Chapitre 38 : Sniper et cassettes
Mathilde tournait en rond depuis bientôt une heure au milieu du salon,piétinant des dossiers que j'avais éparpillés au sol, sans aucun scrupule. Elle refusait de me dire quoi que ce soit évidemment. On aurait pu immédiatement mettre la faute sur la tentative d'homicide dont elle avait été victime ce matin, il devait y avoir de cela,mais j'avais la certitude qu'il y avait autre chose. Mais elle est bien plus difficile à déchiffrer qu'un individu lambda et son mouvement incessant m'empêchait de me concentrer.
-Vas-tu me dire ce que tu as ou je dois le déduire moi même Mathilde ?Finis-je par dire, excédé.
Elle s'arrêta enfin et baissa son regard vers moi.
-Où est mon violon ?
Je n'en avais aucune idée alors je jetai un regard circulaire à la pièce où règne un désordre -maîtrisé- à la recherche de l'instrument.
-Je n'en ai pas la moindre idée. Cherch...
Une idée fuse immédiatement dans mon esprit, me coupant dans ma phrase.Je me levai précipitamment et me lançai dans une recherche effrénée de ce fichu violon, sous l'œil interloqué de ma colocataire.
-Sherlock, qu'est-ce que tu fais... ?
-Je cherche ton violon figure toi, et tu devrais t'y mettre aussi. Il serait idiot que je le trouve avant toi.
L'adolescente me fixa un instant et réalisa soudain ce que je venais de dire,déduisant sûrement mon dessein par la même occasion.
-Non ! Tu n'oserais pas !? S'exclama-t-elle en se mettant à chercher elle aussi.
Je laissai échapper un ricanement presque diabolique.
-Oh que si.
-J'en ai besoin ! Tu peux pas faire ça espèce de...
Elle stoppa sa phrase avant de dépasser les bornes, ce qui était dommage dans un sens. J'esquissai un sourire amusé.
-De... ? Vas-y, finit ta phrase, empire ton cas, je t'en prie.
Mathilde roula des yeux et se reconcentra sur sa recherche en marmonnant.
-Tu sais très bien ce que tu es... l'entendis-je grogner entre ses dents.
-Et je suis quoi ?
-Un gros c...
Elle s'interrompit de nouveau et John m'aurait sûrement sermonné de ne pas lui avoir passé un savon, mais je me contentai de sourire tout en cherchant toujours l'instrument. Je mis enfin la main dessus,après avoir soulevé un tas de vêtements propres que Mme Hudson avait déposé plus tôt dans la journée. Je le brandis immédiatement au dessus de ma tête.
-Tu es privée de violon tant que tu me caches quelque chose Mathilde ! M'écriai-je.
-Non ! Sherlock tu peux pas faire ça !
Elle se précipita vers moi pour me le reprendre des mains, ce qu'elle est tout à fait capable de faire étant donné sa taille élevée. Alors je montai sur le fauteuil le plus proche et elle s'agrippa au col de ma robe de chambre pour me faire descendre.
-Oh je ne te conseille pas, si je tombe, ton violon tombe aussi.
Elle continua tout de même à me tirer comme une forcenée, perdant totalement son sang froid. Je manquai plusieurs fois de tomber.
-Dis moi ce qui ne va pas Mathilde, et je te le rend immédiatement, le deal est simple.
Elle secoue la tête.
-Hors de question ! Ça ne te regarde pas Sherlock !
Sa voix monta dans les aiguë, me vrillant les tympans. Bien sûr que ça me regardait, j'étais son père après tout. Cette phrase prenait son sens, de plus en plus. J'avais eu peur pour elle aujourd'hui. Je ne me doutais pas que cela pouvait arriver, mais je m'étais attaché à elle. Un peu comme avec John... mais différemment. Je voulais veiller sur elle.
-Ça me regarde ! Je suis ton père !
Elle baissa subitement les bras et la tête. Elle émit un petit rire puis ce rire s'étrangla pour ressembler à vaguement un sanglot.
-Mathilde ?Tentai-je en baissant à mon tour les bras et en descendant du fauteuil.
-Je veux mon violon... Murmura-t-elle d'une voix étranglée, fixant toujours le sol.
