Chapitre 26 : Petit bois et confidente.
Ma voix résonna dans les hauts parleurs de la salle et les trois hommes sursautèrent si bien que l'un d'eux tomba de sa chaise à roulette.
-Alors, je suis plus belle en vraie hein ? Je suis pas très photogénique je trouve, j'ai le teint trop blanc, ça rend mal à l'écran. Vous savez qui je suis bien sûr mais je vais quand même me présenter.
Je montai sur un bureau pour le décorum.
-Je suis Mathilde Helen Zephir Holmes, anciennement Rousseau, encore plus anciennement, Héla Grace Robert Moriarty ! Fille de Sherlock Holmes et Charlene Moriarty, nièce de Mycroft Holmes, Eurus Holmes... Ah merde, vous connaissez peut-être pas Eurus... Bref, j'en étais où moi ? Ah oui ! Et nièce de James Moriarty ! Et vous, j'aimerais connaître les noms des hommes qui ont épiés le moindre de mes faits et gestes depuis 12 longues années !
Ces derniers avaient le visage livide et je crus que le mangeur de sécrétions nasales allait bientôt tomber dans les vapes. Aucun ne semblait en capacité de parler.
-Bon eh bien vu que vous avez perdu votre langue, je vais vous donner des surnom : toi avec ta console de jeux, c'est GameBoy, toi le dormeur ce sera Belle au bois dormant et le crado tu t'appelleras Shrek. Vous formerez ensemble le trio des... abrutis ! Car c'est comme ça qu'Oncle Mycroft aime vous appeler. D'ailleurs c'est étonnant qu'après tout vos échecs, vous ne soyez pas déjà envoyés en Sibérie, parce qu'il faut être honnête, vous êtes nuls.
La sueur perlait sur leurs front et cela associé avec un mauvaise alimentation et le manque de lumière dans cette pièce leur donnaient des têtes de zombies jaunâtres.
-Bah oui quand on laisse la nièce de son patron aux mains d'un criminel qui se fait passer pour son psy, quand on la laisse traverser la manche seule sans prévenir qui que soit, sans l'arrêter au frontière, quand on laisse rentrer dans la salle de contrôle de sa propre vie, et j'en passe et des meilleurs, oui, on est nul. Bon, c'est pas tous ça mais j'ai mon chauffeur qui m'attend et il déteste ça.
Jedescendis de la table maladroitement sous leurs regards effrayés etavant de refermer la porte, je leur glissai :
-Surtout, ne changez pas les mecs, vous êtes supers !
Je me réengageai dans les couloirs sombres et papillonnait toujours en direction de la sortie quand une femme plutôt âgée, ses cheveux blancs soigneusement attachés m'interpella l'air furieuse.
-Jeune fille que faites vous ici je vous prie ? Pourriez vous décliner votre identité que j'appelle vos parents !?
Oh elle plaisante pas la vielle ! Elle me ferrait presque penser au Professeur McGonagal !Je vais lui répondre, j'adore voir la tête des gens quand je leur réponds.
-Hum, je suis Mathilde Holmes Madame, et vous vous êtes ? Vous êtes une collège de mon Oncle ? Oh, oui, il vous plaît beaucoup d'ailleurs.
Air étonné habituel, c'est redondant. Je ne sais pas comment Sherlock fait pour ne pas s'en lasser. Elle releva ensuite la tête d'un air coincé.
-Vous êtes la nièce de Mr Holmes ? Il ne m'a pourtant jamais parlé de vous.
Sa remarque avait pour but de me blesser au vu du léger rictus que formait ses lèvres peinte avec un rouge à lèvre rose bonbon.
-Vous savez, je ne pense pas qu'Oncle Mycroft dévoile sa vie privée à n'importe qui. Dis-je en lui rendant son rictus.
-Je ne suis pas n'importe qui Mademoiselle, je suis Lady Elisabeth Smallwood. Dit-elle en relevant la tête fièrement.
Je mimai l'ignorance.
-Connais pas. Mais je n'avais pas vu l'heure, mon chauffeur m'attends. Au plaisir Lady Smallwood. Pourriez vous m'indiquez la sortie s'il vous plaît ?
