Chapitre 27 : Recherche cailloux disparu.


-Prends garde ! Je vais te trouer le bidon !

Une fillette d'environ deux ans et demie en apparence mais dont le comportement pouvait faire croire qu'elle en avait plus de cinq, se battait en duel avec un garçonnet de quatre ans, d'apparence et de mental. Cet étrange spectacle était observé par un homme et une femme qui riaient aux réflexions surprenantes de la petite.

-Mais non, puisque je vais le faire avant !

-C'est ce qu'on verra, brigand !

Les épées de bois s'entrechoquaient de plus en plus vite et le garçon ne parvint pas à esquiver un coup qui lui l'atteignit au bras.

-Ah ! Tu m'as encore battu D'Artagnan ! T'es trop forte, c'est pas juste ! S'écria-t-il.

-Je suis désolée Aramis, je n'ai pas fait exprès !

La petite fille se mit à sangloter. L'homme accourut immédiatement.

-Ce n'est pas grave princesse, tu sais, ce n'est pas méchant ce que ton cousin te dis. Il te dis que tu es très forte.

Elle s'arrêta de sangloter aussitôt.

-Mais...Mais... Tonton Jimmy... Je suis pas une princesse.... Je suis un mousquetaire !

-Oui ma chérie comme tu veux. Allez il est l'heure d'aller vous coucher les enfants, vous avez assez joué pour aujourd'hui !

-Mais Papa ! Moi je suis pas fatigué ! S'indigna le garçon.

-Pas de discussion mon lapin. Au lit. Dit doucement la femme.

Il s'approcha de cette dernière et lui fit un bisous baveux sur la joue.

-D'accord. Se résigna-t-il. Bonne nuit Maman.

-Bonne nuit Tata !

Une fois les deux enfants disparus en haut des escaliers, Jim Moriarty se servit un verre de Whisky avant de rejoindre la femme.

-Elle est exténuée la pauvre petite. Qu'est-ce qu'elle lui a fait cette fois-ci ?

-Elle était encore bourrée quand je suis arrivé. Elle essayait de l'attraper, certainement pour la frapper mais Héla commence à comprendre quand il ne faut pas qu'elle se montre. Elle est terriblement intelligente.

Il garda pour lui l'énième aveu de l'énième assassinat commis par sa sœur.

-Il faut que tu l'aide Jim. Pourquoi refuses-tu d'appeler les services sociaux ?

-Parce que tu crois que lui enlever sa fille va arranger les choses ? C'est ce qu'elle a de plus cher au monde !

-Elle le lui rend bien ! Ironisa la jeune femme.

Mais elle perdit rapidement son rictus quand elle lut dans le regard de celui qu'elle aimait. Cette lueur menaçante, elle ne la connaissait que trop bien et n'avait jamais cherché à savoir ce qui se cachait derrière. Soudain, le téléphone de Jim sonna. Il décrocha aussitôt en s'éloignant d'un air agacé. Elle entendit malgré tout toute la discussion car Jim éleva la voix.

-QUOI ? Et tu ne peux pas le faire toi même ? C'est toujours la même chose avec ce genre de clientèle ! Tss, j'arrive.

-Encore ton travail ?

Il ne lui répondit pas et déposa un baiser trop rapide à son goût sur ses lèvres et quitta la maison après avoir enfilé son manteau court. Elle aimait un criminel, et cela lui faisait terriblement peur.

***

Un cris strident me fit sortir du royaume des rêves. Je me levai en titubant pour me rincer les visage au lavabo. Des souvenirs remontaient progressivement à la surface, les bons comme les mauvais. Ce petit garçon que j'avais appelé Aramis revenais souvent mais son visage restait flou et son nom n'était jamais prononcé.C'était le fils de Jim, voilà ce qui était certain. Jim Moriarty avait un fils. J'enfilai ma robe de chambre et décidai enfin d'aller voir la provenance des cris qui continuaient toujours. C'était des exclamations de colère,mêlés à des pleurs, une femme, sans doute une cliente mécontente.

-Eh c'est pas pour faire mon emmerdeuse mais y'a des gens qui tiennent à leur grasse mâtiné ici !

Quand j'entrai dans le salon avec mes cheveux indisciplinés et mon air endormis et ronchon, la femme, 30 ans environ, les cheveux châtain clairs, les yeux bleus foncés, célibataire, possédant un cochon d'Inde, se calma aussitôt.

-Euh...Je m'excuse... Balbutia-t-elle.

-C'est rien, maintenant c'est trop tard de toute façon. Un thé, un café ?

-Mathilde, ne vois-tu pas que je travaille ?

