle odeur ; yeux mi-clos, se repaître,
Les doigts mats et rôdeurs – rogue torpeur de reître –
De ce corps de l'en-nuit dévolu aux blancs-seings ;
S'en saisir – bras, cheveux... –, poings fermés, serre vile ;
Surmonter s'il le veut cette esclave servile ;
Y rester, s'amollir, s'endormir ; la chasser,
Cependant qu'elle endure et la crampe et la stase
Pour ce vampire dur, pour ce monstre enlassé... :
Égoïsme à pâlir d'une mâligne extase !
Écrit le 4 octobre 2023. Publié le 6 janvier 2024.
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