Je cédai immédiatement à sa demande, balayant mon chantage précédent,lui tendant son précieux violon. Elle le regarda un instant puis se détourna pour émettre un sanglot, beaucoup plus fort cette fois-ci.
-Est-ce que je sers à quelque chose franchement... ?
Je fronçai les sourcils, ça c'était une phrase d'adolescent, pas une phrase digne de Mathilde.
-Qu'est-ce que tu racontes, bien sûr que tu sers à quelque chose, dis-je fermement.
-Ouais,je sers qu'à faire du mal. Mon chauffeur, que j'apprécie selon le Dr Thompson, à bien failli se faire descendre à cause de moi !
Elles'énervait en continuant de pleurer, je devais vite intervenir avant que cela ne dégénère. Je la saisis par les épaules qui remuaient avec ses sanglots.
-Regarde moi Mathilde.
-Non...Fit-elle dans un murmure presque inaudible entre ses pleurs.
-S'il te plaît. Regarde moi.
Elle leva finalement les yeux, des yeux trempés de larmes. Je commençais à la connaître, elle était à bout. Trop d'expérience en peu de temps et elle s'effondrait.
-Concentre toi. Réfléchis. Tes arguments n'ont pas de sens. Ton chauffeurs'est fait tirer dessus par un criminel que j'ai fait arrêter il y a quelques années. Ce n'est ni ta faute puisque tu ne le connaissais pas, ni la mienne puisque j'ai n'ai fait mon travail en arrêtant un criminel. La faute revient uniquement à cet homme qui a décidé de se venger. Il voulait te faire du mal pour m'atteindre, et c'est intolérable. Logan l'a bien compris et a décidé de te sauver la vie.
Ses sanglots se tarirent peu à peu.
-Tu sers à quelque chose Mathilde. Je te l'ai déjà dit, tu es une Holmes, ma fille qui plus est. Tu es une détective consultante en devenir. Tu mets des bâtons dans les roues à des imbéciles comme Donovan ou Anderson...
-Ou Ursula, sortit-elle subitement, avec un air des plus sérieux.
Je levai un sourcil.
-Ursula ?
-La dame de l'accueil de St Barth. Une femme détestable.
-Hum d'accord, oui tu as compris, c'est une imbécile.
Elle prononça un autre nom, si bas que je ne pus l'entendre. Je décidai de ne pas insister au vu de sa réaction précédente, ce qui était,il me semble une première pour moi. Faire attention à la conséquence de mes paroles, je n'y avais jamais pensé avant et cela ne m'arrive qu'avec elle. Sans doute à cause de cette facette à fleur de peau et imprévisible qu'elle a hérité de la partie de son ADN que je ne lui ai pas légué. Elle resta un moment silencieuse,ses méninges tournant à plein régime.
-Papa ? Dit-elle finalement, me tirant de mes propres pensées.
Cette expression. Ce n'était que dans ce genre de situations où elle avait baissé toutes ses barrières qu'elle l'employait. J'ignore si je la préfère à ce qu'elle m'appelle par mon prénom.
-Oui ?
Elle marqua encore un temps puis me regarda dans les yeux. Une question lui brûlait les lèvres, elle hésitait. C'était une question délicate.
-Pose ta question Mathilde.
-Imaginons que... Le tireur, celui que tu as fait arrêté et qui voulait se venger... Imaginons qu'il ait réussi...
Je n'arrivais pas à me l'imaginer justement.
-Qu'est-ce que tu aurais fait ?
Je la fis s'asseoir sur le fauteuil sur lequel j'étais monté quelques instants plus tôt et m'assis sur le miens, en face, pour réfléchir.Les mains jointes sous le menton, j'essayais de répondre mentalement à cette question, mais j'en étais incapable. Qu'est-ce que j'aurais fait si le tireur avait réussi son coup ? Qu'est-ce que j'aurais fait si ce criminel avait tué Mathilde ? La concernée me fixait, attendant une réponse qui ne viendrait jamais. Je n'avais pas de réponse.