J'ignorai la remarque de Sherlock et passai dans la cuisine pour me faire un café. Je revint dans le salon quelques minutes plus tard, ma tasse fumante à la main. Les deux adultes avaient repris leur discussion qui tournait autour d'une sœur disparue ou un truc comme ça. Je m'assis sur le fauteuil de Johnny qui était presque devenu le mien en position fœtale ce qui sembla troubler la jeune femme mais en rien mon voisin qui continua de parler.

-Comme je vous le répète une fois de plus Mlle McGowan, votre cas ne m'intéresse pas.

-Mais, vous ne pouvez pas me faire ça !!

-Mais étant donné que ma très chère assistante à daigné se lever pour vous, elle pourra se charger de l'affaire. Racontez lui toute l'histoire depuis le début je vous prie.

Il me refilais toute les affaires qu'il ne considérais pas digne de son génie !? Était-il sérieux ? Bon... c'était quand même cool d'avoir une affaire pour m'occuper pendant les vacances, je commençais sérieusement à m'ennuyer ferme.

-Oui, je vous écoute Mademoiselle. Dis-je avec mon plus beau faux sourire.

-Mais...Vous êtes mon dernier espoir de retrouver ma sœur Mr Holmes ! Je vous en supplie ! Une adolescente ne pas réussir là où tant d'autre ont échoués !

-Oh mais croyez moi, elle est plus douée que n'importe lequel de ces charlatant qui se disent détectives privés.

Sherlock Holmes, n'était-ce pas un compliment ? Que vous arrivait-il ?

-Alors Mlle McGowan, si Mr Holmes dit que je suis douée, croyez-le et confiez moi votre problème que je me mette au travail.

-Soit. Mes parents avait décidé d'avoir deux enfants et ils les eurent en une fois. Ils nous appelèrent Rubis et Jade, oui c'est un peu ridicule, je l'avoue. Nous avons passé toute notre enfance ensemble,sans jamais se quitter une seule seconde. Nous étions fusionnelles et complémentaires. Quand nous étions au lycée, nous n'étions pas dans la même classe mais nous échangions nos vêtement pour assister aux cours de l'autre. Jade adorait les sciences et moi la littérature, ce n'était pas un probl...

Ne pouvait-elle pas en venir directement au but bon sang !? J'avais visiblement pensé tout haut car elle abrégea son récit.

-Pour en venir au fait qu'il y a exactement 13 ans, elle a disparu, sans laisser de trace, sans lettre sans indices. Je ne peux as croire qu'elle ai fugué, elle m'aurait prévenu. Je penses qu'elle s'est fait enlever.

-13 ans et c'est maintenant que vous venez ? Certes, je n'aurais pas pu vous être d'une grande aide puisque j'avais 2 ans mais Mr Holmes était là lui ! Et il y avait la police !

-Je n'exerçais pas encore. Me précisa-t-il.

-Toutes les forces de polices ont été déployées à sa recherche mais ne trouvant aucune piste, ils ont préféré arrêter. J'ai contacté tout les détectives privés du pays, un détective américain à même fait le déplacement mais aucune trace de Jade.

-Un Américain ? Amusant ! Très bien, informez moi des détails qui peuvent vous sembler important...Non, je veux tout les détails sur cette affaire, la moindre information est à prendre en compte.

***

Après que Mlle McGowan fut parti, je décidai de remettre toute les informations dans l'ordre. J'étais assise en tailleur sur le canapé,mon ordinateur et énonçai tout à voix haute à Sherlock qui avait les mains jointes sous le menton dans son fauteuil.

-Alors pour résumer, Jade McGowan, 22 ans, finit son service dans le restaurant où elle travaille à 21h00 ce soir du 21 mai 2004. Son lieu de travail est localisé à Canterbury dans le Kent. Son patron,Peter Davis, 59 ans, aujourd'hui décédé, la voit partir comme tout les soir à vélo pour se rendre à son domicile, situé à environ un quart d'heure de la ville à Harbledown dans lequel elle a un petit appartement qu'elle partage avec sa sœur Ruby. Ruby elle, est rentrée depuis longtemps car elle étudie à l'Université,située elle aussi à Canterbury. Pourquoi ne pas habiter à Canterbury dans ce cas ? Bref... La jeune femme rentre donc en général aux alentours de 21h15 et elle dîne avec sa sœur qui l'attends. Que c'est mignon ! Moi ma sœur elle ne m'aurait même pas laissé une miette ! Concentre toi mince ! A 21h30,Ruby commence à s'inquiéter mais ce dit que si il lui était arrivé quelque chose, elle la contacterait avec son téléphone portable de modèle Nokia 6230. Pff, ridicule... Si elle est morte, comment elle t'appelle ? Ton prénom te vas bien, tu as l'intelligence d'un cailloux ! Épuisée et se disant qu'elle était sûrement avec un garçon comme ça lui arrivais parfois, Ruby cervelle de cailloux va se coucher. Le lendemain, sa sœur n'étant pas réapparu et ne répondant pas aux téléphone, elle décida enfin de signaler sa disparition à la police. Et là, aucune trace du deuxième cailloux. Disparu POUF ! Donc ce jour là, Jade était habillée d'un tee-shirt moulant trop court rose et d'un jean évasé bleu clair assortie à sa veste en jean également et chaussée de bottes marron, comme on savais bien le faire à l'époque, beurk. Côté physique c'est pas bien compliqué, pareil que sa sœur :cheveux châtain légèrement plus foncé, Ruby a une teinture, on voit les racines, yeux bleus, taille moyenne, je dirais corpulence moyenne également. Une fille moyenne en gros. Pas de petit copain mais quelques aventures par-ci par-là comme énoncé précédemment. Pas d'amis à part sa sœur, elles se suffisent à elles-mêmes. Pas d'ennemis, très appréciée du voisinage. Bon, nous voilà bien avancé !