-Tout à fait. Elle se situe à fond du couloir à gauche. Au revoir MlleHolmes.
Je suivis les indications ses indications et put enfin rejoindre la berline noire. Je montai sur le siège passager à côté de Logan qui était visiblement d'humeur bougonne.
-Dix minutes Mathilde ? C'est cela que tu appelles dix minutes ? Et qu'est-ce que tu fais devant ? Retourne à l'arrière !
-Je suis désolée Logan, je me suis perdue. J'ai rencontré vos collègues qui me surveillent 24H sur 24, enfin si on peut appeler ça surveiller... Pour me faire pardonner, je vous invite à prendre un café, j'ai encore un peu de temps avant mon baby-sitting ! Je dois garder Rosy cet aprem.
Ses traits se détendirent un peu.
-Si tu m'invite alors !
Il démarra à toute vitesse, manquant d'écraser un homme en costard sous mes yeux hilares.
***
-Alors Logan, vous avez une femme, des enfants ?
Le visage de mon chauffeur s'assombrit. Il prit une grande gorgée de café noir.
-Elle vous a quitté c'est ça ? Et elle a prit les gosses avec.
Il resta un moment silencieux, la tête baisée, faisant tourner le café dans sa tasse puis il me répondit.
-Mr Holmes m'avait prévenu de ton truc avec les déduction mais c'est quand même surprenant. Ils doivent avoir 15 et 17 ans maintenant. Ça fait 8 ans que leur mère m'interdit de les voir. Je jouais beaucoup au poker avec quelques copains à cette époque. Je perdais souvent de grosse somme mais il était trop tard, j'étais accro. Elle m'adit de choisir mais je n'ai réalisé qu'une fois qu'elle était partie avec les enfants. J'aurais pu encore m'enfoncer dans les jeux d'argents et me mettre à boire aussi mais j'ai luté et c'est ce qui m'a permis de trouver ce bouleau de chauffeur. J'ai acheté une belle voiture et je conduisais pour des particuliers qui louait à la journée, pour un mariage, un caprice de gosse ou un rêve de toujours. Et Mr Holmes m'a trouvé et m'a proposé de travailler pour lui il y a un an. Il m'a donné sa confiance et si bien qu'il m'adonné la responsabilité d'être le chauffeur attitré de sa nièce. Eh bien si j'avais su quelle galère c'était, j'aurais refusé ! Finit-il en riant.
-Eh ! Vous allez voir quand je vais vraiment me comporter en peste ! M'exclamai-je. Mais vous êtes très courageux Logan, vous n'avez pas abandonné et maintenant, vous faites un métier de rêve !
Nous rions ensemble pendant encore quelques minutes avant que je ne me rende compte qu'il était l'heure d'aller chez John. Nous traversâmes le peu de distance qui nous séparait de son appartement à toute vitesse. Je sonnai à la porte de médecin.
-Salut, super baby-sitter à la rescousse !
-Oh dieu soit loué tu es là, Rosy est survoltée aujourd'hui, j'ai tout tenté pour la calmer sans succès ! S'écria John.
J'entendais en effet les cris de la fillette ainsi que des objets percutant le sol de l'autre côté de la porte.
-Tranquillise toi John, tu peux compter sur moi. Ce petit monstre va vite se calmer, je te préviens... Dis-je en me frottant les mains.
John se pinça l'arrête du nez.
-Pourquoi est-ce que je confie ma fille d'à peine un an à une sociopathe ?
-Bon, vas-y tu vas être en retard à ton rendez-vous ! Ne t'inquiète pas, je gère et dans le pire des cas... j'appellerais Mme Hudson !
Il passa la porte à reculons et je me rapprochai de Rosy. Elle était debout dans son parc, et tout ses jouets avait été envoyés aux quatre coins du salon. Quand elle m'aperçut, elle afficha un sourire angélique.
-Mademoiselle Watson, qu'est-ce que c'est que tout ce bazar ?
-Areuh !
-Très éloquent, bravo !
-Gwa !!
-Je ne sais même pas pourquoi je continue à te parler ! Allez viens, ta purée de carotte n'attend pas !