Elle attendit un long moment qu'un mot sorte de ma bouche, peut-être quelques heures même. Puis elle perdit patience, elle se leva et . J'étais à présent seul face à cette question qui me taraudait toujours : Qu'est-ce que j'aurais fait si un homme avait tué ma fille, ma propre chair, dont j'ignorais l'existence il y a quelques mois ? Je croyais bien que je n'envisageais plus son absence maintenant, elle faisait partie de ma vie. Peu de personnes étaient rentrées dans le cercle restreint des proches de Sherlock Holmes, et avec beaucoup de patience. Mais elle, était devenue, en peu de temps, un élément indispensable de ce cercle. Mais quelle serait ma réaction à son décès ? Je l'ignorais, et j'espérais ne jamais avoir à vivre cette situation.
***
Je me tournais et me retournais dans mon lit depuis des heures. Mille et une questions tournaient en boucle dans mon esprit : Que faisait un sniper sur les lieux de l'incident ? Qu'avais-je donc fait à Shawn pour qu'il ait peur de moi ainsi ? Qu'aurais fait Sherlock si j'étais morte ?. Je ne pouvais pas fermer l'œil un instant, j'avais besoin d'enquêter. Je me munis alors d'un carnet à dessin et d'un crayon pour produire le schéma de la scène de tentative de meurtre. Par des croix j'indiquai les différents protagonistes de l'affaire : Logan, le tireur et moi. Il fallait à présent que je trouve la position du tireur, je devais pour cela voir le corps du presque-assassin de Logan. Ma journée du lendemain et les semaines qui allait suivre, j'avais décidé de ne les consacrer qu'à la recherche de ce mystérieux sniper qui n'avait rien à faire dans les environs. Tout ceci ne serait destiné à répondre qu'à une des multiples questions qui me tourmentent mais... C'était déjà ça.
***
Rien. Rien et encore rien. J'allais devenir folle, si je ne l'étais pas déjà.
-Rien !! Rien et encore rien !!
M'exclamai-je en jetant un stylo sur l'homme malheureux qui se trouvait trop près de moi. J'étais dans la salle de vidéosurveillance des trois compères Shrek, Game Boy et Belle au Bois Dormant qui avaient encore une fois fait les preuves de leur incompétence. Ils n'avaient aucune image du tireur embusqué. J'avais beau repasser encore et encore devant mes yeux les extraits montrant l'attaque, avoir vu des milliers de fois le corps de Logan s'écraser au sol, je ne trouvais toujours aucune trace de ce maudit sniper. La sonnerie de mon téléphone me sortit de mes pensées. Molly m'informait qu'elle avait autopsié le corps du criminel et que je pouvais venir le voir.Il ne m'en fallut pas plus pour quitter cet endroit de malheur et les trois incapables.
-Mlle Holmes, j'ai appris ce qui vous est arrivé hier, quel regrettable accident.
J'allais sortir du bâtiment quand cette voix fortement désagréable me parvint.
-Lady Smallwood... En effet, le pire a été évité. Maintenant cessons les formalités si vous voulez bien, j'ai un sniper d'Elite à retrouver.
Je n'attendis pas la réponse de cette vielle chouette et m'élançai à l'extérieur pour rejoindre le chauffeur qui attendait sur le parking. Il ne poussa pas de gueulante comme Logan aimait tant le faire et cela me manqua étrangement. Je lui énonçai ma prochaine destination et il démarra.
-C'est quoi votre nom... ? Que j'arrête de vous appeler « Pierre le remplaçant muet de Logan » dans ma tête, lançai-je au bout de quelques minutes de silence que j'avais étrangement du mal à supporter aujourd'hui.
-Je m'appelle Felix mademoiselle, me répondit-il d'une voix monotone et sans un sourire.
Il devait sérieusement se demander ce qu'il avait fait pour mériter ce poste. Je pleurerais pour lui si j'y pense. Arrivée à St Bartholomew, je me précipite vers la morgue en évitant Ursula et en priant pour ne pas croiser Shawn. Bien que fusse une peur irrationnelle, le garçon qui m'avait fuie comme la pestilence n'avait rien à faire avec les morts.
Quand je passai la double porte battante de la morgue, j'eus la surprise de trouver les lieux vides. Moi qui pensais que Molly y passait sa vie.Je m'approchai de la silhouette humaine recouverte d'un drap blanc. J'eus l'impression qu'elle allait se relever en braquant un revolver sur moi et en hurlant des insultes, comme l'homme qu'était cette silhouette l'avait fait la veille. Naturellement, un silence morbide continuait de régner dans la pièce, seulement perturbé par le crépitement d'un néon défectueux.
