Hors série de Noël
Joyeux Noël ! Désolée pour l'attente mais voici enfin le chapitre de noël que j'avais annoncé dans la réponse au question n°2, j'espère que ça vous plaira (je ne suis pas trop sûre de moi...) !
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Étrange soirée au 221B
Un soir d'hiver, dans un petit pays qu'est l'Angleterre dans une grande ville pluvieuse qu'est Londres, dans un célèbre appartement qu'est le 221B Baker Street, une jeune fille s'ennuyait. Tout les habitants de la capitale à part elle vaquaient à leurs occupations à l'extérieur, préparant les fêtes sans prendre la peine de l'inviter, pauvre adolescente incomprise qu'elle était. Elle avait bien essayé de contacter ses amis mais le peu qu'elle en avait (si elle en avait) était eux aussi bien occupés. Alors la jeune fille perdit patience et décida de ne plus parler d'elle à la troisième personne. Je m'ennuyai donc ferme écoutant des chansons que l'on écoute uniquement à cette période et mon ventre me rappela qu'il était l'heure de manger. Je sortit un reste suspect du frigo et l'engloutit sans discuter. Ce n'était pas si terrible enfin de compte. Mauvaise idée car, quelques minutes plus tard, je sombrai dans un sommeil lourd, ma tête s'écrasant sur la table de la cuisine.
***
L'odeur du tabac me ramena à la réalité. J'ouvris les yeux et découvrit le salon du 221B complètement transformé. La décoration datait du début du siècle dernier, si ce n'est pas de celui d'avant. Un homme inconnu se tenait dans le fauteuil en face de celui dans lequel je me trouvais.
Il était grand, le visage fin, les cheveux gominés, portait des vêtements d'époque victorienne et fumait la pipe, visiblement en pleine réflexion. Je regardai mes propres vêtements et constatai que j'étais vêtue d'une robe victorienne bleue dont le corset m'écrasait la cage thoracique. Je toussotait à cause de la fumée présente dans la pièce ce qui eu pour effet de réveiller l'inconnu.
-Bonjour miss, je ne vous avez pas vu entrer. Vous cherchez quelques chose ? Me demanda-t-il.
-Je...euh... Qui êtes vous ?
-Mais enfin miss, je suis Sherlock Holmes, détective consultant et vous êtes ici pour me confier une affaire d'importance sans doute.
Je ricanai nerveusement.
-Comment ? C'est une plaisanterie sans doute. Je connais très bien Sherlock Holmes et vous n'êtes pas Sherlock Holmes ! Vous n'avez rien à faire ici ! Paniquai-je, complètement désorientée.
L'usurpateur gardait un visage impassible tendis je que proférais mes accusations.
-C'est pourtant là mon nom mademoisselle. Quel est le votre sans vouloir paraître indiscret ?
-Je suis Mathilde Holmes, sa fille, donc je vous prie de me dire où il se cache car la plaisanterie à assez durée !
Un homme moustachu entra alors dans la pièce nous dévisageant d'un drôle d'air.
-Que se passe-t-il Holmes ? J'ai entendu des cris d'en bas, Mme Hudson a cru à une agression.
-Ce n'est rien Watson, cette jeune fille est un peu perdue, demandez à Mme Hudson de nous apporter du thé cela la calmera.
-Watson ? Mais c'est impossible ! Vous n'êtes pas John ! Où ai-je atterri nom de Dieu !
-Ne jurez pas mademoiselle je vous prie. Asseyez vous s'il vous plaît, je suis médecin, je vais vous ausculter si vous le voulez bien.
Je n'avais même pas remarqué que dans ma panique, je m'étais en effet levé et me rassis aussitôt, désespérée. Le médecin m'ausculta donc avec des outils datant de l'âge de pierre.
-Tout à l'air normal conclut donc le soit disant Dr Watson.
-Oui, je n'ai vu aucun signe d'un quelconque mensonge. Mais tâchons maintenant de comprendre d'où vient la fille d'un Sherlock Holmes qui n'est pas moi.
-Quoi ? S'exclama Watson.
-Racontez nous Mlle Holmes continua le détective.
-Oui...Alors... Je viens du Londres du XXIe siècle, plus précisément de l'an 2017. Mon père Sherlock Holmes est détective et aide souvent Scotland Yard à résoudre les affaires les plus délicates avec l'aide de son ami, John Watson vétéran de la guerre d'Afghanistan. J'étais entrain de m'ennuyer à mourir, j'ai trouvé un truc à manger dans le frigo et POUF ! Je me suis réveillée ici, dans le même appartement à une époque différente avec un Sherlock et un John différents. Ah ! Et une Mme Hudson différente !
