Ses yeux toujours clos, il commença à compter mentalement.

Un, deux, trois.

Ses paupières s'écartèrent et il plongea dans la déception.

Louis je ne te vois pas.

Il éteignit une deuxième fois sa vue et recommença le comptage.

Un, deux, trois.

Ses paupières dévoilèrent ses jolis yeux verts mais Louis n'était toujours pas là. Un rire échappa de ses lèvres.
Il referma les yeux. Sa langue articula les trois premiers nombres une troisième fois, audiblement cette fois-ci. Mais quand il rouvrit les yeux, il était toujours seul. La panique s'empara de lui, il se mit debout. Son torse gonflait et s'éteignait violement. Il compta de nouveau, les yeux ouverts, cette fois-ci.

Un, deux, trois.

Sa voix était plus haute cette fois-ci mais ses paroles se perdaient toujours autant dans le brouhaha. Il se frotta les yeux puis sans interrompre le contact,  glissa ses doigts sur ses joues.

UN, DEUX, TROIS. LOUIS ARRÊTE DE TE CACHER JE NE TE VOIS TOUJOURS PAS PUTAIN !

Il commença à courir jusqu'aux escaliers qu'il avait descendus une dizaine de minutes plus tôt. Il les avala rapidement et se retrouva au milieu d'une foule monotone. Il eut du mal à retrouver la sortie et se jeta dehors aussitôt qu'il put.
La nuit était tombée et les étoiles éclataient en pleine obscurité. Il remonta les épaule pour y enfuir sa tête et ses poches avaient accueilli ses mains. Il avançait lentement, en fixant le sol. Il ne ressentait plus rien, ses émotions s'en étaient allées avec Louis, il les avait emportées dans sa valise.
Il releva la tête quelques fois pour traverser et la garda basse durant le reste du trajet. Le froid ne le gênait plus, mais une fine pluie le remplaça. Quand il arriva à ce pont même, il regarda le long du fleuve puis ramena son regard sur ses pieds. Il s'assit au bord, comme s'il était accompagné de Louis.

Je savais bien que tu n'étais pas ici, je le voyais dans tes yeux quand tu me parlais. Où que tu sois, reviens vite.

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Je sais que ce chapitre est assez court mais j'ai dû l'écrire en une 15 minutes. Les deux dernières phrases appartiennent à Iain Thomas, je les ai juste traduites.

Louis va-t-il revenir ?

Merci