Je fermai mon ordinateur avant de me lever en m'étirant.

-Bon je vais chercher à manger chez Speedy's, tu veux un sandwich ? Sherlock ?

Il n'avait pas bougé d'un pouce mais ils affichait une drôle de grimace crispée.

-Comment.Fais. Tu. Pour. Parler. Autant ?

-J'ouvre la bouche et fais vibrer mes cordes vocales dans le but de produire différents sons qui forment des mots. Après il suffit d'enchaîner plusieurs mots pour former des phrases, essaie, tu va voir c'est facile comme bonjour ! Ah oui toi tu ne dis pas bonjour... Bon débrouille toi ! Finalement tu veux un sandwich ?

-Sors d'ici ! Je t'ai assez entendu pour aujourd'hui si ce n'est pas pour toute une vie ! M'aboya-t-il.

-Mais j'ai pas de quoi payer moi ! Tu me donnes pas d'argent de poche ! Tu sais l'argent de poche à mon âge c'est quelque chose de primordial, cela m'apprend à être responsable et à devenir une adulte épanouie qui sait gérer son compte en banque et...

A vrai dire, j'avais accumulé un magot impressionnant d'argent de poche mais j'avais décidé d'être chiante jusqu'au bout.

-SORS OU JE TE METS DEHORS À COUPS DE PIEDS C'EST COMPRIS !?

Son visage était devenu rouge de colère et il montrait la porte de son index.

-Pourquoi autant d'impatience ? Cool man ! Je sortirais quand tu m'auras dit ce que tu veux manger, c'est simple non ? Et donner de quoi payer aussi parce que la nourriture ça coûte de l'argent et étant donné que tu es à présent mon tuteur légal et accessoirement mon géniteur,tu dois me fournir de quoi subvenir à mes besoins vitaux tels que,-justement, quelle coïncidence, LA NOURRITURE !

-Tiens prends ces 100 £ et disparais !

Il me lança le billet à la figure mais je le laissai tomber au sol.

-Tu n'aurais plus de monnaie ? Parce qu'un billet de 100, c'est pas très pratique pour acheter un sandwich thon mayonnaise !

-Je n'ai que ça, débrouille toi et file hors de ma vue, j'ai du travail !

-Pourquoi es-tu aussi désagréable ? Tu viens de me confier l'affaire et tu t'étonne que j'essaye de la résoudre ? C'est toi qui l'a refusé parce qu'elle ne convenait pas à ton génie ! Tu n'as pas intérêt à revenir sur ta décision, cette enquête, c'est la mienne à présent !

Il arrêta soudain de gesticuler dans tous les sens et son visage reprit sa couleur pâle.

-Je ne reviens jamais sur une décision. Me dit-il alors.

Là, c'était moi qui était en colère.

-Ah oui ? Eh bien tu vas devoir m'expliquer ce qu'il s'est passé quand tu voulais me renvoyer en France « pour ma sécurité » juste pour un petit pétage de plomb !? Bon c'est vrai, je t'ai t'ai menacé avec un scalpel... Peu importe, je te laisse le temps de réfléchir, SALUT !

Mme Hudson sursauta quand elle me vit débouler comme une furie des escaliers et sortir en claquant la porte.

***

-Oh là là, les enfants, ce n'est pas évident. Franck ne voulait pas d'enfants lui...

-Taisez vous Mme Hudson.

-Sherlock, ce chien empaillé sur la cheminée... Vous allez vraiment le garder ? J'arrive à supporter beaucoup de choses vous savez, le crane, les orteils, les yeux mais ce chien...

-Vous n'avez qu'à demander à Mathilde de le bouger, c'est elle qui s'en occupe.

-Elle n'est pas là Sherlock, elle vient de partir en claquant la porte !

-Ah ?

-Oh Sherlock...

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