Une vielle femme venait en effet de faire son apparition portant un plateau sur lequel il y avait du thé. Je la saluai de la tête tendis qu'elle s'éloignait en grommelant.
-C'est incroyable ! Elle sait même pour l'Afghanistan Holmes ! Mais dites moi, qu'est-ce qu'un « frigo » ? Me demanda le médecin.
-C'est une sorte de grosse boîte...
-Si vous le permettez, mademoiselle, ce n'est pas ce qui nous importe pour l'instant, prenez donc une tasse de thé, m'interrompit Holmes en m'en tendant une.
-Merci. Donc si mes calculs son bon, vous avez aussi votre propre Mycroft Holmes, votre propre Lestradre et j'imagine, votre propre professeur Moriarty, dis-je en prenant un scone.
Décidément, peu importe l'époque, je n'aimais pas les scones de Mme Hudson.
Holmes tiqua au nom de son frère, et surtout à celui de son ennemi juré.
-C'est bien cela.
-Mais moi je n'existe pas.
-Non.
-Vous aimez faire du violon, la chimie et déduire des choses sur les gens rien qu'en les regardant ?
-Holmes,c'est incroyable ! S'écria encore une fois Watson.
-Élémentaire. Mais chez vous, je ne parviens pas à deviner quoi que ce soit. Vous êtes comme une toile vierge, sans détails, immaculée. C'est étrange.
Soudain,le décor se mit à tourner autour de moi. Je pâlit tendis que ma vue se brouillait. Je n'entendais que des bribes de ce me disait les deux hommes.
-Mademoiselle ? Vous allez bien ?
-Elle fait un malaise !
-Mademoiselle ? Mlle Holmes ! Restez avec nous !
Ce fut la dernière phrase que j'entendis avant de sombrer à nouveau dans le néant.
***
Le bruit de la sirène des ambulances me ramena à la réalité. J'étais enfin rentrée ! Attendez... ce n'est pas le 221B... Je ne suis même pas à Londres ! J'étais allongée en plein milieu d'un salon où des dizaines de télévisons étaient alignées. Je me relevai et regardai par la fenêtre tentant de localiser ma position en gardant mon calme tant bien que mal. Des immeubles, des taxis jaunes. New York. Qu'est-ce que je venais faire à New York ?
-Bonjour, vous cherchez quelques chose ?
Je sursautai et me tournai vers la voix. Un homme avec un front gigantesque, la chemise boutonnée jusqu'au col, lui donnant un air très bizarre me dévisageait. Une femme asiatique se tenait derrière lui, l'air méfiant. Je me tournai vers eux.
-Je euh...
-Comment êtes vous entrée ? Me demanda la femme.
-Assied toi et explique nous ce qui t'amène ici me proposa l'homme.
Je m'exécutai toujours aussi perdue. La femme me donna un verre d'eau et l'homme me tendis la main.
-Sherlock Holmes, elle c'est Joan Watson.
Je la serrai stupéfaite en prenant une gorgée d'H2O.
-John, Joan Wats... marmonnai-je
-Votre nom ?
La femme me ramena à la réalité, tant soit peu que ce soit bien la réalité.
-Mathilde Holmes.
-Une cousine ? Comment va l'Angleterre ? Demanda l'homme en haussant un sourcil.
-C'est un peu plus compliqué que cela... Disons que... Je ne sais pas comment c'est possible mais...
Je n'eus même pas le temps de m'expliquer que je me sentais déjà repartir dans l'obscurité et je sombrai en quelques secondes dans le néant.
***
-Holmes ! Pourquoi y a-t-il une jeune fille inconsciente dans votre appartement ?
Cette voix me fit à nouveau remonter à la surface. Un homme était à genoux devant moi, tentant de me ramener à la réalité. La pièce était un vrai capharnaüm et je devinai être revenue à l'époque Victorienne. J'étais de nouveau en robe, rouge cette fois-ci.
-Toutva bien mademoiselle ?
-Oui...Vous êtes le Dr Watson ?
-Oui,mais comment... ?
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un homme aux cheveux bruns et en batailles entra dans la pièce et s'affala dans un fauteuil.
J'ignorece que cette fille fait ici. Pour une fois je n'y suis pour rien.