Une fois à la hauteur de la table mortuaire, je n'attendis pas plus pour soulever le drap qui me révéla le visage livide de mon agresseur.Je n'avais pas eu le temps d'observer son visage précédemment, je le pris donc. Il ne devait pas avoir beaucoup plus de 30 ans. Il devait avoir un teint halé et mat mais il était altéré par sa condition de cadavre, difficile également d'évaluer la couleur de ses yeux qui étaient devenus vitreux. Il portait une barbe brune d'une semaine, qui ne pousserait plus jamais sur une mâchoire carrée, ses cheveux étaient bruns et épais, son nez plutôt long et fort mais il restait un visage pas désagréable à regarder si on oubliait le trou béant au beau milieu de son front. Qu'est-ce que Sherlock lui avait fait pour qu'il eusse une soif de vengeance pareille... ?
-Ah euh Mathilde tu es déjà là...
Je me retournai vers Molly qui venait de faire son entrée. Ses joues étaient légèrement empourprée. Elle avait couru pour me rejoindre... Mais il y avait autre chose.
-Tu reviens de la chambre de Logan Molly... ?
Son visage devint plus rouge encore à ma question. Elle se mit à bafouiller puis se reprit.
-Oui...
Je laissai fleurir un sourire au coin de mes lèvres.
-Tu l'aimes bien n'est-ce pas ?
A cet instant, elle dut avoir envie de se cacher dans les tiroirs de la morgue, avec les cadavres, pour disparaître. Elle fixait ses pieds pour ne pas que je vois ses joues cramoisies. On aurait dit une adolescente s'apprêtant à parler de son crush.
-Il est drôle et gentil...
-Et plutôt beau garçon, dis-je pour l'inciter à continuer.
Elle pouffa, comme une gamine.
-C'est vrai... Je l'aime bien en effet.
Je soupirai en prenant conscience que j'allais devoir jouer les entremetteuses avec ces deux là. C'est alors que Molly sembla se rappeler que nous étions dans la morgue quand son regard se posa sur le cadavre à côté de moi.
-Ah je vois que tu as commencé ton analyse sans moi...
-Je n'avais pas le temps d'attendre que tu finisses de flirter. Je dirais qu'il avait une hygiène de vie impeccable, il ne fumait pas, ne buvait pas. Mais on ne peut pas déduire grand chose sur un cadavre nu et désinfecté alors... Qui était-il ? Éclaire moi.
Elle saisit maladroitement le un dossier sur son bureau.
-Alors euh... Kevin Sanchez, 31 ans...
-Il voulait détruire la vie de Sherlock parce qu'il avait détruit la sienne, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Eh bien...Je n'ai pas ces informations mais... Il a des antécédents psychiatriques... Il était battu parson beau-père de ses 10 ans à ses...
-17 ans. Kevin Sanchez a trafiqué la voiture de son beau-père, il est mort dans l'explosion. Mais sa mère aussi. Il ne voulait pas que son petit-frère de 9 ans subisse la même chose que lui.
Sherlock fit son entrée dans la pièce et je croisai les bras en me redressant pour lui faire face.
-C'est toi qui l'a démasqué et fait arrêter et après ? Il n'y a pas que ça je me trompe.
-Non en effet. Il a été placé dans un établissement spécialisé parle juge. Son petit-frère s'est suicidé quelques années plus tard,à 14 ans. Kevin a sombré un peu plus dans la folie. Il m'a alors considéré comme responsable de la mort de son frère. Des années plus tard, il a regardé la télévision et a appris que j'avais une fille, un moyen de se venger. Il s'est évadé.
La folie et le parent violent, je connaissais bien. Je laissai échapper un rire amer.
-Eh bien voilà une belle histoire de famille.
Je me tournai vers le cadavre de Kevin.
-Désolée Kevin, d'être encore en vie. Je te promets que je vais retrouver ton assassin, celui qui t'a empêché d'obtenir vengeance.
Puis je fit demi-tour, me rappelant soudain d'un détail sans rapport.
-J'ai besoin d'un lecteur de cassette et d'un tourne disque. Quelqu'un aurait-il ça sous la main ?