Après s'être sustenté, la petite Rosy s'était enfin calmée et je décidai de la mettre au lit, en évitant la berceuse cette fois-ci. Je m'affalai dans le canapé afin de regarder une série policière,Inspecteur Barnaby, c'était parfait !
-Mais non Tom, c'est le prof de piano ! Tom, tu m'écoute quand je parle !?
-La télévision ne vas pas te répondre Mathilde.
Je sursautai et fit une roulade impressionnante en direction du sol.
-Ah salut John, qu'est-ce que tu fais là ? Demandai-je en me relevant.
-Euh...c'est à dire que j'habite là. Me répondit-il comme si j'avais disla chose la plus idiote qu'il n'avait jamais entendu.
-Ah. Ça été ton rendez-vous ? Tu allais chez la thérapeute, c'est ça ?
Il parut surpris par ma question mais je ne compris pas pourquoi.
-Oui on peut dire ça. En tous cas ça va de mieux en mieux.
Un silence gêné s'installa. Je n'étais pas très douée dans les sentiments mais si ça allait mieux, je me demandais ce que c'était avant ! J'avais remarqué que la tristesse qui faisait briller ses yeux gris ne le quittait jamais.
-J'aurais beaucoup aimé la connaître. Finis-je par dire.
Il leva les yeux qui commençaient à s'embuer de larmes.
-Ta femme. Elle devait être un bonne personne.
Il sourit, d'un sourire plein de tristesse et de nostalgie, d'amour pour sa femme disparue.
-Oui. Mary... étais la femme de ma vie, la plus belle chose qu'il m'est arrivé. Nous avons reconstruit nos vie ensemble, moi après la« mort » de Sherlock, elle après sont ancien travail de mercenaire.
-Tafemme était mercenaire !? Oh, j'aurais bien aimé parler bouleau avec elle !
-Oui, elle me l'avait caché au début je ne l'ai su qu'après le mariage.
-Arf, pas cool.
-Nous avons construit une famille. Sa mort à rouvert les cicatrices, m'a fait de nouvelles blessures, encore plus grande, plus compliquée à panser. Je me renfermais sur moi même et cette fois-ci, plus de Mary pour me sortir de mon isolement. Sherlock a ses méthodes mais... il a réussi d'une certaine manière. Et je ne sais pas pourquoi je te prends pour mon psy, tu es bien trop jeune pour entendre les complainte d'un pauvre veuf éploré, tu as encore toute la vie devant toi ! Je m'excuse.
-T'inquiète,moi aussi j'aime bien parler. Pour essayer de... de me libérer des fantômes qui me hantent. Enfin... surtout d'un fantôme en particulier. Je n'ai jamais connu la mort d'un proche comme toi mais on a tous notre fantôme en quelque sorte. Plus ou moins gros, certes mais il est toujours là, au fond de nous.
Ouh là, je me prends pour Shawn maintenant !
-Le fantôme peut-être une simple araignée, l'alcool, le harcèlement,les jeux d'argents, le deuil une personne, mais si on en parle à quelqu'un, ça va mieux. Le psy est spécialement là pour ça mais si tu veux que je me transforme en Dr Holmes, no problem. C'est quand tu veux.
La tristesse quitta légèrement son sourire.
-Merci Mathilde. Je crois que vous vous serriez bien entendu Mary et toi. J'allais oublier, voilà 20£ pour le baby-sitting !
Il me tendit les billets mais je repoussai sa main. Pourquoi j'avais fait ça ? Je ne le savais pas moi même.
-Non non John, c'est gratuit pour toi et ton bout de chou. D'ailleurs, si tu as besoin de passer du temps avec mon père, rien que vous deux...tu me le dis et je garderais Rosy.
-Mathilde...je ne suis, ni en couple avec Sherlock, ni gay !
En disant ces mots, il était devenu rouge comme une tomate. J'ignorais si s'était de honte ou de colère.
-Oh, bon d'accord, c'est pas grave, j'aurais bien aimé avoir Rosamund comme sœur mais si tu n'es pas gay... Bon moi j'y vais, mon chauffeur doit déjà être là. Salut.
Je me levai et laissai le pauvre homme tout seul avec ses pensées.
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