Il se releva aussitôt, s'avança vers moi et m'aida à me relever.
-Sherlock Holmes pour vous servir mademoiselle. Qu'elle est donc l'objet de votre visite en ces lieux ?
-Arrêtez votre comédie Holmes le coupa Watson, celle demoiselle est en état de choc et ce n'est qu'une enfant enfin !
Je reprit mes esprit et me présentai à mon tour.
-Mathilde Holmes, enchantée. Je suis votre fille dans une autre réalité,dans une autre époque, au XXIe siècle, fruit d'une nuit d'imprudence avec la sœur de votre futur pire ennemi et je suis morte de fatigue. Que fait ce chien ?
Je fis cette tirade d'une traite ce qui eu pour conséquence de créer un bug dans les cerveaux des deux hommes.
-Holmes vous avez encore empoisonné le chien ! S'exclama le médecin au bout d'un certain temps.
Le concerné ignora la remarque et poursuivit.
-Une autre réalité dites vous. Intéressant. Où est votre fumerie d'opium que j'aille y faire un tour ? Il doit y être de bonne qualité pour inventer une histoire pareille.
-J'ai vraiment une tête de défoncée ?
Il réfléchit un instant puis déclara :
-Non en effet. Bon, puisque j'ai une fille, allons fêter ça comme il se doit !
-Holmes, vous croyez cette demoiselle ? S'exclama Watson, déconcerté.
Il n'obtint pas de réponse et nous sortîmes dans les rues de Londres où la neige commençait à tomber. L'odeur de crottin de cheval me sauta à la figure aussitôt.
-Qu'y a-t-il miss ? Me demanda Holmes.
-Chez moi, ça sent plutôt l'asphalte et l'essence quand je sors dans la rue.
-L'asphalte et l'essence ? Mais où sont le chevaux ? Ajouta Watson quand nous montâmes dans une calèche.
-Nous n'avons plus de chevaux aux voitures. Elles avancent grâce à de l'essence ou du gazole.
-Oui, vous avez raison, j'ai entendu parler d'un prototype de ce genre, c'est fascinant !
Nous continuâmes de parler automobiles avec Watson n°4 durant le reste du trajet tendis que Sherlock n°4 nous lançais des regards interrogateurs. Ce Watson là était beaucoup intéressant que les précédent et plus mignon aussi je le concède...
-Une voiture électrique ? Sans conducteur ? Mais c'est impossible !
-Je vous assure que ça l'est ! Les voitures électriques sont sur le marché et Google travaille sur les voitures autonome. Bon ce n'est pas très concluant pour le moment mais...
-Google ?
-Je suis désolé d'interrompre votre discussion passionnante, mais je vous informe que vous pourrez lui donner suite à l'intérieur du restaurant, nous coupa le détective.
Nous descendîmes donc de la calèche à la suite de ce dernier pour entrer dans une battisse luxueuse. Un homme pris nos manteaux recouverts de neiges et une fois installés, nous passâmes commande.
-Figurez vous que c'est à cause d'un plat suspect que je me suis retrouvée avec vous ce soir ! Leur avouai-je.
-Quel dommage que Mary ne soit pas avec nous ! Vous vous seriez entendu à merveille ! Déclara Watson.
-Mary ? Demandai-je alors.
Elle était donc encore en vie dans cette réalité. J'étais presque déçue. Je suis désolée John.
-Oui quel dommage que Mme Watson ne soit pas des nôtres...
-Mais, une question me taraude l'esprit depuis tout à l'heure miss, et j'espérais que vous puissiez m'éclairer, ajouta-t-il.
-Vous pouvez m'appeler Mathilde vous savez. Quelle est donc cette question Mr Holmes ?
-Vous pouvez m'appeler Sherlock dans ce cas. Donc Mathilde, si vous venez « d'un autre plan de l'existence » comme vous dites, comment comptez vous rentrer chez vous ?
-Bonne question... Mais je suis bien ici pour l'instant. Je chercherai plus tard ! Je finirai bien par m'habituer à l'odeur de crottin de toute façon.
Les deux hommes rirent de bon cœur, quant à moi, il n'y était pas vraiment. Je venais soudain de réaliser que je ne reviendrais peut-être plus jamais dans mon monde. Que je ne reverrais peut-être plus mon Sherlock et mon John n°1.
-Que se passe-t-il ? Me demanda Watson subitement inquiet.