Molly rit et quand elle vit que j'étais on ne pouvait plus sérieuse, fronça les sourcils.
-Qu'est-ce que tu veux faire avec des antiquités pareilles ?
-Lire des antiquités, qu'est-ce que tu veux que je fasses d'autre !? C'est peut-être primordial pour mon enquête ! M'énervai-je soudainement.
Sherlock soupira en se pinçant l'arrête du nez, ressemblant soudain à son frère aîné.
-Mme Hudson. Elle a ce qu'il te faut.
***
-Mme Hudson, mme Hudson !!
Je me précipitai dans la cuisine de notre logeuse dès notre arrivée au 221B et la vielle femme sursauta.
-Mathilde,qu'est-ce qu'il y a ma chérie ! Tu vas me faire avoir un arrêt cardiaque à crier comme ça !
-J'ai besoin de votre lecteur de cassette et de votre tourne disque !
La demande de la surprit pas longtemps, elle devait avoir l'habitude des fantaisies des Holmes. Mais elle prit néanmoins un air contrarié en posant ses mains sur ses vielles hanches fatiguées.
-Quoi ?Vous ne voulez pas ?
-Mathilde...Tu n'as rien oublié... ?
Je fronçai les sourcils et réfléchis.
-Euh...S'il vous plaît... ?
-S'il vous plaît qui... ?
-S'il vous plaît Mme Hudson la meilleure, la plus gentille, la plus pimpante, la plus lumineuse des logeuses... ?
Cette dernière tentait de garder un air sévère mais elle échoua lamentablement, elle se mit à sourire.
-Bon n'en fait pas trop non plus... C'est d'accord. Tu viendras m'aider à les descendre du grenier. Tu pourras même les garder si tu veux, je ne me sert plus de ces vieux machins. Il y a Netflix et Spotify maintenant.
Elle me fit un clin d'œil. Mme Hudson derrière ces airs de petite vielle rhumatisante, était beaucoup plus cool qu'on pouvait le penser.
***
La valise d'Oncle Jimmy, celle qu'il m'a laissée. Avec tout ça, je l'avais complètement oubliée. J'y avais repensé, comme ça, dans la morgue. Le tireur avait peut-être un lien avec James Moriarty. J'étais à présent retournée dans ma chambre, devant cette fameuse valise et l'ouvrit. J'y retrouvai mon ours en peluche, Daid , que je posai à côté de mon oreiller. Puis je parcourus de nouveau l'album photo en évitant soigneusement le visage malheureux de ma génitrice.A présent, le visage du petit garçon me paraissait plus familier,même si son prénom restait un mystère. Ma mémoire refusait de me le révéler. Quand je vit les cassettes j'en saisit tout d'abord une sur laquelle était inscrit un « 1 » et essayai de comprendre comment marchait ces antiquités. Je parvins heureusement rapidement à comprendre le fonctionnement de cette technologie et insérai le pavé noir dans l'appareil prévu à cet effet, lui même relié à une petite et vielle télévision cubique. Les battements de mon cœur s'affolèrent soudain quand les images apparurent sur l'écran.
« Bonjour toi... Salut Hela... »
La scène se déroulait dans une chambre d'hôpital. Le cameraman, mon oncle, se pencha sur le berceau d'un petit bébé, n'étant né qu'il y a quelques heures à peine. Il ne filme pas le lit de la mère à côté.
« Tu es vraiment la plus belle petite princesse... »
La voix de Jim Moriarty est remplie d'émotion, tant et si bien que je fus contrainte d'accélérer la séquence pour ne pas le laisser déborder par mes propres émotions. La première cassette ne renfermait que des images du nourrisson que j'étais. Je l'éjectai de l'appareil et insérai la seconde.
« Joyeux anniversaire...joyeux anniversaire...Joyeux anniversaire Hela....Joyeux anniversaire ! »
L'anniversaire de mes trois ans. Autour d'une table étaient présents Charlene,Oncle Jimmy, mon cousin sans nom et la personne qui filmait, qui m'était inconnue. J'étais au centre, dans une robe bleue ciel, un grand sourire aux lèvres et je soufflai sur trois bougies trônant sur un gigantesque gâteau au chocolat, les éteignant en une fois.Tout le monde applaudit, comme si c'était un exploit. On entend soudain frapper à la porte d'entrée.
« Ah je crois que c'est ta surprise qui arrive ! S'exclama mon oncle.
-Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ? Demanda la petite fille,surexcitée.
-Attends quelques instants encore et tu le sauras. Ne bouge pas... »
L'homme se leva et vint ouvrir la porte. Il refit son apparition accompagné d'un grand homme châtain aux yeux bleus et à la barbe rousse.
« -Il parait que c'est l'anniversaire de quelqu'un aujourd'hui... ?Demanda-t-il avec un sourire plein de malice.
Le regard de Hela s'illumina immédiatement et elle se leva de sa chaise.
-Seby !! »
Elle se précipita dans les bras de l'homme qui la souleva dans les airs.
« Tu as de la chance d'être ma filleule toi, d'autres sont morts pour m'avoir appelé comme ça !"S'exclama-t-il en riant, bien qu'il ne semblait pas mentir.
Je stoppai là la vidéo.
Le parrain d'Hela, donc le mien. Seby... Bon sang quel surnom ridicule ! Seby pour Sebastien, Sabastian ? Ses cheveux coupés et sa façon de se tenir rappelaient celles d'un soldat. D'après sa plaisanterie douteuse à une enfant de trois ans,il était un assassin de sang froid. Il me fallait plus d'information.
J'appuyai sur play.
« Tu es rentré du travail spécialement pour moi !? Demanda la fillette, débordant de joie.
-C'est grâce à ton Tonton Jim ça ! Il a fait un trou dans mon emploi du temps pour toi ! »
Ce Sebastian était un homme de main de Jim Moriarty, son bras droit sans doute, et un ami.
« Oh merci, merci ! »
Hela serra Sebastian avec de ses petits bras. Ces images me certifiait que ma petite enfance recelait tout de même de joies, même si le visage de tueuse en série de mère au coin de l'écran me rappelait que cette période était majoritairement remplie de terreur et de violence.
J'entendis Charlene s'adresser sèchement à l'homme, lui ordonnant quelque chose. Mais elle parlait si bas que je ne compris pas ce qu'elle disait. Je rembobinai aussitôt en augmentant le son.
« Moran,repose là.
-Charlie...T'es pas contente de me voir... ? »
La jeune femme lui lança un regard assassin mais laissa à mon grand étonnement, un sourire s'échapper de ses lèvres, celles mêmes qui m'avaient craché des mots horribles. Leur échange était électrique, je n'aurais su expliquer sa réelle nature.
Sebastian Moran, bras droit et ami de James Moriarty, ami et je ne sais quoi d'autre de Charlene Moriarty, mon parrain. C'était lui que je devais trouver.
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Tadaaaaam ! Sebastian Moran est dans la place !! (pour ceux que ça intéresse, c'est l'acteur Micheal Fassbender je j'imagine l'incarner, comme beaucoup de fans de la série parce que... voilà quoi XD)
J'espère que ce chapitre vous a plu, n'hésitez pas à me faire part de votre avis ^^
A chaque chapitre que je publie, je tiens à m'excuser platement pour mon rythme de publication plus qu'aléatoire et je m'excuse encore. Mon inspiration va et vient comme bon lui semble...
Mais merci et encore merci de me lire, j'ai toujours du mal à réaliser combien vous êtes à aimer mon histoire ! Merci merci (Oui bon on a compris Sirius...)
**Instant pub**
Quand je n'écris pas cette fiction, quand je suis en panne d'inspiration, l'amour de l'écriture et mon imagination me rattrapent toujours. Quand je regarde une série ou un film, des histoires germent souvent dans mon esprit et j'ai décidé d'en coucher quelques unes sur le papier, j'en ai même publié sur Wattpad !
C'est ainsi que je vous présente ma nouvelle fiction qui a déjà quelques chapitres : "We Save The World In Suit"
En voilà donc la couverture, elle porte donc sur l'univers des films Kingsman, passez lire le résumé sur mon profil si le coeur vous en dit ^^
**Fin de l'instant pub**
Et voilà, j'espère que cette autopromotion ne vous a pas trop dérangé XD
A bientôt,
Sirius Holmes
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