-Hein ? Oh, ce n'est rien.
-Vous pleurez pourtant.
Il essuya une larme qui perlait sur ma joue.
-Merci Docteur. Je suis un peu fatiguée c'est tout.
Il me fit un sourire que je lui rendis.
-Appelez moi John.
Nous nous regardions toujours en souriant quand Sherlock se racla la gorge nous remettant en place, les joues rougies.
-Nousallons vous aider à rentrer chez vous Mathilde, déclara-t-il
-Mais comment ?
Les plats arrivèrent, ne me laissant pas le temps de poursuivre cette discussion.
-Oh,qu'est ce que c'est ?
-Un rôti de biche Mademoiselle, m'informa John n°4.
-Oh...je vois...
-Cela ne vous sied guère ?
-Ça me rappelle le pauvre Bambi, faon ayant perdu sa mère, tuée par un chasseur....
-Bambi ?
-Triste histoire... murmura Sherlock.
-Mais ne vous inquiétez pas, il en faut plus pour me couper l'appétit ! Bon appétit messieurs.
Un rire diabolique m'échappa. Ils nouèrent leurs serviettes autour de leurs cous et je dévorai le rôti de biche encore saignant. Malheureusement, je ne pus le finir. Ma vision se troubla à nouveau.
-Oh non...
Je blêmis et lâchai mes couverts qui tombèrent dans un fracas sur le sol.
-Miss ? Mathilde ? Qu'avez vous ?
-Je...
Le schéma précédent se reproduisait et je sombrai dans l'obscurité pour la troisième fois de la journée.
***
Une lumière aveuglante me réveilla et je trouvai Sherlock, le vrai, le n°1. John était à côté de lui braquant une lumière sur mes yeux, sans doute pour tester ma réactivité.
-Ah, je suis enfin rentrée ! J'ai cru que je ne reviendrais jamais ici !
Je sautai dans les bras de mon géniteur trop heureuse d'être enfin chez moi.
-Oh hum... Content que tu sois rentrée alors... Peu importe où tu étais partie...
John regarda l'assiette posée à côté de moi.
-C'est quoi ça ?
-Oups...Murmura Sherlock, l'air coupable.
-J'ai trouvé cette assiette dans le frigo. Je pensais que c'était Mme Hudson qui l'avait préparé pour moi alors je l'ai prise.
-Sherlock ? Insista John.
-J'ai peut-être essayé de cuisiner ce matin... Avec des champignon hallucinogène... Mais, je ne voulais pas te le donner Mathilde ! Je comptais l'essayer sur Wiggins !
-Ooooh...J'ai mangé une space omelette alors... TROP GENIAL !!!
-Mathilde, ce n'est pas drôle ! C'est juste une preuve de plus que ton père est complètement irresponsable ! Bon je file, je dois aller chercher Rosy et acheter un sapin. Ne faites pas de bêtises.
John quitta la pièce en soupirant.
-Je suis tout à fait responsable John ! Cria Sherlock en direction de l'escalier.
-Hum...
-Ne dis rien.
Nous nous installâmes dans les fauteuils avec une tasse de thé à la cannelle et Sherlock alluma la cheminé.
-Au fait, qu'as-tu vu pendant ton trip hallucinatoire ? Tu avais l'air désespérée.
-A chaque fois je me réveillais et tombais devant un Sherlock Holmes et un John Watson différents et je retombais dans les pommes, c'était très étrange... Et ça me paraissait tellement réel...
-Comment étaient-ils ?
-Tous dissemblables. Il y avait même une fois où John était devenu Joan Watson... Il y un John aussi qui était très...
Mes pensés dérivèrent vers le sourire que j'avais échangé avec Watson n°4.
-Était... ? Insista Sherlock pour me réveiller.
-Oh ce n'est rien. Dis, tu n'aurais pas encore un peu de champis ?
FIN
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Et voilà, c'est terminéééé mais attention les enfants, ne suivez pas l'exemple de Mathilde et Sherlock, la drogue c'est très mal ! En tout cas, j'espère que ça vous a fait plaisir ! Pour ce qui est des publications (qui sont je l'avoue beaucoup moins régulière qu'au début... ) je suis tout bonnement en panne d'inspi... Mais ne vous inquiétez pas, c'est les vacances donc je vais en profiter pour essayer de faire avancer le schmilblick ! Je vous dis donc à bientôt et encore une fois, je vous souhaite un joyeux Noël (en retard) !!
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